Françoise-03

Françoise -03

Après une autre nuit agitée je me suis rendu chez elle un peu nerveux. Elle m’a offert de m’assoir à la table avec un bon café. Elle était encore rouge de gêne, tout comme moi d’ailleurs, dire que je lui avais révélé mon côté bdsm, une facette de moi qui peut paraitre tellement dépravé vu par une personne vanille. A quoi je devais m’attendre cette fois.

-Pierre… Tu sais, j’ai lu et relu ton document et j’ai regardé plusieurs fois les photos… Ma sœur faisait vraiment ces choses avec toi.
-Oui.
-Mais… C’est impossible… Je connaissais bien ma sœur et nous étions pratiquement sur la même longueur d’onde, nous étions pareil, on nous prenait souvent pour des jumelles. Comment pouvait-elle faire tout cela… C’est contre nature…
-Contre nature, je ne pense pas, si c’est fait entre personne consentantes… Je te l’ai dit Françoise nous vivions une double vie, une vie visible de tous et une autre dans notre intimité, une relation spécial à l’insu de tous…
-Mais ma sœur n’était pas comme cela…
-Tu as raison, pas au début, pendant les deux premières années de nos fréquentations je l’ai initié doucement à ces pratiques, au début elle était réticente, mais avec le temps elle s’est faite à l’idée et nous avons entamé une relation bdsm en secret.
-Tu l’as obligé alors…
-Absolument pas, si tu as bien lu la documentation, le bdsm est une chose faite entre adulte consentant. Si ta sœur ne l’avait pas voulu, nous ne serions jamais sorties ensemble
-Alors elle le faisait pour te faire plaisir.
-Au début, je dois t’avouer que oui, mais elle me faisait confiance, avec le temps elle y a pris tellement goût qu’elle ne pouvait plus s’en passer. Elle est devenue réellement une adepte du bdsm, elle en redemandait, elle en voulait toujours plus. Pour elle aussi c’est devenue un mode vie… Un besoin...
-Tu es sérieux…
-Oui… Nous avions une relation bdsm intense et magique.

Tu vois c’est pour cela que je te dis que nous ne sommes pas fait pour être ensemble, le bdsm ne se commande pas, tu aimes ou tu n’aimes pas, c’est en toi ou non, c’est tout.
-Je dois t’avouer que j’ai été très déstabilisé par toute cette documentation et les photos… Mais… Au final Pierre… Je t’aime énormément, je dois même t’avouer que je t’aime depuis très longtemps en secret.
-… Mais l’amour n’est pas tout Françoise, la compatibilité des besoins et des idéaux de chacun est très important, il faut que je trouve quelqu’un qui partage mes goûts.
-Mais si ma sœur a pu intégrer tes passions, pourquoi pas moi…
-Ce n’est pas possible Françoise, j’ai mis deux ans de ma vie à amener Lucie sur ce terrain, je ne veux pas tout recommencer à partir de zéro. Puis si cela a fonctionné avec ta sœur c’est peut-être aussi qu’au fond d’elle-même elle avait déjà cela dans le sang. C’est un peu comme l’homosexualité, c’est en toi ou ce ne l’est pas.
-Mais je suis prête à faire des efforts pour pratiquer cette chose avec toi.
-Déjà tu vois, tu dis cette chose, tu n’es pas capable de la nommer par son nom, le bdsm. Et il n’y a pas à mettre des efforts, cela doit se faire avec plaisir, désir, cela doit-être en toi…
-Mais je suis prête à tous pour être avec toi et te rendre heureux.
-Tu serais même prête à être ma soumise sexuelle.


Elle m’a regardé, la bouche ouverte, sans qu’elle puisse prononcer un seul mot. Mes paroles venaient de lui glacé le sang.

-Tu vois tu es déjà bloqué…
-Tu m’as surprise c’est tous… Je ne suis pas habituée…
-Tu sais, être soumise c’est un état d’âme, c’est intérieur, je ne crois pas que…Regarde je vais te prouver que nous ne sommes pas compatible… Ton ordi est ouvert?
-Oui?…

Je lui demande de me préparer un autre café. Pendant ce temps je me lève et me dirige vers sa salle d’ordi, Je m’assoie devant l’écran et dans son fureteur internet j’accède à un site de vidéo bdsm.
Sur ce site il y a une multitude de vidéo d’environ 5 minutes. Au début de chacun d’eux on y voit les protagonistes faire une déclaration où ils disent qu’ils sont consentants à faire les activités proposées, ensuite il y a la scène, qui parfois est assez rude pour une personne non averti, finalement à la toute fin on revoit les participants qui affirment qu’ils ont apprécié l’activité et qu’ils aimeraient bien recommencer. Tout ceci afin de lui démontrer que si les scènes sembles intenses et même violentes à prime abord, elles sont totalement consentis de la part des participants. Lorsqu’elle revient avec mon café je lui demande de s’assoir devant l’écran.

-Qu’est-ce que c’est...
-C’est un site de vidéo montrant différente activité bdsm, Je vais te demander d’en regarder toute la journée. Tu vas en voir de toutes les sortes. Garde en mémoire que moi j’aime ces activités et que je désir avoir une femme qui partage ce gout. J’ai besoin d’une femme qui est heureuse de pratiquer le bdsm. Je veux que ce soit pour elle un mode de vie, tout comme moi, j’en ai de besoin. J’aime les échanges de pouvoir intenses…
-D’accord je vais regarder…
-Je te laisse pour l’instant… tu vas voir, tu vas comprendre que nous ne sommes pas compatible Françoise, il faut que tu te rendes à l’évidence.
-Mais… Ton café?
-Pas de mais, regarde ces vidéos toute la journée et regarde tous cela avec du recul, pense aussi qu’il y a une grande différence entre le désir et la réalité… Et sache que le bdsm est avant tout une activité cérébrale, cela n’a rien à voir avec le physique. Je te laisse maintenant…

Je suis sortie et je suis retourné chez moi en la laissant devant son écran ou l’on pouvait voir un dominateur avec sa soumise à genoux devant lui, il la tirait par les cheveux. Il y avait des scènes représentant les deux côtés de la médaille. Tantôt des soumises, tantôt des soumis.

Je me demandais bien comment elle réagirait devant toutes ces clips bdsm.
Elle devait sûrement être complètement abasourdi surtout que je savais que dans certain de ceux-ci il y avait des scènes très difficiles à regarder pour une personne novice qui ne comprenait pas l’aspect consensuel des activités. Cela la découragerait sûrement.



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