Ashley - 15 Enfin Libre... Ou Presque.
Je reste six semaines à étudier et à répéter, ici. Une fois par semaine, la mère minvite à une petite soirée esclave/chienne. A part ça, je travaille... Je nécris pas tout ce qui se passe, à part deux jours avant mon départ. Je dois présenter lextrait de Roméo et Juliette. Cest à ce moment quune sur me dit :
Si tu ne réussis pas, tu refais six semaines.
Des filles mavaient déjà dit ça et il paraît que cest écrit dans le contrat que jai signé. Tout sauf passer six semaines de plus ici. Jai beaucoup répété avec Joan qui joue Roméo. On sembrasse mais cest tout. Elle est fidèle, la conne. Elle est aussi bien décidée à réussir cet examen. Là, jécris en détail.
***
Ce soir on joue notre scène devant les surs, les élèves et des gens de lextérieur. On est derrière la scène et on shabille dans des vêtements qui ressemblent plus ou moins à ceux quon portait au 16e siècle. Une belle robe au décolleté pigeonnant pour moi, des culottes et une chemise pour Joan. Avant de monter sur scène, Joan/Roméo me prend par la taille et me dit :
On donne tout ce soir ! Je ne veux pas passer six semaines de plus ici. Tu pleures vraiment et on sembrasse vraiment. Daccord ?
Avec plaisir.
Une fille vient dire :
Cest à vous, les amoureux.
On va sur la scène dans le noir... les lumières sallument et on joue.
Je ne vais pas écrire toute la partie quon joue. Je pleure vraiment un moment... et puis vient la dernière scène. Celle que jaime jouer avec Joan/Romeo, parce quelle me plaît vraiment :
*
- Roméo Oh ! alors, chère sainte, que les lèvres fassent ce que font les mains. Elles te prient ; exauce-les, de peur que leur foi ne se change en désespoir.
- Juliette Les saintes restent immobiles, tout en exauçant les prières.
- Roméo Restez donc immobile, tandis que je recueillerai leffet de ma prière. (Elle membrasse sur la bouche, comme Roméo aurait embrassé Juliette.
- Roméo Vos lèvres ont effacé le péché des miennes.
- Juliette Mes lèvres ont gardé pour elles le péché quelles ont pris des vôtres.
- Roméo Vous avez pris le péché de mes lèvres ? Ô reproche charmant ! Alors rendez-moi mon péché. (Elle membrasse encore.)
- Juliette Vous avez lart des baisers.
Voilà... On va sur le devant de la scène et on salue et... tout le monde applaudit. Quelles sensations extraordinaires, dabord les baisers de Joan puis les applaudissements. Jai les jambes molles et la tête qui tourne. Je ne vais quand même pas me trouver mal comme les femmes du 17e siècle...
Joan me donne un petit coup de coude. Je respire un grand coup et mon petit malaise disparaît. Les "sels" à respirer, ce sera pour une autre fois. On quitte la scène...
Depuis les coulisses, on entend les autres filles jouer. Jai le blues... Pas de quitter cet endroit, parce quil faut beaucoup travailler, mais je me suis bien amusée avec la mère et puis jai vraiment appris à jouer... Non, ce qui me rend triste, cest... Joan me dit :
Quest-ce que tu as de nouveau, Ashley ?
Les larmes aux yeux, je réponds :
Tu joues bien... on aurait pu croire que tu aimais vraiment membrasser.
Jaime tembrasser... mais... mon cur est pris ailleurs comme on dit dans Roméo et Juliette.
Mais, ce nest pas ton cur que je veux, cest... te lécher.
Elle rit et dit :
Les pieds ?
Les pieds, les seins, la chatte...
Tu te moques de moi ?
Non, je te jure.
Tu peux sucer mes orteils et lécher ma chatte.
Dis de cette façon ça manque de poésie, mais oui, cest ce que je veux. Elle ajoute :
Change de tête tout de suite alors.
Je lui fais un grand sourire. Jai appris à passer dune émotion à lautre, ici. Quand toutes les filles sont passées, on se retrouve avec les surs... On a même droit à un verre de vin blanc de la région.
Le soir, je rejoins Joan dans son lit et je munis charnellement à elle.
Dommage quon nait pas fait ça plutôt. Je fais jouir Joan en la léchant... Jen rêvais. Après demain, on se quitte mais jai son numéro de téléphone et je reverrai mon... Roméo.
Voilà, jai mon diplôme. Daccord, des études de six semaines, cest peu. Cependant, il sagit de six semaines de travail intensif. Je boucle mon sac et dis au revoir à tout le monde, depuis la mère jusquaux élèves, mais pas aux esclaves. Elles, ce sont des objets, genre ustensiles de ménage. Quand on quitte une maison, on ne dit pas au revoir au balai ou à la serpillière !
Je vais revoir Joan et la mère aussi. Elle a beaucoup de relations et cest une amie de Sam, mon mentor et patron.
Je rends mon uniforme et je mets une de mes deux robes. Devinez qui vient me chercher : Summer. Je saute à son cou et lembrasse... Oui, jai appris à montrer mes émotions. Elle me repousse en riant et me dit :
Il paraît que tu as joué Juliette...
Oui et jai pensé à vous.
Je me demande si le personnage de Messaline ne tirait pas mieux.
Messaline... Je ne sais pas qui cest et je préfère ne pas le lui demander. Je lui dis :
Où va-t-on ?
On doit passer au studio. Il y aura tous les gens concernés par le film. Ils veulent te faire jouer dans un film rapidement, un grand rôle... mais tu devras étudier ton texte et être en forme. Après la soirée à Venice, Monsieur Sam ma tiré les oreilles...
Et vous lui avez tiré une balle dans le ventre plus une dans le genou.
Elle rigole et répond :
Je ne tue pas mes employeurs, ce serait contre-productif.
Je peux vous tutoyer ?
Bien sûr, sotte.
Tu resteras avec moi ?
Ce nest pas prévu...
Je te paierai.
Tes fauchée, petit singe.
Je vous ferai une reconnaissance de dette de 1000 $
Putain, tes cinglée... On verra ce que va dire Monsieur Sam.
On arrive à Hollywood, puis devant les studios : cest immense. Il y a un immeuble de... 20 étages au moins et tout autour, des hangars blancs. Summer me dit :
On tourne une série de films et de feuilletons en même temps.
Les studios sappellent "World First Medias". Oui, ça veut tout dire. Deux gardes sont à lentrée. Ils sont sans doute prévenus de notre venue, car ils ouvrent la grille en saluant. On se gare au sous-sol de limmeuble. Ensuite on prend un ascenseur extérieur. Ouch ! Le plancher est transparent et je vois le sol séloigner sous mes pieds à toute vitesse. Je me serre aussitôt contre Summer. Elle me dit :
Là-haut, ne fais pas trop la gamine.
Eh ! Je viens de la campagne, moi, jai pas lhabitude des ascenseurs de science-fiction. Bon, ça va, on survit. On arrive au dernier étage, cest-à-dire... dans une forêt tropicale ! Il y a des arbres, des plantes et même des oiseaux. Pourvu quil ny ait pas de jaguar. Plutôt que de dire à Summer "Mais cest quoi, ce truc de dingue ?" je joue les blasées : on prend un ascenseur et on arrive dans une forêt : normal... Elle me dit quand même :
Ferme la bouche, Ashley et suis-moi !
Oui, bon, pas si blasée que ça. Heureusement, il y a un sentier, pas besoin de machette. On arrive dans une petite clairière, là, sous une toile blanche il y a cinq personnes assises autour dune table : Sam, mon patron et producteur, Monsieur Leyssens, mon agent et le meilleur dHollywood, donc du monde. Il y a aussi un grand type maigre et une femme dune quarantaine dannées, belle brune, bien habillée et qui a des bijoux coûteux. À côté delle, il y a ce qui me semble être une esclave, parce quelle a le collier des esclaves autour du cou. Elle est pieds nus comme beaucoup desclaves, mais elle a des bijoux en or, y compris un anneau à la cheville. Au lieu dêtre nue, elle est vêtue dune tunique qui découvre un sein comme en portaient les Romaines. Summer me donne un coup de coude. OK, je ferme ma bouche et je vais embrasser Sam et Monsieur Leyssens et puis les autres, même lesclave.
Merci Summer, tu peux nous laisser.
Je réponds très vite :
Je lai engagée.
Tête des gros bonnets ! Ben quoi, je peux engager une mercenaire, non ? La femme bien habillée dit à Summer :
Elle joue un rôle, là, ta copine ?
Non Madame Wolf. Elle est très... spontanée.
Cest amusant...
Sam dit :
On en reparlera. Ce sera peut-être utile que Summer soccupe delle à voir à quel point elle est... spontanée.
Puis à moi :
Il paraît que tu as été très bonne dans la scène de Roméo et Juliette. Ça a presque fini par une étreinte sur scène.
Non, ça, cétait après dans la chambre.
Je les cueille à nouveau... ben oui, jai de la répartie, on me la dit en impro. Monsieur Sam me dit :
Tu vas nous montrer ça. Tiens, Summer, tu feras Roméo.
Chouette ! Il lui tend des feuilles. Summer me dit tout bas :
Joue en montrant ton amour pour Roméo et ta peur de le perdre, mais sans en faire des tonnes.
Elle lit, je joue.... À deux reprises, je pleure vraiment et je lembrasse avec passion. Quand cest fini, je regarde mon public. Et alors, ils napplaudissent pas ? Non, ce nest pas le genre. Madame Wolf dit :
Quest-ce que tu en penses, chérie ?
Chérie, cest son esclave. Celle-ci répond :
Elle est belle et elle a du charisme mais il faudra la surveiller de près, cest le genre à faire des conneries.
Oui, mais oh ! Cest les esclaves qui commandent maintenant ? Y a pas un fouet dans le coin ? Spencer approuve :
Tout à fait daccord, il faut la contrôler.
Madame Wolf répond :
Je vous avais dit que ma chérie était perspicace. Elle juge tout de suite les gens.
Les autres approuvent. Je dois juste penser à une chose : je vais faire du cinéma et j'aurai peut être, un premier rôle.
A suivre.
mia.michael@hotmail.fr
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