Collection Histoire Courte. Tel Père, Tel Fils (1/1)
Mon aventure a commencé un matin à la brocante de Lille.
Pour aider, maman, qui vit avec sa maigre paye de gardienne dimmeuble, jai réuni quelques objets trouvés dans le grenier et je suis allé les vendre à la brocante.
Maman est seule depuis deux ans, papa est mort dune crise cardiaque.
Elle était partie faire des courses quand cela la pris et elle la retrouvé au sol dans la cuisine trop tardivement pour le sauver.
Depuis que jai souvenance, je les ai toujours vus heureux, ils étaient ce que lon appelle un couple fusionnel.
Je veux laider, car elle me nourrit, mais je suis au chômage sans indemnités alors je vends des saloperies que dautres sont assez cons pour me les payer.
- Je peux vous dire quelque chose ?
Cest une jolie blonde, dans la vingtaine comme moi, qui tient le stand voisin du mien qui minterpelle.
- Cest la première fois que vous tenez un stand à la braderie ?
- Oui, jai eu du mal à avoir un emplacement.
- La lampe que vous avez là, vous êtes sûr den vouloir 20 .
- Elle vous intéresse ?
- Je serais bien incapable de me lacheter, elle vaut au bas mot 4 000 .
Cest une Boule, elles sont très rares.
Cachez là, si un antiquaire véreux la remarque à ce prix-là, il va vous lacheter même sil sait quil se met en infraction.
- Tu es antiquaire ?
- Non, occasionnellement à Lille.
Mon père faisait toutes les brocantes et je connais ce créateur de lampe.
Cest la première fois que jen vois une en vraie.
- Pourrais-tu me la vendre ?
- Oui, jai un ami qui ten donnera un bon prix avec certificat dachat.
Il paye en chèque, jamais de liquide.
Le mardi, je la retrouve, nous y allons, il men donne 3 500 .
Joffre le restaurant à Odile et le soir je la conduis dans ma chambre.
Elle est extraordinaire au lit, très inventive.
Ses seins sont hypersensibles, sa chatte est toujours prête à être remplie, bref jai une maîtresse de tout premier ordre.
Je vis des moments intenses pendant six mois.
Jai trouvé du boulot grâce à la vente de la lampe, car jai passé mon permis et je suis livreur pour une société dappareils ménagers.
Cest à la sortie de Lille que nous emménageons et où jai ce travail.
Je vis heureux avec ma petite femme jusquau moment où elle me demande de la conduire à Amsterdam.
- Jai une amie qui me donne des vêtements, elle ma préparé un colis avant de senvoler pour Sidney, peux-tu my conduire ?
Comment dire non, surtout quand elle se pend à mon cou et quelle finit les jambes autour, son clito bavant denvie ?
Le trajet aller se passe sans encombre.
- Va dans cette boutique, demande le colis pour Babette, donne-leur cette enveloppe.
Ils vont lenvoyer à mon amie et rapporte-le, jai mal au ventre, je tattends, je crois que je vais être indisposé.
Je récupère le colis, je donne lenveloppe un peu épaisse et après avoir bu un café à la terrasse dun café en mangeant un sandwich, nous nous en retournons.
Tout va bien jusquau passage de la frontière belge à deux pas de Lille et de mon lit étant épuisé quand une sirène de police se fait entendre, la voiture me double et moblige à nous ranger.
Je suis serein, ce sont des vêtements, sauf quand ils remarquent le colis sur le siège arrière, quand ils louvrent, il contient 11,5 kg de résine de cannabis.
- Monsieur le gendarme, je me suis contenté de laccompagner, jignorais quil avait acheté de la drogue.
Ce sera sa ligne de défense jusquà ce quelle soit acquittée, après enquête.
Seules mes traces dADN se sont trouvées sur le colis, jécope de trois ans de prison dont la moitié avec sursit, le soir même je suis incarcéré.
Cest le deuxième jour que les choses vont basculer, un gardien entre dans ma cellule pendant que je suis seul, mon codétenu étant au parloir.
- Guy Gadot, es-tu parent avec Paolo Gadot dit Paolo les belles moustaches étant ici il y a 15 ans ?
- Les belles moustaches, je sais que les gens appelaient mon père comme cela !
Il avait des moustaches quil entretenait pendant des heures.
Lavez-vous connu ?
- Vingt ans à la pénitentiaire, jen ai connu des dizaines comme lui.
Mais lui cétait spécial, cétait le souteneur dune jolie petite blonde quil faisait tapiner dans un bar près de la gare.
Javais ton âge dans ces années-là, cest la petite qui ma dépucelé.
Chaque mois quand javais touché ma paye jallais la voir.
Elle me suçait divinement et je trouvais sa chatte très accueillante chaque fois quelle me vidait les burnes.
Je dois dire que malgré quelle soit une pute, jétais amoureux.
Mais jy pense, après avoir terminé ses passes, on la voyait se promener un gamin, si cela se trouve, je suis ton père.
Lui il est venu ici pour proxénétisme et après quil ai purgé sa peine, ils ont disparu, on ma dit quils sétaient rangés.
Sont-ils toujours vivants ?
- Papa est mort, maman vit près du supermarché dans un immeuble où elle est gardienne.
Elle a les cheveux blancs, mais il est vrai quelle a été blonde.
- Tiens-toi bien et tu sortiras plus tôt avec les remises de peine.
Jai suivi son conseil, mieux, jai appris un métier et chaque soir jai le droit de sortir jusquà minuit et venir dormir à la prison.
Jaurais pu me tirer, mais cétait reconnaître ma culpabilité.
Dans ma cellule javais un copain avec lequel jai beaucoup parlé, ça aidait à passer le temps.
Fais du hasard, il était tombé, lui aussi comme souteneur.
Il a un bar à pute en Belgique.
Un jour il a amené une fille dans un hôtel de Lille à un homme bourré de pognon qui était sous surveillance, cest là quil sest fait serrer, la prostitution étant interdite en France.
- Fiston, quand tu sortiras, garde mon adresse, pense à Étienne, je serais là pour taider.
Jai son adresse à Tournai en Belgique placé dans un livre avec son téléphone.
Au bout de deux ans je sors avec un pécule me permettant de tenir quelques jours.
Maman me reçoit chez elle, je la vois dun autre il.
Cette femme à qui jaurais donné le bon dieu sans confession a été une putain, mais cest ma mère et elle sest toujours arrangée pour que jaie une vie heureuse.
Cest elle qui me parle de ma petite, la dealeuse de h.
Elle habite dans un appartement et pointe au chômage, elle est sans mec et elle accepte de remettre le couvert.
Un peu par peur au début.
Jappelle Étienne qui est prêt à mettre en place mon plan.
- Ce soir, tu vas travailler pour me rembourser les années que tu mas fait perdre.
Cest au moment où nous passons la frontière que je lui dis où nous allons.
Comme lon dit, « tel père, tel fils. »
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