Vacances Sans Frontières - 16 Orage Et Secousses

Un instant de folie. C'est tout ce qui lui avait fallu pour tout détruire. Un simple
instant de folie et Sabrina avait brisé le lien qui les unissait. Une méprise. De la
colère. De la jalousie. Une si grande tristesse. Sabrina avait passé toute la soirée à
observer son Jean.
Elle savait combien cela était difficile pour lui d'imaginer qu'il puisse la perdre. Il
lui avait promis sa confiance totale. Et il avait tenu sa promesse ….. un peu trop bien.
Elle le regardait souvent à la dérobée et n'avais jamais vraiment surpris de regard vers
elle. Il se tenait en grande discussion avec toutes ces femmes qui lui était présentées.
Il l'ignorait désormais. Puis vint cette belle chinoise. Sabrina avait entendu quelques
rumeurs quant à sa réputation de briseuse de couple. Elle était belle, séduisante et se
donnait tant de mal pour charmer son Jean. Elle repérait tous les signes, ses sourires,
ses mains qui relevaient ses cheveux. Une véritable parade de séduction. Pourquoi Jean ne
la cherchait-il pas. Il semblait l'avoir oublié. Il lui avait promis de la laisser libre
… mais pas de l'ignorer.
Lorsqu'il s'était mis à danser, elle avait espéré que leurs regards se croisent, comme
lors de la soirée durant laquelle ils avaient rencontré Alexandra. Mais elle était sans
cesse sollicitée. Elle ne pouvait jeter que des coups d'œil furtifs et jamais il ne
regardait dans sa direction. Et la chinoise était revenue. Il était plus que visible
qu'elle lui plaisait. Et puis s'il l'avait laissé libre il pouvait également en profiter
et ne pas rester seul. Elle ne voulait pas qu'il l'attende malheureux.
Mais pourquoi l'ignorer à ce point, pourquoi il ne vient pas la présenter. Parce qu'il ne
veut pas s'imposer. Mais là il l'ignore. Il l'a oubliée. Il ne pense qu'à sa future
conquête. Il va bien voir.
Lorsque Michel et Anthony proposèrent de se rendre dans la chambre, elle y est allée.


Après tout c'est pour cela qu'elle était venue. C'est pour cela qu'elle était libre. Elle
s'était prise au jeu, avait fait l'amour comme elle l'avait fait lorsqu'elle était avec
Pascal, Nicolas, Eve et Chantal ….. et Jean. Mais il n'était pas là cette fois. Elle
était seule. Elle aimait leurs caresses, leurs baisers. Elle aimait bien sûr leur donner
du plaisir avec ses mains, sa bouche. Elle avait aimé qu'ils la prennent, l'un après
l'autre puis ensemble. Mais ce n'était que du plaisir physique, mécanique. Le vrai
plaisir, celui qui la transcendait, qui la transportait n'était pas là. Et pour une seule
raison. Il n'était pas là. Elle ne pouvait pas se blottir dans ses bras une fois son
plaisir passé. Il n'était pas là pour la regarder. Elle n'avait pas pu profiter d'un seul
de ses regards, d'un seul de ses gestes. Durant toute la soirée elle avait tenté de se
détendre. Les verres qu'ils lui avaient offerts avait eu également ce but mais ne
l'avaient pas aidé. Ils n'avaient fait qu'obscurcir son jugement, restreindre le champ de
sa pensée. Au lieu de la soulager de son angoisse, l'alcool l'avait fait croitre jusqu'à
prendre toute la place dans son cœur. Les rumeurs sur la partenaire d'un soir de Jean
n'avaient pas arrangé les choses. Sabrina s'était alors persuadée que la belle asiatique
allait tout faire pour les séparer. Pire encore, elle s'était persuadé qu'il allait la
suivre.
Malgré les invitations répétées de Michel, Anthony et de leurs femmes à rester passer la
soirée avec eux, elle était partie.
1h30, elle s'était ruée vers leur cabine puis s'était arrêtée, pétrifiée à l'idée de ne
tomber que sur son absence. Elle était venue s'asseoir, restant la plus discrète
possible, à la table où ils avaient dîné. Personne ne l'avait vue. Elle était
discrètement remontée vers la piste de danse : quelques couples y dansaient, certains
s'ébattaient sur les canapés.
Mais pas une trace de lui. Elle se doutait qu'il était
parti avec Yun. Et s'il l'avait emmenée dans leur cabine. Non c'était impossible. Elle
avait décidé de faire le guet. 2h, 3h. toujours personne. Pas un son ne sortait de la
cabine. Elle partit faire le tour des cabines, tendant l'oreille pour savoir, pour
essayer d'entendre la voix de ce salaud. Il disait l'aimer mais l'avait simplement oublié
durant la soirée, prêt à tomber sous le charme de n'importe quelle fille un peu
séduisante. Il allait le payer. Son ébriété s'était un peu dissipée laissant désormais la
place à de la rancœur bien réelle. Elle allait lui faire mal autant qu'il lui avait fait
mal. Elle allait lui faire regretter.
3h45. Elle rentra dans la chambre. Il était là et ne dormait pas. Il venait sans doute de
rentrer peu de temps avant. Il l'accueillit heureux de la voir, son premier regard vers
elle depuis des heures. Elle ne lui parla presque pas et s'en alla tout de suite prendre
une douche pour se réchauffer, ne pas laisser paraitre son attente dans le froid, faire
comme si tout s'était passé comme dans le scénario qu'elle allait lui raconter. Elle
revint vers lui, s'appuya contre lui, anxieuse, sur le point d'abandonner.
Mais sa rancœur était plus forte. Elle le sentait inquiet. Elle allait lui donner de
bonnes raisons de l'être. Elle lui débita l'histoire qu'elle avait préparé et le vit sous
le choc, le regard perdu. Elle vit la souffrance dans ses yeux et s'en réjouit. Mais la
souffrance fit place à la tristesse, à une horrible résignation ….. et à la colère. Il
lui parla……. Et elle réalisa. Elle tenta de le retenir, prête à lui dire la vérité,
espérant qu'il lui pardonnerait mais il partit sans se retourner.
Elle venait de perdre le seul qui comptait. Accroupie sur le sol, elle se détestait
d'avoir été à ce point idiote, d'avoir un instant douté de ses sentiments, de sa
sincérité.
D'avoir oublié de quel homme formidable elle était tombé amoureuse.
Elle pleura, et pleura. Epuisée, elle finit par s'endormir, par terre devant la porte.
Puis elle se réveilla en sursaut moins d'une heure après, son court sommeil ne lui ayant
apporté que des cauchemars. Mais aucun de ses cauchemars ne lui semblait alors plus
terrible que la réalité, celle qu'elle avait elle-même provoqué. 9h. et il n'était pas
rentré. Elle ne devait pas s'apitoyer. Il fallait qu'elle le retrouve. Tout lui dire pour
le revoir, retourner dans ses bras….. et ne plus jamais les quitter. Mais elle devait
d'abord le retrouver.
Elle s'habilla rapidement et se pressa pour le chercher sur tout le bateau, en vain. Elle
ne le voyait nulle part. Et s'il était parti. Et si ….. il avait fait ……. Non, surtout ne
pas penser au pire. Elle avait besoin d'aide. Elle se rendit à la cabine d'Eve et Pascal.
Ce fut Eve qui ouvrit la porte.
• Tiens, bonjour ma belle. Ça va ?
• Non, j'ai besoin de ton aide.
Eve la considéra à peine une seconde mais une alarme s'était déjà allumée dans sa tête.
La panique dans la voix de la jeune femme, ses traits tirés et ses yeux rougis par les
larmes n'était pas d'un bon augure.
• Viens entre ma belle qu'est ce qui se passe ?
• Je crois que j'ai fait une énorme connerie cette nuit.
• Quel genre de connerie ?
Sabrina, un peu honteuse, lui raconta tout. Son angoisse, sa peur, sa méprise, sa
rancœur, sa tristesse. Le tout compliqué par son ébriété. Ses mots envers Jean, la
réaction de ce dernier, son départ de la cabine, sa honte. Eve la regarda sans dire un
mot, lui laissant le temps de se livrer. Sabrina s'attendait à ce qu'elle se mette en
colère elle aussi. Mais elle ne fit que la regarder, le regard triste, désolé.
• Bon sang Sabrina mais qu'est ce qui t'a pris d'aller lui servir une histoire
pareille ? Tu connais Jean tout de même.
Tu sais qu'il n'y a que toi à ses yeux. Comment
tu as pu imaginer un instant qu'il t'avait oublié, même le temps de la soirée ? Tu n'as
pas remarqué qu'il te cherchait des yeux sans arrêt ? Même les personnes avec lesquelles
il a discuté l'ont remarqué. On a passé la nuit avec l'un des couples dont la femme a
tenu à partager une danse avec ton homme. Elle a bien remarqué qu'il veillait à garder un
œil sur toi.
• Je ne sais pas ce qui m'a pris. J'étais en colère, j'étais triste. Et surtout je
lui en voulais. Et avec tous ces on-dits sur sa chinoise je pensais…..
• Qu'il allait te laisser tomber pour une belle femme croisée dans un bar. Il
aurait sans doute essayé si son cœur était libre, comme ça a été le cas avec toi. Mais
voilà ma belle : son cœur n'est pas libre. Il a assez de liberté pour faire des folies de
son corps mais son cœur est à toi. Tout comme tu peux jouer avec d'autres hommes en
restant amoureuse de Jean. La différence c'est que Jean a fait tout ce qu'il pouvait pour
te faire confiance. Et que, à ses yeux en tout cas, tu l'as trahi. Il doit être dans un
bel état à l'heure qu'il est. Surtout s'il a passé la nuit dans le froid.
• Si tu savais comme je le regrette……. Comme je m'en veux d'avoir été si …..
• Stupide ? Idiote ? Oui, ça il n'y a pas de doute. Mais je crois surtout que vous
n'êtes tout simplement pas prêts à jouer chacun de votre côté. Jean a voulu trop en faire
pour te montrer sa confiance, et toi tu t'es rendu compte que ne pas savoir ce que fait
son homme est toujours effrayant, surtout pour un couple si jeune.
• Je …. Suis tellement désolée. Je ne veux pas le perdre. Si je le perd à cause
d'une idiotie pareille je crois que …..
• Allez, ne t'en fais pas. Il n'y a pas mort d'homme. La première chose c'est de le
trouver. Après vous allez vous expliquer et tout va rentrer dans l'ordre. Je vais appeler
Pascal. Il est monté à l'étage pour profiter de la piscine et faire un peu de sport, il
l'aura peut-être vu.
Sabrina attendit, retrouvant un peu de calme. Elle ne savait pas ce qu'elle lui dirait,
ni comment se faire pardonner. Mais ça n'avait pas d'importance pour le moment. Eve
appela et Pascal lui répondit.
• Allo, chéri. Oui, dis-moi, est ce que tu saurais où est Jean. Oui il y eu une
histoire avec …. Il est avec toi !! ……. Tu es où ? ……. Près de la piscine ?
Sabrina releva la tête immédiatement, observant la moindre réaction d'Eve, essayant de
percevoir les sons de la voix de Pascal au travers du téléphone. Elle continua d'écouter
la conversation, à l'affut.
• Comment il va ? ……… oui, j'imagine. En fait Sabrina a … Non, Non, écoute. Elle
m'a tout expliqué. Elle a juste eu un moment gros coup de blues hier soir et elle avait
un peu bu. Elle a raconté une histoire stupide à Jean. …… Ah, il t'a racont酅.Ben non,
elle a raconté des bêtises. ….. oui, je t'expliquerai plus t…… quoi ? Et il n'a pas…….
Ah, ok. Bon ben ça va. Ecoute je finis de m'habiller et on arrive. Toutes les deux oui,
je crois qu'il faut vraiment qu'ils se parlent. A tout de suite. Tiens prépare moi un
café si tu veux bien. ……..Oui. …..Moi aussi.
Bon allez ma belle. On va aller le retrouver ton prince charmant. Mais tu as eu de la
chance que Pascal l'ait trouvé à temps. Tu as failli provoquer une belle rixe.
• Quoi ?
• Oui, ton histoire a impliqué Michel et sa femme. Quand Pascal a retrouvé Jean il
semblait assez énervé et à la limite d'aller s'expliquer avec lui. Pascal l'a fait parler
et, comme on les connait bien, il lui a tout expliqué. Pascal lui a sans doute tout dit.
• Mon dieu ….. Il a dû me prendre pour une folle, répondit Sabrina.
• Ben c'est sûr qu'il n'a pas trop compris ….. Entre nous, tu as surtout évité de
te rendre ridicule auprès de Michel, Anthony et de leurs femmes. Ou de te faire passer
pour une faiseuse d'histoire, ce qui aurait été pire. Mais bon, maintenant on va les
rejoindre. Vous avez des choses à vous dire tous les deux. Par contre, tu vas me
promettre de ne plus faire ce genre de conneries, d'accord ? Tu as failli brisé ta belle
histoire pour une idiotie. Alors parles-en avec Jean, dis-lui tout.
• Tu crois qu'il va ….vouloir me pardonner ?
• Je crois qu'il t'a sans doute déjà pardonné mais il va avoir besoin que tu sois
franche avec lui. Je pense aussi que ça va l'aider à avoir confiance en toi. Il va
pouvoir comprendre qu'il n'est pas le seul à avoir peur. Allez, assez discuté. On y va !!
Tout en voyant le couloir défiler devant ses yeux, Sabrina semblait sa poitrine se
serrer. Comment allait-il réagir en la voyant. Il serait sans doute fâché, déçu. Le fait
de l'avoir déçu lui fit peur….mais pour l'instant ce n'était pas ce qui comptait : elle
voulait le voir et se jeter dans ses bras. Elle saurait bien se faire pardonner par la
suite. Elle avait hâte de se faire pardonner ….. de lui faire oublier son erreur en lui
montrant combien elle l'aimait.
Ils arrivèrent à la salle de sport et sortirent pour se rendre jusqu'à la piscine.
Sabrina sentit son cœur s'emballer en voyant Jean assis et Pascal près de lui. Tous deux
tournèrent la tête vers les deux femmes. Eve fit signe à Sabrina de s'asseoir près de
l'entrée et s'avança, seule, vers les deux hommes qui l'attendait. Elle embrassa son mari
puis salua Jean qui lui rendit son salut. Après quelques secondes, Jean releva la tête et
la vit. Il avait le visage sombre, triste, ce qui la fit se sentir encore davantage
coupable. Elle vit Eve faire signe à Jean d'aller vers elle. Sabrina se leva et commença
à s'approcher, tandis que Jean fit de même. Elle croisa enfin son regard triste et se
maudit de lui avoir fait tant de mal. Elle sentit sa gorge se serrer et fit tout de même
un effort pour ne pas laisser ses larmes couler. Ils s'arrêtèrent à un mètre l'un de
l'autre.
• Tu vas bien ? lui demanda Sabrina.
• A ton avis. Je pète la forme, ça se voit non ?
• …. Je suis désolée ….. j'ai été …. Je ne sais pas ce qui m'a pris.
• Tu as été jalouse c'est ça ? Je peux le comprendre. Je ressens ça tout le temps
tu sais. Mais moi je me suis ef de garder confiance en toi. La vérité c'est que de
te voir avec eux ça me faisait mal. Mais je n'arrêtais pas de me dire que je ne devais
pas me laisser bouffer par mes angoisses. Toi par contre tu as sauté dedans. Jusqu'à
inventer une histoire horrible pour te venger …. Franchement chérie ….. à quoi ça sert de
me faire un numéro pareil ?
• Je ne sais pas ….. je …. J'avais peur, j'étais un peu éméchée aussi et ça n'a
rien arrangé. Mais quand tu m'as dit que tu m'avais toujours regardé, j'ai compris …..
que j'avais tout gâché.
• Oui …. Tu as gâché la soirée ça c'est sûr. Comment tu as pu croire que j'aurais
pu te quitter ? Quand tu m'as dit tout ça ce matin j'ai ….. j'ai cru que tout
s'effondrait, toute notre histoire, tous nos projets, toutes nos chance de rester
ensemble. Un putain de cauchemar !! Tu m'as plongé dans un putain de cauchemar !!
• Moi aussi ce matin, j'ai cru me réveiller dans un horrible cauchemar.
• Au moins tu as dormi un peu.
• Par terre, mais oui, un peu.
• Je t'aime espèce d'idiote !! Tu le sais bien pourtant !! Ne me refais plus jamais
un coup comme celui-là !!
• Pardonne-moi. Je sais que je ne le mérites pas mais….. Pardonne-moi s'il te
plait.
• C'est vrai, tu ne le mérites pas. Tu mérites un bon coup de pied au cul. …… Mais
la vérité c'est que …. Je m'en fous. J'ai arrêté de respirer quand j'ai cru te perdre. Et
tu es là devant moi à te demander si je vais te pardonner. Il s'approcha d'elle et lui
prit les mains. Comment tu veux que je ne te pardonne pas ? Je t'aime trop pour te perdre
aussi stupidement. Il l'attira contre lui doucement. Elle posa sa tête contre son épaule.
• Je t'aime. Je n'aimerai jamais que toi.
• Oui, sourit-il, jusqu'au prochain moment de doute. ….. Je plaisante. Moi aussi je
t'aime jolie idiote. En plus je voulais te faire une surprise. Mais en attendant il va
falloir te faire pardonner.
• Je ferai tout pour ça. Moi aussi j'ai des idées.
• Pas la peine. J'en ai déjà une.
Il la souleva, la prit dans ses bras et l'embrassa tendrement. Elle lui rendit son
baiser, amoureusement, passionnément tandis qu'elle noua ses jambes autour de ses hanches
pour mieux s'accrocher à lui. Elle était si soulagée, si heureuse de retrouver à nouveau
ses bras, qu'elle ne se rendit pas compte qu'il se dirigeait droit vers la piscine. Il
interrompit son baiser. Elle plongea ses yeux dans les siens.
• Je t'aime, dit-elle, les yeux pleins de larmes. Pardon de t'avoir fait mal. Elle
enfouit son visage dans le creu de son cou.
• Moi aussi je t'aime ma chérie. Et tu es toute pardonnée maintenant dit-il avant
de la prendre par les hanches et de la projeter dans la piscine chauffée.
La belle jeune blonde sortit la tête de l'eau en le regardant tandis qu'il enlevait sa
chemise.
• Et ça te fait rire ? dit-elle, partagée entre le rire et l'agacement.
• Attend. Ce n'est que la première partie. La fessée arrive, dit-il en se jetant
dans l'eau une fois en sous-vêtements.
Eve et Pascal, de même que Michel, Anthony et leurs femmes Juliette et Romane et
plusieurs autres spectateurs dont Sandra et Yannick les regardaient, amusés, profitant du
spectacle assis sur leurs transats. Jean s'approcha de Sabrina, la prit dans ses bras et
l'embrassa à nouveau.
Elle savoura ses baisers, le plaisir de pouvoir à nouveau le sentir contre elle, la
douceur de sa nuque, la chaleur de son corps, ses bras qui l'enlaçaient, l'enfermant dans
un cocon de tendresse, son cœur qui battait si fort contre sa poitrine qu'elle avait
l'impression d'en sentir les battements lorsqu'il la prenait dans ses bras. Elle l'aimait
tant, était si soulagée qu'elle sentait à nouveau ses yeux se remplir de larmes. Comme
elle regrettait d'avoir failli saboter ce fantastique bonheur, cet amour qu'ils
partageaient. Comme elle était heureuse de sentir à nouveau ses baisers, son désir. Et
dire qu'elle aurait tout simplement pu se plonger dans ses bras quelques heures
auparavant. Mais il était là maintenant. L'orage avait été de courte durée et un soleil
radieux était revenu sur leur couple. Elle voulait en profiter. D'autant qu'elle avait
bien conscience que les spectateurs seraient sans doute ravis d'assister à ça. Elle
sourit, s'écarta légèrement de son amant, le regardant dans les yeux.
• Je n'aurais jamais pu me passer de tes baisers, tu sais. Mais il est encore
vraiment trop tôt pour qu'on fasse les choses séparément. J'ai encore beaucoup trop
besoin de toi. Je ne peux pas….. vivre les choses pleinement si ce n'est pas avec toi.
Eve avait raison, il faut qu'on prenne notre temps.
• C'est aussi de ma faute. Je voulais tellement te prouver que j'avais confiance en
toi qu'au final je t'ai donné l'impression que je pouvais me passer de toi. Mais tu sais
il n'y a pas eu un moment où tu ne m'as pas manqué. Même quand j'ai couché avec Yun. Elle
l'a bien senti en fait. Elle est cool. Pas du tout comme le portrait qu'on m'a fait
d'elle.
• Et c'était bien ? Coucher avec elle je veux dire ?
• Bien sûr. Très bien …… mais rien à voir avec toi.
• Moi non plus : c'était pas mal bien entendu mais … c'était comme avec Pascal et
Nicolas. J'ai eu du plaisir, beaucoup de plaisir même. Mais sans toi …… c'était presque
mécanique. Rien à voir avec toi mon amour. Toi, un seul de tes gestes a plus d'importance
que tous leurs baisers réunis. Je ne veux plus qu'on fasse les choses chacun de notre
côté. Je veux qu'on reste ensemble. Et puis …. Ça m'a manqué de ne pas pouvoir me blottir
contre toi après avoir fini. Non, vraiment je ne veux plus le faire sans toi.
• Tu m'as manquée toi aussi. Enormément, lui dit-il en caressant son visage. Il
laissa sa main glisser sur son cou.
Elle frémit. Il sourit et déposa un nouveau baiser sur ses lèvres, puis embrassa son cher
cou, si doux, si sensible. Il l'entendit gémir dans ses bras sous ses baisers. Il passa
ses mains sous son tee-shirt dont le tissu trempé collait à sa peau. Il écarta le tissu,
libérant sa peau, profitant que sa belle était appuyé contre lui pour le lui ôter
totalement. Il se jeta sur sa poitrine, l'embrassa fougueusement, récupérant le liquide
qui s'y était déposé. Elle caressait ses cheveux, savourait chaque nouveau contact. Elle
sentait qu'il avait besoin d'elle pour sortir de cette affreuse nuit. Tout comme elle
avait besoin de lui. Il fallait qu'ils effacent cet incident. Et seule la volupté, cette
matérialisation de leurs sentiments pouvaient le leur offrir. Elle lui facilita l'accès
lorsqu'elle sentit ses mains se frayer un chemin sur ses fesses, en caressant le sillon,
venant effleurer son intimité à travers son vêtement. Sabrina attendait ce contact et
gémit lorsqu'elle sentit ses doigts appuyer sur son antre déjà ouverte pour lui. Elle se
saisit de son visage et l'embrassa passionnément, le remerciant pour tout ce plaisir,
pour ce formidable amour dont il lui faisait cadeau. Elle n'en pouvait plus. Elle le
voulait maintenant. Elle voulait plus que tout qu'ils s'unissent. Ressentir à nouveau son
amour en elle. Elle se jeta sur lui, se débarrassant de son dernier vêtement avant de lui
ôter les siens. Il la reprit dans ses bras et elle s'empala sur lui dans un gémissement
de plaisir. Elle plongea son regard dans le sien, le couvrit de baisers, gémissant sous
les coups de rein de son amant, jouissant de le retrouver. Elle était si soulagée qu'elle
eut l'impression qu'elle faisait l'amour pour la première fois. Jean brulait de l'envie
de la tenir entre ses bras. Tout comme Sabrina, il goutait le plaisir de la voir pâlir,
rougir sous ses baisers, frissonner lorsqu'il embrassait son cou si délicat. Il la
prenait et appréciait chaque baiser sur sa peau. Il ne sentait plus la fraicheur de
l'eau, il tenait entre ses bras un brasier qui lui réchauffait jusqu'au cœur, un rayon de
soleil qui illuminait sa vie, le transportait au paradis à chaque soupir. Lentement mais
surement, ils escaladaient tous deux, au milieu de l'eau, aux yeux de tous, la colline de
leur plaisir. Ce n'était pas une ascension pénible, c'était un chemin délicieux dont
chaque pas était facile, dont chaque geste devenait évident. Ils atteignirent bientôt le
sommet de cette marche, gémissant ensemble lorsque le plaisir les emporta. Puis, ils se
turent, se blottirent l'un contre l'autre. Le visage pelotonné contre le cou de sa belle,
il ouvrit un œil, contemplant son amante. Comme elle était belle. Il posa à nouveau ses
lèvres sur les siennes et vint cueillir ces mots, ce si doux murmure, plus fort et plus
tendre que n'importe quel baiser.
• Je t'aime, lui dit-elle d'une voix presque inaudible.
• Je t'aime.
Ils furent soudain tirés de leur cocon par quelques applaudissements. Sans qu'ils s'en
aperçoivent, une bonne partie des passagers du bateau étaient venus assister à leur
étreinte et les regardaient en souriant. Ils reconnurent Marc, Antoine, Yannick et leurs
épouses respectives. Jean reconnu également Yun et vit que Pascal et Eve étaient toujours
installés à les observer également, le sourire aux lèvres.
Ils sortirent tous deux de la piscine puis s'en allèrent vers leur cabine afin de prendre
une douche chaude. La nuit avait été dure pour le jeune couple. Ils prirent une douche
ensemble en essayant de rattr le temps perdu, s'embrassant, se caressant mais gardant
les effusions plus manifestes pour plus tard. Ils enfilèrent tous deux une tenue
décontractée puis remontèrent vers la salle de sport.
Sabrina put y faire la connaissance de Yun et de son mari.
• Alors ? Est-ce que Jean t'a montré ce que je lui ai appris, lui demanda-t-elle ?
• Euh …. Non pas encore.
• Tu verras. La première fois tu seras surprise mais après. Tu ne pourras plus
jamais t'en passer. Et tu as de la chance parce que ton amoureux est vraiment doué. A
part mon mari il est le seul à y être arrivé avec moi.
• Mais ….. à être arrivé à quoi ?
• Ça, tu verras ma belle. J'ai rarement vu un homme aussi amoureux. Il n'arrêtait
pas de te chercher du regard. Il a fallu que je commence à me déshabiller sur la piste
pour qu'il se concentre un peu sur moi. Vous avez vraiment de la chance de vous être
trouvés tous les deux.
• Oui, répondit-elle avec une pointe de gêne, même si parfois on a encore peur de
se perdre l'un l'autre. Mais on est encore un couple tout jeune.
• Oui, oui ….. enfin …… c'est vrai que tu n'es pas mal du tout non plus. C'est
dommage que tu n'aies pas été avec nous cette nuit. On aurait sans doute pu s'amuser …..
mais la croisière n'est pas finie, fit Yun avec un sourire plein de promesse. Sabrina se
fit la réflexion qu'elle était elle aussi très belle et comprit tout de suite pourquoi
Jean avait pu être attiré. Elle avait du charme, une sorte de candeur mais elle semblait
aussi parfois transpirer le stupre. Elle se surprit à regretter également ne pas avoir
été présente la veille.
La matinée passa, Jean, Sabrina et les autres occupants de la salle de sport sortirent
afin d'aller se délasser un instant pour être présentables pour le repas.
Sabrina se fit belle, séduisante pour son amoureux, se contentant de vêtement certes
classiques mais la mettant véritablement en valeur. Lorsque Jean la vit sortir de la
salle de bain, ses délicieuses lèvres et ses paupières colorées d'une couleur prune,
revêtue d'un simple débardeur noir à double bretelles croisées et d'un pantalon moulant
magnifiquement ses cuisses musclées. Jean se contenta d'un simple bermuda et d'un des
hauts décontractés que lui avaient offerts Pascal et Eve.
Ils passèrent à table et commencèrent le repas, retrouvant les convives de la veille et
échangeant tous sur leur soirée et leurs jeux. Lorsqu'ils questionnèrent Jean et Sabrina,
tous deux répondirent et Jean se contenta de n'évoquer que la soirée avec Yun. Eve et
Pascal ne soufflèrent mot de ce qui s'était passé mais Sabrina ne resta pas silencieuse.
Elle évoqua ses angoisses, ses doutes …… et sa conduite vis-à-vis de Jean.
• Chérie, tu n'étais pas obligée de parler de ça. Je ne veux pas qu'ils aient une
mauvaise image de toi.
• Ne t'en fais pas. Ce n'est pas la première fois que ce genre de choses arrive
dans le milieu du libertinage. C'est sûr que ce n'est pas glorieux mais on fait tous des
erreurs, dit Marc.
• Pour moi, dit Yannick ça veut surtout dire que vous n'êtes pas prêts à jouer
chacun de votre côté. Ou que ce n'est pas votre truc. Vous savez il y a des tas de
couples qui ne jouent qu'ensemble. Chacun sa façon de concevoir les rencontres. C'est
aussi ça être libertin : être libre de choisir ses limites.
• Moi je crois surtout que ça veut dire qu'on était pas prêts ……. Ni lui, ni moi,
répondit Sabrina. J'ai encore vraiment besoin de le sentir près de moi. Et puis en
réalité, ce n'est pas pareil s'il n'est pas là. Je lui en ai même parlé tout à l'heure.
….. Je veux dire : le plaisir que je ressens est là bien sûr mais mon vrai plaisir c'est
quand il est là que je peux le prendre.
• Oui, enfin. On a besoin de se connaitre plus et de passer du temps ensemble tous
les deux. On a encore beaucoup à apprendre l'un de l'autre.
Ils furent interrompus par une sonnerie.
• Ah, pardon c'est moi. C'est …. Ah c'est Christophe. Il doit répondre à mon
message. Ah ….. mais … ce n'est pas ….
• Un problème, chérie ?
• Non, non. C'est juste que je ne peux pas le lire ….. C'est un gros fichier
vidéo.
• Ben attends, je vais aller chercher mon ordi et ….
• Pas la peine, les interrompit Sandra. Elle se tourna vers Yannick. Si on se
connectait à sa boite mail d'ici, elle pourrait lire directement le message vidéo sur
l'écran, non ?
• Pas de problème, lui répondit le colosse en se levant.
Quelques minutes plus tard, l'écran géant s'afficha et tous purent voir la boite mail de
Sabrina et le dernier message qui s'afficha. Yannick cliqua sur le lien et une vidéo
démarra.
Sabrina reconnut immédiatement l'endroit où la vidéo avait été prise et poussa un petit
cri de surprise.
• Mais ….. c'est mon appart !! Mais qu'est ce qui s'est passé ? oh, ……. J'y crois
pas.
Elle avait tout de suite remarqué que son petit studio était en désordre. A l'endroit où
aurait dû se trouver sa table et son étagère trouvaient désormais une pile de cartons.
Elle vit soudain des visages familiers passer la porte de sa chambre, transportant
également des cartons dans lesquels elle reconnut ses vêtements. Mathilde, Françoise,
Vanessa, une jeune femme rousse au cheveux courts et aux lèvres pulpeuses d'une bonne
trentaine d'années, Damien, l'autre barmaid du club ainsi que Thierry et Éric étaient
vraisemblablement en train de s'affairer à démonter les meubles qu'elle avait pu se
racheter pendant les quelques mois durant lesquels elle avait vécu ici. En arrière-plan,
elle entendit enfin la voix de Christophe.
• Salut ma belle. J'ai bien reçu ton super message. Je suis ravi que tout se passe
bien, et même mieux que je l'aurais espéré. Je me suis permis de montrer ton message à
nos amis du club et ils ont eu l'idée de te faire gagner un peu de temps, histoire que tu
ne sois pas séparée trop longtemps de ton prince charmant. Hé tout le monde faites un
signe!!
La vidéo transmis les voix de tous ceux qui étaient présents avant que l'écran ne
devienne noir puis se rallume. Cette fois elle les montrait tous, appuyés au bar du club,
amis, collègues, même les clients qui avaient contribué à lui resti ce que son ex lui
avait dérobé.
• Re-bonjour ma belle, lui dit cette fois Vanessa par l'intermédiaire de l'écran.
Donc comme tu as pu le voir nous avons tenu à tout préparer pour ton départ. J'ai été
super contente d'apprendre que tu avais rencontré quelqu'un. Vous avez vraiment l'air de
bien vous entendre. C'est super ce qui t'arrive. Je voulais surtout te dire que tu allais
me manquer. Je te fais de gros bisous.
• Oh oui, ma chérie tu vas nous manquer, poursuivit Mathilde, ne plus avoir ton
visage d'ange ça me fait quelque chose. Finalement on a eu raison de suggérer à ton
nouveau copain de venir te parler. J'étais sûre que tu avais craqué dessus. S'il n'est
pas à côté de toi fais lui un bisou pour moi quand tu le verras. Prends bien soin de toi
ma belle.
• Oui prends soin de toi, continuèrent Françoise et Éric. Mais on est sûrs et
certains que Jean va aussi s'en charger. Et belle comme tu es il va s'en charger plutôt
dix fois qu'une. On te souhaite d'être heureuse. Mais surtout reviens nous voir dès que
tu peux. Comme ça on pourra échanger nos maris. J'ai hâte de re-profiter de ton joli
fiancé. Gros bisous ma chérie.
Tous ajoutèrent leurs petits mots, tous lui rappelèrent combien ils avaient été heureux
de la connaitre. Chacun d'eux lui rappela leur petite anecdote. Enfin vint le tour de
celui qui lui avait tendu la main, celui qui l'avait sauvé de la rue ou son ex l'avait
jetée.
• Tu vois ma belle, tu vas laisser un sacré vide. Je suis content que tu puisses
vivre ta vie, reprendre des études, emménager avec un garçon qui vaut le coup cette fois.
Quand tu m'as envoyé ton message je me suis dit que j'allais prendre les devants. Alors
ne m'en veux pas j'ai pris sur moi de faire en sorte que tu n'aies plus besoin de
revenir. Maintenant tu vas pouvoir rentrer directement avec ton prince charmant. Et tu as
intérêt à être heureuse et à m'envoyer des nouvelles. Tu vas me manquer fillette. Reviens
nous voir quand tu peux. ….. On t'aime tous très fort. Je t'embrasse très fort ma belle.
L'écran s'éteignit alors. Sabrina était en larmes et étreignait la main de son compagnon.
Jean avait passé son bras autour de ses épaules.
• Non mais tu te rends compte ? dit-elle à Jean. Vous vous rendez compte. Ils ont
….vidé mon appart. Tout mis en carton……. C'est …. C'est adorable.
• C'est sûr que ça va accélérer les choses, dit Pascal. Du coup on va essayer de
voir dès que possible pour les déménageurs. Avec un peu de chance tu pourras rentrer
directement là-bas.
• Oui, ça ce n'est pas un souci, dit Jean, Par contre il faudra que je prévienne
mes parents à l'avance. Même si on fait coordonner ton déménagement avec le retour sur
Amiens, on va arriver le soir et ce serait surprenant que tu sois encore en forme pour
décharger des cartons. Donc ce ne sera pas immédiat. Il y aura sans doute au moins un
jour de battement. Sans parler du fait qu'on soit dimanche.
• Au pire, si jamais ça prend un peu de temps tu pourras rester à la maison, dit
Eve. Parce que je ne sais pas si tu arriveras à faire accueillir Sabrina par tes parents.
• Ça se tente quand même je pense, dit Jean tandis que Sabrina lui étreignit la
main et s'essuya précautionneusement les yeux pour ne pas enlever son maquillage.
Le repas s'acheva, la journée passa. Jean et Sabrina profitèrent un peu de la piscine
dans l'après-midi puis firent tous deux une sieste l'un à côté de l'autre sur un transat
à l'ombre tandis que l'air marin se chargeait de les sécher. Même dans leur somnolence,
ils gardaient chacun leurs doigts mêlés à ceux de l'autre, ce qui fit sourire Antoine
lorsqu'il essaya de passer entre eux deux.
Allongés sur le ventre, toujours en se tenant la main, ils furent tous deux réveillés par
une sensation de caresse, de massage. Pendant les première minute, Jean pensa que c'était
Sabrina puis réalisa qu'il tenait toujours sa main. Il ouvrit les yeux et vit, à côté de
lui, Yannick en train de masser les épaules de sa belle tandis que Sandra se chargeait de
lui.
• Détendez-vous les amoureux, leur dit-elle. Vous en avez bien besoin tous les
deux.
• En tout cas elle a la peau très douce ta chérie. Je serais bien tenté de lui
faire un massage de l'autre côté, dit le grand martiniquais.
• Ben, …..chérie, qu'en penses-tu.
• Ça ne me gêne pas mais s'il le fait ça risque de dér. Ça ira pour toi, mon
cœur ?
• Ne t'inquiète pas pour ça, intervint tout de suite Sandra. J'ai bien l'intention
de profiter un peu de ton homme. Depuis ce matin Yun ne tarit pas d'éloge sur lui. Et
comme je ne crois que ce que je vois : il faut donc vérifier.
• Bon ….. Soyons donc pragmatique, répondit Jean.
• Ok, mais dans ce cas-là je préfère continuer un peu sur mon dos, dit Sabrina à
son masseur qui s'exécuta, l'air réjoui.
Ce dernier continua son massage, dénouant le haut du maillot de bain puis passant ses
larges mains sur le dos de Sabrina qui se laissait aller, profitant de ses caresses. Elle
sentit que Yannick avait manifestement de l'expérience, ressentant une grande habitude
dans ses gestes, ni trop appuyés, ni trop peu, ses mains chaudes connaissaient le chemin
à arpenter sur son corps. Elle tourna la tête vers Jean et le vit en train de la
regarder. Ils échangèrent un sourire et elle observa Sandra qui semblait avoir tout
autant de savoir-faire que son ami. Elle s'appliquait également à caresser le dos de son
ami qui ne manifestait pourtant pas de grande réaction et semblait presque sur le point
de s'endormir.
Sandra s'en rendit compte et se pencha sur le dos de Jean qu'elle caressa cette fois de
tout son corps, laissant trainer sa bouche près de sa nuque qu'elle embrassa d'un baiser
sensuel, transpirant le désir. Sabrina sourit en voyant les bras de son compagnon se
recouvrir d'une chair de poule provoquée par ces caresses qui, petit à petit, jetait des
étincelles sur le sol de son envie. Elle connaissait suffisamment Jean pour savoir
combien ces tendresses pouvaient l'embraser. C'était une chose qu'elle aimait
véritablement chez lui : il était le seul homme qu'elle ait connu qui se montre aussi
sensible, aussi bien physiquement que sentimentalement. Elle sourit en éprouvant l'amour
qu'elle ressentait pour lui. Puis se concentra à nouveau sur les sensations que les mains
gigantesques de son masseur s'appliquaient à lui prodiguer, sur son dos mais également
sur ses cuisses qu'il caressait désormais.
Elle ressentait le désir dans ces caresses. Ses mains remontaient de plus en plus vers
l'intérieur de ses cuisses, se promener sur ses fesses, insinuant parfois une phalange
sous le tissu du maillot de bain. Sabrina avait envie de ses doigts sur sa peau. Elle
appréciait ce contact chaud, tendre, suave. A califourchon sur ses jambes, Yannick avait
tout loisir d'apprécier la belle vue des tendres rondeurs qu'elle offrait à ses mains. Il
prolongea ses gestes, de ses mollets souples et musclés jusqu'à ses cuisses tout en
effleurant de plus en plus les fesses, approchant doucement mais surement ses doigts de
son entrecuisse, comme la marée montant, envahissant davantage le sable à chaque nouvelle
vague. Lorsqu'il passait ses mains sur ses fesses, il sentit la jeune femme soupirer puis
ondulait imperceptiblement du bassin pour venir à la rencontre de ces caresses, de ces
doigts inquisiteurs. Sabrina, tout en gardant le visage vers son compagnon, ferma les
yeux pour se livrer à ces délices tactiles. Elle n'était plus qu'attente, que sensation,
sa peau était ses yeux, son corps était sa voix. Et son corps l'appelait, le désirait,
son entrejambe déjà humide prêt à recevoir les premières caresses, prémisses d'un plaisir
qu'elle devinait à nouveau intense, sans doute multiplié par la présence de son cher
amour.
Elle ouvrit les yeux et vit comme Sandra continuait d'embrasser le dos, les épaules de
Jean qui profitait totalement de ces attentions. Les mains de la belle blonde
s'attardaient sur ses hanches, cherchant parfois à s'infiltrer entre la serviette et son
corps afin d'y deviner la présence du membre durci du jeune homme qui sentait son sexe
pressé contre le transat et ne pouvait s'empêcher lui aussi d'ondulait, se donnant
imperceptiblement les premières caresses.
Sabrina sentit enfin les doigts de Yannick passer sous son maillot et trouver les rebords
de son intimité, ouverte, humide, luisante, invitant à s'y glisser. Elle soupira plus
fort à cette douce caresse. Yannick inséra plus profondément un puis deux doigts en elle,
la fouillant franchement mais avec douceur. Sabrina poussa des gémissements de plaisir
sous les yeux de Jean qui la regardait. Ce dernier éprouvait toujours un fond de jalousie
mais surtout était heureux de la voir prendre son plaisir. Il savait bien ce qui allait
arriver bientôt si ce traitement continuait.
Et il n'avait pas été le seul à le deviner. Il vit Yannick écarter davantage les cuisses
de la jeune femme et y déposer désormais des coups de langue tandis qu'elle se cambrait
et relevait son bassin pour venir à la rencontre de sa bouche, impatiente de ressentir
les premières vagues d'un plaisir désormais imminent.
Excitée par le spectacle de son homme et de Sabrina, Sandra fit se retourner Jean et le
débarrassa de son maillot avant de prendre en main sa queue dont le gland suintait déjà
de sécrétion. Elle le prit dans sa bouche tandis que Jean l'attira vers lui afin de
pouvoir lui rendre ses caresses. Il ne put que constater l'état d'excitation de la
directrice artistique. Son sexe béant exhalait des senteurs fauves de son désir animal.
Il y plongea la langue et commença à se délecter de ces parfums, de ses sécrétions,
sentant sa partenaire gémir sous ses coups de langue. Il léchait le clitoris de la belle,
sentant son corps frémir à chaque geste, chaque contact. Elle commença à haleter
lorsqu'il la pénétra de sa langue, titillant de ses doigts son bouton durci. Cette
dernière ne restait cependant pas inactive et prenait soin de sucer avidement le gland de
Jean qui était rendu déjà plus endurant par ses merveilleuses retrouvailles avec sa si
belle Sabrina qui s'était désormais retournée et s'appliquait à prendre le sexe sombre et
imposant de Yannick dans sa bouche. Ce dernier pourrait des gémissements d'aise,
caressant le visage de sa fellatrice laissant ses mains glisser sur son dos avant de
déposer de petites claques sur son tendre fessier.
• Aaah, ….Allez suce bien ma belle. …… tu l'aimes bien hein ? ….. Tu vas voir comme
je vais te régaler ma sal….
• Non, surtout pas, l'interrompit immédiatement Sabrina, sortant la queue luisante
de sa bouche. Ne dis pas ce mot là, dit-elle en jetant un regard à Jean qui avait
immédiatement relevé la tête.
• Oh ….. Pardon, pas de soucis dit-il en regardant alternativement la jeune femme
et son compagnon.
• Désolée mais on aime pas trop ce genre de mots. Et Jean encore moins donc …
• J'ai bien compris. Pardon, à tous les deux.
Sabrina avait recommencé à lécher le beau sexe veiné. Jean constata qu'il était assez
imposant, plus long et épais que le sien. Il avait presque hâte de voir sa belle en
profiter, en jouir. Mais pour l'instant il profitait des belles caresses de sa partenaire
qui n'avait de cesse de s'appliquer à le submerger de délicieuses sensations, de sa
langue et de ses lèvres, aspirant son gland qu'elle léchait avec avidité, qu'elle
entourait et branlait ouvertement lorsqu'elle reprenait son souffle. Lui-même mettait
énormément de cœur à l'ouvrage et avait clairement décidé de s'exercer à ce à quoi Yun
l'avait initié la veille. Il décida de mettre ces leçons à profit et caressa avec
intensité la fleur brillante de désir de Sandra qui se mit à éructer de plaisir,
gémissant avec force. Son plaisir se répercuta immédiatement sur ses gestes et elle se
mit à masturber son sexe avec vigueur, cherchant la montée de liqueur blanchâtre comme
lui cherchait ses soubresauts libérateurs. Les doigts fichés en sa partenaire qu'il
continuait d'y faire aller et venir, il lécha alors les bords de son sexe en appuyant sa
langue sur les zones que lui avait désigné Yun lors de leur soirée passée ensemble.
Ses caresses eurent rapidement l'effet de faire jouir Sandra qui gémit bruyamment. Jean
se releva et se plaça derrière sa partenaire sur le transat. Là il la pénétra après
s'être recouvert le sexe de l'une des protections de latex qui restaient à disposition
partout sur le bateau.

Il la prit donc avec force et essaya de lui donner le plaisir qu'il pouvait, essayant
sans cesse d'onduler et de stimuler les zones sensibles comme lui avait montré Yun. La
belle blonde n'allait pas s'en plaindre et gémissait avec force, haletant sous ses coups
de reins et réclamant de nouveaux plaisirs. Jean s'appliquait à onduler en elle, sa queue
massant l'intérieur de son vagin multipliant les stimulations et les plaisirs qu'il lui
prodiguait. Sabrina, quant à elle, ressentait le sexe de Yannick aller et venir en elle.
Elle gémissait sans retenue de sentir son membre tout comme elle appréciait de voir son
homme donner tant de plaisir à sa partenaire. Elle gémissait et encourageait Yannick
tandis qu'il la pénétrait, saisissant ses hanches avec vigueur tandis qu'elle restait à
quatre pattes devant lui, ressentant ses coups de reins et sa grosse verge la pilonner.
Il la baisait bien, sachant parfaitement quand ralentir sa jouissance pour prolonger son
plaisir pour qu'il soit plus profond. Il lui démontrait son savoir-faire et avait
indubitablement une grande expérience. Elle savait qu'elle n'allait pas tarder à jouir
mais surpris soudain un étrange regard de son Jean lorsqu'il lui sourit. Un sourire
qu'elle ne lui avait encore jamais vu, ni fier, ni agressif. Elle ne l'avait jamais vu
avec un regard si brillant. Ses yeux débordèrent soudain d'amour pour elle et elle eut le
sentiment que leur cœur battait à l'unisson, comme une promesse. Submergé par le bonheur
de cette complicité retrouvée, elle jouit intensément, gémissant et ondulant sus les
coups de reins de son partenaire.
Ce dernier se retira d'elle et s'allongea pour qu'elle le chevauche. Sabrina ne se fit
pas prier et le chevaucha à nouveau tandis que Jean continuait de prendre Sandra,
lubrifiant désormais son petit trou avec son doigt. Au bout de quelques instants, Sandra
accueillit avec plaisir les doigts du jeune homme et se dégagea d'elle-même et saisit la
queue de Jean qu'elle dirigea seule contre son anus. Jean poussa doucement mais Sandra
accentua cette pression, son anus engloutissant la queue de son jeune amant.
• Allez vas-y. Fais-moi jouir par-là maintenant lui ordonna-t-elle.
Jean s'exécuta sous le regard de Sabrina qui l'observait tandis qu'elle chevauchait
Yannick. Elle fut excitée de voir son cher amour prendre cette initiative lorsque qu'elle
sentit les doigts de Yannick faire de même, se glissant eux aussi pour appuyer légèrement
sur son orifice si serré. Sabrina en était ravie, s'apprêtant à s'offrir les mêmes
plaisirs que ceux dont Sandra, profitait. Après quelques instants, son anus fut à son
tour investit par la queue de Yannick.
Les deux couples s'ébattirent ainsi quelques minutes avant que les deux femmes ne soient
de nouveaux secouées par un nouvel orgasme. Epuisée, Sandra se dégagea et s'allongea sur
le transat. Jean rejoignit Sabrina et commença à la caresser tandis qu'elle ondulait
encore sur Yannick, sa queue plantée dans son petit trou. Il vint près d'elle et
l'embrassa tendrement en caressant ses épaules, son dos, ses seins qu'il embrassa.
Sabrina prit sa tête entre ses bras et fut prise de chair de poule lorsqu'il posa sa main
sur son intimité. Toujours en faisant coulisser Yannick en elle, elle ralentit ses
ondulations pour mieux sentir les doigts de son amant sur ses lèvres intimes. Elle passa
son bras autour de son cou et s'appuyait désormais sur lui. Elle l'embrassa
passionnément, mêlant sa langue à la sienne. Elle le regarda, les yeux brillant de désir.
• Toi aussi je te veux mon Jean. Prends moi toi aussi.
Sur ces mots elle se tourna, dos à Yannick qui avait parfaitement compris les intentions
de la jeune femme. Toujours empalée sur lui, elle laissa Jean se placer au-dessus d'elle
et s'accrocha à lui d'un bras tandis qu'elle le guidait dans son vagin de l'autre. Son
compagnon la pénétra tandis qu'elle ressentait toujours le sexe de Yannick palpiter dans
son fondement. Jean n'avait jamais imaginé une telle sensation. Il sentait les parois de
son aimée rétrécit par le passage du sexe de Yannick de l'autre côté. C'était comme si le
sexe de son autre partenaire lui massait le sexe en même temps qu'il coulissait en
Sabrina. Ils se mit à bouger en rythme avec ce dernier puis accéléra petit à petit.
Une fois habitué à ce contact. Il se mit à la prendre avec fougue, transporté par ces
sensations. Mais ces délices, aussi nouveaux soient-ils ne pouvaient rivaliser avec le
somptueux regard de Sabrina. Il lisait en elle toute la douceur, toute la reconnaissance
du monde tandis qu'il allait et venait en elle.
Sabrina était aux anges. Elle ressentait bien sûr l'excitation physique et le plaisir du
sexe de Yannick qui s'agitait en elle. Mais elle profitait surtout de son compagnon,
fiché en elle, de ses bras, de sa présence, de son regard, de ses baisers, de ses
caresses. Elle éprouva à nouveau en cet instant le formidable bonheur de l'avoir
rencontré. Secouée de plaisir, gémissant sous l'extase, elle jouit une puis une seconde
fois en un temps record dans les bras de son amant. Elle voulait qu'il prenne son
plaisir. Car des partenaires présents sur le bateau, lui seul en avait le droit. Lui seul
pouvait se déverser en elle car il était le seul dont elle espérerait un jour que cette
jouissance devienne un nouveau commencement pour leur histoire.
Tandis qu'elle sentait le plaisir la submerger et qu'elle gémit une dernière fois,
serrant Jean dans ses bras, tandis que Yannick jouit de concert avec elle, Jean éjacula
en elle et elle comprit ce qu'elle avait été assez idiote pour oublier le temps de
quelques heures de panique. Jean était celui qui vieillirait à ses côtés et ne cesserait
jamais de la trouver belle. Il était celui que la vie avait mis sur sa route pour que
chacun trouve dans les yeux de l'autre la force d'oublier leurs blessures, pour qu'ils se
soutiennent et s'acceptent l'un l'autre.
Et elle comprit enfin pourquoi ses regards la comblait autant : aux yeux de son
compagnon, et quel que soit le nombre des partenaires de jeux qu'ils auraient l'un et
l'autre, elle serait la seule femme de sa vie.
Sabrina s'accrocha au cou de Jean pour qu'il la prenne dans ses bras et la porte jusque
sur le transat voisin. Il s'y installa, la portant toujours dans ses bras. Elle se
blottit contre lui et s'endormit quelques instant, ses lèvres posées sur son torse,
baignant dans une bulle de félicité tandis qu'il lui caressait les cheveux.

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