Le Final, À La Terrasse D'Un Café Parisien.

Olivier appelait Virginie « ma suceuse de compète ! ». Le mot lui échappa même un jour à
très haute voix devant Bob alors que Virginie venait rejoindre les deux hommes, à la
terrasse d’un café. Soudain, il perçut toute sa maladresse et mit Virginie mal à l’aise
car en ce jour de juin, il y avait du monde en terrasse et le mot n’était pas passé
inaperçu auprès d’une frange de la foule.
- Excuse-moi, Virginie, dit Olivier, gêné, à sa dulcinée.
Olivier se sentit également confus vis-à-vis de Bob :
- Excuse-moi, vieux, c’est venu tout seul ! précisa Olivier à Bob.
- Ce n’est pas grave. Je comprends, ajouta Bob.

Bob sentait qu’il perdait de son ascendance sur sa chérie : Virginie n’était plus la
petite amie d’un seul garçon mais de deux hommes. Bob concevait que dorénavant il devait
la partager non plus simplement physiquement comme il le fit dans ses deux trios avec sa
belle et Olivier mais il sentait que sa chérie s’était vraiment attachée à Olivier.
Virginie trouva en effet en Olivier, le tempérament qu’elle ne trouva en Bob et sur
lequel elle avait toujours fantasmé : un mec, un vrai, qui la bouscule et qui la culbute
sans presque lui demander l’autorisation. Elle appréciait en Olivier l’assurance que Bob
n’avait pas toujours, en dépit de son humour et de sa gentillesse.

Virginie en effet voulait être secouée mais se refusa de le dire ainsi à Bob. Elle
attendait qu’il la comprenne mais pendant longtemps Bob ne vit rien et sa belle se tourna
alors vers d’autres bras tout en restant avec Bob parce qu’elle l’aimait.

Bob avait l’impression d’avoir lui-même jeté sa belle en pâture dans les bras d’autres
hommes qui ont su de saisir d’elle et appliquer le tempérament que la belle attendait au
plus profond d’elle-même. Souvent, il se remémorait ces instants qui finalement en disait
long sur la personnalité et la nature de sa chérie :

Bob (dans une conversation avec sa dulcinée) : « Tu dînes avec eux ? »
Virginie : « Oui, j’aime particulièrement la compagnie des hommes.

»

Puis dans une autre conversation :
Virginie : « ils ont parlé d’un plan B (B comme baise) ».

Bob réécoutait les paroles de Virginie. Il ne réalisait pas que déjà à l’époque du lycée,
en terminale, sa belle fantasmait sur ce que l’on n’appelait pas encore la pluralité
masculine.

Alors Bob et Virginie continuèrent leur chemin ensemble, en fac pour Bob, et en BTS pour
Virginie jusqu’à ce jour que vous connaissez déjà : le premier gang-bang de Virginie.

Voilà, si la boucle est bouclée, c’est sans doute là la fin de tous mes récits et de
l’histoire de Bob et Virginie, héros amoureux tous les deux de notre société moderne.
J’espère que tout cela vous aura plus ; et qui sait, peut-être à bientôt, pour une autre
série d’histoires. Bien à vous.

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