Langueurs

Confinement toujours…
Laissez - moi vous raconter à quoi on occupait nos débuts d’après midis pendant le confinement.
A la sieste.
Parfaitement. A la bonne sieste obligatoire des colonies de vacances. Sauf que là, elle était librement consentie. C’est vite devenu une habitude dont on n’arrivait plus à se passer. Il faut dire aussi qu’on avait beaucoup plus de temps libre qu’auparavant. D’ailleurs, chez les voisins d’en face - Fabrice et Paul -, c’était pareil. Sieste aussi. On se saluait de la main en se souhaitant un bon repos.
Disons aussi que les repas de midi préparés par Paulo - avec ses spécialités brésiliennes – étaient pour beaucoup dans la torpeur qui nous envahissait en début de digestion. Attention. Je dis pas que c’était mauvais, bien au contraire. Juste un peu lourd à digérer parfois… Donc, à peine le café bu, on se dirigeait vers la chambre. On revêtait la tenue ad hoc - la tenue d’Adam -, pas trop compliqué vu que, dans l’appart, on se balade toujours en slips. Et, on s’affalait sur le grand lit, Paulo, Rémi et moi.
Ca commençait souvent par une séance de torpeurs partagées qui durait plus ou moins longtemps selon les jours. Paulo mettait de la musique brésilienne, en fond sonore très léger. Le réveil était souvent échelonné. Si l’un de nous s’éveillait avant les autres, il se lançait dans son activité favorite sans déranger les autres. Paulo allait sur des sites sur son portable ou il nous mitraillait avec son portable toujours. Rémi et moi, plutôt la lecture. De romans pour Rémi, de magazines pour moi. Bref, c’était plutôt cool.
Au fil des jours et des semaines, on avait laissé Rémi gérer « l’après ». L’after dépendait beaucoup de ce qui s’était passé au cours de la nuit ou le matin même, au réveil. Ca dépendait si ça avait été agité, très agité… En tous cas, c’était toujours très cotonneux, embrumé, plein de langueurs. Et pour ce qui est de la douceur, Rémi c’était vraiment son truc, sa nature profonde.

C’était quand même un moment que l’on voulait de repos. Du coup, les caresses se faisaient toute douces, les baisers aussi. Rémi nous branlait lentement, ne cherchant pas à nous faire jouir.
Parfois, il nous pénétrait doucement puis il ne bougeait plus du tout pendant de très longs moments. Je crois que les italiens appellent ça « la carezza ». On sentait parfaitement bien sa bite en nous. On était bien ainsi. Souvent, il ne concluait pas en jouissant mais il se retirait simplement. Je me souviens même d’une fois où il me fit l’amour pendant plus de quarante cinq minutes - Paulo dormait juste à côté. Il a beaucoup récupéré pendant cette période -. Ce fut incroyablement doouuuux, voluptueux. Une sensation de jouissance au ralenti. Trop trop bon ! Sacré Rémi ! Un maître dans l’art du zen. Il avait même réussi à convaincre le fougueux Paulo de ralentir le rythme de ses ébats ! Une autre fois, je l’ai vu le branler pendant un temps infini. Paulo semblait à la limite de l’extase en permanence. Il avait complètement lâché prise et moi je le mitraillais à qui mieux mieux. D’autre fois, pour le calmer, il lui passait un gode et le manoeuvrait de temps à autres.
En parlant de godes, il faut que je vous raconte ce que Rémi avait imaginé un après midi. Après la sieste, il nous proposa une « activité ». Bon public, on dit oui. Il nous explique alors qu’il s’agit de fabriquer des godes sur…nos propres bites ! Curieux de voir ça, on dit OK. Il nous explique alors qu’il doit nous raser intégralement. Bah, ça repoussera… Après cela, il nous enduit copieusement de vaseline. Puis il prépare son produit, de la plasticine je crois, et nous enduit. Auparavant, bien sûr, il nous avait demandé de bander bien dur. No problem. On attend quelques minutes, ça durcit assez vite et, déjà, on peut retirer l’empreinte. Ne reste plus qu’à remplir, à nouveau de plasticine pour avoir une copie conforme. Là, il a fallu attendre un peu plus que ça durcisse à cœur. En fin de soirée, on a démoulé… Je dois dire que c’était assez bluffant la ressemblance.

On a pu les poser sur la cheminée, dans l’ordre de grandeur décroissant…Je vous laisse deviner. Le but n’étant pas la déco mais l’usage intensif…

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