Nouvelles Erotiques - 2) Adolescence
Quand je suis entré au lycée, jai fait la connaissance dun pur beau gosse. Il sappelait S, des yeux bleus extraordinaires, des cheveux blonds cendrés, environ 1m75 pour 70kg de muscles. Il navait pas une once de graisse, cétait un grand sportif, foot, basket, hand, musculation, natation, footing. Il préférait ça à ses études, et cétait un plaisir de le voir déambuler sur le terrain. Il faisait des ravages parmi les filles, même si je ne lai jamais vu avec lune dentre elles. Il en parlait beaucoup, sans vraiment passer à lacte.
Jai toujours pensé quil jouait les hétéros parce quil avait honte dêtre gay. Cétait les années 90, à lépoque, cétait encore mal perçu. Je nai jamais su si cétait vrai, on sest perdus de vue depuis des années. Jai tenté de le retrouver, en vain. Tout ce quil me reste de lui, ce sont mes souvenirs flous de son sourire charmeur, de ses abdominaux dacier, de sa bosse dans son jean, et de son slip blanc à motifs bleus.
On sentendait bien, on formait une petite bande, bien que je ne me sois jamais vraiment impliqué. On ne se voyait quau lycée, et on sappréciait beaucoup, S, C, D et moi. Plus tard, D nous a lâchés, on était trop ringards pour lui, on est restés tous les trois. Jadmets que jaurais bien aimé que C nous lâche un peu aussi, pour rester seul avec S. Ça nous arrivait parfois, ma timidité et mon manque de confiance en moi mempêchaient de passer à laction.
Réécriture du passé, on est en Seconde. Je viens de finir de déjeuner, seul, comme souvent. Je retrouve S sous le préau, il est assis dans un coin, un livre à la main. Il porte son jogging bleu foncé avec ses baskets blanches et un tee-shirt clair. Il vient de finir un match de basket sur le petit terrain, il transpire encore un peu. Masseyant près de lui, je constate quil révise son histoire, Antiquité grecque, un sujet passionnant avec les bons profs. Il pose son livre un peu exaspéré.
-Jai une interro tout à lheure, dit-il, ça me fait chier.
-Te plains pas, jai Français avec Mme M, deux heures à parler de la Princesse de Clèves. Youpi.
-Je te le concède, cest pire. Tu reprends à 2h ?
-Ouais. Après, jai sport, je finis à 6h.
-On échange, si tu veux, rigole-t-il.
-Jaimerai bien, jai horreur du sport, sauf pour regarder. Je peux te demander un truc ? Ça me taraude depuis un moment.
-Vas-y, on est potes.
-Est-ce que tu es gay ? Désolé.
Le visage de S sassombrit, je lai blessé. Jai fait une erreur en voulant satisfaire ma curiosité. Je viens de perdre un ami, déjà que je nen ai pas beaucoup. En plus, il risque de raconter des horreurs sur moi, cest foutu. Je vais être la risée du lycée, on va savoir que jaime les garçons, et se foutre de moi. Mon poids est sujet de moquerie, tout comme mes vêtements, et ma coiffure. Alors, S se tourne vers moi, lair désespéré :
-Ne le dis pas autres, sil te plait.
-Tinquiète, je serai une tombe. Je veux pas te causer des ennuis.
-Tu la s su comment ?
-Ta façon de mater certains gars, je fais pareil. Et tu parles trop des filles, ça devient suspect.
-Toi aussi, tu es pédé ?
-Oui, je crois. Les mecs mexcitent, toi y compris. Tinquiète, je ne vais pas me jeter sur toi.
-Ça me gênerait pas, je taime bien, et au moins, je sais que tu es comme moi. On pourrait se voir en dehors du lycée. Demain après-midi chez moi, par exemple.
-Daccord, je viendrai.
Le lendemain, je prends le bus pour me rendre chez lui. Il habite à quelques kilomètres de la ville, dans un petit bourg campagnard. Sa maison est de plain-pied, avec trois chambres, un séjour lumineux, une salle à manger, une belle cuisine, et deux salles de bain. Le plus impressionnant, cest le jardin, à larrière, immense, planté darbres fruitiers et de buissons, il y a même un potager :
-Sympa le jardin, dis-je en souriant.
-Mon père est ouvrier, en 3x8, il est enfermé dans son usine.
-Cest magnifique, il a la main verte. Ça va, toi ?
-Ouais, ça peut aller. Mon père ma engueulé à cause de mes notes. Il veut que je fasse des études pour avoir une meilleure situation que lui, comme avocat.
-Toi, tu veux quoi ?
-Jen sais rien, en fait, jy ai jamais réfléchi.
-Alors, essaye daméliorer tes notes, fais-le pour toi, pas pour lui. Il y a pire comme avenir, et comme ça, tu nauras pas de regrets.
-Tu as raison, je nai rien à perdre à essayer. Viens, ma chambre est par là.
La chambre, ça signifie un lit, et son intimité. Je vais en apprendre un peu plus sur lui, peut-être trop. Dans un sens, ce nest pas plus mal, en même temps, je suis super nerveux. Je suis 100% puceau, et je présume que lui aussi. Jignore ce que je dois faire pour le séduire ou lembrasser. Je me sens mal dans ma peau, dans mes vêtements, jai trop chaud, et jai peur quil se moque de moi. Il est tellement beau, jai limpression dêtre dans une mauvaise version de la Belle et la Bête, avec moi dans le rôle de lhorrible monstre.
Tout le monde mappelle le « Gros Porc », derrière mon dos, je les ai déjà entendus. Jessaye de les ignorer, mais ce nest pas facile quand ce harcèlement est quotidien, quon se moque de vous en EPS, que vous êtes le centre de lattention parce que votre jean est trop large. Ça finit par devenir blessant, et jai peur dapprocher les gens, de leur faire confiance. En parlant avec S hier, jai pris un énorme risque qui aurait pu très mal finir.
-Je suis puceau, avoue-t-il en baissant la tête.
-Moi aussi, répliqué-je soulagé. Je sais pas ce quon doit faire.
- Je pensais quon pourrait simplement sallonger sur le lit.
-Daccord.
On sallonge sur le lit double, dans la petite chambre de mon ami. Elle contient un bureau, une armoire, et lunique fenêtre donne sur la rue. Je suis étonné de la propreté du lieu, ça sent bon le frais, pas la sueur ou les chaussettes sales.
-Cest R, explique S, on sest connus cet été. Jai craqué pour lui, il ne me voyait que comme un ami, je crois. Josais pas lui dire.
-Cest normal, cest pas facile de faire le premier pas. Jen menais pas large hier quand je tai parlé. Dis-toi que maintenant, cest fait.
-Cest vrai, mais je crois que ça sera pas nécessaire. Tu es mieux que lui.
Je souris, touché, ses mots sonnent juste, il ne se moque pas de moi. Je lembrasse sur les lèvres, sa langue darde hors de sa bouche, entre dans la mienne. Je limite en fermant les yeux, comme dans les films. Nos langues roulent maladroitement, se mêlant dans une danse étrange et en même temps si naturelle. Jignore si je my prends comme il faut, je nai aucun point de repères, mes mains restent inertes le long de mon corps.
Conscient que ce premier baiser peut virer au fiasco, je glisse la main sous son tee-shirt pour caresser son ventre plat. Sa peau est très douce, ses muscles sont fermes. Je remonte jusquà ses pectoraux carrés et ses petits tétons. Je bande très fort dans mon caleçon, et de ce que je peux noter, lui aussi :
-Je te fais vraiment de leffet, on dirait, soufflé-je.
-Beaucoup oui. Jaime tes rondeurs, ça mexcite.
-Tu veux quon se branle ?
-Josais pas le demander.
Je vire son tee-shirt, son torse sexpose enfin à mes yeux. Ses tétons sont si attirants, je les titille de la langue, jembrasse son ventre. En descendant ma langue, je fais glisser son pantalon et son slip, sa queue est tout ce quil y a de plus normale, à peine plus grosse que la mienne, et non circoncise. Ça me rassure, jai moins honte davoir une petite queue. Il me regarde en souriant, mincitant à me déshabiller à mon tour.
-Tu es plus beau que moi, dis-je, ton corps est parfait.
-Non, cest toi, tes rondeurs sont géniales. Et en plus, on a la même queue. Je veux quon sorte ensemble, C.
Jembrasse encore une fois S, et on att nos queues. Excités comme on est, ça ne va pas durer longtemps. On se branle mutuellement, nos corps collés lun contre lautre. Mon cur bat trop vite, je transpire, et ça aide à la lubrification, il fait très chaud dans cette chambre. Je peine à trouver mon souffle, S nest pas en meilleur état. De sa vie, je ne pense pas quil ait autant peiné pour respirer, et ça ne le rend quencore plus désirable :
-Je vais jouir, dit-il en libérant ma bouche, merde, ça fait à peine trente secondes.
-Je vais jouir aussi.
Mon sperme gicle en premier sur son corps et sa main, je linonde de mon jus. Le sien vient tout de suite après, encore plus abondant et chaud. Dans tout mon corps, ce nest quune succession dexplosion de bonheur et de plaisir. Je réalise que je viens daccomplir mon premier acte sexuel avec le plus beau garçon du lycée, et quon sort ensemble. On échange un nouveau baiser, tendre et passionné, cette fois. Jappuie la tête contre son cur, il bat aussi vite que le mien. S passe la main dans mes cheveux :
-Cétait bon, dit-il, javais jamais joui comme ça avant.
-Moi non plus, pourtant, je me branle souvent en pensant à toi. On peut recommencer quand tu veux.
-Pas aujourdhui, tu mas vidé. Le temps que je men remette, mes parents seront rentrés. Je me branle aussi en pensant à toi, jai plein de fantasmes.
-Moi aussi.
-Faudra le dire à personne, lance-t-il inquiet. Jai pas honte de toi, cest juste que
-On est pas prêts pour le dire aux autres. On devra se voir en cachette, ça me gêne pas.
-Ça sera dur au lycée de ne pas te toucher.
-On ira dans des coins tranquilles.
-On peut aussi se voir chez toi, dit-il, excité.
-Jhabite en foyer, lui rappelé-je, je partage ma chambre avec deux autres gars. Cest impossible, même si les éducateurs me font confiance. On pourrait à la rigueur se voir pour les devoirs, et se cacher dans le parc.
-On y réfléchira ensemble. Je suis content finalement que tu maies demandé, hier. Jai pu tavouer mes sentiments, et toi, les tiens.
-Ouais, jai craqué sur toi dès que je tai vu. Le soir même, je me branlais.
-Pareil, et dire que maintenant, cest toi qui vas me branler.
-Autant que tu veux.
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