Le Retour Du Collègue Amoureux 1
Nous étions jeunes et nous avons vécu une histoire qui aurait pu être fatale à notre couple*. Chantal était tombée amoureuse dun collègue de son établissement. Cet homme un peu plus jeune, était éperdument amoureux delle et avec sa complicité, pour assouvir mon envie, plus quun fantasme, de la voir dans les bras dun autre, javais facilité leur rapprochement. Ils avaient fait lamour devant moi et même, un soir, mon épouse était allée jusquà me demander de quitter le salon, afin quelle puisse donner libre cours à ses désirs et, comme je le redoutais, à ses sentiments pour le jeune homme. Lhistoire sétait bien terminée pour moi et pour notre couple. Ce jeune homme, David, avait été muté loin de chez nous. A létranger semblait-il.
Apparemment, tout était redevenu normal entre nous sauf que bien souvent, je la surprenais avec des airs nostalgiques ou des absences. Comme je linterrogeais, elle refusait à chaque fois énergiquement de men donner la raison.
- Mais, je nai rien. Rassure toi, tout va bien.
Jétais bien naturellement peu convaincu par ses réponses, mais elles me rassuraient car cétait ce que javais envie dentendre.
Par ailleurs, de temps en temps, le jeune David me téléphonait pour me demander et donner des nouvelles. A chaque fois, ces appels évoquaient pour moi ces moments torrides, vieux de dix ans. Ils memportaient vers mes fantasmes et me propulsaient dans une excitation extrême. Surtout quil mavouait quil narrivait pas à oublier Chantal et quil en était toujours amoureux.
Je me gardais bien den parler à mon épouse, redoutant une rechute. Déjà divorcé, il mapprit quil navait jamais pu rencontrer une autre femme pour se remarier. Quelque part cela me contrariait dans ma tranquillité, mais en même temps entretenait lespoir de retrouver lopportunité dassouvir mes fantasmes candaulistes, jusquà revivre notre ancienne aventure.
Mise à part cette tristesse affichée par moment par mon épouse, nous étions heureux et vivions un bonheur qui me semblait établi.
Il faut dire que cet épisode de notre vie mavait profondément marqué. Je me suis même surpris plusieurs fois à me masturber et jouir en regardant les quelques photos que javais prises delle, en déshabillé blanc, lors dune chaude soirée en présence de notre complice. Le jeune David, plutôt timide, se laissait conduire et profitait de laubaine de se voir offrir mon épouse quil convoitait.
Quand nous faisions lamour il marrivait de tenter de lui parler de lui, en lincitant à mavouer quelle pourrait penser à lui, avoir envie de le revoir
Cette situation de cocu mobsédait. Amoureux égoïste, je ne vivais que dans la crainte de la perdre. Et, paradoxe, je ne pouvais maffranchir du sentiment de vivre celui dêtre cocu.
Mais rien ny faisait, Chantal, femme exclusive et fidèle, restait très maitresse de ses pulsions et refusait de jouer mon jeu pervers. Allant même jusquà ne jamais évoquer cet épisode de notre vie couple, comme sil navait pas existé.
Cest un vendredi en fin de journée que David mappelle.
- Bonsoir Arsène
Je reconnus sa voix sans difficulté.
- Salut David, comment vas-tu ?
- Très bien, et toi ?
- Bien aussi merci.
- Et Chantal, elle va bien ?
Ce nest pourtant pas la première fois quil me faisait cette demande, et quil me tutoyait. Aujourdhui, David avait un drôle de ton dans sa voix. Il semblait hésiter, piétiner, comme sil nosait pas me parler. Jai eu du mal à contenir un léger tremblement de ma voix mais je finis par lui répondre.
- Elle va très bien. On profite de la liberté retrouvée.
Réponse horriblement banale, presque ridicule.
- Elle est là ?
Jen ai le souffle coupé ! Cest la première fois quil sinquiétait de sa présence à loccasion dun de ses appels. Tout bouillonne dans ma tête, je ne trouve pas de réponse.
- Euh, oui, enfin non
Je ne sais pas.
Je réalisais que je narrivais pas à imaginer un mensonge cohérent ni à maîtriser mon trouble.
- Euh, je crois quelle est encore à faire ses courses.
Lintonation de ma voix sonne faux ! Je transpire. David doit bien sûr avoir constaté mon trouble. Sa réponse confirme mes soupçons.
- Si tard ? Tu crois ? Ecoute Arsène, soyons clairs, je suis demain en France pour deux jours. Je rentre dimanche soir et jespérais pouvoir vous revoir tous les deux. Simplement. Je suis disponible demain et dimanche, et si vous le voulez, je vous invite demain soir au restaurant.
Son ton est devenu ferme, assuré. Je reste interdit. Cest lui qui rompt le lourd silence.
- Arsène ?
- Oui David, je técoute. Je ne sais pas, enfin si, mais
- Ecoute mon vieux, cela fait presque 10 ans ! On nest plus des s non ?
Je suis stupéfait de ce ton péremptoire et autoritaire quil utilise pour faire rejaillir le passé. Rien du souvenir que javais retenu de ce collègue discret, bien élevé. Je ne comprenais pas cette transformation.
Je finis par reprendre mes esprits alors que Chantal pénètre dans la pièce et minterroge du regard pour savoir qui est au bout du fil. Je cache le micro et lui souffle entre les lèvres
« David ».
Elle reste brusquement figée sur le pas de la porte. Interdite, avec un regard qui illustre la surprise, alors même que je crois déceler dans ses yeux une certaine panique que je ne mexplique pas. Tout en me fixant, elle plaque son index sur ses lèvres signifiant quelle ne veut pas lui parler.
Et cest sa réaction qui soudain me pousse à répondre.
- Daccord. Cest très sympa de ta part. Comment fait-on ?
- Je serai à lhôtel pas loin de chez vous, je peux venir vous chercher en taxi. Disons 20 heures ?
- Ok, à demain.
Je raccroche et je croise le regard de Chantal dont je narrive pas, cette fois, à saisir la signification. Jy lis en effet un étrange mélange de sentiments : colère, enthousiasme et panique, lun voulant, peut-être, cacher les autres.
- David nous invite demain soir au restaurant, avant de repartir chez lui. Ça te va ?
Elle ne répond pas tout en me fixant droit dans les yeux. Je redoute sa réaction, mais rien ne vient. Elle se retourne et gagne la cuisine.
Je reste debout, immobile, près du téléphone submergé par de multiples interrogations. Je mexplique facilement la colère envers moi pour avoir accepté linvitation. Elle connait mes fantasmes et me soupçonne de vouloir les alimenter. Lenthousiasme, cest pour me punir et me rendre jaloux. Cest gagné. Mais la panique ?
Tout de suite je me mets à gamberger. Elle a quelque chose à se reprocher ? Je narrive pas à me rassurer : elle pense encore à lui après dix ans et culpabilise ? Elle redoute la rechute ? Je décide de laisser venir car je sais que de toute manière le sujet est chaud. Je la rejoins, on prépare le dîner. Je la sens tendue, le regard fuyant, le plus souvent à me présenter son dos.
Le dîner se passe normalement. Tendu certes et sous tension. Un passage devant la télé. Je labandonne pour aller lire. Quand elle me rejoint, à peine couchée, elle décide dengager le débat sur David.
- Jespère que tu sais que tu joues avec le feu.
- Cest à dire ?
- Je nai nullement envie dun remake de cette aventure. Et encore moins de céder à tes fantasmes pervers. Tu connais ma position la dessus.
Préparé à cette réaction, je ne me laisse pas surprendre.
- Bien sûr que je suis conscient des risques et connais ton opinion sur mes fantasmes. Mais je ne vois pas pourquoi après tant dannées, sinterdire une soirée sympa au restau. En plus jai bien senti chez David, une simple envie de nous revoir sans aucune arrière-pensée.
- Tu me prends pour une idiote, non ? Enfin, si tu le veux, pourquoi pas.
Sa réponse me surprend, je ne pensais pas la voir accepter si facilement. Pas étonnant alors quun sentiment de jalousie menvahit très vite étouffé par une excitation alimentée par des images du passé.
Le lendemain matin alors que je traîne au lit, à 11 heures elle mannonce sur le pas de la porte de la chambre :
- Je vais au marché. A tout à lheure.
Je suis surpris, et alors quelle a déjà tourné les talons, je lui demande :
- Tu ne veux pas que je vienne avec toi ?
- Tu nes pas prêt. Je ne veux pas tattendre.
Et jentends au même instant la porte dentrée se refermer sans pouvoir réagir. Je trouve son comportement cavalier mais tout à fait en accord avec son état desprit dans la perspective de la soirée dont elle redoute certains développements. Après cette aventure avec ce collègue, elle avait définitivement éteint tous mes espoirs dassouvir mes fantasmes, chez moi toujours vivants malgré tout.
Toute la matinée je fantasme sur ce que pourrait-être cette invitation et le retour de ce collègue qui lui avait fait perde la tête dix ans plus tôt. Mais en même temps, la jalousie me tenaille, et qui extemporanément mexcite. Je suis bien conscient que mon sentiment est essentiellement égoïste. Je prends plaisir à limaginer jouir dans les bras dun autre mais sil ny avait pas la peur de la perdre, le stimulus serait beaucoup moins violent. Je ne me reconnais pas en un pur candauliste. Pas très glorieux, jen conviens. Mais ce sont des sentiments qui ne se contrôlent pas, ni par la raison ni par le cur. Je laime sincèrement
quand ma perversion me laisse tranquille ! Je voudrais tant me débarrasser de cette extension de mes couilles au cerveau. Elle est une femme si extraordinaire, si douce, si belle
que je ne mérite pas.
A midi, je trouve le temps long et même je minquiète. Je lappelle et bien entendu, je tombe sur sa messagerie. Je lui laisse un message et lui envoie en plus un SMS. Silence !
A 13 heures, jentends la voiture dans le jardin. Debout, je lattends dans lentrée.
- Tu en as mis du temps
- Tiens, aide moi plutôt, dit-elle en me tendant son sac à provision. Il y avait un monde fou. Jai dû faire la queue devant chaque commerçant. Pousse toi, jai envie daller aux toilettes.
Et sans aucune autre forme de procès, elle me bouscule et file au fond du couloir, affichant une sérénité étonnante comparée à la panique de la veille.
Cest alors que je réalise que le sac à provision est presque vide ! Je lui crie :
- Mais tu nas rien acheté !
- Je te lai dit, il y avait trop de monde.
Jy crois mais sans conviction. De toutes façons, quoi craindre ? Ce nest que sa conduite de ce matin qui me fâche. Je préfère me contenir pour éviter lesclandre qui pourrait compromettre notre sortir de ce soir. Et je minterroge même pas, tranquille, sur ce quelle a dû faire pendant ces deux heures.
Pendant le déjeuner, elle est plutôt de bonne humeur et décontractée, elle se laisse même aller à plaisanter. Quel changement depuis ce matin et hier soir ! Et cest alors quelle massène linformation.
- Jai pris lapéro avec David.
Je reste sans voix. Je nai rien vu venir !
- Quoi ? Tu as vu David ? Au marché ?
- Oui !
- Mais comment
- Il a appelé ce matin alors que tu dormais. Il voulait me voir seule.
- Et ?
- Je lui ai dit que je devais aller au marché, alors il ma proposé de my rejoindre. Je suis allée le chercher à la gare, car il est sans voiture. Et il ma entraînée au bar pour moffrir un apéro. Voilà, je lai laissé là et je suis allée au marché.
Je suis choqué. Je me souviens quil mavait parlé dun hôtel près de chez nous ! Et puis, je nai pas entendu de sonnerie : ni le fixe, ni son portable, et jai le sommeil léger
Le passé resurgit mais dans un contexte de mensonge, de tromperie voire de trahison. Cest un cauchemar. Je lui demande, fiévreux :
- Vous êtes restés ensemble deux heures. Et tu savais en partant que tu allais le rejoindre.
Javais la voix qui tremblait, je me retenais pour ne pas exploser.
- Oui, je sais, une heure, pas deux ! Mais ce nest pas ce qui texcite non ? Cest bien toi qui a accepté ce restaurant ce soir ? Alors je me suis dit que tu aimerais que je sois agréable avec lui.
- Quel culot ! Tu te rends compte que cest une trahison ?
Jai du mal à ne pas laisser éclater ma colère.
- Nexagère pas. Nous navons rien fait de mal, désolée pour tes fantasmes. Ah si ! Seulement un baiser quand on sest séparés.
- Comment un baiser
? Sur la bouche ?
- Bien sûr, sinon jaurais dit un bisou.
Visiblement, elle se foutait de moi. Elle parlait calmement, avec un petit sourire aux lèvres. Moqueuse, elle a ajouté :
- Tu veux savoir si on y a mis la langue ? Eh bien oui, finit-elle par dire après un court instant.
Jai imaginé alors quelle se moquait de moi et quil ny avait rien de vrai dans cette sorte de confession.
- Je ne te crois pas. Tu me fais marcher.
- Va savoir dit-elle, se levant pour aller faire les cafés.
Je ne savais plus quelle conduite afficher. Le café à peine bu, elle mannonce :
- Bon, je me dépêche. Jai pris rendez-vous chez le coiffeur. Tu veux que je sois belle pour ce soir, non ?
Bien sûr que je le voulais.
Elle est rentrée vers 17 heures, plus belle que jamais. Elle a raccourci légèrement sa coupe. Cela lui va à ravir. Une petite déception car je la préfère les cheveux longs. Je me souviens quelle avait les cheveux plus longs sur les photos à lépoque de notre expérience. Cette coupe, ce nest certainement pas pour David et cela me rassure. Un peu.
Le soir venu, elle shabille en tenue légère. Robe dété à fleurs, avec de fines bretelles sur ses épaules nues, agrémentée dun collier de perles. Un châle vert émeraude noué très bas sur sa poitrine cache en partie le décolleté profond de la robe. Jambes nues, elle chausse des petits escarpins ajourés, aux talons discrets. Elle passe par dessus, une veste en lin bleu ciel. Je la trouve ravissante, ravivant spontanément ma jalousie car je ne peux imaginer autrement que cest pour lui quelle sest faite aussi jolie ! Sa nouvelle coupe qui lui dégage le visage met en lumière son regard. Devant une telle sensualité et féminité, je dois me retenir pour ne pas la violer sur le champ !
David qui nous attend dans la rue devant chez nous, près du taxi a changé. Cest un homme accompli maintenant. Plus rien du jeune homme que je navais eu aucun mal à manipuler pour le glisser, il y a longtemps, dans le lit matrimonial auprès de mon épouse pour la lui offrir et lui faire lamour. Pas la baiser.
La rencontre est chaleureuse. Embrassades amicales, aucune allusion à ce midi.
- Jarrive directement de ma campagne, jai juste eu le temps de passer à mon hôtel pour me changer.
A ce moment jéchange un regard avec Chantal qui me sourit, taquine. Lépisode de lapéro était une pure invention, javais raison, enfin presque.
- Tu es ravissante Chantal. Toujours aussi jolie.
Je reçois un coup de poing au ventre, et pour cause, je ne lavais jamais entendu la tutoyer ni capable dune telle initiative.
Chantal lui répond par un sourire que je trouve empreint destime et même de tendresse. Je nen reviens pas, on a limpression quils se sont quittés hier ! Ces retrouvailles seraient elles lannonce de mon imprudence de les réunir après dix ans ?
- Cette coupe de cheveux te va toujours aussi bien Chantal. Jaime beaucoup te voir coiffée ainsi.
- Merci David, je crois quelle plait tout autant à mon mari.
Cest un petit détail mais il éveille ma curiosité. Ça ne colle pas, mais je ne sais pas pourquoi, mais je laisse glisser.
David, galant, lui ouvre la portière arrière de lauto. Mais au lieu de se glisser au milieu de la banquette, elle reste collée à la portière. Avant davoir le temps de réagir, David fait le tour du véhicule pour occuper lautre place sur la banquette arrière. Je réalise quil ne me destine que la place auprès du chauffeur. Il nest pas question de laisser David et Chantal seuls à larrière du taxi. Ma colère éclate. Plus en constatant le comportement de ma femme que de celui de David. Rapidement jouvre la portière côté Chantal pour minstaller auprès delle, la poussant sans ménagement au milieu de la banquette.
Etonnée par mon intrusion, elle se retrouve coincée, serrée entre nous deux. Quand la voiture démarre, David a déjà passé son bras sur le dossier, derrière la tête de Chantal. Très vite, sans en avoir lair, sa main tombe sur lépaule de la jeune femme qui, impassible, ne semble pas sen offusquer.
Le trajet est court, on parle peu. Parano, je crois voir que les cuisses de mes voisins se sont rapprochées. Je crois même apercevoir à la lueur des éclairs de lumière des éclairages de rue, soudains et brefs, que David a posé sa main libre sur la cuisse de mon épouse. Non ! Cest impossible ! Je rêve. Là encore je laisse glisser.
Arrivés, notre ami règle le taxi. Chantal vient contre moi et me prend le bras, amoureusement. Je suis réconforté et reconquis.
A peine entrés, on nous débarrasse de nos vêtements. Dans sa robe, Chantal est lobjet de tous les regards, masculins et féminins. Elle est si belle dans une silhouette débordante de grâce et délégance. Cette femme, ma femme, ne peut pas être vénale !
La table réservée est ronde, dans un endroit discret. Le repas est excellent, cest un restaurant de grande classe. Lhomme veut nous éblouir. Nous échangeons simplement sur nos vies respectives depuis notre séparation. Japprends quil demeure à Chartres et quil vient assez souvent à Paris. Je suis surpris car ça ne colle pas avec ce quil mavait dit au téléphone. Je laisse glisser. On continue à échanger des banalités.
Il a quitté lenseignement pour créer sa propre boite qui emploie une dizaine de salariés. Il est riche. Chantal est éblouie, cest sûr. Elle boit ses paroles, le regard accroché à celui de son ancien collègue. De modeste enseignant il a réussi sa reconversion, contrairement à nous. Je me sens quelque part humilié devant sa réussite et je vois bien que Chantal ressent la même chose. Ce nest plus le même homme qui avait déjà séduit ma femme, dix ans auparavant. Sûr de lui, impétueux, arrogant voire méprisant, il incarne tout ce que je naime pas et réprime. Pourtant il est brillant et Chantal me surprend à être sensible à cet éclat si superficiel.
Au moment du départ, David séloigne pour aller discrètement régler laddition. Japprécie ce geste qui aurait pu me mettre mal à laise. Une attitude de gentleman assurément, et ma femme ne manque pas de me le faire remarquer.
- Il est classe non ? Jaimerais bien linviter à la maison pour un petit digestif, quen penses-tu ?
Jen reste coi ! Cela vient delle. Immédiatement, le passé resurgit, mais cette fois, celui qui me procure une érection spontanée qui envahit mon pantalon. Je ne mexplique pas ce revirement de comportement sinon que par un changement de relation survenu entre mes deux tourtereaux ! Plus aucun signe de panique chez elle. Ce quelle redoutait aurait-il disparu ? En tous cas, elle est parfaitement détendue, souriante, même si je lis bien dans ses yeux un message clair sans équivoque : le digestif, cest tout !
Et de peur quelle ne change davis, jinterpelle aussitôt David.
- Merci pour cette invitation David. Cela nous ferait plaisir si tu acceptais de venir finir la soirée à la maison devant une Fine Champagne.
Linvitation semble le surprendre. Il se tourne vers Chantal et lui demande.
- Tu es daccord ? Tu en as aussi envie ?
Lambiguïté de cette phrase néchappe à personne ni la réponse de Chantal.
- Oui, David. Jen ai envie.
- Hé bien daccord, dit-il en commandant un taxi au maître dhôtel du restaurant.
En cet instant, je me demande quelles sont les intentions réelles de ma femme : satisfaire à mon fantasme clairement exprimé ou retrouver les relations avec son ancien amoureux de lépoque ? Pour moi cest clair, je me laisser aller à envisager une répétition de laventure passée et la réalisation de mon fantasme. Jai du mal à cacher mon érection.
Pourtant, quelque chose clochait ! Mais jétais incapable alors de comprendre pourquoi.
(à suivre)
*HDS Octobre 2010
Labandon dune femme amoureuse pour un jeune collègue devant son mari
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