Vacances Sans Frontières - 19 Une Belle Surprise
En se réveillant, Jean n'avait pas tout à fait conscience des mouvements autour de lui. Il sentait que quelque chose était inhabituel mais ses sens se focalisaient davantage sur la sensation de douce chaleur qui émanait du corps de son amante. Il sentait sa main posée sur lui et ressentit cette sensation habituelle de paix, de sérénité ainsi qu'une douce sensation de chaleur qui envahissait son bas-ventre lorsque sa main effleura les hanches de Sabrina qui de lova encore davantage contre lui, passant sa jambe au-dessus de la sienne, comme pour le sentir encore davantage. Il se rappela soudain que ce jour était celui de son retour, le jour où il devait la quitter.
Même s'il savait que ce n'était que temporaire il en ressentait une certaine appréhension. Il n'avait pas envie de s'endormir sans elle cette nuit, même si cela était inévitable, même si cette solitude ne serait que brève. Il ouvrit les yeux et se rendit compte que le véhicule était déjà en mouvement. Jean redressa la tête et vit Pascal en train de conduire le camping-car avec Eve à ses côtés. Il reposa sa tête près de la sienne, toujours endormie pour le moment. Il poussa un long soupir et se blottit contre elle, la prenant dans ses bras. Sabrina, bien qu'endormie, répondit à son appel et l'enlaça d'un geste presque naturel.
Jean déposa un baiser sur son front, puis descendit sur ses joues avant d'investir la douce fraicheur de ses lèvres. Il y déposa de tout petits baisers, à peine appuyés, auxquels elle finit par répondre.
Ils passèrent quelques instants à se bécoter pour se sortir de leur sommeil avant que Sabrina n'ouvre les yeux, ne le regarde en souriant et ne l'embrasse à nouveau en se lovant contre son amoureux.
Quelques minutes plus tard, ils étaient tous deux débout, en train de prendre un café. Pascal leur expliqua qu'ils avaient dû reprendre la route mais que ni lui, ni Eve n'avaient osé les réveiller, pour les laisser profiter de la dernière matinée de leurs vacances en amoureux.
Après le petit-déjeuner, tous deux se vêtirent avant de se rendre compte qu'il était déjà presque midi.
- Oh non, c'est pas vrai !! s'exclama Jean.
- Qu'est ce qui se passe mon grand ? Lui demanda Pascal. Si tu as peur de rater ton train, ne t'en fais pas. Tu auras largement le temps de t'installer.
- Non, ce n'est pas ça c'est juste
en gros dans moins de deux heures et demi je serai dans le train. Et donc il ne me reste plus que deux heures et demi à profiter de vous, et de toi en particulier. Ça va passer à une vitesse de malade en plus.
- Ce n'est pas grave, Jean. Rien que cette nuit j'ai largement profité de toi.
- Elle a raison mon grand, ajouta Eve. Et n'oublie pas qu'on se donnera des nouvelles
. Et que Sabrina viendra te rejoindre dans quelques jours. Alors ne t'en fais pas pour ça, d'accord ? Nous on a passé un séjour formidable avec toi. On aura des tas de souvenirs avec toi. Et c'est ça le principal. D'accord ?
- Oui, pardon. C'est juste que j'avais l'impression d'avoir perdu un peu du temps durant lequel j'aurai pu encore un peu profiter de ces vacances. Mais bon, il vaut mieux profiter du temps qui me reste avec vous, plutôt que de penser à ça. Et puis
je n'ai pas vraiment perdu ce temps puisque j'ai pu profiter de toi. Et me réveiller encore près de toi.
Sabrina lui prit la main et tous deux s'assirent afin de profiter de la fin de leur voyage. Ils firent une halte et mangèrent rapidement les sandwichs et la salade qu'ils avaient préparés à l'avance la veille dans la villa. Puis ils repartirent.
Jean reçut un appel de ses parents qui le prévinrent qu'ils partiraient deux jours plus tôt, soit le jour-même de son retour, et qu'ils seraient absents pour trois semaines et non deux.
- Bon, ben ma chérie ce sera plus simple pour toi de venir à la maison. De toute façon il va me falloir faire des aller-retours entre chez toi et chez moi, ne serait-ce que pour nourrir le chat, ajouta-t-il en souriant.
- Mais, je croyais que tu habitais Amiens.
- Mais non, je te l'ai dit, j'habite un village à une soixantaine de kilomètres Si j'habitais à Amiens je n'aurais pas eu besoin d'une chambre d'étudiant. Pas loin d'une ville un peu plus petite qu'Amiens. Après ce n'est pas insurmontable, ne t'en fais pas.
- Si tu le dis mon cur. Mais du coup tu devras retourner chez toi. Et moi qui pensais qu'on resterait ensemble.
- Ben oui, un peu chez toi et un peu chez moi. Ne t'en fais pas. Je ne te laisserai pas.
- Arrête mon cur. Il n'y a aucun souci. Tu ne crois quand même pas que je vais t'en vouloir ? et je serai ravie de te voir chez toi aussi. Après tout
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Hé bien, il n'y a pas eu beaucoup d'activité dans ton lit mon amour. Il est temps que ça change, le taquina-t-elle, provoquant les éclats de rire de leurs amis.
- Ha ha ha . Très drôle. Tu as conscience que je vais te faire payer ça ?
- J'y compte bien.
Le trajet avança, ils arrivèrent à la gare TGV qui devait reconduire Jean à Paris avant qu'il ne rejoigne sa ville par la gare du Nord.
Ils trouvèrent le train et Jean s'apprêta à embarquer, Sabrina étant restée près de lui.
Jean serra Pascal et Eve dans ses bras et leur promit de les revoir et de leur donner régulièrement des nouvelles. Déjà il sentait sa gorge le serrer. Il le remercia, ne sachant trouver les mots pour leur exprimer combien il avait été heureux de partager tous ces moments en leur compagnie. Et combien il avait été heureux grâce à eux. Il n'oublierait à quel point il leur était reconnaissant, pour lui et celle qui allait le rejoindre dans deux jours. C'était grâce à eux qu'il vivait cette formidable histoire. Il les prit dans ses bras à nouveau et les en remercia.
Lorsqu'il les libéra de son étreinte, il croisa le regard ému de Pascal et d'Eve qui avait les yeux embués de larmes. Elle posa sa main sur le visage du jeune homme.
- Un jour je te raconterai, Jean.
- Vous ne restez pas ?
- Non. ce moment-là n'appartient qu'à vous. Mais n'oublie pas Jean, lui dit-elle en s'approchant tout près de lui pour lui souffler à l'oreille : vous devez continuer à communiquer. Il n'y a que comme ça que vous pourrez faire durer votre histoire. On t'aime, Jean. On vous aime tous les deux. Donne-nous vite de vos nouvelles.
Sur ces mots ils partirent tous les deux, laissant seule Sabrina qui s'approcha de son compagnon.
- Je te préviens dès que je suis arrivé à Paris et dès que je serai rentré, d'accord ?
- Tu as intérêt, mon cur.
- Euh
. Oui, mais pour ça il faut que tu me donnes ton numéro. Je viens de réaliser que je ne te l'ai même pas demandé avant maintenant.
- Il était temps : tu n'es vraiment pas doué pour la drague, dit-elle en riant. D'habitude ça fait partie des premières choses que les garçons demandent.
- Oui, je sais que je ne suis pas doué. Mais je m'en fiche un peu. Ils échangèrent rapidement leurs numéros. Puis Jean s'approcha d'elle et lui prit les mains.
- Tu me promets de me prévenir mon cur ? Dès que tu arrives.
- C'est promis.
- Tu vas ma manquer. En fait
.. tu me manques déjà.
- Toi aussi mon cur. Je n'ai pas du tout envie de rester sans toi. Toi aussi, tu me manques déjà. Mais je te promets que je te prendrai dans mes bras aussitôt que tu me rejoindras. Je t'aime Sabrina. Je n'ai jamais aimé quelqu'un à ce point-là.
- Moi aussi tu sais. Moi aussi je t'aime. Et moi non plus je n'ai pas envie que tu partes. Mais on sera bientôt ensemble.
- Oui, dit-il en l'attirant dans ses bras, posant ses lèvres closes contre celles de son aimée.
- Je t'aime Jean, murmura-t-elle, le visage posé contre le sien, les larmes commençant à inonder ses yeux. Elle ferma ses yeux, laissant couler ses larmes avant de sentir la chaleur de la main de son compagnon se poser sur sa joue, lui caressant doucement le visage. Elle la saisit et l'embrassa. C'est bête de pleurer alors qu'on va se revoir dans deux jours.
- Moins ma chérie. Même en admettant que tu arriveras vers midi, ce qui est le cas de figure le plus pessimiste, il ne reste que 45 heures avant qu'on se revoie. Et je vais les compter les heures jusque-là.
- T'es vraiment pas croyable, dit-elle en souriant.
- Tu sais, ce n'est pas l'envie de pleurer qui me manque mais il faut bien que j'essaie de rester vaguement viril. Je vais compter chaque heure qui me sépare de toi
.. Je t'aime Sabrina.
Il l'embrassa en la serrant dans ses bras de toute ses forces. Elle lui rendit son baiser et son étreinte.
- Il faut que tu y ailles chéri.
- Je sais. Allez. C'est parti !
Il l'embrassa une dernière fois avant de monter dans le train, s'installant rapidement sur une place libre, prenant plaisir à la voir le regarder durant les quelques secondes qui le séparait du départ du train.
Ce dernier se mit en route. Et Jean vit son amie s'éloigner puis la perdit de vue, réellement, durablement pour la première fois depuis leur rencontre.
Il fut alors submergé par un sentiment de tristesse, de peur de ne pas la retrouver. En réalité, elle lui manquait tout simplement. Il se sentait heureux d'avoir pu partager autant de choses avec elle et heureux de penser qu'il allait la retrouver très vite. Mais il se sentait triste qu'elle ne soit plus à ses côtés. Triste de ne plus pouvoir immédiatement la prendre dans ses bras. Juste triste car, au-delà de tous les mots d'amour devenus si terriblement banaux, elle lui manquait.
Il prit un instant pour réfléchir et se rappela de tout ce qui lui était arrivé depuis son voyage. Sa première fois avec Eve, Françoise, puis sa Sabrina, suivi d'Eve et Chantal dans la même soirée, puis Alexandra, Yun , puis Sandra. et toujours sa si belle Sabrina.
Il se remémora chaque instant et se rendit compte qu'il ne se souvenait que de bribes de souvenirs concernant toutes les autres, que ce soit la perte de sa virginité avec Eve ou que ce soit toutes les autres. En revanche il se souvenait du premier baiser d'avec Sabrina dans les moindres détails. Il se souvenait de chaque geste, chaque mot, chaque regard. Comme s'il n'avait rien vécu tant qu'il ne l'avait pas embrassée, tant qu'il ne l'avait pas aimée, tant qu'il ne s'était pas perdu dans ses bras.
Il l'aimait tant et avait pu être témoin de son amour. Lorsqu'il sortir de sa rêverie, le train était en déjà presque parvenu en gare de Paris. Il prévint immédiatement Sabrina par message puis se hâta de trouver son quai et embarqua dans le train qui allait le reconduire chez lui.
Moins de deux heure plus tard il était arrivé dans sa ville, partit retrouver la voiture que ses parents avaient déposé dans un parking non loin pour lui avant de partir, puis rentra chez lui.
Il était près de 20 heures lorsqu'il arriva chez lui, il ne fut pas surpris de sentir une sensation de doux frottement contre sa jambe, sa chatte persane l'ayant immédiatement reconnu et s'étant ruée vers lui dans l'attente d'obtenir son repas du soir. Il fit le nécessaire après avoir prévenu Sabrina de son arrivée, laquelle lui répondit instantanément par un message affectueux qui le fit sourire. Il lui semblait que les deux mondes de son quotidien et de la rencontre avec sa belle se télescopaient. Il n'en éprouva que plus de bonheur, rassuré par la réalité de sa situation.
Jean retrouva immédiatement ses repères et, conformément à ce qui était convenu, s'occupa du chat et de la maison après avoir soigneusement déballé et rangé ses affaires en dépit de la fatigue du trajet.
Il se coucha et s'endormit presque aussitôt.
A son réveil, il constata avec surprise qu'il n'était pas déçu de l'absence de sa belle. Ce n'était en effet pas surprenant car il s'était toujours réveillé seul dans ce lit, à son grand dam. Il se leva et effectua les tâches que ses parents lui avaient laissé à faire, puis commença à s'occuper, regardant le calendrier lui permettant de s'organiser pour sa prochaine inscription. Il réalisa qu'elle aurait lieu dans quelques semaines et qu'il devait s'occuper de préparer les pièces pour son inscription, tout comme Sabrina devrait le faire.
Elle s'était émancipée et saurait probablement beaucoup mieux s'organiser que lui. Il se demanda comment elle allait et brûla de l'envie de lui envoyer un message. Il se saisit de son téléphone et sourit en voyant que sa belle l'avait devancé en lui envoyant un message. Il lui répondit aussitôt d'un message tendre. Il décida de passer une journée tranquille, puis partit dans la ville pour se promener. En chemin il croisa l'un de ses amis, avec lequel il discuta quelques instants. Il déclina son invitation à sortir pour ce soir mais lui promit de remettre cela à plus tard.
Jean rentra chez lui, attendant le message de Sabrina, espérant que tout se passait bien. Il passa le temps devant la télévision et en lisant lorsque son téléphone sonna. C'était elle.
- Bonsoir mon cur. Tu vas bien ?
- Oui, à vrai dire je me demandais quand tu allais m'appeler. Je me demandais comment je devais m'organiser pour demain.
- Ben normalement entre le TGV et le train à la gare de Nord je devrais arriver vers 11 h45 demain matin.
- C'est parfait. J'aurais le temps d'arriver et je pourrai même te prendre de quoi faire un pique-nique. Les déménageurs arrivent à quelle heure ?
- A 14h normalement. Ça nous laissera le temps de manger.
- J'y compte bien. Comment tu vas toi ?
- Très bien, on s'amuse beaucoup avec Eve. Pascal est aux petits soins pour nous deux puisqu'il a perdu un jeu hier avec nous. Jean entendit subitement Eve parler en bruit de fond.
- * Oui, Monsieur Pascal a voulu se croire plus malin et a fait des paris qu'il a tous perdu. Donc Monsieur Pascal est à notre service jusqu'à 22h ce soir*.
- Vous n'êtes pas gentilles. Laissez le libre le pauvre. Ils m'entendent là ? Demanda Jean.
- Oui, oui, on a mis le haut-parleur.
- Je compatis Pascal. Au passage je vous fais pleins de bisous à tous les deux.
- Merci, nous aussi, répondirent le époux en chur.
- Et moi, je n'ai pas droit aux bisous ?
- Toi ma chérie : tu as droit à tout mon amour. J'ai hâte d'être demain. J'ai hâte de te revoir.
- Moi aussi mon cur. à demain.
- A demain ma chérie. 11h45 pétantes. Je t'aime.
- Je t'aime.
Jean mit du temps à s'endormir, se demandant comment les retrouvailles d'avec son aimée aller se passer. Il se réveilla le matin en sursaut devant l'heure tardive. Il ne lui restait plus qu'une heure et demie avant de retrouver sa chérie
et il lui restait encore 1h10 de trajet.
Il se leva, se fit une toilette express et prit le sac qu'il avait déjà préparé pour le pique-nique du midi. Il prit immédiatement sa voiture et fila. La route lui parut s'allonger et Jean surveillait sa montre et évaluait le temps de route toutes les trente secondes. Fort heureusement il parvint en ville suffisamment tôt pour se garer non loin de la gare, persuadé que Sabrina serait heureuse de ne pas s'embarrasser de ses bagages.
Il se dirigea vers le hall de gare, consulta le panneau. Il avait encore une dizaine de minutes. Il se rendit directement sur le quai et attendit. Il connaissait suffisamment bien le quai pour savoir où se placer de manière à ne pas la louper. Il voulait pouvoir la repèrer immédiatement, dès le premier regard.
Il patienta. Enfin le train arriva. Jean sentit soudain son cur s'emballer. Le train stoppa, puis les passagers en descendirent. Il avait pris suffisamment de recul pour tous les avoir dans le champ de vision. Soudain il la repéra. Sabrina était descendue du train dans l'un des wagons de tête. Elle était plusieurs wagons au loin mais il la reconnut instantanément. Il s'avança et vit qu'elle semblait le chercher avant de le voir enfin. Il la vit sourire, d'un air presque soulagé. Elle semblait accélérer le pas, tout comme lui, aussi pressée que lui de pouvoir se blottir l'un contre l'autre.
Jean arriva près d'elle. Elle le regarda, lui sourit et s'approcha de lui, déposant son sac tandis que Jean se tenait près d'elle. D'un réflexe, il lui prit les mains et se retrouva soudain dans la même posture que celle de son premier baiser. Sauf que ce premier avait été suivi par de nombreux autre baisers, de nombreuses et délicieuses étreintes, par tant de merveilleux instants. Comme pour le lui rappeler, Sabrina se jeta dans ses bras, le serrant contre elle. Il lui rendit son étreinte. Il la sentit déposer un baiser contre son cou avant de plonger ses yeux dans les siens.
- Bonjour mon amour.
- Bonjour ma puce. Ça a été dans le train ?
- Un peu long mais j'avais de quoi m'occuper. Tu m'as manqué, tu sais. J'avais trop hâte d'arriver. Elle ponctua sa phrase par un tendre baiser du bout des lèvres.
- Toi aussi tu m'as manqué ma puce. Il passa doucement sa main sur son visage, laissant ses doigts se perdre dans ses cheveux, puis l'attira à elle, l'embrassant d'un baiser amoureux d'où transpirait le plaisir de la retrouver.
Lorsqu'ils interrompirent leur baiser, Sabrina regardant son amant, les yeux brillants, son cur tambourinant dans sa poitrine. Elle se blottit un instant contre lui, reposant sa tête sur son épaule et soupira profondément. Elle se détacha de lui, lui adressa un sourire radieux, et se retourna sans un mot pour prendre ses deux sacs.
Jean la rattrapa et s'en saisit.
- Toujours galant, mon chéri. Je t'adore, dit-elle en le suivant, la main dans la sienne.
- Il ne manquerait plus que ça. On va aller mettre tout ça dans la voiture. Et je t'emmène pique-niquer, ça te va ?
- Pique-niquer où ?
- Il y a un parc pas loin. J'ai regardé l'adresse de ton appart
- Oui enfin c'est plus un studio.
- Oui, si tu veux. Enfin bref, il n'est pas très loin de la face. Tu vas avoir une place de choix. J'ai aussi pris des outils pour remonter tes meubles. Avec un peu de chance on pourra avoir fini tout ça ce soir. Comme ça tu pourras te reposer.
- Tu sais je n'ai qu'une table, une étagère, une petite armoire, une commode et un clic-clac. Plus les chaises. Ce sont surtout les cartons qui vont prendre du temps à ranger. Sinon même en draps je n'ai pas beaucoup. Tu sais j'y ai réfléchi. Ça m'arrange assez que tu me propose d'aller chez toi. Comme ça on pourra tous les deux aller acheter ce qui me manque avec l'argent que mon patron m'a donné. Enfin rendu je voulais dire.
- En tout cas je vais t'aider. Et plus on en fait, plus vite tu seras débarrassée de ça. La semaine prochaine je vais m'occuper des papiers pour ma chambre et j'irai faire le nécessaire pour le train et le bus. On aura bientôt la pré-rentrée pour s'inscrire et prévoir les plannings et les cours. On pourra s'organiser. On regardera nos cours, si on peut en avoir en commun.
- Ben en fait on va en avoir en commun. C'est juste que moi je vais avoir tous les cours directement plutôt qu'au fur et à mesure comme toi. Il faut juste s'arranger pour être dans les mêmes groupes, sauf si tu ne peux plus me supporter, ajouta-t-elle en riant.
- Ben voyons. Et au fait, tu vas faire comment pour récupérer les clés de ton studio ?
- Ben apparemment je les récupère un quart d'heure avant l'arrivée des déménageurs. Sylvain a appelé hier chez Pascal. Il m'a dit que le studio est neuf donc il ne devrait pas y avoir de problème pour l'état des lieux. Il m'a aussi prévenue que la cuisine était déjà équipée.
- Donc en gros on a encore une bonne heure et demie. On va aller manger et on ira juste après, ok ?
- Ça me va mon cur.
Tous deux s'installèrent dans un petit parc non loin et mangèrent les sandwichs préparés par Jean la veille. L'heure tournant, ils prirent la voiture et se rendirent près de l'adresse du futur studio de Sabrina, qu'ils découvrirent largement plus grand qu'elle ne l'aurait envisagé, composé d'une grande pièce principale, d'une chambre et de la salle de bain. Ils rencontrèrent le propriétaire et firent l'état des lieux.
Sabrina apprit alors avec stupéfaction que Sylvain avait avancé le loyer pour l'année et qu'elle n'aurait donc rien à débourser. Elle l'appela immédiatement pour le remercier mais ce dernier la rassura, en disant qu'il n'avait nul besoin de remerciement. Il considérait que l'attitude du jeune couple à l'égard de sa femme lors de leur soirée chez Nicolas et Chantal valait largement ce petit cadeau. Ils le remercièrent toutefois et Sylvain leur souhaita une bonne installation tandis qu'ils entendirent Anne faire de même, sa voix portant jusqu'au téléphone malgré l'éloignement qui perçait pourtant.
Ils eurent à peine le temps de raccrocher lorsque les déménageurs vinrent frapper à la porte. Sabrina et Jean descendirent avec eux afin de les accueillirent mais se rendit compte qu'ils étaient déjà sur place avec le clic clac, l'étagère et la table qu'ils disposèrent dans la grande pièce principale.
- Bon, je vais chercher les outils dans la voiture et je reviens. A ce rythme on aura rapidement fini, dit Jean.
- Vous avez prévu des outils ? Demanda l'un des déménageurs. C'est génial, on ira plus vite comme ça.
- C'est vrai mais en même temps il ne reste plus grand-chose. ça ira vite.
- Plus grand-chose ? Il y a encore plusieurs cartons et les autres meubles qui ne sont pas encore montés.
- Les autres meubles ? Quels autres meubles ? A part les cartons de vêtements il ne reste plus qu'une armoire, une commode et des chaises.
- Oui
.. et le reste, attendez. Il sortit de sa poche un bon de commande. Alors on a un canapé d'angle, un lit et des tables de chevet avec le matelas et la literie, une grande armoire, une armoire de salle de bain, une table basse, un meuble télé. Ah et il y a aussi une télé et un tapis.
- Quoi ?
. Mais C'est une erreur. Je n'ai jamais commandé tout ça. Je n'ai pas les moyens d'acheter autant de choses en une fois.
- Calmez vous mademoiselle, regardez : c'est bien votre nom, Mademoiselle M. Sabrina.
- Mais, je ne comprends pas. C'est surement une erreur.
La jeune femme prit le document que lui tendait le déménageur et constata que c'était bel et bien son nom qui figurait sur le bon de commande. Paniquée elle voulut descendre près du camion lorsque les trois autres déménageurs arrivèrent devant sa porte, tenant dans leurs bras la commode et des morceaux de son armoire. L'un d'entre eux vit le visage tremblant de Sabrina.
- Quelque chose ne va pas mademoiselle ?
- Oui, enfin non, ça ne va pas. Qui vous a demandé de commander tout ça ? Je ne compr
- Ah, c'est pas vrai Juju. Tu n'as rien oublié ? La coupa soudain l'un des déménageurs.
-
. Ah, oui, c'est vrai, pardon. Il y avait aussi ça avec votre bon de commande. Un petit message de celui qui a pris la commande.
- Un message ? demanda Jean.
- Oui, tenez.
Jean prit le mot qui était adjoint au bon de commande : c'était un message mis en commentaire de la commande. Il le lut à Sabrina.
" Chère Sabrina, Cher Jean. Vous nous avez fait passé nos plus belles vacances depuis très longtemps. Etre le témoin de votre rencontre a été notre plus grand plaisir. Maintenant vous allez prendre soin l'un de l'autre mais c'est toujours plus facile de profiter de son nid douillet quand il est bien équipé. Eve et moi avons tenu à vous faire un dernier petit cadeau. Ne vous en faites pas : pour nous ce n'est pas grand-chose et, comme l'a dit Eve, on est heureux de vous faire plaisir. Et de vous aider à profiter l'un de l'autre.
Donnez-nous de vos nouvelles. On vous embrasse très fort.
Pascal et Eve."
- Ce n'est pas possible, dit Sabrina dans un sanglot. Ils ont vraiment
.. tout fait pour nous.
- Le problème est réglé mademoiselle ? Parce qu'on doit encore tout monter. On a reçu une prime pour monter et installer les meubles.
- Ah, ah, dit Jean dans un rire. Ils ne sont pas croyables. Bon, ok. Chérie tu vas dire où tu veux disposer tout ça et ensuite on va aller chercher le reste et le monter.
- Je
Je ne sais pas.
- Bon alors
. La petite armoire et la table dans la pièce principale. Pareil pour la commode. L'étagère dans la chambre. Mais on va d'abord aller chercher l'armoire et le lit et les monter dans la chambre. Pour le clic- clac on verra : ça te va ma chérie ?
- On dirait que tu as fait ça toute ta vie.
- Ben tu sais après le divorce de mes parents on a déménagé quelques fois donc j'ai pris l'habitude. Est-ce que ça te va ou tu préfères faire autrement.
- Ben on fait comme ça : il sera toujours temps de changer des meubles de place plus tard.
Les déménageurs et Jean ne chômèrent pas et ils eurent rapidement monté puis installé le lit, le matelas et l'armoire dans la chambre. Sabrina pu s'occuper d'utiliser les parures livrées avec le lit pour l'installer et vida ses cartons.
Dans le même temps les meubles de salle de bains et les autres meubles du salon furent montés. En à peine trois heures le studio de Sabrina, qui s'apparentait par sa taille à un petit appartement, fut entièrement meublé et équipé. Les déménageurs prirent congés, laissant Jean et Sabrina seuls dans ce qui leur semblait être un appartement, prêt à les accueillir.
Jean aida Sabrina à terminer de vider ses quelques effets personnels. Puis ils allèrent tous deux faire quelques courses pour remplir le frigo présent dans le studio. Sabrina prit plaisir à se servir de l'argent que lui avait rendu Christophe pour faire ses commissions avec son amant dont elle ne lâchait plus la main. Elle se sentait heureuse, sereine. Elle se sentait si libre. Pour la première fois depuis que Sébastien l'avait laissée seule, elle avait l'impression que l'avenir ne lui réservait que de bonnes choses.
Elle regardait Jean, conduisant pour les ramener tous deux à leur appartement, et ne parvenait plus à se détacher de lui. C'était lui qui avait été le déclencheur. Son amour, son courage, sa confiance, sa tendresse, son désir de la garder près de lui, ses attentions, ses regards. Tout en lui avait contribué à les rapprocher, à les unir, à encourager leur relation, à les conduire ici, dans cette voiture où elle le dévorait des yeux. Elle éprouva le désir brutal de se jeter à son cou. De le sentir à nouveau contre elle. De lui montrer combien elle l'aimait, combien elle était reconnaissante de l'avoir rencontré. Plus les secondes passaient plus elle brûlait du désir de le recevoir en elle. Elle étreignit sa main et y déposa un tendre baiser.
Lorsque le véhicule s'arrêta et qu'ils s'apprêtèrent à sortir, Jean eu un instant d'arrêt en croisant le regard de sa belle, un regard à la fois tendre, si fragile et pourtant animé d'une flamme, d'un désir ardent. Il aimait ce regard autant qu'il aimait chacun de ses traits. Ce si délicieux regard dans lequel se lisait ce feu qui la consumait. Il ne s'était jamais senti aussi heureux. Il se pencha vers elle et vint gouter ses lèvres.
Elle le prit dans ses bras et l'étreignit tandis qu'elle profitait de ce baiser. Lorsqu'ils s'interrompirent, elle le regarda. Il n'était plus son petit-ami. Il était son homme, son mâle, son amant. Elle sentait dans ses yeux le même désir que celui qui faisait battre son cur, ce désir qui tendait déjà la pointe de ses seins, qui lui offrait cette sensation douce et si frustrante de chaleur dans le bas-ventre. Elle le désirait.
- Viens mon amour. Dépêchons-nous de monter. J'ai envie de toi.
- Alors viens tout de suite ma puce, lui répondit Jean en reculant subitement son siège.
Oubliant toute prudence, ne se souciant aucunement des passant pouvant les voir, Sabrina se rua sur son amant et se mit à califourchon sur lui. Elle avait bien espéré que Jean profiterait de sa jupe pour quelques caresses. Elle l'espérait. Il lui avait tant manqué. Bien sûr elle savait que les sentiments qu'il éprouvait pour elle ne se limitaient pas à ces instants de plaisir. Mais elle savait aussi que ces instants étaient chaque fois remplis de leur amour. Et elle en avait besoin. Elle voulait réunir ces deux réalités : elle et lui et cette nouvelle vie. Que son bonheur soit parfait. Elle ne doutait pas que cela ne serait que les prémisses, qu'ils s'aimeraient de nombreuses fois dans les mois et les années à venir. Mais elle brûlait de son amour pour lui. Elle sentait son désir palpiter au travers de son short, qu'elle ouvrit tandis qu'elle l'embrassait avec passion. Elle le sentait à nouveau dur dans sa main, se redressa et s'empala sur lui avant de se mettre à onduler, le ressentant au plus profond d'elle. Enfin elle connaissait à nouveau cette sensation délicieuse de faire l'amour avec celui dont elle était éperdument amoureuse. Il lui était égal qu'on les voie. Elle était fière et heureuse.
Jean fut surpris de son initiative mais considérait cela comme un merveilleux point de départ dans leur vie à deux. Il prit sa compagne dans ses bras et fut heureux de l'accueillir, de s'offrir à elle, de lui donner sa chair amoureuse. Il la pénétra d'abord entièrement passif, la laissant l'utiliser, chercher près de lui la volupté. Puis il se sentit embrasé par son audace, sa liberté, le caractère parfaitement naturel de leur coït en plein jour dans une rue passante. Il n'avait pas honte ni n'envisager de se cacher. Il n'était qu'amour, que désir. Bientôt il ne serait qu'extase.
Ils jouirent ensemble en quelques minutes d'un accouplement à la fois sauvage et formidablement harmonieux. Après quelques instants en dehors du temps, en dehors de tout ce qui les entourait, elle ouvrit les yeux pour le regarder. Il la contemplait d'un regard toujours éperdu de tendresse et lui sourit.
- Ma chérie, les glaces vont finir par fondre, la taquina-t-elle.
- Quel drame mon amour, répliqua-t-elle en se penchant pour l'embrasser. J'avais si envie de toi que j'ai oublié les glaces. Quelle idiote, je fais, dit-elle en feignant l'embarras. Jean prit son visage dans ses mains et l'embrassa de nouveau en riant doucement.
- Tu m'as tellement manqué.
- Toi aussi mon ange. Tu m'as horriblement manqué. Le pire c'est que j'ai encore envie. Mais il faudrait mieux monter avant que quelqu'un ne nous voie.
Ils sortirent de la voiture, rentrèrent au studio les bras chargés de courses et passèrent la fin de l'après-midi l'un dans les bras de l'autre.
Sabrina insista pour aller manger à l'extérieur, pour fêter leurs retrouvailles et ils sortirent, main dans la main. Arrivés au restaurant, ce fut cette fois au tour de Jean de perdre une partie de sa retenue, se rapprochant de sa belle pour glisser ses mains sous les bretelles de sa robe, s'installant près d'elle pour venir l'embrasser, posant ses mains sur ses hanches en remontant vers la naissance de ses seins, éprouvant le contact de leur pointe qu'il sentait avec satisfaction se durcir sous cette caresse. Il la regardait, son sourire espiègle, son regard brillant d'excitation et de reconnaissance.
Jean sentait que ces petits gestes les rapprochaient encore davantage, nourrissant leur complicité, leur entente, leur amour.
Ils passèrent le repas ainsi, côte à côte, leurs mains s'égarant parfois de leurs assiettes respectives à des zones toutes aussi chaudes et appétissantes. Ils cultivèrent ainsi leur désir tout le long de leurs agapes, conscients de la présence des autres clients mais excités à l'idée d'être observés. Ils éprouvaient ensemble le gout d'afficher leur amour et leur attirance, non par provocation mais parce qu'ils ne désiraient pas s'en cacher.
Leur désir omniprésent se manifestait clairement dans leurs baisers passionnés, leurs regards enflammés, leurs mains indissociablement réunies, dont seules quelques explorations semblaient consti une raison valable de se disjoindre.
Lorsque le bout du doigt de Jean atteint le tissu depuis longtemps détrempé de sa culotte, Sabrina décida que le jeu avait trop duré. Entre deux baisers, elle s'en alla payer et quittèrent le restaurant.
A peine eurent ils faits quelques mètres qu'elle se jeta au cou de son compagnon, l'embrassant cette fois langoureusement, se pressant contre lui pour ressentir, avec satisfaction, le signe manifeste de son désir palpiter contre son ventre.
Jean passa ses mains sous sa jupe et effleura à nouveau de ses doigts l'intimité humide de sa princesse. Il la poussa contre le mur et se pressa contre elle, relevant sa jupe en exhibant au tout venant les douces cuisses que la jeune femme écartait déjà pour accueillir son amant. Sabrina lutta pour garder les yeux ouvert mais fort heureusement aucun passant n'était suffisamment prêt pour deviner ce qu'elle envisageait. Elle plongea à nouveau son regard dans celui de son amant, le dévorant des yeux tandis qu'elle sentait ses mains s'emparer de ses fesses. Elle ne pouvait s'empêcher toutefois de lancer de furtifs regards, vérifiant que personne ne pouvait les voir. Partagée entre les vagues de chaleur qui la submergeaient et l'appréhension que tout soit stoppé par l'intervention d'une personne trop attentive à ce qui se passait entre eux en cet instant, elle continuait néanmoins de savourer les caresses de ses doigts qui avaient maintenant investis son sexe humide rendu hypersensible du fait de toute l'excitation qu'elle et Jean avait cultivé et entretenu durant le repas. Le premier contact lui arracha presque un gémissement d'aise. Elle lui sourit, surprise par cette délicieuse sensation, reconnaissante et heureuse de profiter de ce moment de plaisir interdit, de cette folle complicité.
- On exagère, mon cur, non ? Lui demanda-t-elle pour se rassurer.
- Oui, sans aucun doute. Mais franchement qu'est-ce que ça peut faire ? Est-ce que tu aimes ?
- J'aime tellement que si tu n'arrêtes pas immédiatement je pense que je vais te violer sur place.
- Même pas peur, répliqua-t-il en l'embrassant à nouveau.
- Non, mon cur. Pas ici, objecta-t-elle en souriant. Elle le regarda soudain d'un air espiègle. Viens avec moi. Elle l'entraina dans une marche de quelques centaines de mètres, non loin de la cathédrale dans un parc, le tenant par la main.
Elle l'entraina contre elle, s'appuyant contre un arbre du parc. Là elle prit Jean par le cou et l'attira à elle. Elle le voulait comme la première fois dans le club. Elle le désirait. Ils n'avaient été séparés qu'une journée mais elle ressentait le besoin de rattr ce temps sans lui.
Jean se sentait ivre. Ivre d'elle, son esprit était embrumé par son parfum, il n'évoluait plus que dans un brouillard, un état de confusion merveilleux. Car il était conscient de tout, de chaque son, de chaque sensation. Et il le fallait car il avait besoin d'être centré sur elle, sur eux. Il la caressait, sentait son humidité couler sur ses doigts. Elle l'aida, dégrafa son pantalon, en libéra le sexe de son compagnon qu'elle guida aussitôt en elle. Elle le laissa lui faire l'amour, prendre l'initiative de son plaisir, de son bonheur. Elle voulait se sentir à lui, elle voulait ressentir ses attentions, ses caresses, son amour. Et elle n'était pas déçu. Chacun de ses mouvements était si doux, chacune de ses caresses, chacun de ses va-et-vient en elle. Il lui donnait tout ce qu'il avait, la prenant sans ménagement et pourtant avec une infinie tendresse. Il sentait tout simplement qu'elle se donnait à lui et qu'elle désirait être prise et jouir de son désir.
Jean la prenait donc avec force, désirant la faire jouir. Il se sentait heureux et ressentait une pointe de fierté tandis qu'il la baisait. Car c'était bien ce qu'il faisait : il la baisait, mettant ses sentiments de côté pour lui donner le plaisir qu'elle attendait, les attentions de son homme, de son mâle. Il y a quelques jours à peine cette idée l'aurait dérangé, et même dégouté. Il n'aurait pas supporté de se montrer si irrespectueux envers une femme, quand bien même elle le lui demandait. Il avait changé son fusil d'épaule lorsqu'il avait pris Eve et Chantal. Et il le faisait à nouveau cette fois avec celle qu'il aimait. Et il en tirait énormément de plaisir. Il avait compris qu'elle cherchait à ce qu'il la bouscule. Elle voulait qu'il la prenne brutalement pour mieux profiter de sa tendresse et de son amour. En fait c'était déjà ce qu'il faisait, en lui donnant ce qu'elle recherchait, ses gémissements n'était pas que de jouissance : c'était des vocalises de bonheur, des cris d'amour. Elle avait joui dès l'instant où il était entré en elle mais continuait à prendre son plaisir en le sentait si viril pour elle, si bon, si endurant et en même temps si attentif. Elle jouit à nouveau de ses attentions de son désir manifeste de la prendre et du profond respect dont il n'arrivait pas à se départir, même alors qu'il la prenait avec vigueur.
Ils jouirent encore une fois ensemble, de façon synchrone, s'étreignant mutuellement, étouffant leurs cris dans un baiser. Ils se regardèrent ensuite un long moment, chacun noyé dans les yeux de l'autre, se souriant, s'enlaçant.
- J'aime bien des retrouvailles comme ça. On devrait se quitter plus souvent, plaisanta Jean.
- Tu ferais moins le malin si je décidais de te dire de rentrer chez toi et de ne pas revenir avant deux ou trois jours.
- Carrément. Je crois que je ramperais devant toi jusqu'à ce que tu renonces, ou que tu me suives.
- Ça a le mérite d'être franc.
- Ben en fait j'aimerais bien que tu viennes chez moi aussi. D'une part car il va me falloir m'occuper de la maison, et d'autre part parce que j'ai envie de te montrer où je vis.
- Comme tu veux tant que tu restes avec moi. En attendant on devrait rentrer. De te sentir encore en moi
. J'ai envie de rentrer et de profiter de notre lit.
- A tes ordres ma puce.
Ils se réajustèrent puis partirent vite main dans la main jusque dans l'appartement. Là ils se dirigèrent dans la chambre sans un mot, mais leurs regards parlèrent pour eux avant que ne le fasse leurs gestes.
Ils firent une nouvelle fois l'amour, profitant cette fois de leur nouvelle chambre, de leur nouveau lit, de leur nouvelle vie. Tendrement, doucement, ils s'aimèrent, s'embrassèrent, se donnèrent l'un à l'autre avant que l'extase ne les emporte.
Sabrina s'endormit, blottie contre lui, l'entourant de ses bras menus après un dernier baiser. Juste avant de s'endormir, Jean jeta un dernier regard à son amie, à sa petite-amie, à son amante, celle qui l'aimait et dont il était tombé amoureux quelques jours auparavant. Il était près d'elle, dans la ville où il poursuivrait ses études. Il allait construire sa vie, ils allaient construire leur vie.
Heureux de ce lien qu'il sentait entre eux deux, il lui prit la main puis la rejoignit dans le sommeil.
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