La Frontière
LA FRONTIÈRE
Je venais de terminer luniversité. Javais 21 ans. Je voulais faire une pause avant de commencer le travail. Javais décidé, comme plusieurs, de parcourir lEurope avec un sac à dos et un minimum dargent. Je travaillais comme aide-cuisinier pour quelques semaines ou quelques mois en Italie et en Grèce, et je repartais en bus ou en auto-stop. Cétait le bon temps. Je voulais faire un saut en Turquie. On était en mars et il faisait encore assez frais dans le Nord. La saison touristique commençait timidement.
Jai rencontré des douzaines de garçons de mon âge surtout ou plus vieux. Je me souviens encore dun voyage en bus tout à fait spécial, même si les détails sont tellement vagues que je devrai en inventer certains.
Jétais monté dans un vieux bus dans le nord de la Grèce qui allait jusquen Turquie. Cétait une des seules frontières terrestres entre les deux pays. Je navais pas assez dargent pour le bateau. Le bus passait très tard dans la petite ville où jétais. Je donnai mon ticket au chauffeur et me dirigeai vers larrière. Le bus était vide, sauf pour un couple sur le siège avant derrière le chauffeur et un jeune homme occupant une place deux ou trois sièges de larrière. Je pris le siège de lautre côté de lallée centrale, face à celui occupé par le jeune homme. Je ne voyais que la silhouette de lhomme et lui jetait un regard plus posé quand on passait une source de lumière sur lautoroute. Il me regardait aussi à la sauvette. On semblait être environ du même âge. Il avait une petite barbe au menton comme moi. Il était probablement Grec. Après une heure de route, on continuait à se regarder. Il me plaisait. Javais rencontré tellement de garçons par hasard dans mon voyage que je me demandais si ma chance allait continuer. Toutes les expériences avaient été bonnes. Javais toujours aimé les hommes.
On commença à se faire des signes. Jai traversé lallée et je me suis assis à ses côtés.
Je traversai lallée pour chercher mon passeport. Il me fit masseoir près de la fenêtre sans me donner de raison. Le bus ralentissait. Un homme dune cinquantaine dannée monta à bord. Il avait un uniforme mais pas de képi. Il vérifia rapidement les passeports du couple et accéléra le pas en se dirigeant vers nous. Sacha mavait prévenu de le laisser faire. Le douanier lui sourit puis me regarda. Il fit une grimace à Sacha. Il prit nos passeports, les regarda sans les regarder et nous les rendit. Le douanier se tourna pour regarder vers lavant et fit un signe au chauffeur qui sortit du bus pour fumer une cigarette. Le douanier déboutonna sa braguette et sorti sa queue déjà à demi-bandée. Elle était trapue comme lui. Sacha la prit dans sa bouche et utilisa ses doigts en va-et-vient jusquà ce que la bite soit bien bandée. Il le suçait bien et le douanier balançait ses hanches vers la bouche de Sacha. Il me regarda quand il jouit avec un grand sourire. Il remit sa queue dans ses pantalons et nous souhaita bon voyage. Il sortit du bus quand le chauffeur y monta. On redémarra et le voyage continuait.
Jembrassais Sacha avec fougue et prit plaisir à lui disputer avec ma langue la semence du douanier. On savait que le chauffeur était dans le coup mais on devait quand même demeurer discret. On plaça nos sacs sur le siège de lautre côté de lallée mais on ramassa nos couvertures et un sleeping pour les ramener sur notre siège. On avait aussi des linges et des mouchoirs papier.
On enleva dabord nos souliers de toile, puis les bas, enfin les pantalons et les culottes. On garda notre t-shirt mais on pouvait le relever. Comme il ne faisait pas chaud dans le bus, on se couvrit dune grande couverture en laine qui nous enveloppait tous les deux.
Une route cahoteuse nous réveilla. Sacha sétira pour regarder sa montre bracelet. Il me dit quil restait encore 30 minutes de route pour son arrêt. Je compris quil travaillait dans un gros village et quil demeurait dans une maison de chambre. Javais décidé de le suivre. Si je ne trouvais rien alors je naurais quà reprendre le bus.
Je passai le printemps et lété dans ce village à travailler au restaurant et à baiser avec Sacha. La première nuit ensemble, on fit ce quon navait pas eu le temps (ni lespace) pour faire dans le bus. Javais bien reconnu Sacha comme un passif. Notre première baise ne tarda pas et ses belles petites fesses se firent bouffer goulument. Ma queue se glissa dans son cul ce soir-là et la plupart des soirs de lété. Il y eu aussi des occasions pour des trios et de petites fêtes avec des touristes.
À la fin du mois daoût, je dus partir pour trouver un travail plus régulier et payant dans mon pays. Sacha et moi avions passé de bons moments ensemble mais il était temps de se séparer. Je lui promis de revenir au printemps. Il me sourit sans rien dire.
Je repris le bus. À la frontière, cette nuit-là, je reconnus le douanier. Jétais seul au fond du bus. Je pris sa queue trapue dans ma bouche et le suçai comme avait fait Sacha. Il semblait très satisfait et me remit mon passeport.
Lorsque je traversai la frontière le printemps suivant, le douanier nétait pas le même. Je marrêtai à la maison de chambre. Le propriétaire, qui était en peignoir malgré lheure, me dit que Sacha avait quitté à la fin de la saison avec un Américain de passage et lui avait dit quil ne reviendrait pas.
FIN
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!