Job Interview

Une semaine s'était écoulée depuis ma rencontre avec Alain au spa. Contrairement à ce qu'il m'avait dit, je n'avais pas eu de nouvelles.

J'occupais mes journées en passant des castings, en réalisant quelques shootings mal payés et à surveiller mon téléphone, au cas où Alain chercherait à me joindre. Il occupait mes pensées, particulièrement lors de mes séances de caresses, devenues presque quotidiennes durant lesquelles je me repassais le film de notre rencontre au spa.

Je n'avais pas raconté cette matinée à Emma. Je savais qu'elle n'apprécierait pas que j'ai baisé avec un client sans le faire payer, cela donnait une mauvaise image dans le milieu et je ne voulais pas lui porter préjudice.

Ma conscience était tranquille : j'avais légèrement culpabilisé les premiers jours. Après tout, il m'avait traitée comme une pute, même moins que ça vu qu'il ne m'avait pas payé. Pour sa défense, il n'était pas prévu qu'on se rejoigne. Et j'avais aimé ça, je n'allais pas agir comme si ça n'avait été que professionnel.

Etant donné que je ne voulais pas faire une carrière dans l'escorting, Alain resterait, au pire, un coup d'un soir, ou plutôt d'un matin. Je ne pouvais cependant pas m'empêcher de vouloir le revoir, et de lui offrir mon corps à nouveau.



Le mercredi, je me levai tard et décidai d'aller faire des courses. A mon retour, alors que j'essayais d'ouvrir ma porte d'entrée sans faire tomber les sacs, mon téléphone sonna. Je parvins enfin à déverrouiller ma porte, lâchai les sacs à mes pieds et restai figée en voyant le nom apparaître sur mon écran : c'était Alain.



— Allô ?

— Iris, quel plaisir d'entendre ta voix ! J'ai été absolument débordé cette semaine mais je serais au bar du Marriott ce soir, à 20h. Mon chauffeur viendra te chercher, j'ai une proposition à te faire. A ce soir !



Il raccrocha, sans me laisser le temps de répondre.

Ce n'était pas une demande, il exigeait que je sois là. Il ne m'avait même pas demandé si j'avais quelque chose de prévu.

Je repris mes esprits en rangeant les courses. J'avais hâte de le voir, et d'écouter cette fameuse proposition. Allait-il vouloir "m'engager" régulièrement ? Voulait-il au contraire que je lui offre mes services gratuitement ? Etait-ce un sujet tout autre qui allait être abordé ?

Je tournai en rond tout l'après-midi et gagnai ma salle de bain vers 16h. Je décidai de m'épiler entièrement, ça m'occuperait, et de choisir ma tenue par la suite.

Je fis un gommage après m'être épilée et un masque sur le visage. Une fois propre, débarrassée de toute pilosité et maquillée, j'enfilai une paire de bas noirs et décidai de ne pas mettre de sous-vêtements. Je choisis une jupe noire qui s'arrêtait à mi-cuisses et un pull rose pâle au décolleté plongeant, duquel mes seins semblaient vouloir sortir à tout moment.

Je complétai ma tenue avec une paire de bottes à talons noires et fut satisfaite face à mon reflet dans le miroir. La jupe moulait bien mes fesses et dévoilait légèrement la couture du bas et les talons de mes bottes galbaient mes jambes. J'attachai mes longs cheveux blonds en une haute queue-de-cheval, j'étais prête.

Le chauffeur ne devrait plus tarder et, alors que je finissais un verre de vin, mon interphone sonna, indiquant qu'il était arrivé.



Je fus déposée devant l'entrée de l'hôtel et rentrai, sûre de moi ; je connaissais déjà le chemin. Je marquais une pause en arrivant dans le bar : la salle était à peine remplie au quart de sa capacité, et un couple se fit refuser l'entrée juste derrière moi. J'aperçus Alain, attablé au fond de la salle, et le rejoins.

Il se leva en me voyant et m'embrassa sur la joue. J'aperçus une grosse liasse de feuilles devant lui en m'asseyant mais je n'eus pas le temps de poser la question, il me tendait déjà une coupe de champagne.




— Je suis content que tu sois venue, commença-t-il. J'en déduis que notre dernière rencontre t'a plu ?

— Oui, confessai-je en rougissant légèrement, j'avais hâte de te revoir.

— Tu veux recommencer ? me demanda-t-il, d'un air taquin.

— Bien sûr ! Si tu le veux aussi, évidemment.



Il se recula au fond de sa chaise et but une longue gorgée durant laquelle je déglutis nerveusement.



— Rentrons directement dans le vif du sujet, dans ce cas. J'ai ici devant moi un contrat de soumission. J'aimerais que tu le lises et que tu le signes, auquel cas tu deviendras ma soumise officielle et tu viendras habiter chez moi la semaine prochaine pour ton initiation.



Je restai bouche bée. Je ne m'attendais pas du tout à ça, et je ne savais pas comment réagir. Je ne savais même pas en quoi cela consistait, d'être soumise, à part les quelques clichés que j'avais vu passer sur les sites porno. Je bus une gorgée de champagne et Alain remplit à nouveau ma coupe.



— Qu'est-ce que cela implique, d'être une soumise ? demandai-je, curieuse.

— La plupart est expliqué dans le contrat. Mais en gros, c'est simplement obéir à mes ordres quand je te les donne, recevoir tes punitions avec humilité et silence lorsque tu en auras et ne rien faire au quotidien qui pourrait me déplaire.

— Mes punitions ?

— Oui. Si tu rechignes à exécuter un ordre, que tu le refuses, ou que tu as un comportement inapproprié, tu seras punie. Cela peut être une fessée, une tâche à réaliser ou autre chose, selon ma créativité du jour.

— Quand veux-tu une réponse ?

— Tu as jusqu'à samedi pour prendre ta décision. Si tu acceptes, il faudra que tu sois chez moi à 14h. Si tu refuses, cette soirée sera notre dernière ensemble.



Je pris une nouvelle gorgée. Je réfléchissais à mille allure et ressentais à la fois de la peur, de l'excitation, de la curiosité et de l'envie.
Il fallait que je me renseigne cependant. Lire le contrat, faire quelques recherches internet, éventuellement en parler à Emma...je ne pouvais pas sauter dans la gueule du loup sans savoir ce qui m'y attendrait.

Comme s'il avait lu mes pensées, Alain fit une nouvelle proposition :



— Si tu veux, je peux te faire vivre un avant-goût. Un échauffement, si on peut dire ainsi.

— Ici ?

— J'avais prévu le coup, me répondit-il avec un clin d'oeil.



Je me retournai et fit face à une salle vide. Les serveurs rangeaient les chaises, le barman nettoyait les verres et le maître d'hôtel nous rapporta une bouteille de champagne. Alain lui donna une liasse de billets de 100€ en échange, que le maître d'hôtel s'empressa de ranger dans sa veste et tourna les talons.

Un par un, le personnel quitta la salle et le maître d'hôtel referma les lourdes portes du bar, nous laissant seuls. J'étais stupéfaite. Alain avait visiblement de l'autorité, qu'allait-il donc faire de moi ?



— Mets-toi en sous-vêtements et va t'asseoir sur le bar, jambes écartées.



Le ton de sa voix avait changé. Il me parlait comme à sa soumise, plus comme une égale.



— Je n'ai pas de sous-vêtements.

— Encore mieux. Dépêche toi.



Je me déshabillai, laissant tomber ma jupe et mon pull à mes pieds, libérant mes seins comprimés par le tissu. J'allais m'asseoir et écartai les jambes, comme demandé. Je décidai de me laisser aller, sans réfléchir. J'allais vivre cette expérience à fond, je verrais ensuite si j'aimais ça et je lirais le contrat. Ensuite, je déciderai.

Alain s'installa à une table en face de moi et se servit une nouvelle coupe.



— Caresse-toi.



Je commençai à faire courir mes mains sur mes seins, mon ventre, effleurant mon pubis. Je descendais, remontais, jouais avec mes tétons, humidifiant mes doigts avec ma mouille de temps en temps.
Alain me regardait, sirotant son champagne. Je voyais cependant son pantalon grossir légèrement au fur et à mesure de mes caresses.

Il se leva et attrapa la bouteille pour me rejoindre.



— Ouvre la bouche. Ne la ferme pas et continue de te caresser petite chienne.



Je m'exécutai. Il fit couler le champagne dans ma bouche, sans interruption. Je pus en avaler une partie mais bientôt le liquide déborda et me coula dessus, se mêlant à ma mouille. Alain m'inséra alors deux doigts dans le vagin et titilla mon clitoris de son pouce. Des vagues de plaisir montèrent aussitôt et j'accompagnai les mouvements de sa main avec mon bassin, comme appelant l'orgasme.

J'étais à deux doigts de jouir quand il s'arrêta.



— Ne jouis pas. Tu as l'interdiction de jouir ce soir, ma petite chienne. Viens me faire cracher plutôt.



Il alla s'asseoir sur une chaise et libéra son sexe, fièrement tendu. Je me mis à califourchon sur lui et m'empalai sur son membre, qui rentra sans difficultés. Je commençai à le baiser alors qu'il léchait mes seins, pleins de champagne. Il attrapa mon cou et commença à m' doucement, bloquant ma respiration. On ne m'avait jamais étranglée ainsi durant l'acte et je me rendis compte que j'adorais ça. J'appuyais ma main sur la sienne pour le faire serrer un peu plus et il s'exécuta. Ses doigts retrouvèrent bientôt mon clitoris, me ramenant au bord de l'orgasme. Il joua avec moi, accélérant ses mouvements puis s'arrêtant brusquement chaque fois que je commençais à partir. Il laissait alors passer quelques instants puis recommençait.

Je devais faire preuve d'énormément de volonté pour ne pas laisser l'orgasme exploser et je sentais la frustration arriver à grands pas. Il m'arrêta bientôt et m'ordonna de me mettre à 4 pattes. Il commença à se branler devant moi et déversa son plaisir sur mon visage. Je fermai les yeux et sentis de longs jets chaud atterrir dans mes cheveux, sur mes joues et sur mes paupières. Il me présenta ensuite son sexe et je le pris dans ma bouche pour le nettoyer, léchant avec douceur le membre qui ramollissait entre mes lèvres.

Alain se recula ensuite et se rhabilla, avant d'aller me chercher mes vêtements et le contrat. Je m'essuyai rapidement le visage avec une serviette et enfilai ma jupe et mon pull.



— Ce n'est, évidemment, qu'un tout petit avant-goût de ce que tu vivras si tu acceptes, me dit Alain, mais c'est dans l'idée. Je ne veux pas que tu te touches jusqu'à samedi. Si tu comptes accepter mon offre, je serai désormais la seule personne à pouvoir te faire jouir. Mon chauffeur t'attend devant pour te ramener chez toi. J'espère te voir samedi.



Il me tourna le dos et sortit de la pièce.



Je regagnai la voiture, dans un état second. L'excitation, la frustration et la peur de l'inconnu se mélangeait dans ma tête. Le contrat reposait sur mes genoux, je n'aurais pas le courage de le lire ce soir.

Durant le trajet, je me repassais la scène en boucle, réveillant mon bas-ventre qui en redemandait. Chaque rencontre avec Alain m'excitait un peu plus que la précédente et je savais qu'il ne me faudrait pas beaucoup de réflexion pour accepter sa proposition : au fond de moi, j'avais très envie d'être soumise à lui.



Je décidai d'aller me coucher directement et me glissai nue sous la couette. Le simple frottement du tissu contre mon clitoris me déclencha un petit spasme et je ne pus me retenir : ma main descendit doucement jusqu'à mon vagin et je commençai à me caresser doucement, jouant à nouveau la scène du bar dans ma tête. L'orgasme arriva très rapidement et je m'endormis, un sourire aux lèvres.

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