« Matrone Et Domina : Tullia, Une Patricienne Hypersexuelle Dans La Rome Impériale » (4) : Epreuves Et Amour
*** RECIT FICTIF POUR LECTEURS AVERTIS
AVERTISSEMENTS
Cette histoire est construite sur lhypersexualité de Tullia et contient ment des scènes de sexe, quelquefois très « hard », voir brutales et qui correspondent à la psychologie des personnages et aux murs de l'époque. Au fur et à mesure de la rédaction des chapitres, jai voulu également si les personnages dans le contexte et les murs de la Rome impériale. Je remercie donc les lecteurs et lectrices qui ne viennent pas ici que pour les passages de sexe, mais qui partagent ce besoin de connaissance.
Je remercie HDS de permettre aussi ce genre de publication et jespère que les aventures de Tullia plairont.
Les chapitres précédents de « Matrone et Domina, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » sont parus sur HDS depuis le 6 août 2021.
Le chapitre Ier contient les références bibliographiques sur lesquels sont construits ces récits historiques fictifs.
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RESUME DES CHAPITRES PRECEDENTS
Nous sommes sous le règne de lempereur romain Claude. Le sénateur Marcus Tullius Longus a donné à sa fille unique Tullia, devenue une superbe jeune femme, la meilleure éducation. Marcus ignore cependant, quinspirée par certaines lectures, Tullia est dévorée par un feu intérieur, celui dune libido encore exacerbée par sa liaison saphique avec Lucia, sa jeune servante et confidente.
Laggravation de sa situation financière a contraint Marcus à accepter comme gendre Lucius Spurius Lurco. Cest une mésalliance, car il nest pas de son monde. Cest une brute, un homme vicieux, cruel et sans scrupule. Il ne cache pas sa préférence pour ses éphèbes et ses mignons. Mais il est immensément riche et il a la faveur de limpératrice Messaline.
La cérémonie de mariage se déroule dans le respect des traditions romaines. Mais, une fois que Tullia a franchi la porte de la luxueuse Domus de Lurco, la nuit de noces prend une autre tournure.
Le lendemain, Lurco fait dépuceler, en sa présence, Tullia par Adonis. Dans les bras de celui-ci, Tullia a confirmation de son hypersexualité. Comme le voulait son pervers époux, Tullia finit par tomber enceinte, suite à ses étreintes avec le beau et viril Adonis.
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Dès quil eut la certitude que son épouse était bien enceinte, Lurco se répandit dans Rome pour dire sa fierté de navoir pas trainé à féconder la belle Tullia. A part lui et son épouse, seuls Adonis et Lucia connaissaient la vérité sur la conception de l, mais les menaces du maitre envers le véritable géniteur ainsi que les sentiments qui lient Tullia et Lucia garantissent leur discrétion. Dans ses relations mondaines, ou encore quand il était venu se vanter de sa paternité auprès de Marcus, Lurco joue les maris attentionnés, fier et amoureux de sa domina.
Dans le secret de la Domus des Spurii, les choses étaient bien différentes. Lurco commença par décider, pour protéger l, que désormais Tullia serait privée de coïts. Après des semaines intenses, où chaque soir, Adonis la faisait jouir à mort, ce sevrage brutal est cruel pour Tullia, qui se retrouve en véritable état de manque. Certes, elle avait auprès delle Lucia, chargée de prendre soin de sa maîtresse et destinée à être la nourrice de lhéritier de Lurco. Lesprit pervers de celui-ci lavait poussé à exiger que Lucia soit elle aussi enceinte, des uvres dun de ses esclaves africains, Adherbal.
Les deux jeunes femmes se félicitaient pourtant de cette situation, qui leur permettait de prendre soin lune de lautre, alors que la maternité transformait leur corps. Et les deux amantes ne sétaient jamais tant aimées quau cours de ces mois.
Lucia fut la première à accoucher dune magnifique petite fille, dont les cheveux crépus et la couleur de peau ne laissaient aucun doute sur lidentité du géniteur. Ce qui attriste Lucia est que la loi romaine fait de Lurco, en tant que maître, le propriétaire des s desclaves qui naissaient sous son toit. Le commentaire de Lurco la fit frissonner, quand il dit quil aurait préféré un garçon, comme force de travail, alors quil faudrait attendre plus longtemps pour quune fille ne rapporte.
Moins de deux mois après cette première naissance, Tullia ressent les premières contractions. Son accouchement fut long, difficile, particulièrement douloureux. Les instructions de Lurco étaient sans ambiguïté, il fallait que l vive, la mère navait aucune importance.
Quand enfin Tullia, épuisée, fut délivrée, elle donna naissance à un magnifique bébé, un garçon, comme lespérait Lurco.
Aux cris de l, Lurco entre dans la chambre où se trouvent les médecins, les femmes qui servent dassistantes et Lucia, en tant que nourrice de l.
Dès sa naissance, le bébé romain est soumis à la toute-puissance paternelle. Si c'est un garçon, il est déposé sur le sol devant son père qui doit le prendre dans ses bras, ce qui veut dire qu'il le reconnaît comme son fils, qui lui succèdera dans la charge de chef de famille en particulier dans le culte rendu aux ancêtres. Il prend alors l'engagement de le nourrir et de le former comme futur citoyen. Ce que fit Lurco sans hésiter :
Mon fils !
Le médecin sadresse à Lurco :
Cest un beau bébé bien portant. Félicitations, Dominus !
Lurco neut pas un regard pour Tullia, qui était évanouie, épuisée. Il rabroue sévèrement Lucia qui, folle dinquiétude, veut soccuper delle :
Toi, tu nas désormais quune mission et une seule : prendre soin de mon fils.
Le médecin tente dattirer lattention de Lurco :
La mère a été très éprouvée. Je ne sais pas si nous pourrons la sauver.
Faites ce que vous pouvez, car jai encore des projets pour elle. Sinon tant pis !
Le médecin et ses aides baissent les yeux. Lurco les paye très bien mais son comportement est odieux, cruel, inhumain.
Cest que je ne sais pas si elle pourra encore avoir dautres s.
Ce nest pas à ça que je pensais.
Il pense en fait aux sombres projets que lui et Messaline ont pour Tullia.
Par précaution, Lurco prend alors une première mesure, celle déloigner Adonis, qui na pas eu le droit de voir l quil a pourtant conçu. Adonis est envoyé en Espagne, dans les mines dargent, mais, comme il avait bien servi son maître et quil faut sassurer de son silence, il est nommé régisseur de ces mines. Du moins cest que lui fait miroiter le fourbe Lurco.
Pendant plusieurs jours, Tullia, terrassée par la fièvre, ayant perdu beaucoup de sang, lutte pour survivre, sous la discrète supervision de Lucia, avec laide des servantes, révoltées en tant que femmes de lindifférence de Lurco.
Elle ne fut pas en état dassister aux festivités qui marquaient lentrée officielle de l dans la famille, neuf jours après sa naissance. C'est au cours de cette cérémonie, le « dies lustricus », le jour de la purification, que le nourrisson reçoit son prénom.
Conformément à la décision de Claude lors du mariage de Lurco et de Tullia, Lurco décide que son fils sappellera Caius Spurius Tullius, relevant ainsi le prestigieux nom de gens qui aurait dû séteindre en labsence dhéritier mâle. Conformément aux coutumes romaines, l sera donc appelé selon son cognomen, Tullius.
La cérémonie a lieu dans la maison familiale, près de l'autel domestique, le lararium, où siègent les représentations des dieux familiaux. En labsente dune parente, cest Marcus, le grand-père, qui passe un doigt mouillé de salive sur le front et les lèvres du nourrisson.
Marcus est fier de son petit-fils, même sil aurait préféré un autre père. Caius a les traits des Tullii, nul ne pourrait imaginer qu'il a été conçu par le bel Adonis. Mais ce qui ronge Marcus de remords, cest létat de sa fille. Il a l'impression de revivre le drame qui s'était déroulé 17 ans auparavant, lors de la naissance de Tullia: la mort de son épouse chérie Terentia. Seul avec Tullia qui est profondément endormie, brulante de fièvre, ce père si sévère se met à genoux, les larmes lui coulent. Il demande pardon à sa fille. Et pourtant Marcus ignore ce qui sest passé et, bien entendu, les sombres projets de Lurco au sujet de Tullia.
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Dans cette épreuve, Tullia va montrer sa vitalité. A la surprise des médecins, dont les pronostics étaient très pessimistes, la jeune femme va lentement se rétablir, reprendre des forces, quitter le lit.
Les médecins lui confirmeront leurs craintes que, suite aux conséquences de cet accouchement, elle soit devenue stérile. Et en effet, dans les mois qui suivent l'accouchement, Tullia ne retrouve plus ses règles. La tradition romaine veut que les hommes se marient pour avoir des s légitimes. Les femmes sont donc jetées dans les liens du mariage dans le but dassurer la continuité familiale et la transmission des biens : lépouse devient « mater » avant même dêtre mère, sengageant à er et secondant le mari dans son projet civique. Cest ce qui fonde le couple romain, qui se fait un devoir de concevoir.
A Rome, il était possible de divorcer pour stérilité, comme cela avait été évoqué par Lurco au moment de sa demande auprès de Marcus. Sa stérilité renforce donc la dépendance de Tullia envers Lurco. Tullia attend avec inquiétude ce que compte faire Lurco.
Je pourrais faire valoir que je suis en droit davoir dautres s et demander le divorce, en réclamant le remboursement dune bonne partie de ta dot.
Tu avais promis de ne jamais le faire.
Il ne faut jamais se fier à mes promesses. Cependant, cette nouvelle situation me convient. Dabord, ça évitera que ma fortune ne soit divisée entre plusieurs héritiers. Un seul me suffit, à charge pour Lucia de prendre soin de lui. Ton avenir dépend de lui
Lucia prend soin de Tullius comme de la prunelle de ses yeux.
Je nen doute pas, elle a instinct maternel, elle.
Et en ce qui me concerne ?
Tout dépendra de ta docilité.
Je ferai tout ce que tu veux, Lurco, tu le sais !
Et dautant plus que ce que je veux, ce que veut pour toi limpératrice, te plaira beaucoup. Avoue que la nouvelle situation ne te déplait pas. Ne risquant plus dêtre enceinte, tu vas pouvoir te lâcher complètement.
Même si je suis désormais stérile, la société nadmet pas ladultère. Tu connais La Lex Iulia de adulteriis (loi dAuguste sur l'adultère, adoptée en -18), qui punit les femmes mariées adultères. Tout le monde se souvient du sort que réserva Auguste à sa fille Julia.
Ne tinquiètes pas, tant que moi je ne me plains pas, tu es préservée. Je veux que tu continues à te rétablir et que tu retrouves lappétit sexuel que tu avais quand Adonis te baisait. Je veux être fier de toi quand je tamènerai à ta première soirée chez Messaline.
Tullia continue à reprendre des forces au fil des semaines. Elle vit dans une grande solitude, dautant que Lucia consacre tout son temps à Caïus, se comportant plus comme sa mère que comme sa nourrice. Sa fille, Gaia et son Caïus deviendront inséparables. De ce moment, remonte la distance qui se cessera de grandir entre le fils, Caius et sa mère, Tullia.
Tullia vit sous la menace permanente dêtre répudiée par Lurco du fait de sa stérilité. Quand elle se laisserait aller à ladultère, même avec laccord de Lurco, elle sait quelle aggravera encore sa situation et serait couverte dinfamie, de « stuprum ».
A sa solitude, sajoute sa frustration sexuelle, alors quelle sent que sa libido a retrouvé un haut niveau dexigences. Tullia est mure pour accepter les pires intrigues de Lurco et de Messaline.
***
Tullia est surprise de voir Lurco lui rendre visite en fin daprès-midi. Elle le voit peu, à part de temps en temps pour une fellation ou une sodomie, toujours rapidement et avec brutalité. Lurco préfère ses mignons et est très assidu aux orgies de Messaline.
Limpératrice est très impatiente de te voir à lune de ses prochaines soirées. Elle ma reproché de te cacher. Je lui ai dit quau contraire tu étais impatiente dy participer. Ça lui a fait tellement plaisir quelle ta fait une vraie surprise, très rare. Entre Parsam !
Lhomme qui entra était jeune, musclé, avec un visage et des cheveux qui laissaient deviner quil était un oriental. Il était torse nu et ne portait quun pagne.
Parsam est dorigine arménienne. Il doit avoir ton âge. Il a été offert à César Claude par le Roi des rois (le souverain des Parthes). Messaline apprécie particulièrement ses services et jai été témoin de ses performances. Limpératrice a pensé que ça te ferait plaisir de passer un moment avec lui et que ça te préparerait pour linvitation quelle nous a faite.
Tu remercieras limpératrice pour son attention. Mais cest à toi de décider ce que je suis autorisée à faire.
Lurco fait signe à Parsam de sortir, lui disant quil viendrait le chercher, après avoir parlé à la Domina.
Je te connais bien désormais et je sais que les derniers mois ont été difficiles pour toi. Je ne veux pas que tu aies de relations avec un de nos esclaves, eu égard à notre rang.
Il y a eu Adonis, pourtant.
Cétait différent, javais besoin dun étalon. Il a parfaitement joué ce rôle. Mais ça ne se renouvèlera pas.
Pendant les premières semaines de notre mariage, en me livrant à Adonis, tu mas habituée à un rythme sexuel qui répondait à mes besoins. Et soudainement, quand tu as eu la certitude que jétais enceinte, plus rien ! Tu es cruel, Lurco, car pour moi cest une souffrance et tu le sais. Puisque tu te refuses à assumer tes devoirs dépoux, pourquoi ne trouves-tu une personne sûre, discrète, afin de mapaiser ?
Parce que cela se saurait dans tout Rome que Lurco est cocu. Ça en serait fini de ma réputation, on pourrait mettre en doute ma paternité.
Cest bien le cas, pourtant et depuis le premier jour de notre mariage. Et surtout cest bien ce qui se passera lors de ces soirées organisées par Messaline.
Sauf que je ne suis pas le seul dans cette situation. Cest différent. On dira que, comme les autres, je suis contraint.
Tu es aussi lâche que pervers, Lurco.
Lurco pâlit sous linjure :
Noublie jamais que, depuis que tu es devenue stérile, je suis en droit de te répudier. Tu retournerais chez laustère Marcus, qui ne sera pas du genre à toffrir ces plaisirs auxquels tu aspires tant. Et pour te montrer ma bienveillance, je vais aller chercher Parcham, qui attend avec impatience. Sois à la hauteur, il fera certainement un compte-rendu à Messaline
Je te remercie, Lurco, ainsi que limpératrice de loccasion que vous me donniez de combler ce manque qui me fait tant souffrir.
Mais avant je dois te dire une chose, car Parsam a quelque chose de particulier : il est un eunuque.
Vous vous moquez de moi, comment pourrait-il me satisfaire ? Les eunuques ne sont pas capables déjaculer ou davoir des érections. Jai besoin dêtre prise, dêtre baisée !
Nous le savons ! Parsam est un eunuque particulier, il fait partie des « spadones », auxquels on retire les testicules. Donc, oui, pas déjaculation, mais même au repos, avec sa verge, il est équipé pour ce dont tu as tant besoin. Et il est connu, selon Messaline elle-même, pour sa langue et ses doigts.
Tullia avait entendu parler de ces pratiques, quelle jugeait cruelles. La diffusion de la culture grecque orientale à Rome, du fait notamment de l'intégration par les élites et l'aristocratie romaine des valeurs du monde grec et hellénistique, conduisait à diffuser dans les grandes familles l'utilisation d'eunuques dans le cadre de relations sexuelles serviles, notamment les spadones, privés de pouvoir reproducteur. Cet usage était courant et apprécié parmi les matrones romaines, qui préféraient avoir cette forme de relation charnelle à la nécessité d'un avortement risqué. Les matrones aimaient soffrir de beaux eunuques au sexe rivalisant avec celui de Priape pour avoir avec eux un plaisir sexuel qui resterait stérile.
Mais quel intérêt en ce qui me concerne, puisque je ne peux plus er ?
Dune part, Messaline ne le sait pas, cest un secret au même titre que la façon dont a été conçu MON fils. Et dautre part, Parsam est très proche de limpératrice, qui a voulu avoir son avis en ce qui te concerne. Cest dailleurs la raison pour laquelle je le laisserai disposer de toi hors de ma présence.
***
Lurco fait venir Parsam et, comme convenu, il le laisse seul avec Tullia. Cest la première fois depuis son mariage que Tullia est seule avec un autre homme, même si cest avec le total consentement de son mari. Etait-ce cependant avec un homme, ou bien était-ce autre chose, une sorte de troisième sexe ?
Parsam observe Tullia en connaisseur. Il fait tomber son pagne et voit létonnement de Tullia :
Je pensais, commence-t-elle.
Quelle était toute petite, comme celle dun . Vois-tu, quand on ma mutilé, jétais non seulement mature, mais jétais si bien pourvu que je trouvais peu de femmes qui acceptaient de faire lamour avec moi. En érection, jatteignais au minimum un pied (environ 30 centimètres), ça faisait peur. Comme je suis désormais, cest avec ma verge au repos. Mais ça vaut bien des olisbos quutilisent nombre de matrones.
Parsam sapproche de Tullia et fait tomber sa fine robe, sous laquelle elle est nue. Il prend la belle matrone dans ses bras, leurs lèvres se joignent avant que les langues ne senroulent et quils ne multiplient les longs baisers fougueux.
Parsam entraine Tullia sur le grand lit et commence à la caresser longuement. Ses mains sont douces et diaboliques et ses baisers chauds font frissonner Tullia. Pour elle qui ne connaissait que les étreintes saphiques de Lucia, la brutalité de Lurco et les saillies dAdonis, cest une découverte, autant de tendresse, de douceur. Tullia est sur un nuage. Celui qui le fait ça nest peut-être plus un vrai homme, mais il la rend heureuse.
Imprégnée de ses lectures, Tullia pense à ce moment aux préceptes dOvide, quappliquait lArménien. Celui-ci était entièrement tendu vers un seul but : le plaisir de sa partenaire.
Que tu es belle, Domina ! Encore plus quon ne me lavait dit !
Tu me flattes, toi qui a déjà dû voir bien dautres femmes bien plus belles que moi, à commencer par limpératrice.
Limpératrice nest pas belle, mais incroyablement sensuelle.
Ne trouves-tu pas mes seins trop lourds ? Les Romains préfèrent les petites poitrines.
Au contraire, jadore ta poitrine. Te seins sont si sensibles, ils appellent les caresses.
Pendant de longues minutes, avec ses mains, ses lèvres, sa langue, Parsam concentre toute son attention sur la poitrine de Tullia. Ses pointes deviennent douloureuses, tellement elle est excitée.
Puis la bouche de leunuque descend lentement, jusquà atteindre le sexe de son amante.
Le cunnilingus était considéré comme la pratique sexuelle la plus ignominieuse, la plus infamante pour un Romain. En raison de la stigmatisation liée à la procuration d'un plaisir physique, les hommes pratiquant le sexe oral sur des femmes étaient sujets de moqueries et de mépris.
A Rome, avec une femme, quel que fut lorifice choisi, lhomme était « fututor » (celui qui pénètre) et la femme ne pouvait être autre chose que « fututa » (celle qui est pénétrée). Parsam nétait ni libre, ni Romain. Mais il avait la science pour donner du plaisir à ses partenaires avec sa langue diabolique. Cest ce quil fait avec Tullia, commençant par lécher et sucer son clitoris, avant de fouiller sa vulve, provoquant chez elle un premier et violent orgasme.
Parsam laisse le temps à Tullia de reprendre ses esprits. Elle pose sa tête sur la poitrine de son partenaire, qui lui caresse les cheveux avec une grande tendresse :
Tu es encore plus belle quand tu jouis !
Tu mas donné un plaisir infini avec ta langue. Même mon amante ne ma jamais donné autant de plaisir.
Embrasse-moi !
Je suis folle de dire ça, mais je taime, Parsam !
Cest une folie, je le sais, mais je tai aimé dès que je tai vu, Tullia. Je veux taimer, je veux te voir heureuse, je veux provoquer ton plaisir.
Prends-moi !
Elle en avait envie et lui avait envie de lui faire plaisir, dautant que sa mutilation faisait quil pouvait durer longtemps. Il était le partenaire idéal pour une multi-orgasmique comme Tullia. Instinctivement, les amants choisissent la position que les Romains appelaient « Mulier equitans », Tullia chevauchant son amant, régulant le coït pour son propre plaisir. Parsam en profite pour caresser les seins de sa maitresse et échanger avec elle des baisers torrides. LArménien nétant plus en capacité déjaculer, le coït se prolonge, rythmé par les orgasmes de Tullia.
Les marques quelle laisse avec ses dents sur son cou, ses ongles qui labourent ses épaules, sont pour Tullia une façon daffirmer que désormais Parsam est à elle.
Lui jouit du plaisir quil procure à la femme et accepte que ça nest pas de fin, du moment quelle enchaîne les orgasmes.
Tullia ne veut pas que son partenaire puisse imaginer quelle se sert de lui comme dun jouet sexuel. Pour effacer cette impression, elle se montre à son tour tendre avec lui, le caressant, le couvrant de baisers, de mots damour.
Malgré son hypersexualité, Tullia avait, à ce moment-là, une expérience limitée. Ce quelle ressent, elle ne lavait connu auparavant quavec Lucia, mais cétait autre chose. Avec Parsam, cet être si particulier, Tullia navait pas baisé, comme elle lavait fait avec Adonis. Elle avait fait lamour et cela lavait rendu heureuse.
Parsam sait que Tullia a néanmoins besoin dautre chose, détreintes viriles et brutales, cela est dans sa nature. Il a alors une envie et son amante le laisse faire, totalement en confiance. Il y a de lhuile sur la petite table, près du lit. Parsam en met une grande quantité sur sa main et commence à doigter son amante. Il prend tout son temps et, au fur et à mesure des orgasmes de Tullia, un doigt sajoute, le dernier à entrer fut le pouce. Parsam senfonce jusquau poignet et baise ainsi Tullia. Celle-ci, bien ouverte, hurle de plaisir jusquà être fauchée par la vague de lorgasme.
Jamais Tullia ne sétait pris en elle un tel calibre. Il était évident que même Adherbal, lesclave africain de la maison, quelle avait vu empaler Lucia avec son monstrueux engin, était en dessous de ça. Et même si le moment le plus difficile fut celui où Parsam se retira, Tullia venait de faire une nouvelle découverte, sur la formidable élasticité de son vagin.
Epuisés par des heures de plaisir, les amants sendormirent comblés, heureux, dans les bras lun de lautre. Ils se réveillèrent avant laube, Parsam ayant de nouveau envie de provoquer le plaisir de son amante.
Puis ils parlèrent. Leur situation est singulière et leur amour impossible et interdit. Tullia est mariée et elle est une patricienne. Lui, bien que favori de limpératrice, nest quun esclave, eunuque de surcroit. Un être considéré comme infirme et méprisé pour cela.
Tullia pense à létrangeté de son destin. Jusquà présent, ses partenaires avaient tous été des esclaves : son amante, Lucia, son géniteur, Adonis, et, aujourdhui, Parsam lhomme dont elle est tombée amoureuse. Tout les éloignait, Parsam et elle, sauf que lun et lautre avaient été blessés, mutilés par la vie et la cruauté de certains : Parsam dans sa virilité, Tullia qui, pour le moment, ne peut plus er. Ces deux blessés sétaient trouvés.
Prends garde, ma chérie, aux projets de Lurco et de Messaline à ton sujet. Fais attention à Messaline, elle est dangereuse, cest une perverse et une criminelle. Elle va toujours plus loin, certaine de son pouvoir sur César. Mais un jour elle finira par aller trop loin et alors ça sera sa chute. Ne lie pas ton destin au sien !
Je nai guère le choix. Lurco peut à tout moment me répudier pour stérilité. Depuis la naissance de mon fils, je ne peux plus avoir ds.
Lui et Messaline veulent davantage : ta déchéance morale pour humilier ton père.
Jen suis consciente. Et pourtant je suis attirée par leurs projets comme un papillon lest par une flamme. Jai envie de connaitre tout cela. Mon cur est désormais pris depuis que je tai rencontré, mais mon corps a dautres exigences. Tu ne me juges pas ?
Comment le pourrais-je ? Je taime et taimerai toujours comme tu es. Si je comprends bien, tu veux que je fasse un rapport à Messaline de telle sorte que les choses se déroulent comme elle et Lurco les ont prévues ?
Cest ce que je veux.
Je ferai ce que tu commandes, Domina, mon amour. Je minquiète seulement que le joli papillon que tu es ne se brûle en sapprochant de la flamme.
Tu seras toujours là pour me protéger, mon amour.
Pour ne pas éveiller les soupçons de Lurco, qui avait déjà trouvé particulièrement longue cette « séance dévaluation », Tullia ne montra aucune émotion lors du départ de Parsam. Une fois seule, elle pleura beaucoup, car il lui manquait déjà. Elle ne sait pas quand elle le reverra, surtout en tête en tête.
***
Parce que les deux femmes ne sétaient jamais rien caché, Tullia se confia à Lucia. Elle fut surprise de sa réaction.
Je ne te comprends pas, Maîtresse. Si tu avais pris un amant, je comprendrai, surtout en réaction de ce quest Lurco et de la façon ignoble dont il te traite. Mais que tu te dises amoureuse de
ça !
« Ca », comme tu dis, est une personne merveilleuse.
Je taime et te suis fidèle, tu peux évidemment compter sur mon silence. Mais prends garde, Tullia. Il nest pas permis à Rome à une femme de ton statut davoir une sexualité avec des esclaves. Lui finirait crucifié et toi tu perdrais ton statut social. Rappelle-toi le sort de Julia, la fille dAuguste
A propos de rapports avec des esclaves, il me semble que je lai déjà fait, y compris avec toi et Adonis et, en plus, en accord avec mon époux.
Je te dis juste de ne pas aller trop loin.
De son côté, comme Tullia le lui avait demandé, Parsam fit un rapport enthousiaste à Messaline. Présente à lune de ses soirées, Tullia en serait, la vedette. Les hommes se bousculeront pour être de cette soirée.
Il me semble que tu parles de cette Tullia dune façon telle que jen viens à me demander si tu nes pas tombé amoureux delle
Je veux juste te dire, maîtresse, quelle est encore plus belle quon ne le dit
Jaurais encore plus de plaisir à en faire une putain. Fais dire à Lurco que je veux le voir.
***
(A suivre : (5) Messaline
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