Le Retour Du Collègue Amoureux. Épilogue

Deux mois se sont écoulés depuis le départ de David.
Notre vie de couple est un vrai bonheur. Enfin, pas tout à fait !
Chantal comme moi avons eu la peur de notre vie de se perdre. Notre amour qui aurait pu sortir grandi, chacun dans ses vérités et repères, montre des signes de convalescence. Je suis toujours aussi obsédé par mon candaulisme aigu, mais je me contente d’en imaginer des scenarii, jusqu’en jouir. Nous en parlons librement et c’est même parfois Chantal qui m’accompagne dans mes fantasmes et qui même parfois les encourage. J’ai souvent l’impression qu’elle s’implique un peu trop ! Sincère ? En fait le problème est ailleurs. Quand je m’évade dans mes rêves érotiques, je n’arrive plus à l’y intégrer.

Notre quotidien est agréable, apaisé. Ma femme redouble de gestes de tendresse, d’amour. Plus aucun moment de nostalgie, de tristesse. Elle me dit qu’elle se donne entièrement à ma reconquête. J’en suis ravi même si je reste toujours un peu en retrait dans mes épanchements affectifs. Je constate que la cicatrisation de la blessure provoquée par cette trahison et la nuit passée avec David n’est pas fermée et j’ai bien peur que ces images terribles ne s’effaceront jamais. Cela me déprime.
Certains jours je pense à ces deux ans d’adultère, de mensonge pour rejoindre son amant et plonger dans le libertinage. D’autres fois je revis certaines scènes douloureuses de sexe avec David, les regards échangés, les murmures. Les moments où il m’a humilié avec la complicité de sa maîtresse qui n’a rien fait pour m’épargner la honte de n’être considéré que comme un voyeur, un cocu ordinaire. Je n’arrive pas vraiment à pardonner, mais je vis dans l’incertitude de savoir si je pourrais un jour vivre sans elle.

Et puis un jour…

Il est 18h. Chantal rentre du club de tennis où elle joue régulièrement. Elle y a passé la journée comme tous les samedis en été. Elle déborde d’enthousiasme.

- Chéri ? T’es où ? Tu fais quoi ?
- Dans le salon, je me repose.


- Tu sais quoi ?
- Non !
- J’ai rencontré un admirateur.
- Admirateur de quoi ?
- Mais de ta petite femme bien sûr.

Je suis soudain pris de panique.

- Arrête tes bêtises, tu me fais peur !
- Non, c’est vrai. Mais sois tranquille gros bêta !

Elle accompagne sa réponse d’un rire sympathique, preuve qu’elle est bien disposée à me taquiner.

- Ah, bon. Et c’est qui ?
- Surprise…
- Je le connais ?
- Je ne pense pas.
- Quelqu’un du club ?
- Oui et non.
- Un joueur ?
- Tu brûles.
- Le parent d’un jeune ?
- Non.
- Je donne ma langue au chat !
- C’est un ami de notre président.
- Un ami de Jacques ?

Là, ma jeune femme perçoit une certaine angoisse dans ma voix. En effet, ce Jacques est un coureur et ne se gêne pas de la draguer à la moindre occasion. Je n’apprécie pas tellement ce genre d’homme et encore moins son type de comportement en public, même s’il a bien souvent alimenté mes fantasmes quand, sans aucune délicatesse, il lui faisait la cour pendant les soirées du club.

- Il me trouve « sublime », c’est son mot ! Ce que Jacques a immédiatement confirmé. Tu aurais vu le regard de ce type sur mes cuisses et mes seins sous mon maillot trempé par la sueur ! Je n’ai rien fait pour me dérober, en pensant à toi et combien tu serais excité en l’apprenant.

Elle me taquine en précisant que Jacques ne s’est pas privé de confier à cet homme, qu’elle ne connaissait pas, que tu es très fier de montrer des images très jolies de moi dans des situations et positions du quotidien quelque peu équivoques et osées.

- Pour exciter ces rustres, j’ai baissé les yeux jouant la prude. Tu aurais vu leur tête ! Tu as montré des photos de moi à Jacques ?

Là je me sens mal. Découvert par le manque de discrétion de cet imbécile.

- Euh, oui, c’est vrai, mais il y a longtemps… Pas de nus en tous cas ! Excuse-moi.

- Gros coquin, ne t’excuse pas, je sais très bien l’usage que tu fais de toutes ces photos que tu prends de moi. Je n’aime pas beaucoup m’exhiber mais maintenant que j’ai compris l’importance que cela représente pour toi, je préfère le savoir et que nous soyons complices dans tes fantasmes, et peut-être les faire miens… et les faire nôtres.

Je n’en reviens pas ! Quel revirement ! J’ai peine à le croire.

Les photos de nus de Chantal étaient réservées pour les correspondants admirateurs sur le net. Toujours le visage flouté. Je respecte trop ma femme pour savoir que certains des voyeurs ne respectent pas l’esprit de discrétion qui incombe à ces échanges et je veillais à sa réputation.

- En tous cas, il s’est avéré être un homme de bonne éducation. Je l’ai trouvé sympathique et intéressant. Tu vas l’apprécier car il est passionné d’écologie.
- Ne me dis pas que tu l’as invité ?
- Oui, ce soir, juste pour un apéro et faire connaissance. Je n’aurais pas dû ?
- Si, si, bien sûr. Je suis simplement surpris de constater que tu l’as bien rapidement invité alors que tu le connais à peine. Et puis ces indiscrétions de Jacques et les photos…
- Et bien justement !
- Comment ça justement. Tu me fais peur.
- Mais non, au contraire. Et si on s’amusait de cette opportune rencontre ?

Je n’en revenais pas. Ma femme me proposait d’alimenter mon fantasme.

- Toi, tu as une idée derrière la tête, non ?
- Oui j’ai une idée, et ne te méprends pas, elle est autant pour toi que pour moi. !
- C’est quoi ton plan ?
- Je peux te le dire ?
- Tu sais bien que je préfère être complice que victime. Et puis cela me permet de donner mon avis. Alors, annonce.

- Je voudrais que tu le laisses me draguer !

Je mets quelques secondes à réaliser. Devant mon silence, elle s’empresse d’ajouter :

- J’avoue avoir été flattée par ses regards.
Tu ne voudrais pas savoir jusqu’où peut aller le pouvoir de séduction de ta femme ?

- Si j’ai bien compris, tu me veux spectateur de ton jeu de séduction, c’est ça ?
- Oui. Tu devrais être flatté non ?

Ça alors ! Incroyable ! Tout ce jeu est pour moi ? Ou pour elle ?

- Tu pourras aller mater sur ton ordinateur avec les caméras cachées dans le salon.
- Parce que tu ne me veux pas au salon ?
- Il est timide ! Il n’osera pas si tu es là !

Ben, voyons… J’ai l’impression de revivre le passé avec David.

A vrai dire, je ne suis pas rassuré. Mais le jeu en vaut peut-être encore une fois la chandelle. On ne se refait pas !

- Il est comment ton courtisan ? Il a quel âge ?
- Je ne sais exactement, mais il doit avoir dépassé la soixantaine.
- Ah quand même ! Il est marié ?
- Je ne sais pas mais je ne crois pas. Il s’est trouvé libre ce soir sans problèmes. Ce n’est pas un apollon, ni un jeune premier. Il est PDG d’une énorme boite de production de la chaine alimentaire bio française.

Malin, je joue l’hypocrite.

- Humm, passionnant en effet. Cela pourrait nous intéresser !

Et bien sûr, elle plonge. Je pense à ce moment que l’envie de vivre ce caprice lui enlève toute perspicacité et prudence.

- Tout à fait et d’ailleurs il n’a pas manqué de me faire miroiter les avantages de te rencontrer et profiter de ses produits.
- Tient donc, le coquin cache son jeu. Il a déjà entrepris celui de la séduction. Et tu attends quoi de moi, concrètement ? Que je te laisse vendre ton corps et ton âme pour quelque nourriture biologique ?
- Coquin voyeur, tu vas te régaler, je te le promets.
- Et si tu te laisses aller trop loin ?
- Fais moi confiance.
- Pas de pénétration, ni de baiser, OK ?
- Évidemment, le minimum quand même.
- D’accord. Et puis ?
- Je le laisserai mener sa drague en jouant les femmes fidèles, nunuches qui ne voient pas le mal à se laisser séduire.
Il faudra qu’il se rende compte que petit à petit je suis troublée par ses avances mais aussi partagée entre mon engagement marital et ma sensualité. Je lui montrerai que je suis flattée de mon pouvoir de séduction. Tu pourras t’absenter plusieurs fois et de plus en plus longtemps en fonction de l’évolution de la situation ?
- Bon, d’accord. Ce scénario me plait bien. Le plus dur sera pour toi de jouer une femme facile devant ce vieux monsieur et de contenir sa fougue.
- Je m’arrangerai pour lui faire entendre que tu es un mari jaloux !
- Tant mieux, mon rôle n’en sera que plus crédible.

Je la trouvais particulièrement emballée par cette soirée.

- Je vais me doucher et me préparer. Si tu veux tu peux choisir ma tenue.
- Non, laisse m’en la surprise. Je vais dès maintenant me réfugier dans mon bureau pour contrôle mon cinéma « cochon ». Je te rappelle : pas de pénétration ni de baisers avec la langue. Ok !
- Pas de problème, ce sont aussi mes limites, je te jure.

Il est juste 20 h quand la sonnette de la maison retentit. La femme qui va ouvrir est splendide : jupe mi cuisses, porte feuille fuchsia, pull de coton au profond décolleté qui ne laisse aucun doute que sa poitrine est libre dessous. Jambes nues chaussées de chaussures mi talons. Elle se veut sublime, elle est sublime.
Je suis assis dans le salon devant la table basse chargée des victuailles pour l’apéro.

Les formules de bienvenue s’accompagnent de bruit de bisous. Tient ! Déjà, des familiarités.

- Venez, Robert, je vais vous présenter mon mari.

Robert déjà ? Tous mes sens en éveil, je guette.

- Mon chéri, je te présente Robert, l’ami dont je t’ai parlé. Un ami de Jacques.

L’homme qui entre dans le salon est plus un vieillard qu’un adolescent. Bedonnant et petit, il est bien habillé avec des vêtements de qualité. Chantal a les bras chargés d’un énorme bouquet de fleurs multicolores. Il a mis le paquet le bougre !
Alors que Chantal s’absente à la recherche d’un vase, je l’invite à s’asseoir.

- Ravi de vous rencontrer Robert. Chantal m’a déjà bien parlé de vous et en de très bons termes.

De la convenance peu sincère.

- Oui, nous nous sommes rencontrés au club de tennis ce midi. Très sympa ce club.
- En effet, malheureusement je travaille souvent le samedi.
- Dommage le barbecue était très sympa.
- Vous jouez ?
- Oh non ! J’ai joué mais maintenant… Je suis resté à regarder. Votre femme joue très bien.
- Arrêtez Robert, vous allez me faire rougir, s’exclame Chantal en revenant au salon les mains chargées du vase et des fleurs.

Que de fausses familiarités… bien conventionnelles.

- Tu as joué cet après-midi, ma chérie ?
- Non, seulement ce matin. Il faisait trop chaud. Après le barbecue, on est resté un petit groupe à l’ombre des tilleuls à refaire le monde.
- Vous étiez du complot, demandais-je à notre invité ?
- Bien entendu répondit le bonhomme, innocemment.

J’ai bien vu que Chantal n’en menait pas large. M’avait-elle menti par omission ? Pas évident. Et lui qui a trouvé qu’elle jouait très bien… le matin ?

- Qu’est ce que vous voulez boire, Robert ?
- Un américano s’il vous plait
- Et toi aussi mon chéri ?

Des « mon chéri » à tout va, ma parano me jouerait-elle des tours ?

- Oui ma chérie, je réponds en insistant bien sur « chéri »

Pas dupe, elle pique un phare.

Tout en buvant et picorant, on parle de tout et de rien. L’homme, c’est vrai, est agréable. Je le sens quand même sur la retenue. Timidité ? Lui a-t-on fait des promesses que ma présence contrarie ? Je décide de faire ma première sortie prétextant un dossier urgent à traiter avant ce soir. Depuis mon ordinateur je mate. J’écoute ! En effet, ce qu’elle ignore encore, c’est que j’ai installé des micros pour saisir le son dans notre salon. Elle s’imagine que je ne vois que des images muettes. La confiance est longue à revenir.

Il est resté sur son fauteuil, assis sur le bord, un verre à la main. Chantal est tout aussi sur la retenue. Ils ont la mine gênée de la mauvaise conscience qui ne veut pas dire son nom.

- Je le répète Chantal, vous êtes sublime. Vous êtes la femme la plus jolie que j’ai rencontré.

Timide lui ? Mon cul !

- Merci Robert mais je vous en prie, vous me gênez. Mon mari n’est pas loin, dit-elle avec un air de fausse pudibonderie, les yeux baissés sur ses chaussures.
- Je sais. Mais je n’ai pas eu la chance comme Jacques de pouvoir apprécier tous vos charmes.
- Mon mari est terrible ! Il ne peut s’empêcher de montrer des photos intimes.
- C’est bien naturel avec une aussi jolie femme. Peut-être pourriez vous…
- Allons Robert ne nous égarons pas.

Voilà, c’est parti ! Les sous entendus sont clairs et la situation évolue. Je dois reconnaître les talents de comédienne de Chantal. Mais cela je m’en doutais déjà.

- Pardonnez-moi d’insister.
- Non Robert ce ne serait pas convenable.

Là, elle prend l’air offusqué de la bourgeoise bien établie dans ses principes. Mais l’autre ne désarme pas. Il a saisi que les tergiversations de la belle sont feintes.

- Peut-être pouvez-vous me dire ce qui ne serait pas convenable. Me montrer un bout de sein ?

Elle marque une seconde d’hésitation avant de répondre.

- Et si mon mari nous surprenait ?

Cette fois c’est carrément une acceptation.

- Allons ma chère, cela ne durera qu’une seconde. Faites-moi plaisir.

Elle hésite. Je décide d’intervenir. J’ouvre ostensiblement la porte de mon bureau et descend lentement les marches de l’escalier qui aboutissent dans la salle à manger, contiguë du salon où ils sont assis.

- Pardonnez-moi de vous laisser seuls, mais ce dossier est primordial pour moi. Ma chérie je te fais confiance pour tenir compagnie à notre invité. N’hésite pas à t’investir autant que tu le souhaites, cela rendra mon absence moins impolie. Je remonte.

En retournant à mon bureau je pense que je viens de lui donner le feu vert pour tous les débordements possibles. Étrange, je ne bande pas ! Bien entendu à peine le dos du mari tourné, le prétendant passe à l’action.

- Vous avez compris chère Chantal, vous devez me tenir compagnie et assumer l’absence de votre époux.

Le type se sent soudain investi de toutes les autorisations.

- Montrez-moi un sein !

Je fixe ses yeux sur l’écran pendant qu’elle hésite. Ce que je lis dans ce regard n’a rien à voir avec un jeu. Elle est excitée et envahie d’un désir manifeste de s’abandonner à cette exhibition. Elle le regarde droit dans les yeux tandis que d’une main elle dégage une épaule et lui dévoile un sein. Instantanément, l’homme porte sa main sur la bosse qui déforme son pantalon au niveau de son sexe. Lui, un timide ?

- Tu es belle, vraiment. Tes seins libres me rendent fou de désir. Déshabille-toi.

Un vent de panique souffle dans le salon. L’ordre ne supporte aucune discussion ! Mais…

- Non Robert, ce ne serait pas raisonnable. Il y a des limites dans les conventions pour recevoir. Et mon mari ? Vous avez pensé à lui ?
- Je crois qu’il a été clair non ?
- Mais de là…
- Je resterai bien sage dans mon fauteuil, je le promets.

En fait je m’aperçois que je suis en train de tester la sincérité des sentiments de Chantal à mon égard et les barrières de ses pulsions sexuelles après les deux ans de débauche avec David. Spectateur espion, candauliste endormi !
C’est le moment de donner un coup de pouce. Je descends directement au garage et faire semblant de sortir. De l’escalier je crie à leur intention :

- Je sors récupérer un document au bureau. J’en ai pour une demi heure, pas plus.

Bien entendu c’est un faux départ. Discrètement je regagne mon poste d’observation. Je crois que Chantal n’est pas dupe de mon subterfuge. Lui, totalement, car à peine je suis remonté qu’il lui demande de satisfaire à sa demande.

- S’il te plait, la voie est libre. Fais-moi un striptease.
- Un striptease ? Ce n’est pas raisonnable Robert.
- Ça fait des semaines que j’attends ce moment, je suis fou de ton corps.

Tient donc. Des semaines ? On se tutoie ? Seraient-ils déjà amants. Non, je pense plutôt que Jacques a dû lui montrer des photos avant ce matin, ce qui a motivé sa venue au club, pour se rendre compte de visu de la beauté légendaire de Chantal.

- On va attendre d’être sûr qu’il est bien arrivé à son bureau. D’accord ? Je vais aller lui téléphoner.
- D’accord, j’attends.

Je l’entends qui monte les escaliers, je coupe les micros.

- Coucou, mon chéri. Tu aimes ?
- C’est super, oui. Mais il n’a rien de timide.
- Oui, moi aussi il m’étonne. Il m’a demandé de lui faire un striptease. Tu en penses quoi ?
- Oui, c’est une bonne idée, mais attentions aux limites que nous nous sommes fixées.
- Ne t’inquiète pas mon chéri.

Je suis rassuré par sa démarche mais en même temps elle m’inquiète. La confiance est longue à revenir !

- C’est lui qui te l’a demandé ?
- Oui bien sûr. Je lui ai dit que je venais te téléphoner pour m’assurer que tu étais bien au bureau.

Là, c’est vrai !

- Et toi, tu as envie ?
- Tu sais que l’exhibition n’est pas ma tasse de thé mais toi…

Menteuse ! Quand il lui demandait de se foutre à poil, je voyais bien ses yeux briller d’envie et de jubilation.

- D’accord, ce sera un plaisir aussi pour moi de te voir danser et te déshabiller.
- Coquin répond-t-elle en sortant rapidement du bureau, au cas où je changerais d’avis.

Arrivée au salon son sourire confirme à Robert que tout va bien. Elle va à la platine et choisit un morceau bien en adéquation avec ce qu’elle se prépare à faire.
Alors que la musique accompagne ses premiers mouvements de hanches, Robert a sorti sa queue et se masturbe lentement. Je constate déçu, qu’il ne bande pas plus que moi.
Chantal se déshabille lentement, fière et sûre d’elle, de l’effet qu’elle compte produire sur le vieux cochon. Elle marque des poses pour exhiber ses seins, une autre pour ses fesses. Je me demande en cet instant si elle réalise que je la regarde. Toujours est-il que moi aussi j’apprécie cet effeuillage très artistique qui met en valeur sa plastique parfaite. Je constate que ses gestes n’ont rien de vulgaire

- Il a raison Jacques, tu es une belle, très belle femme. Sublime !

Quand elle est nue, elle le fixe du regard et lui sourit. De sa main il tapote le fauteuil et lui signifie de venir s’asseoir à ses côtés. Elle hésite, puis va le rejoindre tout près de lui. Comment cette femme si délicieuse au demeurant peut-elle se vautrer nue contre un tel individu. Sinon pour le vice et la dépravation. Je suis consterné !
Il se penche vers elle pour lui prendre la bouche. Elle hésite. Elle sait qu’elle n’a pas le droit.

- Non, Robert, soyez sage ! Je suis une femme fidèle. Je ne peux pas aller plus loin que vous laisser regarder.
- Juste une baiser.

Elle hésite, jette un regard vers l’œil d’une caméra qui veut dire de lui pardonner. Tétanisé, j’observe la trahison. Langoureusement, elle lui tend ses lèvres. S’ensuit d’abord un baiser prude, mais bien vite l’homme investit la bouche avec sa langue dans un baiser torride qui dure plusieurs minutes pendant lesquelles leurs langues se mêlent et leurs mains se cherchent. Bingo !
A cet instant elle sait qu’elle a franchi la barrière qu’on s’était fixée tous les deux. J’ai mal, c’est terrible. J’ai peur quand l’angoisse m’envahit : je viens de comprendre que l’irréparable est consommé.

Je n’ai pas le temps de réagir que le vieux se lève et se place devant Chantal.

- Je ne peux pas toucher, alors regarde.

Le gros baisse son pantalon, son slip et apparaît nu depuis la taille. Son ventre flasque recouvre un double ventre. Il fléchis ses jambes couvertes de poils, écarte les genoux et dans cette attitude obscène, il soulève sa bite toujours toute molle, la tire vers le haut pour exposer ses couilles dans le creux de sa main. Les deux boules ballotent sous le nez de Chantal dont le regard d’abord affolé, se fige sur les organes exhibés. Elle est comme envoûtée, démente.
Cette image m’est insupportable, pleine de vulgarité, de bassesse.
Où est le respect de sa propre personne et celui de ma femme ?
Assise face à lui Chantal ne réagit pas. Au contraire, elle semble retenir son souffle et de s’emparer de cette bite et de leurs couilles qui n’ont rien de séduisant. C’est porno, sale, indigne.
Jambes velues, sexe mou à peine visible au milieu la forêt de poils, le vieux ricane et semble jouir de la situation.

- Alors, comment tu les trouves mes bijoux de famille !

L’expression est à l’image de son geste ! Alors ce que je vois est incroyable ! Chantal avance ses mains, se saisit du sexe mou que le gros obscène pointe vers elle et le branle lentement. Elle a du mal à décalotter le gland tant il est mou ! Comme pourvoir de séduction, bravo ! Puis elle le soulève pour exhiber les couilles qu’elle caresse rudement en échos à son excitation. La même vulgarité ! Elle avance sa tête, ouvre la bouche… C’est encore un morceau de chair flétrie et molle qu’elle embouche. J’ai envie de vomir.

Ma femme est obsédée par le sexe vulgaire et extrême qu’elle a découvert avec David. Esclave, elle est devenue incapable de contrôler ses pulsions sexuelles. Pas de trou noir non, tout cela c’était pour se jouer de moi et de mes doutes. Elle est devenue une salope !
Mes amis avaient raison de me conseiller de ne pas pardonner ni de l’absoudre des deux ans de mensonges et des humiliations subies dans cette nuit avec David.
Maintenant je n’ai plus rien à pardonner, le spectacle qu’il m’a été donné de voir est révélateur : c’est une autre femme que celle que j’ai aimée qui s’est vautrée dans la luxure, pour la luxure ! J’aurais dû être excité. Néant ! Seulement de la consternation. J’ai voulu tester sa sincérité. Néant ! J’aimais une femme douce, fragile, brillante, délicate… je reste avec la certitude que je ne l’aime plus.

La séparation s’impose comme la seule solution. Ce sera une rupture sans aucun état d’âme de ma part ! Si je me sentais responsable du naufrage de la nuit du retour de David, maintenant je ne ressens aucun sentiment de culpabilité. Cette femme n’est plus celle d’avant ces deux ans de débauche avec son amant. Le souvenir de ses débordements est encore gravé dans ma mémoire. Il y a dix ans j’ai initié le drame qui se noue aujourd’hui, mais elle s’en est appropriée les effets et conséquences pour son propre compte sans aucune considération pour notre couple. Je l’aimais alors…

Je coupe les caméras, attend quelques minutes avant de les rejoindre après avoir pris le soin de me manifester. Quand je les retrouve dans le salon, tout est en ordre sauf le rouge aux joues de Chantal et une tache brillante sur son chemisier. Elle connait, comme moi, les conséquences de cette soirée où tout a basculé pour plus qu’un simple baiser. La goutte d’eau qui fait déborder le vase. Elle comprend à mon regard que notre union est consommée. Elle est triste. Je suis triste, et on sait tous les deux qu’on ne sort jamais indemne d’une telle aventure.

FIN

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