C'Est Drôle Que Tu Me Demandes Ça !... La Suite.
« C'est drôle que tu me demandes ça ! », super récit de Tamalou qui a une imagination débordante.
Comme souvent jai imaginé une suite, comment va réagir le mari face à sa femme infidèle qui semble avoir des remords. Va-t-elle avouer son aventure ?
Lisez vite le texte de Tamalou avant de continuer
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Jacques secoua la tête de désespoir : "Ce matin. Elle est sortie de ma vie ce matin même."
En conduisant pour rentrer à la maison, je ne pouvais pas m'empêcher de repenser à l'histoire de Jacques.
Arrivé à la maison, je n'avais pas faim, j'ai pris une bière et je me suis assis là, pour attendre Bérengère.
Elle travaillait beaucoup ces derniers temps, donc javais lhabitude dattendre quelle rentre à la maison.
J'ai entendu sa voiture entrer dans le garage. Quand elle a franchi la porte et m'a vu, elle a souri et ma dit :
"Oh, salut, chéri. Quelle journée éprouvante j'ai eue ! Mais la Bonne nouvelle, cest que jai enfin terminé ce contrat sur lequel jai travaillé ces derniers temps. Je vais avoir du temps pour moccuper de toi."
Je n'ai rien répondu.
"En fait, je voulais ten parler. Je pense que je pourrais quitter mon travail. Je me sens vraiment vidée ces derniers temps. J'ai été trop souvent et trop longtemps absente. Nous avons besoin de passer plus de temps ensemble. Nous pourrions prendre quelques jours de vacances. Il y a si longtemps que nous navons pas pris de vacances. Peut-être pourrions-nous envisager de fonder une famille. Comme tu me las si souvent demandé. Tout cela commence à me trotter dans le ciboulot !"
Je n'ai rien répondu.
Bérengère eut un regard embarrassé : "Tu vois, c'est exactement ce que je veux dire. Je parle, mon travail, mes préoccupations, et je ne tai même pas posé de question sur ta journée. C'est ce genre de chose que je veux améliorer, être vraiment attentive, à toi, à tes besoins, comme au début de notre mariage.
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Je repense à Jacques, cest un Don Juan, mais cest aussi un fanfaron. Il a toujours eu beaucoup de succès auprès des filles, il les lui faut toutes. Il se vantait des filles quil mettait dans son lit, et quand il ny réussissait pas, il inventait, imaginait des détails sur son hypothétique nuit damour, par défit ou pour se rassurer.
Cest devenu maladif, cétait plus fort que lui.
Avec lâge, je pensais quil avait changé, mais dès quil a commencé son histoire, jai compris quil avait conservé sa manie. Pas étonnant quil soit encore célibataire.
Avec Charlène, fable ou réalité ?
Quand il a dit quelle était flic, jai compris que Charlène nétait autre que Bérengère, ma femme, qui effectuait une mission confidentielle depuis un mois dans son entreprise.
Quelle idée de me donner autant de détails, je nai jamais parlé à personne de ma façon de faire lamour. Cest trop intime. Il a dû enjoliver sa soirée avec Charlène.
Mais jai confiance, Bérengère nest pas du genre à se jeter au cou du premier venu. Il la dragué, et il sest pris un râteau, et comme dhabitude, il lui faut un spectateur pour entendre sa fable, pour croire à ses fantasmes. Cette fois cétait moi, sans savoir quil parlait de ma femme.
Je doute encore... Enfin je doutais avant de voir le pendentif au cou de Bérengère.
Pourquoi vouloir arrêter un travail qui la passionne ? Elle nest pas casanière. Et ce besoin subit de vouloir fonder une famille. A-t-elle des remords, le besoin de se racheter à mes yeux, à ses yeux ?
Jen aurais le cur net. Nous sommes complices, elle ne me cache jamais rien. Bérengère va me dire ce qui sest réellement passé.
Hier soir, elle est rentrée très tard. Elle mavait prévenu, elle devait terminer un rapport. Quand elle ma repoussé, jai compris sa fatigue, son stress à lapproche de la conclusion de son enquête. Je lai toujours respecté, nous ne sommes pas des bêtes, je peux attendre un jour ou deux.
Ce matin elle est vite partie, elle est toujours nerveuse ces jours-là, avec limpression de trahir les personnes avec qui elle a travaillé. Je commence à la connaître, elle a en horreur la trahison.
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Je suppose que mon silence la trouble, car elle a commencé à tripoter nerveusement le petit nud celtique qui pend autour de son cou.
« - Au fait, tu as rencontré ton ancien colocataire aujourdhui ? Quest-ce quil devient ? Il se passe quelque chose dintéressant dans sa vie ? ma-elle demandé.
D'une voix pleine d'amertume, j'ai répondu :
« - C'est drôle que tu me demandes ça !
« - Pourquoi ? je mintéresse à tout ce qui te touche.
Cest le moment de la faire parler, faute avouée est à moitié pardonnée. Nous ne pouvons continuer comme ça, avoir un dans un non-dit, je ne pourrais jamais la regarder en face si elle ne dit rien.
Devant son silence, cest moi qui parle, pour lamener à des confidences :
« - Il y avait au moins dix ans quon ne sétait pas revu. Ça nous a fait bizarre après tant dannées. Il faudrait linviter un soir, il ma dit quil voulait te connaître.
« - Daccord, tu mas tellement parlé de lui. Je saurais tout de ta vie détudiant.
Me dit-elle en souriant.
« - On pourrait linviter samedi soir,
Quest-ce quil fait dans la vie ?
« - Jacques, il travaille dans lentreprise M. il a un bon job, il a fait carrière. Il vient dêtre nommé dans la filiale régionale.
Bérengère a tiqué en entendant le prénom de Jacques, et lentreprise M. Ce nest pas possible la coïncidence serait trop grande, elle essaie de ne pas faire paraître son trouble. Elle tremble, bafouille, nose pas me regarder comme si sa trahison était écrite sur son visage. A cet instant, je nai plus de doute.
Dans un sursaut, elle essaie de dévier la conversation :
« - Depuis tout ce temps, il a dû se marier, avoir des s.
« - Non cest un célibataire endurci, une femme dans chaque port, il ne peut résister quand une femme lui tape dans lil. Mais il ne sattache pas, dès quil la séduite, il passe à une autre. Déjà étudiant, un vrai collectionneur, il na pas changé.
Bérengère ne dit rien, elle écoute, un peu triste. Je veux quelle prenne conscience quelle est une parmi beaucoup dautres, quil nest pas amoureux delle, ce dont je ne suis pas certain.
Elle joue toujours avec son pendentif :
« - Il est beau ce collier, doù sort-il ?
« - Un cadeau de mes collègues, à midi pour fêter notre réussite.
« - Ça va te rappeler de bons souvenirs ? Je crois que tu as bien aimé cette mission.
Bérengère ne répond pas, perdue dans ces pensées.
Sur le canapé, elle se love contre moi, sa tête sur mon épaule. Jimagine quelle se pose des questions. Essaie-t-elle doublier ?
Jattends un moment avant de relancer la discussion :
« - Tu penses vraiment quitter ton travail ? ça ne te manquera pas, toi qui tinvestis tellement à chaque fois. Tu as quelques jours de repos avant une nouvelle mission, ça te laisse le temps dy réfléchir.
« - Non cest tout réfléchi. Jaimerais avoir plus de temps à moi, pour moccuper de la maison, moccuper de toi
et fonder une famille, il y a si longtemps que tu le désires, cest le bon moment.
Je la regarde intensément :
« - Tu nas rien dautre à me dire ?
« - Que veux-tu dautres, cest déjà un sacré programme me dit-elle en membrassant dans le cou
« - Tu es sûre de vouloir un ? Pourtant hier soir
« - Ah, cest pour ça que tu fais cette tête. Hier quand je suis rentrée jétais fatiguée de ma journée, tu peux le comprendre.
« - Vue lheure à laquelle tu es rentrée, tu étais aussi fatiguée de ta soirée, tu as travaillé bien tard.
Elle se fige, mal à laise :
« - Tu sais quun flic na pas dheure, je tavais prévenu.
« - Je pensais que tu avais conclu hier soir,
Elle sursaute :
« - Quoi ?
Elle a compris le double sens, mais se reprenant :
« - Non cétait ce matin, hier jai terminé mon rapport, et mis au point notre stratégie avec la brigade.
Un ange passe :
« - Alors cest daccord, on invite Jacques samedi ? Je vais lui téléphoner, tu nous ferras un bon petit plat pour lui montrer quelle femme parfaite tu es.
Bérengère Bafouille :
« - Non pas samedi, une soirée à nous, pour une fois quon peut être tous les deux. Et puis, tu ne vas pas commencer à ramener tout tes anciens copains à la maison.
« - Comme tu veux ma chérie.
Je mamuse de son trouble. Jamais je naccepterais que Jacques vienne chez nous, mais ça Bérengère ne le sait pas, pas encore.
A moi de jouer avec son collier :
« - Beau souvenir
Tu nas vraiment rien à me dire ?
Elle est de moins en moins à laise. Je la sens hésitante, la peur passe dans ses yeux. Je comprends son dilemme, pourquoi est-ce que jinsiste autant, est ce que je sais quelque chose ? Ses traits crispés montrent le tsunami qui ravage son cerveau :
« - Non
non que veux-tu que je te dise. Mes collègues ont juste voulu me faire plaisir, je suis la seule femme de léquipe.
« - Dommage.
« - Quoi dommage ?
« - Je tai tendu la perche pour que tu me dises la vérité, dommage.
Elle tremble.
« - Pourquoi ne pas me dire que Jacques a offert ce collier à Charlène après avoir couché avec elle.
Bérengère se fige, elle comprend que je sais. Des larmes lui montent aux yeux :
« - Jaurais aimé que ça vienne de toi, alors jaurais su que je pouvais encore te faire confiance, maintenant cest trop tard. Jai compris pourquoi hier tu mas repoussé, tu étais pleine du plaisir que tu avais eu avec lui.
« - Oh ! il ta dit.
« - Entre hommes, on se fait des confidences, surtout quil venait juste de se faire larguer. Il était dans tous ces états le pauvre Jacques.
« - Je ne sais pas quoi te dire.
« - Et avec un ami, mon ancien coloc.
« - Je ne le connaissais pas. Et lui ne savait pas que jétais ta femme.
« - Lui, il ne savait pas
Mais toi, oui.
« - Mon chéri, jai perdu la tête.
« - Tu veux le revoir, tu es amoureuse ?
« - Non, je lui ai bien fait comprendre que cétait fini. Jai eu de laffection pour lui sinon je naurais jamais pu, mais ce nétait pas de lamour, juste une bouffée de désir, rien de plus. Cest de toi que je suis amoureuse, depuis si longtemps, tu ne devrais pas en douter.
« - Pourtant dans son lit tu mas oublié.
« - Pardonnes moi, cest la première fois, cest la dernière. Partons en vacances, fait moi un ,
« - Pourquoi es-tu si pressé maintenant, tu as peur dêtre enceinte depuis hier ?
« - Tu es fou, tu sais bien que je prends la pilule.
Bérengère est intriguée, voire curieuse, elle aimerait savoir ce que je sais :
« - Quest-ce quil ta dit exactement ?
Alors je lui raconte tout ce que Jacques ma raconté, sans omettre aucun détail, surtout les plus personnels, ses émotions et comment il a réussi à la séduire.
Bérengère ouvre de grands yeux, gênée et offusquée :
« - Mais, cest très intime, vous vous faites souvent ce genre de confidences entre homme ?
« - Moi non, lui il sest toujours venté de la façon dont il séduisait les filles, je nai pas été surpris. Ma surprise est venue quand il ma dit que sa maîtresse était flic, ce nest pas fréquent, jai vite compris que cétait toi. Tu me las confirmé en exhibant son pendentif, preuve de ton infidélité et de lamour que tu as pour lui.
« - Non pas damour. Ça ne sest pas passé comme ça.
« - Alors raconte-moi
je verrais qui croire.
« - Difficile à dire, on a baisé, cest tout.
« - Cest un peu court, dis-moi comment tu es arrivée à suivre Jacques chez lui.
« - Je ne pensais pas coucher avec lui.
« - Alors cétait pour quoi faire ?
Dun ton monocorde, Bérengère parle sans me regarder :
« - Dès mon arrivée dans lentreprise, jai été draguée par deux cadres de la boite où je devais enquêter, Jacques et un certain Robert. Au début cette rivalité mamusait, ça ma même aidé dans mon enquête.
Son collègue était lourd, il ma rapidement proposé de sortir avec lui, cétait clair, je lai de suite éconduit. Si Jacques avait été aussi direct, je laurais aussi repoussé, il a été plus subtil, plus respectueux. Cest vrai que je me sentais bien avec lui, il me plaisait, mais je nai jamais envisagé une aventure avec lui.
« - Pourtant, ça na pas été la folie dun soir. Tu flirtes avec lui depuis un mois, et le soir tu rentres tout sourire à la maison. Comment te croire
déjà des mensonges.
« - Mais non, il fallait que je le mette en confiance, je devais rester avec lui pour le faire parler, cest mon boulot tu le sais, dailleurs je faisais pareil avec son collègue Robert, et avec quelques autres, pour glaner des informations.
« - Juste pour des informations ? Vous ne vous êtes jamais embrassés ?
« - Si, il a du te le dire, une fois, une seule fois après le dîner, il ma surprise. Ça ma plu, je lai laissé faire. Jai manqué de discernement. Cest pour lui en parler que je suis allée le voir en fin de journée.
Ma mission se terminait, javais encore beaucoup de travail pour finir mon rapport et organiser la descente dans la boite le lendemain matin. Je pensais quon irait manger rapidement dans un petit resto, le temps de mettre les choses au point.
« - Et, tu as accepté de le suivre chez lui ?
« - Non, je croyais quon allait au restaurant, il ma piégé.
« - Piégée ? tu pouvais refuser, il ne ta pas . Tu devais bien te douter de ses intentions. Tu avais déjà décidé de me tromper.
« - Non, je nai jamais voulu te tromper. En le suivant, je voulais lui dire toute la vérité sur mon travail, sur toi, lui dire que je naurais jamais dû accepter son baiser, mais il ma prise dans ses bras et tout sest enchaîné. Jai perdu la tête.
Voilà, tu sais tout.
« - Si je navais pas rencontré Jacques par hasard, je naurais jamais rien su.
« - Jaurais préféré que tu ne saches jamais rien, pour ne pas te faire de mal. Jai trop honte, je ne comprends pas ce qui ma pris.
« - Maintenant moi je sais et jai mal. Mal en timaginant nue dans ses bras, en timaginant lembrasser, en limaginant te caresser, en timaginant écarter les cuisses pour lui, en imaginant
« - ARRÊTE
Arrête mon chéri, tu te fais souffrir, pour rien.
« - Pour rien ? Tu vas bientôt me dire que tu nas pas jouis.
« - Si, il ma fait jouir, cétait même très agréable si tu veux tout savoir. Mais le plaisir sans amour ça laisse un goût amer.
« - Donc je suis bien cocu.
« - Oh non mon chéri.
Elle a lair triste, ce ne doit pas être un si bon souvenir. Mais je veux tout savoir :
« - Il ma dit tavoir baisée sans protection, tu vois il ne ma rien caché.
Bérengère relève la tête, vexée :
« - Tu me prends pour qui, bien sûr que non. Il avait tout prévu, il a voulu que je lui mette le préservatif, mais je ne savais pas comment my prendre, il sest équipé tout seul, pas très glamour lopération.
« - Pourtant tu as accepté de coucher avec lui. Tu mas vite oublié ?
« - Cest vrai, je tai oublié
Mais après jai regretté ce moment de faiblesse. Il sest fait des illusions, il a cru que jétais amoureuse.
« - Tu nétais pas amoureuse ? Pourtant tu es rentrée très tard ce soir-là, vous avez roucoulé toute la soirée.
« - Non, je suis restée à peine une heure chez lui. On na baisé quune seule fois. Je suis vite partie, il a juste eu le temps de me faire ce cadeau. Javais une bonne excuse, le rapport que je devais terminer. Il a dû te raconter comment je me suis pointée avec des policiers pour arrêter Robert.
« - Oui il me la raconté. Il ma même raconté comment tu las embrassé en vous quittant.
« - Non, cest ridicule. Je nallais pas lembrasser devant mes collègues, je lui ai même serré la main quand on sest quitté. Tellement impressionné de me savoir flic, il na rien dit.
Elle se fait câline, tente de membrasser,
« - Mon chéri
jai compris la leçon cest trop dur pour cinq minutes de plaisir, dis-moi que cela ne changera rien entre nous.
Je la repousse :
« - Non, tu me dégouttes, je suis certain que tu as encore envie de lui. Ou dun autre, comment savoir.
« - Oh ! tu ne me fais pas confiance ?
« - Excuse-moi, mais en ce moment ma confiance a des limites.
Les yeux embués, elle se lève et va se coucher. Je la suis, petit passage sous la douche avant de la rejoindre dans le lit. Je lui tourne le dos, elle se colle à moi, jentends un murmure « pardon mon chéri ».
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Au matin, je me prépare machinalement, sans un mot. Alors que je prends mon café, elle sapproche de moi, membrasse et sans rien dire, elle dépose son collier sur la table :
« - Tiens, tu le lui rendras. Je naurais jamais dû laccepter, il ne représente rien pour moi.
A cet instant, le téléphone sonne. Cest Jacques, sans savoir le drame quil a déclenché chez nous, il minvite à déjeuner. Je mets le haut-parleur, Bérengère reconnaît sa voix, elle retient son souffle.
Jacques dit quil aimerait bien connaître ma femme :
« - Tu ne vas pas me la cacher longtemps, veinard.
« - Je ne sais pas si je vais te la présenter, pas fou.
« - Et oh, je nai jamais touché la femme dun pote. Il y en a suffisamment qui nattende que ça.
« - Ok, tu nous présenteras ta fliquette ?
« - Non, Oublié.
« - Déjà ? Si tu avais vu ta tête lautre jour.
« - Je venais de me faire larguer, jétais sous le choc, dhabitude cest moi qui part. Enfin elle ma facilité la tâche, elle aurait pu saccrocher. Mais je suis certain quelle aussi a apprécié ce petit entracte dans son couple.
« - Encore ta vantardise. Elle la fait pour te faire parler oui, pour son boulot.
« - Peut-être, mais cest moi qui ai gagné à ce petit jeu.
« - Ce nétait quun jeu pour toi,
« - En quelque sorte, tu ne pourrais pas comprendre. Je te raconterais peut-être un jour.
« - Tu nas jamais été amoureux delle ?
« - Tu es fou, je lai eu cest le principal. Même si celle-là ma donné du fil à retordre, jai bien cru ne jamais y arriver.
« - Et mec, tu nas pas un peu enjolivé ta performance ?
« - Tu me connais, toujours un peu. Après, elle est partie rapidement, il nétait même pas 9 heures
encore du boulot, une excuse. Je crois surtout quelle se sentait coupable, coupable de quoi, on était entre adulte consentant, elle savait à quoi sen tenir en venant chez moi.
« -
« - Jai même cru quelle allait me dire quelle regrettait, un comble. Cest bien ma veine, tomber sur une femme mariée, fidèle, qui aime encore son mari, ça existe encore ?
Quel goujat !
A côté de moi, Bérengère a baissé la tête. Jai limpression quelle a cessé de respirer.
Je le relance, autant pour lui que pour Bérengère qui écoute :
« - Elle était bonne à ce que tu men as dit ?
« - Un super coup, jy serais bien retourné, mais jai senti quelle ne voulait plus
Bien mignonne Charlène, enfin il parait quelle ne sappelle pas comme ça. Si tu avais vu ce corps, parfait, cest péché de ne le laisser quà un seul homme.
Au début elle était tendue, encore une petite bourgeoise qui sencanaillait pour la première fois, une vierge. Je parie quelle devait penser à son mari pendant que je moccupais delle, la honte.
Mais rassures toi, grâce à mon charme et pas seulement à mon charme si tu vois ce que je veux dire, elle sest vite décontractée. En jouissant, son cri a dû réveiller tout limmeuble. Ça lui fera un bon souvenir.
Jai dû insister pour lui donner ce pendentif, comme aux autres. Comme ça elle pensera à moi de temps en temps.
En entendant ces mots, des larmes coulent sur les joues de Bérengère, je lentends murmurer « quelle idiote, jai été ! Mais quelle idiote ! ».
Je continue notre conversation :
« - Mais elle ta embrassé en partant, un long baiser langoureux, à ce que tu men as dit.
« - Non, même pas un bisou, Elle ma demandé de loublier. Je crois quelle culpabilisait un max vis-à-vis de son mari. Il ne connaît pas son bonheur celui-là.
« - Assez parlé du passé, on se voit quand ?
« - On déjeune ensemble à midi ?
« - Non je naurais pas le temps, mais on peut prendre un verre.
« - OK. Même café que la dernière fois.
On raccroche.
Sans un geste vers Bérengère, je ramasse le collier :
« - Je lui rendrais ce qui lui appartient.
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A midi, jattends Jacques à une table en terrasse. Il savance tout sourire, mais voyant ma tête :
« - Que se passe-t-il, tu en fais une tête, des ennuis au travail ?
Je pose le collier devant lui :
« - Ma femme est flic, à la brigade financière.
Son expression montre quil a compris :
« - Désolé, je ne savais pas.
« - Ce nest pas toi le fautif.
« - Ne la blâme pas, elle ma quitté sans me donner aucun espoir de la revoir. Jai compris quelle taimait et regrettait ce moment de faiblesse. Je dois vieillir, mon charme nopère plus
Sans un mot, sans un regard, je suis parti, le laissant seul face à son pendentif fétiche.
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Jai beau essayé de lui trouver une excuse, de comprendre ses remords, impossible de pardonner. Je revois Jacques me racontant comment elle sest donnée à lui, ça il ne la pas inventé.
Sa semaine de repos se termine, ce matin, elle retourne au bureau. Avant de partir, elle mannonce :
« - Ma décision est prise. Ce qui est dit est dit. Aujourdhui cest mon dernier jour.
Je ne réponds pas, cest son choix, pourtant je sais quelle aime son métier, elle sy est tellement investie. Veut-elle effacer le souvenir de cette dernière mission ?
Le soir, lorsque je rentre, cest Bérengère qui maccueille. Je ne lui demande rien, mais à sa tête je comprends que tout ne sest pas passé comme elle le souhaitait. Elle a les yeux rouges, gonflés, je me doute quelle a pleuré, son amour perdu ? son travail perdu ? Ou son couple quelle risque de perdre ?
Au bout dun moment, sans me regarder, je lentends :
« - Quelle imbécile !
« - Quoi ?
« - Je suis vraiment nulle.
« - Pourquoi dis-tu ça ?
Elle mexplique quen arrivant au bureau, elle avait lintention daller voir son chef pour lui signifier sa décision. Mais, surprise, cest son chef qui la convoque. Sans lui laisser placer un seul mot, il lui parle de sa mission dun ton sec, ce ne sont pas des félicitations, elle sen rend vite compte.
Elle apprend que Robert a parlé, il ne voulait pas être le seul à payer, il a donné le nom de son complice, Jacques, avec moult détails.
Celui-ci est arrêté à son tour et avoue espérant sen tirer à meilleur compte. Lui aussi parle, il a vite repéré Charlène avec toutes ses questions, il a alors décidé de la séduire afin déloigner les soupçons qui inévitablement la mèneront à lui.
Bérengère a blêmi, elle a couché avec un suspect, elle sest faite manipuler, la faute professionnelle est évidente. Le pire échec de toute sa carrière.
Son chef lui donne le choix, soit elle donne sa démission et il ny aura pas de rapport, soit une enquête administrative éclaboussera inévitablement tout son service et elle sera renvoyée pour faute lourde.
Bérengère est effondrée, elle voulait arrêter, mais pas dans de telles conditions. Elle a foutu sa carrière en lair, et son honneur, pour une histoire de cul.
Honteuse de son manque de professionnalisme, et de sêtre faite avoir par un beau parleur qui lui a fait croire au grand amour, elle sen va sous les yeux réprobateurs de celui qui jusqualors croyait tellement en elle.
Elle sest conduite comme une débutante :
« - Comment ai-je pu me faire repérer, je me croyais la plus forte.
« - Je ne te reconnais pas.
« - Quel échec ! Jai tout raté, jai foiré lamentablement mon enquête et je tai trompé. Je suis vraiment nulle.
« - Non tu nes pas nulle, tu étais amoureuse.
« - NON
enfin oui
peut être. Je men veux, comment ai-je pu
je ne suis plus une gamine.
« - Comment ten vouloir, ça vous tombe dessus sans prévenir.
« - Jacques quel salaud, je ne me suis doutée de rien. Il ma envoûtée, javais vraiment envie de lui, pourras-tu me pardonner ? Maintenant cest bien fini.
« - Tu crois ? Si je navais rien su, tu envisageais de le revoir ?
« - Ben
« - Dis-moi franchement.
Bérengère baisse les yeux :
« - Oui sûrement
Mais rassures toi, maintenant je suis guérie. Je narrive toujours pas à réaliser comment jai pu
.
Pour toute réponse, je la laisse avec ses remords.
La soirée est plus décontractée, mais malgré sa tendresse, je lui tourne le dos une fois couché.
---o O o---
Les soirées se succèdent, moroses, on se parle peu. Le temps sécoule, triste pour tous les deux. Elle fait pourtant beaucoup deffort, elle se fait tendre :
« - Mon chéri, maintenant, jaurais plus de temps pour toi, pour nous. Jaimerais arrêter la pilule, dis-moi que tu le veux aussi ?
« - Je ne sais plus.
Bérengère retient ses larmes.
Cela fait plus de 3 semaines que je ne lai pas touchée, si mon corps a envie delle, ma tête refuse et mon cur reste fermé. Je naurais jamais pensé être cocu, ma femme infidèle, impossible, pas elle, si droite, si à cheval sur les principes, son éducation, sa formation
et pourtant.
Un soir en rentrant, je trouve sur la table du salon des billets pour Venise, Bérengère est passée dans une agence de voyage. Elle a choisi Venise, la destination des amoureux, la destination de notre voyage de noce, le message est clair, mais je refuse :
« - Non ne gâche pas le souvenir de notre voyage de noce, jai envie de le garder intact, vas-y avec
avec qui tu veux.
« - Mon chéri, partons pour un nouveau départ, fondons une famille à Venise,
je ten supplie, oublie
il ne sest rien passé.
Tous les jours, matin et soir je regarde les billets bien en vue sur la table, le désarroi de ma femme me touche. Je ne voudrais pas saccager toutes nos années de bonheur, tous nos projets pour une heure dabandon. Bérengère semble sincère
jaimerais laimer comme avant
je narrive pas à accepter sa trahison
pourquoi ne pas essayer
Dix jours après, la Sérénissime nous accueille dans toute sa splendeur.
Après un petit dîner en amoureux près de la place St Marc, plutôt en tête à tête, nous nous sommes promenés dans les petites rues, je lui ai pris la main, elle ma souri, jai hélé un gondolier pour nous ramener à notre hôtel.
Ne plus penser à rien
jai déshabillé Bérengère lentement, avec tendresse. Jai redécouvert son corps comme il y a plusieurs années dans ce même hôtel. Elle na pas fait un geste, ma laissé lembrasser, lui sucer les seins, elle a écarté les jambes pour me faciliter laccès à ses lèvres que jai couvertes de baisers
Les larmes me sont montées aux yeux lorsque je lai entendu jouir après lavoir pénétrée.
Elle ma serré dans ses bras à m. A cet instant jaurais voulu mourir avec elle, tous les deux enlacés...
Élise est née 11 mois après, Bérengère avait arrêté la pilule mais comme à la loterie, on ne gagne pas à tous les coups.
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