Anne Et Ses Amours
Mila narrêtait pas daboyer, malgré les remontrances dAnne, qui avait même ouvert la porte donnant sur le grand jardin, pour la faire taire. Les yorkshires ont la réputation daboyer pour des broutilles. Mais ce nétait justement pas lhabitude de Mila. Cela intrigua sa propriétaire qui fit quelques pas sur la terrasse. Mila vint se réfugier derrière elle, tout en continuant ses aboiements agaçants.
Le fond du jardin, sur la gauche, était planté de buissons de laurier-cerise et, tout-à-coup, ces buissons sagitèrent sous un effet différent et plus fort que celui du vent ambiant. Alors le monstre apparut. Un monstre tout noir, avec une raie blanche verticale qui lui divisait la gueule en deux parties égales et des franges brunes. Le monstre aboya. Cétait donc un chien. Puis un homme cria depuis lautre côté de la clôture, donc cétait le nouveau voisin.
Ha, voilà loccasion de faire connaissance. Les habitants de ce quartier cossu sont tous discrets mais le nouveau voisin dAnne est un prototype avancé.
- Vous permettez que je vienne dans votre jardin pour vous débarrasser de Booba ?
- Mais comment donc !
- Nayez surtout pas peur, il impressionne quand il saute et aboie, mais cest un vrai sucre dorge, vous allez voir !
- Ma petite Mila na rien à craindre non plus ?
- Humm
je viens avec ma laisse, de toutes façons.
De près, il présente plutôt bien le nouveau voisin. Ce nest ni un sauvage, ni un pète-sec. Son visage est carré mais très avenant. Il est souriant, ouvert, jovial. Une proie facile. Anne commence à laimer, ce chien.
- Bonjour, Anne Jeanfils.
- Réginald van Der Dussen. Enchanté.
- Cest quoi comme race, votre chien ?
-
Elle plaisante, pour mettre à laise le propriétaire du chien, qui sempresse de mettre la laisse au canidé évadé.
- Cest un Bouvier Bernois, une race placide, tranquille qui reste à lombre de son maître.
- Il est beau
et impressionnant.
- Merci. Il y a des races plus impressionnantes.
- Vous habitez à côté depuis longtemps ?
- Trois mois, tout juste.
- Comme le temps passe
mais il me semble que la maison est restée inoccupée fort longtemps
et le nom na pas changé, ni sur la sonnette, ni sur la boîte aux lettres
Un nom alsacien ? Excusez-moi, je me rends compte que je suis très indiscrète
- Ha ha ! Du tout ! Cest un nom belge, flamand. La maison appartenait à ma sur et cétait son nom de jeune fille : van Der Dussen. Elle est décédée il y a deux ans. Jétais ingénieur civil dans une société suisse, de lautre côté de la frontière. Je suis retraité depuis dix ans, mais jai gardé de nombreuses relations dans la région et, donc, jai racheté la maison.
- Dites, ne restons pas plantés sur la terrasse. Il commence à pleuvoir
et je ne supporte pas lodeur des chiens mouillés. Je propose de nous installer confortablement dans le salon, si vous le voulez bien. Je voudrais que nous fassions plus ample connaissance, avec votre permission.
- Volontiers.
Ils entrèrent. Elle le fit sinstaller dans le divan où elle lui servit un whisky sec, après quoi, elle-même alla sassoir en vis-à-vis, avec un Gin orange.
Elle ne but pas son verre, car cétait son interlocuteur impromptu quelle trouvait délicieux, comme ça, décontracté, à laise. Elle le couvait des yeux, quand il tourna la tête vers elle. Leurs regards se croisèrent. Le miracle eut lieu. Ils restèrent quelques temps sans parler, à se regarder. Si lon savait toutes les histoires amoureuses qui ont commencé comme ça, par le regard.
Anne avait recommencé à émettre les banalités polies de circonstances et il était censé regarder son visage ou sa bouche, mais non. Il regarda sa poitrine. Comme les hommes savent faire. Elle se tut. Vaincue sans combat. Elle sentit ses pointes de seins durcir. Chez elle, le romantisme était un accès rapide à la débauche.
- Excusez-moi, jai quelque chose qui me démange dans lil, ça ne vous dérange pas de regarder ? fit-elle en se levant.
Un grand classique. Seuls les mufles ou les cons résistent. Elle sapprocha de lui, se pencha pour quil puisse se rendre compte de la profondeur du champ de vision dans son décolleté. Et il vit des seins bien gonflés, denses, de bonne taille. Après avoir collé son visage contre le sien, bouche ouverte, elle accepta son baiser et finit par sassoir sur ses genoux. Marc-Antoine, son ami, ne devait rentrer que dans deux heures, au plus tôt.
Elle avait tout le temps. Mais, parfois, le temps passe vite.
Elle aimait sa douceur. Il la caressait doucement, lentement. Il avait entrouvert son chemisier et ses mains se faufilaient, sans se presser. Le soutien-gorge balconnet fut dégrafé avec une habilité guidée par le désir. Pour sa soixantaine, Anne avait les seins bien fermes et excitants, en forme de poires. Le voisin appréciait la fermeté de la chair nue sous la paume de ses mains. Son plaisir décuplait au fur et à mesure de la découverte des parties cachées de ce corps féminin auquel il avait maintenant libre accès.
Quand il toucha les seins, son plaisir alors décupla et il se mit à haleter de plaisir sans plus pouvoir se contrôler. Il les caressait avec une volupté telle que sa partenaire finit par sombrer aussi dans un océan de volupté. Les tetons étaient dressés, longs et gros.
- Mon amour
Oui, oui
comme ça, continue
tu me fais du bien ! Continue
Il triturait les tétons, les pinçait, les étirait et puis recommençait à peloter fébrilement les seins.
- Oh, on dirait que tu les aimes, mes nichons damour, mon trésor ! Jaime quand tu les tripotes, mon chéri ! Continue
continue, je ten prie !
- Oui
oh oui
haleta-t-il.
Elle nen pouvait plus. Sa poitrine excitait un homme de soixante-dix-huit ans. Et elle le sentait bander. Ça la mettait hors delle.
Elle mouillait. Cette senteur de ciprine lenivra comme celle dun miraculeux renouveau. Il y avait si longtemps. Elle devait en profiter, à tout prix.
- Il a cessé de pleuvoir. Profitons de la piscine.
- Je nai pas apporté mon maillot de bain.
- Idiot.
Ils ne furent pas long à se déshabiller. Tout nus, ils sautèrent dans la piscine. Leau de la piscine était à température idéale et elle nempêchait pas les attouchements, mais Anne estima quun confort supplémentaire devenait nécessaire.
-Viens, allons nous relaxer dans la chambre.
Ils sortirent de leau. Elle le prit par sa bite et le conduisit à lintérieur, dans la chambre. Une fois allongés sur le lit, elle le caressa dabord, puis, se laissa caresser en gémissant de plaisir et en indiquant par lintensité de ses réactions les endroits quelle souhaitait quil caresse avec plus de volupté.
De temps en temps, elle lui caressait la queue, pour lencourager et aussi pour sassurer quil bandait encore. Elle se dit que cétait le moment.
- Viens.
Souffla-t-elle et elle écarta les jambes. Il sintroduisit prudemment. Quelle grosse queue, pensa-t-elle. Quelle chance. En effet, elle sentait bien la pénétration, la lente progression. Mon Dieu, quil allait loin. Il allait jusquau fond. Il commença un délicat mouvement de va-et-vient. Cétait merveilleux.
Puis le mouvement saccéléra. Il devint progressivement brutal, sauvage même. A chaque coup de butoir, la bite de cet amant miraculeux, touchait le fond de son vagin. Cétait encore mieux. Cela ne pouvait plus durer, elle hurlait de plaisir. Anne sentait quelle allait jouir. Cétait sportif.
- Veux-tu aussi quelque chose à boire, mon trésor ?
- Je ne dis pas non, pour une bière bien fraîche, mon trésor
Elle se leva et se dirigea, toute nue, vers la cuisine. Réginald demeura dans le grand lit, à se relaxer, patiemment couché sur le dos, les mains jointes sous la nuque.
Il entendit vaguement des bruits de bouteilles que lon décapsule. Puis, tout-à-coup, des chuchotements. Toute une conversation à voix basse et qui se prolongeait. Réginald nétait pas du genre à salarmer. De toutes façons, une conversation à voix basse, dans le contexte, cétait bizarre mais pas alarmant. Il était légitimement intrigué.
Son indice dinquiétude chuta drastiquement, quand Anne réapparut, après un temps qui parut une éternité à Réginald, portant un plateau avec un verre de bière et des chips. Elle lui fit un grand sourire.
- Mon ami était là, dans la cuisine
Il a assisté à tout, mais il trouvait inconvenant de se présenter dans ces circonstances.
- Il est armé ?
Elle rit.
- Ne tinquiète surtout pas, cest un civilisé très bien éduqué
Tu nas rien à craindre. Il ma demandé sil pouvait te parler, en-dehors de ma présence, si ça ne te dérangeait pas
sinon il resterait dans la cuisine ! Il voudrait être en bons termes avec toi
Moi, je suis daccord. Alors ?
Il boira une bière avec toi !
- Cest amusant ! Laisse-le venir
Je dois mhabiller ?
- Non, il na aucune tendance homosexuelle
Il maime vraiment, je crois.
Elle sortit, toujours toute nue, et revint rapidement avec une autre bière et son ami, Marc-Antoine. Ce dernier paraissait soucieux ou emprunté ou très timide, penaud, en tous cas.
- Voilà, je vous laisse
Je reste dans la cuisine à votre entière disposition.
Elle sortit, toujours aussi nue, et en ondulant outrageusement de la croupe. Marc-Antoine restait seul, debout, la tête baissée, lair embarrassé, face à Réginald, allongé, tout nu sur le grand lit.
- Voila, finit-il par avouer, à voix basse, comme pour une confession, je ne voudrais pas que vous vous mépreniez. Jaime Anne à la folie. Si je la perdais, je perdrais tout. Cest mon bien le plus précieux. Seulement, comment dire
je sais que je ne la satisfais pas
pas du tout
sur le plan
sexuel. Vous savez, je souffre de manière aiguë, déjaculation précoce. Cest terrible ! Seule la masturbation dure suffisamment
Mais avec ça, je ne peux espérer la satisfaire et un jour ou lautre, je crains de la perdre
Alors, aujourdhui, quand jai entendu comme vous la faisiez jouir
je me suis dit que
peut-être
un arrangement
entre hommes bien élevés. Vous agissez comme bon vous semble avec Anne, quand vous voulez, comme vous voulez
jaccepte tout davance mais, en finale, et même si je souffre, vous me la laissez, vous comprenez ?
- Je comprends. Mais le marché que vous me proposez concerne trois personnes, ou je me trompe ? Il faut donc commencer par demander à Anne ce quelle en pense et ce sera elle, en finale, et elle seule, qui décidera.
- Cest évident.
Anne entra à cet instant de la conversation.
- Vous parlez fort, les garçons. Jai tout entendu. Je ne souhaite pas de bisbrouille entre vous
Mais, pour que ça marche, il faut établir des règles. Réginald sera le seul autorisé à me toucher, à me faire lamour. Personnellement, sil autorise Marc-Antoine à assister à nos ébats, cela mettra un peu de piment dans nos relations et je ny vois aucun inconvénient ! Au contraire ! Et maintenant trinquons à notre nouveau partenariat !
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!