Collection Lesbiennes. Découverte (1/2)
- Bien les gars, bonne soirée, évitez de vous battre si lun ou lautre prend un but.
PSG, Marseille, pour nous cest du pareil au même.
- Barrez-vous, larbitre donne le coup denvoi.
Nous nous dirigeons vers la porte dentrée quand jentends Luis, mon mari parfait macho dorigine portugaise interpeller son copain Boris.
- Ou vont-elles ?
- Resto et ciné, du moins cest ce que me dit Marie-Ange, chaque fois quelle sort avec une copine les jours de matchs.
Cest tout ce que jentends, la porte du palier claquant derrière nous.
- Tu as entendu Boris, ton mari !
A-t-il raison, tu mas promis une surprise, au téléphone, quand tu nous as invités ?
- Oui et non, mais si je te dis où nous allons aller, la surprise tombe, laisse-toi guider.
Boris avait raison sur un point, le resto.
Avant de partir, nous avons reçu margaritas et calzone dun livreur quils vont se partager avec les pacs de bière dont ils ont tapissé le frigo.
Les tournées de bière, seul effort quils consentiront à faire.
Même après le match, se remémorant les meilleures actions et surtout les erreurs faites par ce putain darbitre.
Pardon, cet enculé darbitre.
Oh ! hisse, enculé !
À chaque dégagement dune équipe ou de lautre.
À quoi ça sert dinsulter ce pauvre gars, seul contre vingt-deux sans compter les bancs de touche et les entraineurs.
Ajoutez le public et vous avez une belle brochette de sous-développés qui, hélas, touche la plupart des pays du monde.
Jai même une amie Radia, marocaine de Casablanca supportrice du Barca, Rod son mec du Real de Madrid.
Bonjours leur soirée quand cest le derby des deux clubs comme ce soir le match PSG, Marseille que nous fuyons.
- Ou veux-tu manger ou plutôt que désires-tu manger Claire ?
Nous sommes dans la rue piétonne où se trouvent tous les restaurants.
Thaï ?
Chinois ?
Français, un vrai bon gros steak avec des frites ?
Où Italiens comme nos hommes ?
Cest Marie-Ange qui conduit, je vais pouvoir dîner en buvant un verre de vin.
Jadore le chianti depuis notre voyage de noces à Venise.
Luis voulait memmener dans sa famille près de Lisbonne.
Lisbonne, ça faisait deux ans que nous y allions à chaque vacance sachant que dans dix ans nous viendrons avec nos s sous couvert quils voient leurs grands-parents.
Jai donc tenu bon et il a accepté de nous faire visiter Venise.
- Dis-moi, ton mari, cest facile de vivre avec lui, il me semble être un parfait phallocrate !
Moi je, moi je.
Il y a longtemps que je laurais envoyé promener surtout avant davoir charge dâme.
- Jy ai pensé, je le reconnais, mais la vie va si vite quil y a toujours quelque chose pour que je repousse.
Et toi ?
- À part les soirs de matchs, Boris est une perle.
Petit déjeuner au lit avec croissants chauds, été comme hiver.
Cest un amour, mais il y a un petit point noir, nous avons beau essayer, nous voudrions un et ça nous est impossible.
Nous sommes en train de consulter, mais parlons dautre chose, tu as choisi !
- Italien, pas comme nos maris des pizzas, mais des escalopes milanaises.
- Chez Gaetano, tu verras ce sont les meilleurs à des kilomètres à la ronde.
Avec du Chianti je suppose.
- Tu supposes bien, mais toi fais attention, tu conduis.
Marie-Ange a raison, même à Milan où nous avons passé deux jours avant de rejoindre Venise, les escalopes étaient moins savoureuses que celles que nous mangeons dans ce resto.
- Le repas parfait, la surprise, cest quel film nous allons voir comme la dit ton mari !
- Suis-moi, le film que nous allons voir est bien vivant, il se trouve au bout de cette petite impasse.
Seule les initiées connaissent son existence.
- Tu mintrigues.
Au bout de limpasse une enseigne lumineuse, « Club privé ».
Mon amie sonne, un petit Juda souvre puis la porte.
- Marie-Ange, bien venue, il y a bien longtemps que ta présence nous manque.
- Sabine, tu sais que je suis mariée et que les occasions de rejoindre ton club sont rares et difficiles pour moi.
- Je sais, jaurais dû me douter de ta visite, ce soir cest jour de match.
Mais, dis-moi, quest cette beauté brune que tu nous amènes ?
- Claire, mais attention elle est mariée et son mari est italien !
- Entrez, tu sais très bien que les femmes mariées ou pas, quand jaime je suis prête à tout.
Surprise, je mattendais à tous sauf que Marie-Ange mamène dans un club lesbien.
Dans la salle et au bar, de nombreux couples de femmes toute plus étrange les unes que les autres.
Gotique, femme du monde, des couples toutes femmes dans des alcôves à sembrasser sans aucune pudeur.
- Viviane, jespérais te voir, tu es seule.
- Non, je suis avec Claire une amie.
- Dommage, je taurais bien offert un verre.
- Marie-Ange, bois un verre avec Viviane, je moccupe de Claire, jadore ses yeux verts, aussi verts que les miens.
Prononçant ces mots, la patronne du club me prend la main et me dépose ses lèvres dessus.
Un frisson me parcourt le dos.
Certes, cette salle est climatisée, mais que je réagisse à ces lèvres effleurant lintérieur de mon poignet, cest tout autre chose.
Lintérieur de mon poignet car au moment du baisemain, au lieu deffleurer le dos, elle le fait tourner pour attaquer mon poignet.
- Patricia, sers-nous deux coupes, mon amie a soif.
- Où va Marie-ange ?
- Soit zen, les matchs sont cour et ses visites le sont tout autant.
Viviane est une voisine et célibataire, je pense que tu es assez intelligente pour comprendre à quel jeu, elles vont sadonner.
- Marie-Ange est lesbienne.
- Si lon veut, je dirais quelle est bisexuelle.
Mais dis-moi et toi, je vois une alliance à ton annulaire, tu es marié ?
- Oui, avec Luis.
- Et cest toujours lamour fou !
- Pourquoi me parlez-vous de mes amours ?
- Car tu me plait beaucoup.
Les nouvelles clientes qui me plaisent sont si rares que dès que je tai vu, jai eu envie de te serrer sur mon corps.
As-tu déjà fait lamour avec une femme, par exemple Marie-Ange ?
Je suis à deux doigts de lui dire quelle horreur, mais dans ce club si près du fourreau blanc qui recouvre cette magnifique rousse aux yeux verts elle aussi, aurais été indécente.
- Oh non jamais !
- Quel cri du cur
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