Nuit D'Ivresse (2)
NUIT DIVRESSE (2)
Oui, je peux dire que je my attendais, car le comportement des trois ne peut signifier quune chose : mon frère, ma belle-sur, Moncef et sa femme sont échangistes et je suis en quelque sorte la suppléante de lépouse de Moncef. Cela ne me dérange pas ; je suis en train de vivre de merveilleux moments que je noublierai jamais.
Les mains de Nadia deviennent légères. Ses paumes entament un mouvement circulaire, effleurant mes tétons qui augmentent encore de volume. Elle membrasse sur lépaule, dans le cou
Je tourne la tête pour memparer de sa lippe frémissante, pulpeuse... Notre baiser devient sauvage, nos langues sentrelacent, nos salives se mêlent. Je chavire, jen oublie le rythme que jimpose à mon amant
Cest maintenant lui qui donne de vigoureux coups de reins.
Un pénis en érection vient sinsinuer entre nos deux visages, confirmant ma conviction. Ma fringale de sexe est plus forte que tout tabou. Mes lèvres quittent celles de Nadia pour happer la hampe, tandis quelle sapproprie le gland. Nous nous disputons la proie, nos têtes sentrechoquent, nos respirations deviennent halètements. Le traitement semble convenir à Selim qui ronronne comme un chaton.
Au bout dun moment, Nadia mabandonne le pénis et va se prosterner en travers du lit, enfouissant sa tête entre nos bas-ventres. Je libère le pénis à mon tour, relève les cheveux de Nadia derrière sa tête, tends mes jambes de part et dautre du torse de Moncef et me laisse aller en arrière en prenant appui sur mes avant-bras pour faciliter la tâche à Nadia et profiter du spectacle. Dans cette position, la pénétration de Moncef en moi se fait moins profonde, mais je ne perds rien au change, car la bouche de Nadia sactive délicieusement. Tantôt ses lèvres picorent, suçotent mon clitoris, tantôt sa langue le titille avant daller lécher mon miel qui enrobe la hampe de Moncef.
Entretemps, Selim est allé se placer derrière sa femme.
Mon deuxième orgasme me prend par surprise.
- Ahh ???
La bulle dans mon bas-ventre éclate, me foudroyant littéralement. Je mécroule sur le dos, pantelante, haletante, le cur battant à se rompre. Le temps de reprendre conscience et Nadia sest emparée du phallus noueux pour le lisser, le polir, lastiquer de sa main. Moncef, qui sest pourtant avéré jusque là éjaculateur tardif, ne résiste pas au traitement.
- Je vais venir
Je viens
gronde-t-il.
- Dans ma bouche ! hurle Nadia.
Elle a juste le temps de lenvelopper de ses lèvres pour recevoir la première giclée de Moncef qui se libère dans un formidable mugissement. La dose de semence a dû être généreuse, car Nadia émet un son de gargarisme avant davaler avec une évidente délectation.
- Mmmmmmhh..., apprécie-t-elle.
Surexcité, survolté par la scène, Selim accélère ses coups de reins et bientôt, mari et femme partent pour un fantastique orgasme simultané.
- Ah ouiiiii
mon chéri, mon amour
exhale Nadia lorsquil sécroule sur elle.
Nadia et moi sommes apaisées, comblées, mais pas repues. Aussi, une étreinte torride nous unit sous la douche. Nous nous caressons mutuellement, nous nous embrassons à bouche-que-veux-tu. Je retrouve le goût exquis du sperme de Moncef sur la langue et le palais de Nadia. Cest la première fois que je goûte une autre semence que celle de mon mari.
De retour de la salle de bains, je mimmobilise net sur le seuil de la porte de la chambre, éberluée devant la scène inouïe qui nous attend. Couchés sur le flanc, tête bêche, les deux hommes sont en train de se livrer à une sacrée fellation réciproque. Ou plutôt, chacun deux coïte dans la bouche de lautre.
Nadia me souffle à loreille :
- Ils adorent ça, mais toujours après nous avoir fait jouir.
- Ils doivent aimer le goût du cocktail sperme-cyprine, murmuré-je.
Elle se retient pour ne pas pouffer.
- Nous aussi, non ?... Allez, viens
Me prenant par le bras, elle mentraîne vers le côté libre du lit et sallonge sur le dos en mattirant sur elle. Nous recommençons à nous embrasser puis, lentement, ma bouche descend vers les seins fermes quelle tête longuement avant de descendre encore, sur le ventre, le pubis
Son nid exhale des effluves aphrodisiaques irrésistibles. Je plonge tout mon museau à lintérieur des muqueuses, humant à plein nez les émanations capiteuses, aspirant le miel de ma belle-sur qui pousse des soupirs daise
Dune pression insistante sur mes hanches, elle minvite à présenter mon sexe au-dessus de son visage
Sa langue me pénètre, me fouille
A ses cuisses et ses fesses qui se contractent, à sa bouche qui devient de plus en plus vorace, je devine quelle va bientôt jouir. Alors, je me lâche aussi et nous rugissons comme des tigresses dans les profondeurs lune de lautre
- Mince ! sexclame Selim. Vous avez pris un sacré pied, les filles !
On les a oubliés, ces deux là. Sans nous laisser le temps de nous désunir, ils prennent position. Moncef soulève les reins de Nadia pour la pénétrer et Selim passe derrière moi pour plonger en moi en poussant un râle.
Paradis et damnation ! Enfer et félicité !
Le lendemain, cest Nadia qui maccompagne à laéroport. Je rentre sur Paris par un vol de nuit. Au moment de nous séparer, elle membrasse en posant ses lèvres sur le coin des miennes et murmure :
- La prochaine fois, nous serons cinq avec Safia, la femme de Moncef. Tu verras, elle est magnifique.
Je ne sais pas sil y aura une prochaine fois. Avec les aléas de la vie
Lavion est aux deux tiers vide. Ma voisine en cabine est une rousse aux cheveux courts, un peu plus jeune que moi ; trente deux, trente trois ans peut-être
Nous échangeons quelques mots puis, à la faveur de latmosphère feutrée et des lumières tamisées, je me mets à somnoler en revivant les merveilleux événements de la veille.
Une légère secousse de lavion me réveille, avec ma main crispée sur la cuisse de ma voisine. Confuse, je veux la retirer, mais la jeune femme la retient, un sourire sur les lèvres. Elle se penche vers moi et chuchote :
- Tu es lesbienne ?
Ma réponse spontanée à cette inconnue me surprend.
- Plutôt bi
- Ça tombe bien, moi aussi.
Et, dautorité, elle entraîne ma main vers son entrejambes. Cest clair, elle veut jouir sous ma caresse. Je nai pas le courage de la décevoir et, dune légère pression, je lui signifie mon accord. Alors, elle relève laccoudoir qui nous sépare, soulève son bassin pour descendre son jean et rabat la tablette devant elle pour cacher lobjet du délit aux regards, en prévision dun éventuel déplacement de lhôtesse ou dun passager. Son désir est communicatif et je limite, baissant ma jupe pour moffrir à sa main.
Mon index joue avec son clitoris avant de plonger dans son intimité humide, bientôt suivi par le majeur, tandis que ses doigts sactivent sur et dans mon sexe. Je me penche vers elle et lembrasse à pleine bouche. Au bout de quelques instants, elle rejette sa tête en arrière, ses lèvres se retroussent sur des dents de carnassière, puis elle se mord la lippe pour son grondement de plaisir. Moi-même je me libère dans un long soupir de soulagement.
- Je mappelle Valérie, dit-elle une fois revenue à elle.
- Et moi, Karima.
Avant de descendre de lavion, nous échangeons nos cartes de visite.
- Quand tu voudras, dit-elle.
Nos maris respectifs nous attendent après le poste à la sortie. Nous faisons les présentations et Valérie, en me donnant la bise, chuchote :
- A deux ou à quatre
De toute évidence, mon mari lui plaît. Le sien nest pas mal non plus.
Une fois chez nous, je grignote deux ou trois canapés que Walid ma préparés avant daller prendre une douche. Il est grand temps de moccuper de mon mari ; cela fait cinq jours que nous ne nous sommes pas vus.
Malgré notre faim lun de lautre, nous y allons sans précipitation, tendrement, amoureusement, procédant par paliers successifs, appréciant nos frémissements, nos soupirs, nos geignements
Je lèche, tête son membre gonflé à éclater, je frôle de caresses ses cuisses puissantes, sa toison bouclée
Je le chevauche, place son gland contre mon seuil et me laisse tomber lentement, jusquà ce quil bute sur ma matrice, tandis que ces mains glissent sur mes seins, sur mes hanches
Il me désarçonne sans se retirer de moi et entame son va-et-vient affolant, auquel je réponds de tout mon amour
Je sens monter la lame qui va memporter
- Chéri, je tai trompé !
Cest sorti comme ça, spontanément. Il marque un temps darrêt, puis reprend ses mouvements sublimes.
- Ah ?... Tu
as
baisé
quelquun
dautre
fait-il.
- Oui, chéri
Je tai
trompé
Nos paroles sont entrecoupées de halètements.
- Et
ahhh
tu as
joui ?
- Oui
chéri
oui
ouiiii
ouiiiiii
Aaaahhhh
Lorgasme memporte comme un fétu de paille, tandis quil gicle dans mes profondeurs en rugissant.
Une fois apaisés, je poursuis :
- Je lai fait avec deux hommes et deux femmes.
Il ne met pas en doute mes paroles, il sait que je ne mens jamais.
- Je suppose que Valérie est lune de ces personnes, dit-il. Les regards que vous avez échangés étaient assez explicites.
- En effet. Jai vraiment bien joui. Mais ce nest pas comme avec toi. Avec eux, jai baisé. Avec toi, je fais lamour, tu comprends ? Je taime, avec toi, je jouis dans mon corps, dans ma tête, dans mon âme
- Tu ne mas pas trompé, mon amour
Et je me penche de nouveau sur son pénis qui commence à reprendre de la vigueur. Je lui serai toujours reconnaissante de ne pas mavoir interrogé sur lidentité de mes amants. Aurais-je pu lui dévoiler la vérité ?
Alors que mon plaisir monte une nouvelle fois, je lui demande :
- Elle te plaît, Valérie ?
KARIMA
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