Enfin Le Prep (8)

Les Changements

Le lendemain, un dimanche, je me suis reposé quasiment toute la journée pour récupérer des assauts quasi ininterrompus de la nuit, mais en moi-même, j’étais content. A la fois heureux de partager ma vie avec ces hommes si virils, et content de mon choix. J’allais nous donner un vrai toit, agréable à vivre pour tous, et partager une vraie entente, dans plusieurs domaines, satisfaisant totalement mon besoin sexuel qui s’était vraiment exacerbé. Même si Walid et Younes étaient ceux que je préférais, les autres ne restaient pas en reste pour mon plaisir, physique et affectif.

Je les avais vaguement entendus palabrer pendant que je comatais, et je me suis levé enfin dans l’après-midi pour les rejoindre. Ils étaient tous dans le salon, avec des papiers partout, chacun donnant son avis. Je les ai écoutés et je me suis adressé à Walid :

« Dis-moi, super toutes vos idées, mais il faudrait voir sans doute avec le propriétaire pour savoir si il va faire appel à un architecte, non ? ça me parait normal au vu de la vétusté du bâtiment… » Ce que j’avais déjà fait avec un pote hyper chevronné.
« Oui, c’est vrai… Tu as raison… Au moins pour la structure. »
« Je me renseignerai, mais je crois que c’est indispensable pour lever l’Arrêté de Péril, après, à nous d’aménager l’intérieur comme un veut, sous son contrôle. »
« C’est vrai…. Il faut pas courir de risque et il faut que le nouveau propriétaire soit d’accord sur tout. »
« C’est ce que je pense aussi, et je suis sûr que c’est ce qu’il va exiger. »
« Et tu crois que l’architecte va accepter nos idées ? »
« Ma foi… Si il est compétent, il devra savoir le faire… Prends contact avec le Proprio Walid, vous en parlerez ensemble. C’est toi le locataire. »

Il avait compris le message, que je voulais que tout soit fait dans les règles et pas du n’importe quoi, du moins, en ce qui concernait la partie légale. Je m’étais engagé avec les autorités pour qu’un professionnel suive les travaux, d’obtenir une suspension, puis un abandon de l’Arrêté une fois que tout serait dans les normes.



Il a renvoyé les hommes à la cuisine et m’a accompagné dans notre chambre.

« Tu sais Marc, il ne faut pas leur en vouloir… Ils sont tellement contents de la fin de cette situation intenable qu’ils veulent tous y participer. Mais ils connaissent pas trop les Lois Françaises, c’est tellement différent chez nous. »
« Je sais Walid, et leur enthousiasme me fait trop plaisir. Calme-les un peu le temps que je m’occupe de ça et que ce soit en ordre. Mais tu dis rien, ok ? »
« Walid… Je peux te demander une chose ? Je comprendrais que tu refuses, sans aucun problème… »
« Bien sûr…. Dis-moi… !!! »
« Pas facile, mais je voudrais te présenter à mon fils et à sa famille… Pas comme un ami, mais comme mon mec… !!! »

Un très long silence s’en est suivi et je pensais au fond de moi-même, que j’avais transgressé toutes les règles, qu’il allait me rejeter, voire même violent, du moins, en paroles.

« Tu ferais ça ? »
« Ben oui…. Même si je couche avec les autres, mon vrai mec, celui que j’aime… C’est toi. Avec les autres, je baise, sauf peut-être avec Younes, mais avec toi, je fais l’amour. »
« Et tu diras tout à ton fils ? »
« Non… Juste toi et moi, le reste ne le regarde pas…. Oublie… Je suis désolé… !!! »
« Et pour l’immeuble ? »
« Il est juriste immobilier, il pensera que j’ai fait une bonne affaire et il va me conseiller aussi. »
« Je ne sais quoi te dire… !!! »
« Oublie alors. »

Il m’a serré très fort contre lui, m’embrassant partout, cherchant mes lèvres, incrustant son membre volumineux qui avait pris toute sons ampleur et me malaxant les fesses.

« Tu crois que je serais à la hauteur ? »
« C’est à toi de choisir et de prendre ta décision. J’aimerais, mais c’est pas indispensable si tu ne te sens pas prêt pour ça. »

Et nous avons fait l’amour comme des fous, seuls tous les deux dans ma chambre, lui, marquant sa possession partout en moi, perforant ma bouche, ma chatte ouverte à son désir, sans cesse… Endless… !!!

Il était super tard quand nous avons rejoint les autres, affamé, nos sens, complètement assouvis.
Ils étaient à la cuisine, finissant de préparer le repas, hyper excités de donner leur avis sur tout, ils voulaient tous participer.
Je passe sur les travaux, exécutés dans les règles de l’art, supervisés par mon pote, et grâce eux tous, mon budget a été suffisant, pour réaliser un logement hyper confortable, bien équipé, divisible même en deux, suite à la création d’une deuxième cuisine, qui restait pour le moment, en attente, nous n’en avions pas besoin, mais trois salles de bains, oui, avec douche à l’italienne.
Je me suis quand même décidé à faire le grand saut et à appeler mon fils.

« Fabien, je voudrais te voir, seul à seul au début. Ce n’est pas que je n’ai pas confiance en Caroline, mais c’est patrimonial. »

Je lui ai tout expliqué quant à mon acquisition, les travaux qui étaient engagés, et surtout, comment j’avais pu l’obtenir à un si bas prix. Je lui ai montré tous les plans, le coût total et le montage juridique en SCI, en sollicitant son avis. Il connaissait très bien l’Immobilier Parisien, c’était son métier, et pour lui, l’affaire était excellente.
« Mais c’est quand même assez grand… Comment tu vas louer tout ça ? »
« En fait, c’est fait, dans une grande coloc avec plusieurs occupants, mais un seul locataire en titre et responsable. »
« C’est ton mec… Avoue Papa, je te connais bien. » Avec son sourire en coin.

Deux jours après, nous déjeunions tous les trois et je lui ai présenté Walid, comme mon seul homme, sans parler des détails de notre « vie commune » ni de la manière dont nous nous étions rencontrés, restant très flous sur ce sujet.
Le contact s’est très bien passé, c’est vrai que, comme je vous l’avais décrit, Walid était un « mec bien. ». Fabien en a parlé à Caroline et quelques jours plus tard, nous dînions chez eux, câlinant ma petite-fille. Il a été parfait, sympa, discret à mon égard, mais notre complicité restait néanmoins très apparente.
« Dis-moi, Beau-Papa, je sais que tu aimes les hommes hyper virils, mais celui-là, il remporte tous les pompons !!! » en ramenant la vaisselle à la cuisine.
Nous avions toujours été très ouverts sur ce sujet avec ma belle-fille, abordant des sujets plus intimes avec elle, que je n’aurais pas osé partager avec mon fils.
« Et on dirait qu’il a plus qu’il ne faut, là où il faut. » C’est vrai que ses organes formaient une bosse hyper proéminente entre ses cuisses, même au repos, et cela n’avait pas échappé à son regard, ni ses poils, ni son odeur de mâle.
« J’ai pas à me plaindre de ce côté… !!! »
Après cette soirée, nous nous sommes revus régulièrement, soit chez eux soit à l’appart, où ils avaient pu visualiser notre chambre, à part des autres, avec sa propre salle de bains, confirmant, dans leur esprit, la notion de couple unique, que tous les autres respectaient totalement, du moins, quand les s étaient là.

Je partageais toutes mes nuits avec Walid, Younes nous rejoignant assez souvent, mais je couchais avec les autres aussi. C’était le Deal du départ, et je ne voulais rien changer.

J’avais brillamment réussi mon examen en FLE et j’enseignais dans un Institut spécialisé, dont les cours étaient suivis majoritairement par des élèves arabes, dont grâce à l’aide de mes « collocs », je maîtrisais de mieux en mieux la langue, même à l’écrit.

Cette vie, particulière a duré quasiment trois ans, lorsque un soir Walid, est rentré avec une mine de déterré et m’a conduit de suite à notre chambre.

« Mon père vient de mourir, et en tant que fils aîné je dois retourner au pays pour reprendre l’exploitation. »

Le ciel me tombait sur la tête. Mon Walid allait me quitter, et je ne pouvais rien dire, il n’avait guère le choix, ce que je comprenais parfaitement. J’étais complètement déboussolé par ce que je venais d’apprendre et c’était le grand 8 dans ma tête.
« Mais ça change rien, tu peux rester, c’est chez toi. »
« Pas sans toi… !!! »

Il devait partir dans une semaine, et pendant tout ce temps, nous avons fait l’amour comme des fous, profitant de chaque centimètre de notre corps, comme dit la chanson, comme si c’était la dernière fois, ce qui était le cas, me possédant avec une puissance inouïe.
Il me transperçait au plus profond de moi, déversant sa semence le plus loin qu’il pouvait atteindre.
J’ai pris toutes les dispositions juridiques en transférant le bail à Younes et en confiant à Fabien, le gérance de la SCI. A ma demande, on m’a proposé un poste en FLE à Nice, ma ville d’origine, que j’ai accepté et un mois après le départ de Walid, je quittais tout ce qui avait été une vie de bonheur pendant plusieurs années.

Meurtri par cette rupture si dure, si inattendue, je me suis réfugié vers ma terre natale, abandonnant le PREP. Je n’en aurais plus besoin pendant un bon bout de temps.



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