L'Enfer D'Eureka
CHAPITRE 1
Le réveil sonna, tirant Allison Blake de son sommeil. La jeune femme ne resta quune seconde avant de se redresser sur son lit. Elle jeta un coup dil sur sa droite pour constater que la place était vide. Jack était déjà parti travailler sans attendre quelle ne se réveillât ce qui naugurait rien de bon.
Son compagnon étant le sheriff de la ville, le pire était à craindre et, quand on vivait à Eureka, le pire pouvait prendre des proportions inimaginables. Elle se rassura en pensant que si cela avait concerné le centre, la directrice quelle était en aurait été avertie.
Allison sétira avant de se lever.
« SARAH, fit-elle. Peux-tu me préparer un café ?
- Oui, docteur Blake, répondit une voix féminine en provenance du plafond ».
SARAH était lI.A. qui gérait le fonctionnement de leur maison, un ancien bunker transformé en maison du futur par certains des génies qui vivaient à Eureka.
Allison rejoignit la cuisine et prit la tasse chaude posée sous la cafetière.
« Le shériff Carter est parti à 5h du matin, fit SARAH devançant sa question. Il na pas jugé utile de vous réveiller pour une affaire dintrusion dans le rayon de sécurité.
- Une intrusion ? sétonna la jeune femme.
- Daprès mes informations, il sagissait du passage fortuit dans le rayon large dun appareil volant non identifié. Il ne sest pas approché du dôme mais le sheriff a voulu sassurer que rien navait échappé aux senseurs. »
Allison hocha la tête, elle reconnaissait bien là le perfectionnisme de son fiancé. Elle se dirigea vers la salle de bain afin de prendre sa douche. Négligemment, elle laissa glisser sa robe de chambre sur le sol. Il ne fallut que quelques secondes pour quun petit drone ne vienne la ramasser.
Un instant, elle sarrêta devant un miroir. Avec sa silhouette filiforme, personne ne pourrait imaginer quelle avait déjà donné naissance à deux s.
Elle sourit puis se dirigea sous la douche, la journée allait être longue et elle navait pas de temps à perdre.
*****
CHAPITRE 2
Le bruit du réveil tira Zoé de son sommeil. La fille unique de Jack ouvrit un il pour voir quil était encore trop tôt pour se lever. Allison avait du travail et son réveil avait sonné bien trop fort pour le repos de sa belle-fille.
Etudiante de 19 ans, elle avait profité de ses premières vacances pour rentrer à Eureka et retrouver un peu le cocon familial et aussi une certaine insouciance.
Dans la journée, elle allait retrouver sa meilleure amie, Pilar et elles allaient passer la journée à se promener dans les magasins de Eureka comme elles lavaient fait pendant des années avant que Zoé nobtienne son diplôme et ne parte découvrir le grand monde. Ensuite elles rejoindraient quelques amis pour une soirée qui promettait de finir tard dans la nuit.
A la pensée de ce beau programme, Zoé se retourna et replongea dans le sommeil.
*****CHAPITRE 3
Quand Jack arriva au centre de surveillance, il retrouva Joséphine Lupo.
« Alors Jack, lança la jeune femme, pas encore réveillé ? »
Jack sourit. Bien que nayant que 29 ans soit 15 ans de moins que lui, Joséphine était déjà une professionnelle reconnue et redouté. Responsable de la sécurité du centre, elle passait pour la numéro 2 de GenTech, le grand organisme qui gérait Eureka.
« Alors que peux-tu me dire Jet ? lança-t-il au technicien assis devant la grande console.
- Difficile à dire. Lobjet nest apparu sur nos radars que durant 15 secondes. Trop court pour quil y ait un risque réel surtout à cette distance.
- Je ne veux prendre aucun risque. »
Non, il ne fallait prendre aucun risque pour Eureka.
Eureka était la plus petite ville des Etats Unis mais aussi la plus secrète pour la simple et bonne raison quon y trouvait ce qui se faisait de mieux en génies de toute sorte.
Créée au sortir de la guerre, Eureka ne vivait que pour la science et par la science sans aucun autre objectif que de pousser toujours plus loin les limites des connaissances humaines.
Gentech, lentreprise qui employait 80% des habitants de la ville se contentant de revendre les découvertes les moins dangereuses aux entreprises extérieures et de conserver les plus dangereuses en lieu sûr
sauf quand larmée ne venait y mettre son grain de sel.
Les secrets dEureka étaient donc les mieux gardés de tout le pays. Cachée derrière un immense dôme protecteur, la ville était indétectable aux yeux du reste du monde et une surveillance satellitaire sassurait que personne ne sapprochât de trop près.
« Bon, lâcha Jack, reste vigilant et tiens-moi au courant du moindre changement ».
Rassuré, il retourna à ses activités, sans se douter du danger qui pesait sur sa ville.
*****
CHAPITRE 4
Lootwyck Gordny entra sur la passerelle du Latasko et tous les officiers présents se figèrent à son arrivée.
Lofficier aimait sentir la rigueur chez ses hommes car elle était synonyme de réussite pour sa harde.
Ils étaient à quelques kracks dune chasse qui sannonçait plus que fructueuse et il ne voulait pas la rater.
Lootwyck se plaça au poste de commandant et se tourna vers Marnon.
« Ils ne se doutent de rien ? Demanda-t-il.
- Comment le pourraient-ils ? Répondit son second. Leur technologie est avancée pour ce monde mais bien loin de la nôtre.
- Alors le scan est passé.
- Oui, leur dôme nest pas fait pour les protéger des infra-ondes. Les résultats sont plus quencourageant. Il y aurait des dizaines de B et plusieurs A voire A+.
- Oui mais nous avons un avantage grâce à notre
informatrice. »
Lootwyck se tourna alors vers la jeune femme placée à ses côtés. Agenouillée à ses pieds et à demi-nue, Beverly Barlowe leva son regard en direction de celui qui lavait soumise voici déjà plusieurs mois et auquel elle avait livré tous les secrets dEureka.
Lootwyck se leva alors et plia un genou pour se mettre au niveau de sa victime. Il lui souleva le menton afin de croiser son regard bleu et glissa sa main gauche au travers des lambeaux qui lui servaient de vêtement afin de lui tâter le téton droit. Il ne restait plus grand-chose de laventurière qui avait un jour débarqué par accident sur le sol de Oorlaand.
Une femme alors admirable, attirante, intelligente et fière que le traqueur avait pris un plaisir immense à chasser. La posséder fut une immense satisfaction et quand, pour se sauver, elle avait lâché le nom dEureka, il comprit quil avait touché le jackpot.
« Les cibles ont été identifiées précisément ? Reprit-il.
- Oui, répondit Marnon. Les hommes ont leurs profils et elles sont leur unique priorité.
- Parfait, je ne tolérerais pas quune seule dentre elles nous échappe. »
*****
CHAPITRE 5
Allison arriva à la ruche à 8h30 comme à son habitude.
La ruche était le plus grand laboratoire dEureka et son centre névralgique. Lessentiel des recherches stratégiques y étaient mené par les plus doués des chercheurs de la ville.
Chercheuse elle-même, Allison avait aussi pour fonction de contrôler les débordements de tous ces génies et de négocier sans cesse avec tous les rouages du pouvoir. Elle regrettait parfois lépoque où elle navait quà se concentrer sur ses recombinaisons génétiques.
Cette pensée lincita à faire un petit détour et elle descendit au troisième sous-sol.
Après avoir passé trois sas, elle déboucha dans un laboratoire où deux jeunes femmes saffairaient.
« Bonjour, patronne, fit Tess Fontana. On vient surveiller les investissements ?
- Je ten prie, sourit Allison. Javais juste envie de me replonger un peu dans un monde dabsolu »
Tess sourit à son tour. Elle repoussa une petite frange de ses cheveux roux clairs comme pour si elle devait prendre une seconde de réflexion puis haussa les épaules.
« Comme tu veux. Nous avançons sur le projet transgen15, les premières cellules à nannites poussent bien ».
Allison hocha la tête. Tess dirigeait ce projet de nanotechnologie dont le but était de tenter dincorporer des éléments robotiques au sein de cellules vivantes prolongeant ainsi leur durée de vie mais aussi leurs capacités. Les applications dune telle technologie étaient innombrables et le projet attirait déjà bien des convoitises.
Tess guida Allison vers la cuve où ces cellules se développaient. Une jeune femme surveillait leur croissance.
Il sagissait du docteur Holly Marten, un petit génie de 24 ans dont les compétences en robotique et miniaturisation étaient essentielles dans le processus.
« La croissance est lente mais constante, affirma-t-elle. Certaines cellules ont développé des malformations mais cela reste encore assez mineur ».
Allison considéra cette jeune fille auburn au regard vert et se revit pendant un instant quand, au même âge, elle avait pour la première fois posé les pieds à Eureka.
« Je pense que nous aurons les premiers résultats dans un mois, fit Tess.
- Très bien, je suis impatiente de les voir. Ce projet est prioritaire.
- Et pour moi donc. »
Mais aucune des deux navait idée que bientôt, les cellules à nannites ainsi que toutes les recherches menées à Eureka deviendraient le dernier de leurs soucis.
*****
CHAPITRE 6
Joséphine venait tout juste darriver à la ruche quand les alarmes se mirent à retentir dans tout le bâtiment. La responsable de la sécurité se rua alors vers un terminal de communication. Le visage de Jack apparut rapidement.
« Que se passe-t-il, saffola la jeune femme.
- Intrusion
, Danger
»
Limage sautait et les propos de Jack étaient difficiles à cerner. Elle insista et obtint enfin une communication moins instable.
« Nous sommes envahis, fit le shérif. Des dizaines dengins ont pénétrés dans le périmètre dEureka.
- Des engins ? Mais comment ? Le dôme et les défenses ne les ont pas arrêtés ?
- Ils ne les ont même pas gênés, ils sont apparus dun coup à lintérieur du dôme sans créer de brèche.
- Il faut appeler de laide. Contactez
- Impossible, le dôme sest retourné contre nous, il bloque les communications vers lextérieur désormais. »
Joséphine comprit que les envahisseurs retournaient leur propre technologie contre eux. Les alarmes redoublèrent indiquant que lintégrité de la ruche était menacée. Elle sortit son arme et se dirigea vers le poste de sécurité où devait se trouver lessentiel de ses hommes mais elle ne put parcourir que quelques mètres.
Une explosion perça lun des murs à quelques mètres de sa position et plusieurs hommes sintroduisirent par le trou. Joséphine en compta trois entièrement revêtus darmures noires ébène et visiblement lourdement armés. Entraînée à réagir vite, elle braqua son arme dans leur direction. Le plus proche delle tendit le bras dans sa direction et une sorte de filet surgit de son poignet. Elle bondit pour éviter ce piège et ouvrit le feu.
Les balles rebondirent sur le métal de larmure et lhomme fit un pas dans sa direction. Joséphine tira plusieurs fois, visant cette fois les articulations de larmure dans lespoir de trouver une faille. Une balle fit mouche et lhomme sécroula.
Les deux autres se tournèrent dans sa direction et elle vida son chargeur sur eux. Lun deux évita les balles et réduit rapidement la distance entre eux.
Dun geste ample, il désarma la jeune femme qui bondit en arrière. Etrangement lhomme ne semblait pas vouloir utiliser des armes létales à son encontre mais Lupo nétait pas du genre à se poser trop de questions, elle agissait.
Elle évita un autre filet et lhomme sortit une sorte de fouet quil balança dans sa direction. Elle évita une lanière si brûlante quelle sentit la chaleur sur sa peau. A main nue, elle navait que peu de chance de faire vaciller ce tank sur pattes.
Lhomme semblait perdre patience et elle le vit activer un mécanisme sur son poignet. Une onde sonore traversa la zone. Heureusement, Joséphine avait anticipé et elle put sauter hors du danger.
En roulant sur elle-même, elle atterrit à moins dun mètre du corps de lun des assaillants quelle avait éliminé. Son esprit entraîné lui permit de prendre les bonnes décisions et elle saisit le poignet du mort pour actionner larme.
Lagresseur ne sattendait visiblement pas à une telle action et il fut cueilli de plein fouet par londe qui lui fit percuter le mur derrière lui.
Elle ne prit pas une seconde de repos et bondit sur son arme avant de prendre le maximum dinformations. En dépit de cela, elle ne fut pas assez réactive et une nouvelle onde sonore la faucha.
*****
CHAPITRE 7
Herrmon Tortk était arrivé quelques instants après les razzieurs. Il avait assisté à la bataille entre eux et la cible 3 sans intervenir.
Voir ainsi la cible éliminer trois spartians avec un armement aussi rudimentaire lui prouva quelle constituait bien une proie de valeur et il entra en piste.
Il activa son distordeur et le temps ralentit pendant quelques secondes ce qui lui permit de se rapprocher de sa cible de telle façon quelle crut quil venait simplement de se matérialiser derrière elle. Il utilisa son sonic et la foudroya sans coup férir.
Elle était solide mais personne ne pouvait supporter un coup de cette arme car frappait directement au niveau neuronal. Leffet nétait quétourdissant et ne laissait aucune séquelle à moyen terme. Il ne fallait pas endommager la marchandise.
Il sagenouilla et emprisonna les mains de la cible dans un carcan. Par sécurité, il lui emprisonna aussi les jambes. Elle avait montré à quel point, elle était dangereuse. Il la considéra une seconde, elle était jeune et très belle. Il songea un instant à profiter de son droit du chasseur mais se reprit.
Cet endroit grouillait de razzieurs en tout genre et si jamais une de leurs cibles leurs échappait, elle risquait dêtre gâtée par leur traitement même sils réussissaient à la racheter ensuite.
« Unité alpha, fit-il par la pensée. Cible 3 neutralisée, demande de récupération. »
Lunité de récupération allait mettre deux minutes pour arriver et ensuite Herrmon pourrait se concentrer sur sa cible principale.
*****
CHAPITRE 8
Quand lalarme retentit, Tess et Holly ne saffolèrent pas plus que ça. Avec tous les savants un peu fous qui uvraient à Eureka, les expériences qui dégénéraient et les alertes ne manquaient pas.
Elles navaient quà suivre la procédure en rejoignant la pièce sécurisée la plus proche et attendre que la sécurité ne règle le problème.
Cependant, elles nétaient pas préparées à une invasion aussi rapide et brutale que celle que la ville était en train de connaître. Elles furent donc complètement prises au dépourvu quand les deux hommes en armures noires pénétrèrent dans le laboratoire.
Un filet emprisonna Tess comme un vulgaire animal qui sécroula piégée sur le sol. Holly hurla mais réagit immédiatement en tentant de senfuir. Malheureusement les deux intrus coupaient sa seule échappatoire et elle ne trouva comme solution que de tenter de se cacher.
« Holly Marten, fit lun des deux hommes. Les choses peuvent se passer bien ou mal. Nous tenons votre amie et nous comptons vous avoir. Je vous conseille de vous rendre sans résistance ou les conséquences seront mauvaises pour vous comme pour elle. »
A ce moment le second homme tendit le bras en direction de Tess et cette dernière se mit à hurler sous leffet dune douleur dont elle ne comprit pas lorigine.
« Premier avertissement, fit lhomme. »
Immédiatement, Tess poussa un nouveau hurlement encore plus long et plus aigu.
« Second avertissement ».
Lhomme tendit une troisième fois son bras.
« Non !! Cria Holly en quittant sa cachette les mains levées. »
Lhomme sourit puis emprisonna Holly dans la même nasse que celle qui emprisonnait Tess. La jeune femme sécroula clouée au sol.
« Les cibles sont neutralisées, fit lun des hommes.
- Oui, je vais prévenir léquipe de récupération.
- Attends. Nous avons encore un peu de temps.
- Pourquoi ?
- Nous avons fait du bon boulot et neutralisé deux cibles dun coup. Nous méritons bien une petite récompense
droit du chasseur. »
Lacolyte tourna son regard vers Tess qui, reprenant ses esprits, tentait de se sortir du filet qui la tenait collée au sol.
« Je prends celle-là, décida-t-il. »
Lautre haussa les épaules et se tourna en direction de Holly. Il savança vers elle.
Quelques instants plus tard, les cris et les hurlements des deux femmes se faisaient entendre dans les couloirs de la ruche.
*****
CHAPITRE 9
Lattaque fut si terrible, si brutale que la ville dEureka se trouva totalement dépourvue alors que des centaines dhommes en noir disposant dun armement et dune technologie qui dépassait totalement les connaissances actuelles déferlaient sur elle.
Les défenses tombaient les unes après les autres et les femmes semblaient être les cibles prioritaires des envahisseurs qui capturaient toutes celles qui passaient à proximité de leurs griffes. Le chaos régnait dans une ambiance qui pouvait rappeler lépoque antique où les envahisseurs barbares dévastaient des villes entières à la recherche de butin autant matériel quhumain.
Loin de la folie du centre-ville derrière la protection des épaisses murailles du bunker, Zoé et son amie Pilar tentaient désespérément à joindre lextérieur. Terrorisées par les messages relayés par SARAH, les deux jeunes filles étaient incapables de réagir.
Le bunker était lendroit le mieux dissimulé et défendu de la ville. A priori, elles ne craignaient rien à lintérieur et elles possédaient des réserves pour tenir un siège mais ensuite ? Qui étaient ces envahisseurs ? Pourraient-ils tenir la ville longtemps ?
Les communications étaient difficiles et le téléphone de Jack, le père de Zoé, ou celui dAllison étaient injoignables. Même celui de Joséphine, grande amie de Zoé, sonnait dans le vide.
« Comment va-t-on faire ? Saffola Pilar. Nous nallons pas rester ici pendant des semaines
- Non, la coupa sèchement Zoé qui ne voulait pas se laisser dominer par la peur. SARAH. Je veux que tu ouvres la ligne durgence.
- Cette ligne est contrôlée, fit la voix féminine. Je ne peux la débloquer que par la décision de la directrice ou du Sheriff.
- Ils ne sont pas là, sénerva Zoé.
- Je ne peux pas dépasser ma programmation, répondit simplement lI.A.
- Mais si tu le peux, tu las déjà fait. Il doit y avoir une faille.
- Je ne peux pas ouvrir la ligne directe vers la direction nationale
- Mais tu le peux vers ailleurs, comprit la jeune femme. Vers une position hautement sécurisée. Le bureau du Sheriff.
- Impossible, il semblerait que tout soit inactif comme
- Compris, la coupa Zoé qui ne voulait pas connaître la suite. Alors le bureau dAllison à la ruche.
- Je peux le faire.
- Alors fais-le ! »
SARAH se plia à lordre de la jeune fille. Aucune des deux ne savait quelles signaient ainsi leur perte.
*****
CHAPITRE 10
Allison se tenait dans son bureau quand les premières alarmes résonnèrent et elle contacta immédiatement le bureau du shérif. Le visage affolé de Jack apparut sur lécran de son téléphone.
« Que se passe-t-il, chéri ? Fit la directrice.
- Nous sommes victimes dune attaque. Elle est brutale et soudaine.
- Mais
Comment ?
- Nous ne savons pas. Ils sont apparus dun coup dans le périmètre du dôme alors quils étaient totalement invisibles auparavant. Ils sont puissants et brouillent toutes nos communications vers lextérieur. Ils semblent très bien renseignés et
»
Soudain une lumière envahit lécran coupant la communication. Allison comprit quil sagissait dune explosion. Elle cria en tentant de renouer la communication, en vain.
La jeune femme comprit que la situation était grave et elle savait quelle devait suivre la procédure durgence et rejoindre la cellule de sécurité. Elle nen eut pas le temps.
Hermonn Tortk força la porte dentrée et pénétra comme un fantôme. La jeune femme peinait à le voir tant il bougeait vite. Elle se redressa et voulut crier mais fut de nouveau prise de vitesse.
Hermonn projeta un filet sur elle. Semblant se mouvoir de sa propre volonté, la nasse senroula autour de la directrice et la plaqua sur le bois de son bureau, pliée en deux sur le ventre.
« Mais qui êtes-vous ? Hurla-t-elle. Que voulez-vous ? »
Hermonn sourit mais ne prononça pas la moindre parole. Il contourna le bureau pour se placer dans le dos de sa proie afin de lestimer. Elle était incroyablement belle et bien faite. Il savait quelle avait été désignée comme la cible numéro 1, celle à attr en priorité et il commençait à comprendre pourquoi.
Les cibles 3, 4 et 6 avaient était capturées et il savait que plus aucune cible de son unité ne restait sur ce site. Il avait donc le temps.
« Qui êtes-vous ? répéta Allison. Si vous voulez voler nos découvertes, vous
- Votre pathétique petite technologie arriérée ne nous intéresse pas une seconde, asséna le traqueur. Les marchandises que nous voulons ont bien plus de valeur.
- Des marchandises ?
- Oui, des marchandises bien plus jouissives. »
Le traqueur sapprocha de la jeune femme totalement sans défense. Dun geste, il provoqua la dématérialisation de sa cuissarde. Il allait prendre son droit du chasseur qui lautorisait à semparer dune de ses proies au moment de sa capture.
Il fit passer sa main droite sur le bas du dos de la jeune femme qui sursauta. Elle commençait à comprendre ce qui lattendait.
Hermonn fit un geste vif et la jupe du tailleur de la directrice vola littéralement en morceaux découvrant sa petite culotte en soie blanche. Cette blancheur immaculée sur la peau brune de la jeune femme accentua lexcitation du traqueur, déjà piquée par la rareté de celle quil allait posséder.
Allison se dandinait désespérément pour tenter de se libérer mais cétait peine perdue. Le filet était constitué en un alliage inconnu pour elle qui se tordait pour ne pas la blesser mais possédait une résistance digne des aciers les plus solides.
Hermonn posa sa main sur la culotte en soie et larracha dun coup sec. Allison se mit à crier.
« NON !!! PAS CA !!!! »
Elle continuait à se dandiner alors que le traqueur sapprochait delle. Il baissa son caleçon pour libérer son sexe en érection. Il expédia une tape sonore sur les fesses sculptée de la trentenaire lui faisant légèrement écarter les cuisses sous leffet autant de la surprise que de la douleur.
Le traqueur saisit loccasion et insinua rapidement son membre entre les cuisses de sa victime qui poussa un cri. Il perfora son antre damour et la prit jusquà la garde en coup brutal qui la fit savancer de quelques centimètres.
Harmonn ne sen laissa pas compter et commença à donner des coups de reins violents qui perforaient la jeune femme toujours plus profond.
Plaquée contre son bureau, réduite au simple rôle dobjet sexuel, la directrice de GentTech ne pouvait que supporter ce viol infâme en criant et pleurant.
Elle maudissait son violeur, lui promettait la pire des vengeances mais celui-ci lécoutait à peine. Ce nétait pas la première fois quil prenait ainsi une jument fougueuse qui tentait de résister à son destin mais il savait que désormais le sort de cette belle pièce était scellé.
Il la besogna ainsi pendant plusieurs minutes, la possédant totalement, la traitant de tous les noms.
La jeune femme finit par seffondrer sur le bureau, subissant sur les assauts en serrant les dents.
Soudainement, une sonnerie retentit dans la pièce. Dans le brouillard de son esprit, Allison mit quelques secondes pour identifier son téléphone.
Harmonn se fixa et sembla hésiter. Il ne sattendait pas à une telle situation. Ils avaient coupé les communications entre la ville et lextérieur donc cet appel ne pouvait venir que de lintérieur. La personne qui réussissait à contacter la plus haute autorité ne pouvait pas être une personne lambda et il savait que les commandos avaient éliminé toutes les défenses. Il décida de jouer le jeu.
Il décrocha le téléphone en prenant soin de désactiver la caméra.
Incapable de voir ce qui se passait, Allison comprenait cependant ce qui se passait et ouvrit la bouche dans lespoir de prévenir celui qui appelait du danger mais elle nen eut pas le temps. Une sorte dexcroissance se détacha du filet qui la retenait formant une sorte de lanière qui se plaqua contre sa bouche, la privant de toute parole. Ce fut totalement impuissante quelle entendit une conversation insensée.
« Allison Blake, fit une voix totalement identique à la sienne.
- Allison, fit la voix de Zoé. »
La directrice comprit que son agresseur pouvait copier sa voix et quil allait se servir de cette capacité pour duper sa belle-fille. Elle voulut hurler à la jeune fille de senfuir et de ne pas lécouter mais la lanière qui la bâillonnait se resserra encore un peu et elle fut incapable démettre le moindre son.
« Allison, continua Zoé. Que se passe-t-il ? La ville est attaquée ?
- Oui Zoé, fit Harmonn qui avait parfaitement identifié son interlocutrice. Mais rassure-toi, nous maîtrisons la situation. Où te trouves-tu ?
- Au bunker avec Pilar. Que devons-nous faire ?
- Rien. Restez où vous êtes. Je te recontacte quand tout aura été réglé.
- Très bien. »
La jeune fille coupa la communication et Harmonn consulta son scan qui lui indiqua la position exacte de ce bunker. Il avait connaissance de cet endroit mais il était le seul quils navaient pas réussi à localiser exactement, cétait chose faite désormais. Il contacta son équipe.
« Jai réussi à localiser les cibles 2 et 5, fit-il. Je vous envoie les coordonnées. Il faudra neutraliser certaines défenses, envoyez une équipe lourde. »
Il coupa la communication et se pencha jusquà coller sa bouche contre loreille dAllison.
« Voilà, jolie petite chose, grâce à toi, nous allons réussir une chasse parfaite. Où en étions-nous ? »
Il marqua comme un temps de réflexion.
« Ah oui, ça me revient, fit-il en se redressant pour reprendre ses coups de boutoir ».
Alors que le viol reprenait de plus belle, Allison réalisa le sort qui attendait Zoé et tenta de hurler au travers de son bâillon.
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