Le Garage (13)

J’ai pris mon avion à Séville ce matin comme prévu après la convention européenne Lexus qui nous a permis de découvrir les nouveaux modèles en avant-première. Hier soir après les derniers discours je suis allé en ville pour trouver un petit cadeau à Paul qui j’espère lui fera plaisir.

Je suis passé au Labo en venant à la concession pour récupérer les résultats de mes tests. Tout est négatif, je suis impatient de retrouver mon ami qui m’a manqué pendant deux jours malgré nos échanges de sms plutôt chauds.

J’ai croisé Sébastien ce matin en arrivant. Qu’est-ce que ce mec est sexy… j’ai tout de suite eu envie de lui et je me dis que je ne suis pas le seul à qui il fait cette impression. Il m’a parlé de la visite de deux inspecteurs de police qui enquêtent sur un délit de fuite impliquant un véhicule réparé par nos ateliers et qui repasseront peut-être pour les besoins de l’enquête. Je ne sais pas pourquoi mais il m’a laissé une impression étrange. Il avait l’air de regretter de ne pas les avoir revus alors qu’il leur a visiblement donné toutes les informations utiles dont nous disposions.
Je ne peux pas m’empêcher de repenser à l’autre soir quand Paul est venu baiser et que nous avons été observés par un technicien du garage pendant que nous nous amusions dans l’atelier. Je suis quasiment sûr que c’était lui et je vois maintenant dans ses propos et son attitude des allusions dont je me demande si elles sont uniquement le fruit de mon imagination. Ca lui irait bien de s’être masturbé en nous mâtant jusqu’à jouir sur la porte et laisser les traces de ses exploits pour que je les trouve… Qui d’autre dans ce garage serait aussi obsédé par le sexe que cette montagne de muscles, de poils et de testostérone ? Ou alors le délire est contagieux et je ne sais rien de ce qui se passe chez moi. Si ça se trouve je serais surpris de savoir ce qui bien pu se passer pendant mon voyage en Espagne.

- J’ai montré l’Aston à Marco.

Il était en admiration.
- Ca ne m’étonne pas. Il va bien ?
- Oui, il prépare ses examens pour le certificat F1 et voulait vous voir. Je l’ai aidé comme j’ai pu.
- Merci Sébastien. C’est un garçon sérieux et investi dans ce qu’il fait.
- Oui, c’est sûr.

A l’intonation de la voix de Sébastien je me demande à nouveau s’il n’y as pas un double sens à ses propos.

La journée passe et j’attends Paul avec de plus en plus d’impatience. J’ai eu du mal à me concentrer toute la journée. Je vais faire un truc que je n’ai jamais fait. Je vais faire l’amour à mon amant sans capote, ma queue nue dans son corps nu et j’ai très envie de connaître cette fusion avec lui.

Il est un peu en retard mais je finis par entendre le moteur puissant de sa voiture et le bruit de ses pas dans l’escalier qui mène aux bureaux. Comme la dernière fois je m'étais foutu à poil dans l’atelier. Une fois prêt, habillé seulement de ma montre et de grosses pompes de chantier, je fais le tour du bâtiment pour vérifier que nous sommes seuls. Je bande rien qu’à l’idée de baiser Paul et je prends une photo de ma queue en érection que je lui envoie en confirmation de mon impatience. Il me répond avec une photo de son pénis dressé contre le volant de son SUV. Je regrette presque de lui avoir fait prendre le risque de causer un accident…Quoique la photo m’excite bien, beau pénis fuselé, blanc avec des veines bleutées et un prépuce que j’adore repousser doucement avec mes lèvres.

Il apparait en haut de l’escalier, de plus en plus beau et bandant avec son collier et son harnais de cuir. Il bande à fond lui aussi et je le regarde fasciné. Il a glissé une feuille de papier entre la toison fournie et frisée de son torse et la lanière de cuir qui va de son cou à l’anneau qui lui enserre les couilles et la queue. Il avance vers moi, colle son gland dressé vers moi contre le mien et pose ses lèvres sur les miennes. Nos langues se trouvent et nous jouissons cérébralement du plaisir de nous retrouver.
Je prends le papier et le lis rapidement. Ses tests sont négatifs eux aussi et je suis rempli de joie. Je lui montre du regard le pare-brise du Lexus le plus proche de nous. Il se dégage de ma bouche et prends sous l’essuie-glace mes propres résultats sanguins. Il sourit avec dans les yeux une lueur de désir plus sauvage encore que d’habitude.

Nous prenons notre temps et commençons par nous embrasser longuement. Puis je le pousse vers le capot de la Lexus, il s’y adosse, je me mets à genoux devant lui et prend sa queue dure dans ma main. D’abord mes lèvres fermées sur le gland recouvert du prépuce épais, puis davantage de pression pour que la peau glisse et découvre le plus intime de son corps. Son gland roule sur ma langue puis mes lèvres le caresse en doux va-et-vient.

A chaque contact sa queue se cabre, voulant venir buter contre mon palais, voulant toujours se dresser davantage vers le ciel alors que les flots de sang et bientôt de sperme déferlent dans son pénis tendu. Il se contracte, il serre les cuisses sous l’effet de la jouissance qui s’annonce. Il est temps d’arrêter.

Je me recule et lui à son tour s’agenouille devant moi. Je retrouve sa langue experte sur moi, cette bouche-sexe dans laquelle je trouve les pulsations du plus grand des bonheurs qu’un homme puisse ressentir. Moi aussi aujourd’hui je suis trop excité pour tenir longtemps et il m’abandonne alors que je suis à deux doigts de basculer dans une éjaculation libératoire.

Il se redresse, nous nous regardons dans les yeux. C’est le moment. C’est le moment de l’amour nu entre nous.

Je vais chercher le tube de gel dans l’établi et je constate qu’il est presque vide. Décidément il a dû se passer des choses dans cet atelier pendant mon escapade en Andalousie. Il en reste assez cependant pour lubrifier la raie de Paul qui, comme à son habitude désormais, a grimpé sur le Lexus. Les cuisses bien écartées et les jambes pliées il se tient accroupi en équilibre sur le pare-chocs, le cul au-dessus du vide et tendu vers moi comme un appel.
J’approche, j’étale le gel entre ses fesses musclées et poilues.

- Eric
- Oui ?
- Je t’aime
- Moi aussi je t’aime
- Fais moi l’amour
- Oui, je vais te faire l’amour pour que tu saches que je t’aime
- Oui, fais ça

Etrange échange entre nous. Je lubrifie ma queue, folle de désir, libérée de l’entrave du préservatif. Et je le fais. Je le fais cet acte improbable désormais. J’enfonce ma queue dans l’anus de mon amoureux qui s’ouvre sur mon passage. Il m’attendait, il me voulait et voilà que la peau nue de mon sexe caresse les parois de son intimité et que son corps tout entier me reçoit et m’apprivoise.

C’est étonnamment doux et chaud sur mon sexe. Bien sur mon corps fait l’amour au corps de Paul mais lui comme moi savons que nous vivons un moment particulier de notre vie. C’est une union à part. Il n’y a que lui et peut-être qu’il n’y aura que lui. Paul est visiblement lui aussi partagé entre les sensations physiques de notre accouplement et la tempête qui anime son cerveau.

Je plonge en lui jusqu’à cogner mon pubis contre la dureté de ses fesses. Et je ressors presque entièrement pour ressentir chaque millimètre du passage et de la caresse de son ventre sur ma verge nue. Je replonge et ressors et chaque nouvelle pénétration est plus magique encore que la précédente. Je suis dans un état second, au-delà du bonheur et je sais à cet instant ce que veut dire aimer un homme.

Paul a besoin de s’exprimer

- Oui….fais moi l’amour comme ça
- Tu aimes mon amour ?
- Oui, j’aime….je t’aime
- Tu veux que je jouisse en toi, enfin ?
- Oui, jouis, je veux que tu me fécondes
- Je t’aime
- Je t’aime, baise moi comme tu aimes. Je n’ai jamais été aussi bien.
- Moi non plus. Je ne comprends même plus ce qui m’arrive

Ni lui ni moi ne sommes pressés mais l’excitation de la situation tant rêvée et le contact étroit comme jamais de nos deux corps imbriqués ont raison de mon endurance.


Je sens mon éjaculation monter, inexorablement. Il serait encore temps mais non. Il le veut, je le veux plus que tout.

- Paul…
- Oui…
- Je vais jouir
- Ouiiiii
- En toi….
- Oui. Viens mon amour.

Et le monde bascule. Voile noir ou couleur de feu. Je ne sais pas. Je vois les flots de mon sperme se répande en lui comme si j’étais doté d’une double vue. Je vois ma queue serrée en lui d’où jaillissent ces longs jets blancs qui se répandent dans son ventre.

- Ohhhh, nonnnnnnnnnnnnn, ohhhhhhhhh

Paul jouit à son tour. C’est à peine s’il s’est masturbé pendant que je le prenais mais aujourd’hui son cerveau a pris les commandes pour l’amener à un plaisir dont il avait trop rêvé pour ne pas le vivre pleinement.

Silence. Je reste bloqué en lui, le désir était trop fort pour que ma queue n’en profite pas encore. Je suis toujours dur au fond de lui quand je m’écrase contre son dos et vient poser ma tête dans le creux de son cou.

Nous laissons le silence nous assourdir.

Puis Paul me dit

- C’est dément. Je n‘aurais jamais imaginé ça. C’est…….
- Tu….

Je n’ose pas poser de question. Je ne veux pas savoir si finalement il n’a pas été déçu….

- Eric….
- Oui….
- Merci mon amour…. Je ne peux pas te dire….je n’oublierai jamais….

Je suis rassuré. Je le caresse, l’embrasse dans le cou. Il ne semble pas avoir de crampes malgré sa position. Il se penche un peu plus en avant pour faire reposer le poids de son torse sur le capot mais son cul est toujours tendu vers moi.

Je me dégage. Ma queue est trempée de mon jus mêlé au gel lubrifiant. Je la regarde et je ressens des sensations nouvelles. Je me recule pour admirer le corps de Paul, offert et comme prostré dans le plaisir sur le capot du SUV. Animal blotti contre la machine, pétrifié par la jouissance.

Et je vois quelques gouttes coule le long de sa cuisse gauche, retenu par les poils si doux qui me rendent fou. Un peu de ma semence tombe de son corps repu sur le sol en béton. Je n’avais pas joui pendant deux jours pour lui garder mon jus d’homme et je suis heureux de lui avoir fait ce cadeau.

Paul, conscient de chaque muscle de son corps et de l’écoulement de mon sperme, passe la main dans sa raie pour ramasser quelques gouttes de ma première jouissance dans son trou. Comme s’il voulait une preuve, une trace tangible de ce qu’il vient de vivre. Pour être sûr de ne pas avoir rêvé ce moment.

Il est beau, viril, bandant à devenir fou, couché sur cette voiture de luxe qui a accueilli sa première baise à cru. Je suis fasciné et amoureux comme jamais.

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