Le Garage (15)

Le lundi suivant, effervescence au commissariat. Les affaires s’accumulent et les deux inspecteurs, Enzo et Julien ne savent plus où donner de la tête.
Enzo a ressorti le dossier du délit de fuite du 4X4 repéré dans la concession spécialisée dans les voitures de luxe la semaine dernière et son imagination vagabonde. Il retrouve la brochure que lui a donnée le beau Seb et les numéros de portable du propriétaire et de la belle bête virile qui l’a défoncé sur le bureau de la comptabilité. Il s’en souvient encore. C’en est trop, trop de boulot, trop d’hormones qui bouillonnent dans son sang.
Il saisit le numéro du bel étalon sur son iphone.
E/ ma chatte a envie de ta queue
Tant pis. C’est un peu direct mais le petit flic a vraiment le cul en feu depuis cette rencontre imprévue dans le secteur de l’automobile de luxe.
La réponse ne se fait pas attendre.
S/ Et toi, t’as envie ?
E/ Grave
S/ Cool, j’ai bien aimé te défoncer ton petit cul de flic
E/ moi aussi j’ai aimé. Je pense à ça tout le temps
S/ Ca quoi ?
E/ ta queue démente qui me défonce
S/ Tu es une grosse salope alors ?
E/ Oui
S/ Tu en veux encore hein ?
E/ oui, je veux ta grosse queue
S/ OK. A deux ou à 4 ?
E/ Comment ça ?
S/ fais pas ton timide. Je demande à Marco et tu demandes à ton collègue de se joindre à nous ?
E/ Sais pas
S/ tu baises pas avec ?
E/ Euhnnn, nonnnnn enfin….si
S/ Oui ou Non ?
E/ Oui…Mais c’est pas si simple…
S/ c’est quoi le problème ?
E/ Y’a pas de problème….je vois avec Julien et je te dis….
S/ Et ta chatte va pouvoir attendre ?
E/ Pas longtemps
S/ Ok, fais vite alors….
Enzo repose son iphone sur son bureau. Il se souvient du regard de son coéquipier quand ils avaient quitté la concession et de l’impression étrange qu’il avait eue sur le moment. Il était presque sûr que Julien et le petit mécano Marco avaient fait connaissance de façon assez intime pendant qu’il se faisait prendre comme si sa vie en dépendait dans les bureaux à l’étage.

Mais en sortant ils avaient été appelés pour une urgence et n’avaient pas eu l’occasion de se raconter les détails de leur visite dans la concession de 4X4 et SUV de luxe.
Enzo repense à la première fois qu’il a fait l’amour avec Julien. Entre coéquipiers on finit par se raconter à peu près tout de sa vie, parce que les frontières entre la vie privée et le boulot sont malmenées par les appels en urgence, les planques interminables et le danger que l’on affronte ensemble.
Un soir, quelques mois plus tôt, les deux collègues ont atterri chez Enzo vers deux heures du matin, épuisés, après une planque qui avait permis de coffrer trois trafiquants notoires pris en flagrant délit. Julien était un peu triste et a commencé à raconter à Enzo ses problèmes de couple. Sa copine du moment se refusait de plus en plus souvent à lui sous différents prétextes. Le dernier, auquel Julien n’avait pas de réponse, était la taille de sa queue, trop grosse pour elle et qui lui faisait mal. Après les migraines et tous les bonnes raisons habituelles, Julien commençait à douter sérieusement de vouloir construire des projets avec cette fille qui pourtant lui plaisait bien. Jusqu’à maintenant les nanas qu’il mettait dans son lit étaient plutôt contentes du volume qu’il leur rentrait entre les cuisses.
Enzo était d’humeur compatissante ce soir là. Il avait commencé à caresser la queue de son équipier à travers son jean, puis, après trois ou quatre whiskys s’était enhardi et avait sorti le pénis du beau Julien de son caleçon. Malgré l’alcool le policier s’était mis à bander ferme et Enzo, qui lui ne trouvait pas la taille de l’engin problématique du tout, avait commencé à le sucer avec avidité.
Julien flottait entre deux eaux, à moitié conscient de ce qui était en train de se passer. Mais il se sentait bien près de son ami et il était en manque. Au début c’était un jeu puis quand il avait ressenti, dès la première caresse de la bouche d’Enzo sur son sexe, un plaisir qu’il ne connaissait pas, il n’avait pas eu le courage, ou la bêtise…, d’y renoncer.

Il ne comptait plus les bouches de filles dans lesquelles il avait plongé son pénis, mais cette fois-ci, tout était différent. Du pur plaisir. Une évidence jusqu'à lors inconnue. Enzo qui sentait que son coéquipier appréciait se donnait du mal pour donner le meilleur de lui-même. Quand Julien est arrivé au bord de l’éjaculation, il n’a pas hésité une seconde. C’était un peu comme si tout se jouait à cette seconde précise. Enzo avait compris que Julien pouvait basculer dans son monde s’il savait s’y prendre. Alors, la bouche du bel inspecteur poilu et pas timide s’est refermée sur la queue épaisse de Julien pour avaler le bon jus généreux du petit hétéro frustré qui ne demandait qu’à découvrir la vie.
Julien a joui de toutes ses forces, pleinement conscient de remplir son coéquipier, et, faisant cela, d’altérer à jamais leur relation de travail. Mais cette altération avait probablement quelque chose d’inéluctable. Il fallait que les choses arrivent ainsi sinon il aurait trouvé la force de résister. Julien est fondamentalement optimiste et sait profiter des opportunités que lui offre l’existence.
Enzo était tout aussi conscient du caractère unique de la situation. Ce soir-là était le commencement d’autre chose. Après avoir reçu le sperme gouteux de Julien, assis sur le canapé les jambes écartées pour bien exposer sa grosse queue et des couilles pendantes qui feraient rougir l’hétéro le plus endurci, pendant que lui était agenouillé sur le tapis entre les cuisses musclées et poilues de l’inspecteur en train de découvrir la douceur d’une bouche d’homme, il se relève et vient vider le jus qu’il a conservé dans sa bouche dans celle du beau Julien.
Etonné, Julien ne sait pas vraiment ce qu’il lui arrive, mais il reçoit sa propre semence comme un cadeau. Il n’est plus à une surprise près et quand Enzo colle ses lèvres aux siennes dans un baiser intense et symbolique il jouit cérèbralement cette fois-ci de cette nouvelle complicité.

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