Le Garage (22)

Sébastien débarrasse un établi encombré de différents outils et pose une bâche dessus.

- Tu veux t’allonger là ?
- Ok

Julien s’installe sur le dos, il a compris les intentions de son nouvel ami. Sébastien vient se tenir à un bout de l’établi, saisit doucement Julien sous les bras pour le faire glisser vers lui de façon à ce qu’il ait la tête dans le vide. Par ce simple geste, sa bouche et sa gorge s’alignent pour former un sexe improbable offert à la pénétration de la belle bête virile.

Sébastien pose sa queue dure sur les lèvres du policier qui croit à peine ce qui est en train de lui arriver. Il ouvre la bouche pour accueillir le gros gland déjà humide de lubrifiant. La situation excite les deux mâles au plus haut point.

Julien sent le gland lui remplir la bouche et venir buter contre l’entrée de son œsophage. Il voit la scène en images dans son cerveau comme si une caméra filmait l’intérieur de son corps. Il la veut cette queue dans sa bouche-sexe, il veut se faire baiser la gueule par un des plus beaux mecs qu’il ait jamais rencontrés. Il veut que son corps s’ouvre.

Sébastien donne un coup de rein tout en douceur pour entrer dans la gorge de l’inspecteur. Echec. Julien manque de s’ et il n’a pas d’autre choix que de retirer sa grosse queue de cette promesse de paradis. Il est déçu, comme à chaque fois que la taille hors norme de son membre le prive du plaisir qu’il convoite.

Julien cesse de tousser et reprend sa respiration.

- Désolé Julien… je ne t’ai pas fait mal au moins ?
- Non, non…ça va. C’est un réflexe en fait.
- Je…..
- Tu veux réessayer ?
- Tu veux toi ?
- Oui
- Sur ?
- Oui
- Cool

Julien reprend sa position et Sébastien replonge dans la bouche magique qui rêve de l’avaler. Il prend son temps et Julien commence à apprivoiser les réactions instinctives de son corps. Il trouve un nouveau rythme pour respirer et mentalise l’ouverture de son larynx devant le pénis qui se présente au fond de lui.



Quelques hoquets encore, quelques crispations, quelques doutes… et le miracle s’accomplit. La voie s’ouvre et Sébastien sent toute la longueur de sa queue s’enfoncer dans le sexe de Julien. Ce n’est plus une bouche, plus une gorge à baiser, mais un sexe d’un nouveau genre accueillant, brulant, qui l’enveloppe et le suce sur toute sa longueur.

Sébastien a basculé dans un autre monde, une fusion démente avec un homme qui lui plait, dont il admire le corps allongé sous lui, le sexe dressé vers le ciel et dont il visite la bouche qui lui ouvre l’accès à un monde de sensations inconnues. C’est différent d’un anus, d’une chatte de mecs comme il en a visité des centaines. C’est plus étroit, plus intime, plus fou.

Julien lui, toujours en quête de la fellation ultime qui poussera son partenaire dans ses derniers retranchements jouit de l’idée d’être ce trou, cet axe qui accueille la plus belle queue qu’il ait sucée. Il se sent dépouillé de son être de mec pour devenir une chatte buccale, une source de plaisir indicible pour celui qu’il accepter d’avaler et ceux qui suivront. Il est ce vide autour de la queue du mécanicien trop sexy et ce plein qui l’enserre, le masturbe et l’amène au bord d’une jouissance inconnue.

Les cerveaux des deux hommes sont en ébullition quand Marco et Enzo les rejoignent. Ils restent pétrifiés de désir et d’admiration devant le spectacle qui s’offre à eux. Enzo, qui connaît la bouche de Julien et sa dextérité de suceur, s’identifie en un millième de seconde à Sébastien et rêve de sentir la bouche-sexe de son partenaire sur lui. Marco a les mêmes pensées. Aucun des deux n’a jamais eu la chance d’expérimenter une telle situation et seules leurs imaginations ont pu leur faire vivre par procuration le plaisir que Sébastien est en train de ressentir au fond de chacune des cellules de son corps.

Fous de désir l’un et l’autre, aucune ne veut cependant interrompre le jeu qui unit les deux corps et les deux consciences de leurs amis.
Enzo bande à fond et fixe son regard sur le gros pénis épais de son co-équipier. Il décide d’en profiter à nouveau, grimpe sur l’établi et vient s’asseoir sur la verge dressée qu’il a rapidement habillé d’une capote lubrifiée, face à Sébastien pour ne pas perdre une miette du spectacle du beau mâle qui va et vient dans la gorge de son ami. IL devine la forme du pénis avalé qui avance et recule dans le larynx distendu dont il ne peut détacher le regard. Il ne cherche même pas à comprendre comment Julien ne s’étouffe pas, absorbé par ce qu’il voit et qui pour lui appartient à un autre monde, ce monde du sexe ultime dont il est en quête jour après jour.

Marco lui aussi est dans un état presque surnaturel. Il s’approche et vient dans le dos de Sébastien pour admirer les contractions de ses sublimes fesses musclées et poilues à chaque fois qu’il s’enfonce dans la bouche de Julien.

Et soudain….

Sébastien continue à pilonner la gorge de l’inspecteur mais pose ses deux mains sur ses fesses pour les écarter et offrir à Marco la vue magique de son anus rose caché habituellement dans la forêt de sa raie touffue.

Marco ne sait comment interpréter ce geste. Machinal. Intentionnel… ?

Il tend la main vers le cul de Sébastien et la pose sur sa fesse gauche. Choc électrique. C’est dur et doux. Il bande à fond. Sébastien écarte encore davantage ses fesses et Marco comprend que c’est bien une invitation. Il fait glisser ses doigts dans la raie du mâle sublime et vient effleurer sa rondelle moite. Il n’aurait jamais imaginer que son ami lui ferait ce cadeau.

Puis il s’agenouille. Sébastien retire ses mains de son cul pour laisser la place à celles de Marco qui, écartant les deux globes musclés, se penche en avant et vient coller sa langue contre l’anus du chef d’atelier. Combien de fois s’est-il réveillé la nuit en nage, fou de désir, et combien de fois s’est-il masturbé en imaginant fouiller le cul velu de celui qui lui communiquait sa passion pour le métier et le guidait dans son apprentissage ? Il se déchaine, nez, menton, langues, lèvres, il comprend enfin ce que bouffer un cul veut dire.
Il voudrait que le temps s’arrête et ne jamais quitter cette rosace humide et poilue, gardienne d’un monde de plaisirs interdits.

Marco ne sait comment continuer. Il sent que Sébastien prend son pied à baiser la gorge de Julien sous le regard dévorant d’Enzo qui se fait visiter par la queue épaisse de son collègue. Il a peur que Sébastien regrette déjà ce qu’il lui a offert…

- Marco

Sébastien a tourné la tête sur l’arrière pour parler à son ami. Marco se relève pour entendre ce qu’il a à lui dire.

- Oui ?
- Tu as envie ?
- ….

Marco n’ose pas croire ce qu’il a entendu.

- Tu as envie de me prendre ?

Maintenant il a bien compris mais les mots restent bloqués dans sa gorge.

- Euhhhh
- Oui ?
- Oui….. c’est que…
- Prends moi….j’ai envie moi

Marco n’a pas le temps, ni la force, ni l’envie de réfléchir. Sébastien lui offre son trou rêvé, l’impensable… Il prend une capote dans le tiroir d’un établi tout proche. Les mécaniciens ne sont jamais à court. Il tremble en étalant du gel sur ses doigts avant de l’appliquer généreusement sur l’anus de Sébastien. Il se dit que peut être le chef d’atelier ne se fait baiser que très rarement et il ne voudrait en aucun cas prendre le risque de lui faire mal.

Il est prêt, son cœur bat à tout rompre. Et enfin sa queue se pose sur le trou dont il ne pouvait que rêver jusqu’à maintenant. Il entre. Le cul de Sébastien est étroit, il n’est pas passif à titre régulier et Marco n’en n’apprécie que davantage le cadeau qui lui est fait.

Sébastien a interrompu sa baise virile de la gorge de Julien pour accueillir le pénis de Marco dans son ventre. Maintenant qu’il sent les poils ras du pubis du jeune mécano contre ses fesses, il reprend ses mouvements de coulisse, la queue dans la bouche de Julien pendant qu’il sent le sexe de Marco glisser en lui à la même cadence.

Combien de temps a passé ? Une minute, des heures, une vie… le monde n’est plus le même.
La tension qui s’accumule dans les quatre corps soudés va devoir se libérer. Rien ne sera maitrisé. Tout va basculer.

Masturbé par la bouche-sexe de Julien et la queue experte de Marco, Sébastien est le premier à se vider dans les profondeurs de l’inspecteur de police dont le cerveau semble se vriller à la même seconde et commande à ses propres couilles de se vider dans le cul d’Enzo.

Marco, collé au dos puissant et musclé de Sébastien devine que ses amis sont tous en train d’éjaculer avec une intensité qu’ils ne sont pas près d’oublier. Lui aussi vit l’impossible. Il voudrait rester tout le reste de sa vie dans le cul adulé du grand mâle mais il veut aussi connaître ce qu’il attend comme l’éjaculation ultime, celle de Marco, lui le petit mécano, dans l’anus de son ami, son modèle et son objet de fantasme parfait.
Les freins cèdent et il sent de longs jets puissants gonfler le latex au fond de ce qui pour lui depuis des mois et le long de nuits blanches interminables, est le plus beau cul poilu de la planète.

Silence étourdissant. Chacun sait. Chacun sait qu’il vient de vivre un moment rare, unique, intime, et d’autant plus magique que partagé par ce quatuor d’hommes qui ont le sentiment d’avoir entrevu, ensemble, ce soir, les limites d’un autre monde…

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