Céline (6)

Je venais de redéposer Karine chez elle. « Tu as été super « me dit-elle avant de sortir de la voiture. Je démarrai et rentrai chez moi. Je pris une douche. Je me demandais si je n’étais pas en train de devenir une véritable salope. Je venais de me faire baiser dans un parking souterrain par un inconnu, devant une élève et j’y avais pris un plaisir intense. Je ne savais pas quelle nouvelle surprise me réserverait cette chipie de Karine mais j’avais déjà hâte d’y être.
Je me couchais et m’endormis immédiatement. Le lendemain, c’était donc un samedi, je me réveillai vers neuf heures. Je pouvais trainer dans la maison en pyjama. Je ne pouvais m’empêcher de repenser à la veille. L’excitation commencée avec le jeune Hugo. Son regard sur mes jambes puis sur mes cuisses, cherchant à en percer l’intimité. Puis l’exhibition en voiture sous les yeux avides du motard. Puis cette invraisemblable partie de baise dans le parking. Le plaisir de se livrer à cet inconnu. Ce plaisir quasi bestial. Ces orgasmes violents. Et maintenant cette envie qui me tiraillait à nouveau. Tout le weekend je restai chez moi à trainer. Je dus me soulager plusieurs fois à la main, mais j’avais l’impression que cela ne me suffisait pas. Ma libido s’était réveillée, telle un volcan endormi.
Le lundi je repris mes cours. J’avais hâte d’être au lendemain pour revoir Hugo et pressée d’être au mercredi pour retrouver Karine. Jeudi et vendredi je les verrais tous les deux. Avec sans doute un nouveau jeu vendredi.
Mardi. Devant ma penderie, je choisis mes vêtements. Pas question de me faire remarquer mais je veux plaire. J’ai envie du regard d’Hugo sur moi. Je choisis une jupe peu serrée qui m’arrive au-dessus des genoux. Un tanga jaune. Des bas clairs. Un soutien-gorge pigeonnant et un chemisier dont je laisserai deux boutons ouverts. Et des escarpins avec de petits talons pour ajouter une touche de féminité. Le miroir renvoie l’image d’une jeune femme élégante, juste ce qu’il faut de sexy chic.


Enfin arrive l’heure de cours des premières. Hugo entre au milieu de ses camarades. Je feins de ne pas le remarquer. Le cours d’histoire commence. Je me promène dans les rangs. Hugo est assis à l’avant dernier rang. Je sens son regard lourd sur moi. Je tourne autour de lui. L’excitation me gagne peu à peu. Dieu que ce garçon est mignon. Je n’ose le provoquer. Je le laisse détailler ma silhouette. L’heure passe rapidement. La sonnerie signe la fin du cours. Hugo se lève. Une bosse déforme le haut de son jean, qu’il dissimule maladroitement avec son cartable. Il passe devant moi. Nos regards se croisent. Il rougit tandis que je baisse les yeux vers son ventre.
Je rentre chez moi après mes cours de l’après-midi. Mon téléphone sonne. C’est Karine. « Alors, dis donc, Hugo était tout rouge après ton cours. Tu t’es occupée de lui ? » « Ça ne va pas, non ? Dans l’établissement ? Tu plaisantes j’espère. » « J’ai vu comme tu étais habillée aujourd’hui. Super sexy dis-donc. Reste comme ça demain et vendredi, tu vas bien t’amuser. Et moi aussi. Bisous ma belle ».
Le lendemain, Karine s’amusa à me provoquer. Assise au dernier rang, elle s’amusait à retrousser sa jupe, me dévoilant son sexe nu. Certaine que personne ne pouvait la surprendre, elle passait sa langue sur ses lèvres, m’invitant à la rejoindre. Passant entre les rangées, je m’éloignais progressivement en récitant la leçon d’histoire consacrée à la première guerre mondiale. J’arrivais ainsi à côté d’elle. Elle glissa sa main sur mes fesses puis entreprit de retrousser ma jupe par l’arrière, caressant mon entrejambe trempé. Ses doigts s’infiltrèrent sous ma culotte, vérifiant l’humidité de mon sexe. Je me dégageais à regret et m’éloignai de Karine. Quelle folie. Heureusement, personne ne s’était aperçu de notre manège.
J’attendis vendredi avec impatience. Karine m’avait fixé rendez-vous à dix-sept heures trente à une adresse que je ne connaissais pas. Je sonnais et elle vint m’ouvrir, m’intimant l’ordre de ne pas parler.
Je la suivis. Nous entrâmes dans un salon meublé de deux vastes canapés. Debout, dans un coin de la pièce, se tenait Hugo. Hugo qui avait les yeux bandés. Il était vêtu d’un jean et d’une chemise largement ouverte sur son torse glabre, les pieds nus. Je ne sais ce que Karine lui avait fait, mais visiblement il bandait. Je me tournais vers Karine. Elle était vêtue d’un mini short et d’une brassière qui dissimulait à peine ses seins. Karine me souris. Elle m’amena devant Hugo. Elle attrapa une main du garçon et la posa sur mon épaule. Je frissonnais. « Tiens Hugo. Tu peux toucher sans crainte. N’aies pas peur. Elle n’attend que ça. « Hugo déplaça sa main, venant caresser doucement mon cou, descendant doucement. La main, d’abord timide, s’enhardissait. Il venait d’empaumer un sein à travers le chemisier. Karine avait sorti son smartphone et mitraillait. Je tendis la main et déboutonnai les deux derniers boutons de sa chemise, libérant le torse que je caressais doucement. Il avait une peau extrêmement douce. Je pinçai ses têtons, provoquant un long gémissement. Karine s’approcha et ouvrit doucement mon chemisier. Adroitement, elle dégrafa mon soutien-gorge, guidant la main d’Hugo vers mes seins. J’essayais d’attr Karine mais elle s’esquiva, continuant de regarder la scène. J’attirai Hugo contre moi, frottant mes seins contre son torse. Je mordillai son cou. Ma bouche s’approcha de la sienne et je pénétrai la sienne avec ma langue. J’avais l’impression qu’un démon lubrique s’emparait de moi. J’avais envie de faire des folies avec ce jeune, envie de me donner à lui, envie de sa jeune queue. Il ne saurait rien de sa maitresse d’un soir, ce qui ajouterait à l’excitation. Collée à lui, l’embrassant passionnément, je le débarrassai de sa chemise, griffant doucement son dos. Mes mains défirent la ceinture de son pantalon et tirèrent celui-ci vers le bas. J’interrompis le baiser et m’accroupis. Je fis descendre son boxer, libérant une hampe de belle dimension qui pointait déjà vers le ciel.
Je mis Hugo nu. Je jouai avec son corps, le caressant, le suçant, promenant la pointe de ma langue sur sa peau. Il haletait. Je devais faire attention à ce qu’il ne se vide pas prématurément. Je l’attirai sur le canapé et le fis s’assoir. Je me débarrassai de mon tanga et, retroussant ma jupe, m’empalai sur cette jeune épée prenant appui sur le dossier du canapé. L’envie, l’interdit de la situation, le scénario m’emporta très rapidement vers des sommets insoupçonnés. Je me déchaînai sur ce pilon adolescent. Nous jouîmes presque en même temps dans des mouvements désordonnés. Karine me tira en arrière. Elle avait ramassé mes affaires. « Hugo, tu ne bouges pas. On revient. Et garde ton bandeau pour la suite. » lui intima-t-elle. Dans le couloir elle attrapa mon manteau. « Allez, terminé. Tu rentres chez toi. Je passe demain après-midi chez toi pour qu’on fasse la fête toutes les deux. » Je lui demandais ce qu’elle avait raconté à Hugo. « T’inquiète, je lui ai dit que j’avais une copine étudiante qui avait un fantasme. Il ne se doutera de rien. Bisous ma grande ».
Le lendemain, Karine sonna à ma porte comme prévu en milieu d’après-midi. « C’est bon, on a deux heures devant nous. Mon frère s’occupe de Josette, ma mère est partie chez le coiffeur et mon père regarde un match de foot. Alors, hier, ça t’a plu ? En tout cas, Hugo il a adoré. Il a gobé l’histoire de la copine de fac de mon frère qui voulait réaliser un fantasme. Il ne se doute pas que c’est toi, mais fais gaffe quand même à ne pas te trahir. Continue à l’allumer gentiment tout en restant inaccessible. En tout cas j’imagine que ta chatte a été bien remplie. Toi, tu m’excites de plus en plus. « Joignant le geste à la parole, elle se coula contre moi, passant d’emblée ses mains sous mon pull pour prendre possession de mes seins nus. Nos bouches s’unirent pour un presto agitato digne des plus grands compositeurs. Je me retrouvais bientôt allongée sur le canapé, les seins à l’air, la jupe retroussée, la vulve pénétrée par la langue habile de Karine.
Dans un effort presque surhumain je la repoussai, arrachant ses vêtements pour la mettre nue. Nous nous retrouvâmes tête-bêche sur le canapé, nous léchant mutuellement, nos doigts allant titiller nos clitoris hypersensibles. Ce ne fut qu’un concert de râles et de gémissements jusqu’à ce que nos cris emplissent la pièce. Apaisées, nous nous blottîmes l’une contre l’autre. Le temps s’écoula trop rapidement et Karine, regardant sa montre se résigna à se rhabiller. « Faut que je rentre. Désolée. J’ai montré tes photos à un pote, il adore. » « Les photos ? Quelles photos ? » lui demandai-je. « Ben, les photos du parking et celles d’hier. Il a hâte de baiser avec toi. Il dit que t’es un super coup. Il est prêt à te partager avec des potes. Allez, je file. » La porte claqua. J’étais allée trop loin. Je risquais mon avenir professionnel. Et que dire de ma vie privée…. Il était hors de question que je laisse Karine décider pour moi. J’allais mettre un terme à notre relation. Oui. Mais elle avait des photos. Laisser passer la nuit. La nuit porte conseil…..
La vie est curieuse. Le lendemain midi, je recevais un appel d’une ancienne collègue « émigrée » dans le Morbihan. « Salut Céline, c’est Agathe. Tu te souviens de moi ? J’ai émigré près de Vannes. Un endroit super sympa. Tu sais, ils recherchent un prof d’histoire-géo pour le lycée suite au départ à la retraite d’un collègue. Si la Bretagne te dit…… »
Je mis fin à ma relation avec Karine. Je repris mon rôle d’enseignante. Karine m’envoyait des SMS auxquels je ne répondais pas. Je changeai d’opérateur pour me donner un peu d’air. J’avais prévenu mon directeur que je quitterais le lycée à la fin de l’année scolaire pour des raisons familiales, en lui demandant de na pas en parler. Les cours prirent fin le deux juin. Deux jours plus tard, tandis que Karine était partie en Espagne pour le fameux voyage scolaire, je m’installai dans le Morbihan, bien décidée à retrouver un fil de vie normal.

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