Rêve De Toi

Premier recit
La nuit est tombée depuis fort déjà, il est bientôt minuit. C'est mon heure préférée. Demandes-moi pourquoi ? Je te dirais tout simplement :

" Je ne sais pas".

Ah cela te fait sourire ! Moi , j'en ris. Oui, cela ne veux pourtant pas dire folie. Ne te méprends pas surtout ! Oui, hein? Je n'ais pas dit :

" Au lit "

À cette heure pourtant, les gens dorment pour certains, d'autres boss pour subvenir aux besoins de leurs familles. Il y'en a encore , des plus heureux qui eux, jouent aux chats et à la souris. Je parle bien sûr de ceux qui se disent amoureux . Ils aiment à ceux jouer à la queue leu leu . Dans les coins et les foins , on les retrouvent se bécotant,deux par deux. Je ne dis pas qu'ils peuvent ne pas êtres nombreux ! Non, chacun à pour son goût comme la bière, le jus, la bouffe ou le ragoût. Mais, je ne te cache pas que j'aime à les regarder tous les soirs , perchée sur la fenêtre de mon immeuble dans une chambre jusqu'alors inhabitée. Le propriétaire m'a dit quand j'y venais seule et toute paumée :

- Mademoiselle clochette, il n'est pas tuant de faire un peu de charité.

Oui, c'est la vérité même si à bien regarder , Monsieur Delacour n'est pas si friqué.

Je ne te cache pas que j'aime ses cheveux frisés. Il est n'est pas si beau, je n'en sais pas trop. Puisque, le Monsieur , il passe son temps à se tenir comme un dau, muni de son chapeau à grande capuche qui lui couvre pratiquement tout le visage. Il aime à me dire sans arrêt :

- Je n'aime pas les ragots

Ce vieux Monsieur Delacour ! Encore une chose dont je ne suis pas si sûre. Eh bien, il faut que j'arrête de parler de lui, sinon tu vas croire que mon fanstame n'est que lui . Une fois encore , je souris. Les voisins j'en ais pleins , mes des frangins je n'en ais aucun. Pourquoi, tu ne vas pas t'arrêter de me pistonner .

C'est un peu chiant, mais tu es si marrant. Alors, je vais t'expliquer. Je suis une fille simple , ordinaire et aussi renfermée. Tu es surpris ? Parce que je te souris , que l'on ri . Dommage , je ne pensais pas te dire cela ce soir , et je ne te le dirais pas . C'est mon secret à moi. Tu aimes discuter , quand je t'écris mais pour le savoir il faudrait que tu sois mon ami. Un ami intime. Comme j'aime la rime. Ma vie de tous les jours est un peu banale, je me lève , me douche , range , mange et me demande quoi de neuf ? Ne me prends pourtant pas pour une bêta , parce que tu te dis mâle alpha. La vie est pleine de surprises. Et j'aimerais que tu le découvre avec moi . Je ne suis pas vulgaire encore moins mégère, mais je veux rester sincère pour peut-être te plaire.

- Minuit pile !

Wouah !!! La nuit est sombre, mes yeux tristes deviennent brillants voir étincelants comme des étoiles , ma bouche s'ouvre comme celle d'un qui reçoit un beau cadeau ou est heureux de voir son héros . La fenêtre de ma chambrette n'est pas si grande, juste quelques lames ou s'infiltrent jour et nuit , l'air, la chaleur , les rayons de soleil comme de lune dans la nuit. Je suis si contente de voir ces phénomènes naturels , plus encore lorsque vient le jour de pluie. J'aime la pluie, lorsque ses gouttes comme les gouttes de miel ou de chocolat fondu sur les lèvres tombent sur le sol. Mieux encore, sur le paysage et les visages. Je donnerais cher pour être dehors à ces moments là. Hélas, il me faut me ravir dans ma prison. Tu me demandes :

- Que dis-tu ? La prison !

Mais noon ! Je ne suis pas une voleuse encore moins dans une cellule, je veux juste te dire que mon secret me garde dans cette chambre à longueur de journée, et cela jusqu'à la nuitée. Tu m'imagines pensive, voir rêveuse. C'est un peu ma nature, mais je sais aussi restée en terre ferme. Y'a pas de quoi faire une crise. Ce soir, je suis à mon post, une main sur mon menton, le regard perdu dans le vaste horizon. Je vois ma rue s'endormir , les noctambules rentraient dans leurs maisons , certains éméchés, d'autres fatigués . Cependant, je suis à la recherche des passants amourachés. J'aime voir leurs be
béguins, ressentir leurs émois lointains,pour rêver de partager leurs passions révélés à mes yeux . Un taxi klaxonne pour prendre une cliente près du bar de Malo , un couple de viellards se pressent à regagner l'intérieur de leur voiture personnelle sans doute sortant d'une de ses soirées interminables, un groupe de jeunes à moitié bourré qui font un peu de tapage dans la rue . Heureusement, que les agents de police ne sont pas si loin, je regarde ce monde étant émerveillée. Puis, mes yeux , je te l'avoue sont attirés dans un coin mal éclairé de la rue 13 , où est l'immeuble où je réside. A peine des lueurs de lumières y parviennent. La mairie penserait bien à y installer un lampadaire ! Me voilà bien sérieuse, quand tout d'un coup, je vois une silhouette dont la démarche rapide et ferme m'est familière, je me demande bien qui ça peut-être ? Mais dit donc? Tu m'écoutes toujours, vas pas penser que je suis voyeuse hein. Bof ! Je ne sais pas , mais je continue de regarder vers ce coin, je me rappelle que Lou , le vieux boulanger vit en reclu là bas. Depuis que , à ce qu'il paraît sa boulangerie-pâtisserie avait pris feu. Il ne parlait plus aux gens et vivait presque seul. Monsieur Delacour avait une fois mentionné à un de ses locataires que Minie , la fille du viel homme était de retour dans le coin. Ils étaient sans doute des copains d'avant. Je m'excuse fous. Mes yeux picotent de sommeil , mais je suis encore plus que curieuse . Je veux savoir qui est cette personne ? C'est un homme, assez grand, vêtu d'une chemise de laine marrone et d'un pantalon noir. Il fait déjà frais dehors, mais cela semble ne pas le général du tout, puisqu' il marche sans aucun souci. Mon cœur bat un peu plus vite, j'ignore la raison, alors qu'il n'a pas l'air d'un mauvais type . Au devant de lui, s'approche une jeune femme sexy , et belle . L'homme s'arrête et lui sourit. Merde! Ce sourire ! Mais, mais ...je le connais ! Oui, c'est bien lui .

- Monsieur Delacour !

Amoureux ? Je suis estomaquée, tu ne peux pas comprendre. Il est , que dire ?

- Non , mais !

Je frotte bien les yeux.

- Monsieur sommeil me réclame ...

Silence. On dirait que tu ne me lis plus. C'est pas gentil ça, c'est toi qui a bien voulu que je commence à t'écrire. Eh ben, tu as mon mail, c'est quand tu veux. Pour l'instant, je vais faire comme toi. Je referme ma fenêtre et je vais au lit. Oui, cette fois, j'ai bien dit :

Je vais au lit !


Si tu veux, on continue demain....