Professeur Marilyne

Marilyne attendait anxieusement sa première classe de l’année. Elle entamait sa seconde saison au lycée. Elle prit de longues et profondes inspirations pour se calmer. La première année c’était superbement bien passée et le proviseur lui avait donné sa première classe de terminale. Le planning voulait qu’elle commence avec elle en premier lundi matin.
Les élèves entraient. Elle les observa et fut saisie par le fait qu’ils étaient de « petits » adultes, les filles étaient bien habillées, certaines même légèrement maquillées. À part un ou deux, les garçons étaient de vrais jeunes hommes. Elle fit les présentations et le cours commença. Un quart d'heure après le début du cours, le proviseur frappa à la porte et entra avec un jeune homme. Aux murmures de certaines filles de la classe lorsqu’elles le virent, Marilyne se rendit compte qu’elle n’était pas la seule à être soufflée par sa présence. Il était grand et large d’épaule. Ses cheveux bruns et bouclés encadrait un visage serein et volontaire. Ses grands yeux verts clairs étaient rehaussés par sa peau halée. Son sourire était charmant avec une pointe de malice qui creusait une charmante petite fossette sur sa joue. Le proviseur le présenta puis les laissa. Marilyne fit un effort pour cacher son appréciation et lui demanda de prendre place. Marc alla s'asseoir au dernier rang. Marilyne apprécia ses fesses rondes que moulait avantageusement son jeans. Elle tâcha de rester très discrète et l’attention des autres élèves étaient braquée sur lui. Elle eut un peu de mal à recouvrer l’attention de la classe, mais y parvint après quelques minutes de flottement. Alors que les élèves remplissaient leurs fiches d’information, elle l'observa. Il devait être un athlète, car son t-shirt moulait avantageusement son torse puissant. Il se dégageait de lui une aisance et un naturel déconcertant. Son esprit commençait à s'agiter et elle se rappela à l'ordre immédiatement. Le cours commença réellement et elle remarqua que Marc, la fixait longuement.

Personne, au lycée, ne lui avait fait de remarque sur sa tenue. Comme il faisait encore chaud en ce début de mois de septembre, elle avait opté pour un haut moulant et très légèrement décolleté et une jupe fourreau qui s’arrêtait juste au-dessous des genoux. Les garçons de la classe ne semblaient pas y prêter attention sauf Marc. Elle fut un peu mal à l'aise.
La sonnerie de fin de cours la fit sursauter et elle plaça sa main sur son cœur battant. Les élèves en rirent. Elle se joignit à eux et leur dit qu’ils pouvaient sortir en laissant leurs fiches sur son bureau. Elle les rassembla et les regarda de façon distraite. Inconsciemment elle s’arrêta sur celle de Marc et la lit en détails. Il avait une belle écriture pour un adolescent. Elle se sourit à elle-même, se rendant compte qu’elle essayait de le rajeunir. Elle la plaça en fin de pile et se sermonna une énième fois. Les élèves, de son second cours de la journée, finirent de la distraire de Marc et fin de la journée se passa sans encombre. Le soir elle eut du mal à chasser les pensées de Marc dans sa tête. Elle se regarda dans la glace de la salle de bain après sa douche.
« Ressaisis-toi ma fille ! Ce n'est qu'un adolescent ! » Se persuada-t-elle. Elle se promit de se reprendre et d’avoir une attitude professionnelle avec tous ses élèves. Fortes de ses bonnes résolutions et confiante en elle, elle alla se coucher.
Les premières semaines passèrent à toute vitesse et elle avait réussi à reprendre son self-control. Les premiers cours, elle l’avait discrètement observé et son attitude montrait qu’il n’y avait aucun signe d’un quelconque intérêt du jeune homme pour elle. Rassurée, elle réussit à le considérer comme un élève comme les autres. Il ne participait pas beaucoup au cours mais lorsqu’elle lui demandait d’intervenir, ces réponses étaient intelligentes et parfois même amusantes.
Tout bascula lorsque les élèves lui remirent leur première interrogation. Elle s’était confortablement installée dans son canapé avec un verre de vin rouge et les corrigeait.
Lorsqu’elle ouvrit celle de Marc, un petit morceau de papier tomba. Elle se pencha pour le ramasser et y découvrit quatre lignes manuscrites. Elle les lits et sentit immédiatement une bouffée de chaleur l’étreindre. C’était quatre vers à rimes riches, aux premières abords anodins. Elle comprit immédiatement le second sens de ce poème et ça l’excita. Son poème, s'il en était l'auteur, était particulièrement subtil et raffiné. Elle se reprit immédiatement et chassa son excitation, car elle était complètement déplacée. Elle devait mettre un terme à ceci le plus tôt possible. Elle eut du mal à être impartial pour corriger sa copie tellement elle était en colère contre lui et contre elle-même.
Le cours suivant elle l’observa, mais son attitude fut irréprochable. Tout au long de l’heure, sa colère s’atténua, car il ne lui donna aucun prétexte pour l’alimenter. Elle lui demanda tout de même de rester à la fin du cours. Elle attendit que tous les élèves soient sortis et s’attendait à ce que Marc s’approche de son bureau. Il n’en fit rien et la regardait intensément de sa place. Elle lutta contre l’excitation qui montait irrésistiblement en elle. Il dégageait une telle assurance pour son âge ! Ça n'était pas normal. Elle fit tout pour le lui cacher et se leva pour s’approcher. Ses grands yeux verts l’hypnotisaient. Elle s’arrêta devant son bureau et réussit à garder une voix claire et ferme.
« Marc il faut arrêter ça tout de suite ! »
Il sourit, faisant apparaître sa charmante petite fossette, ce qui l’ébranla légèrement. Elle résista.
« Vous n’avez pas aimée ? »
Demanda-t-il, l’air malicieux.
« Là n’est pas la question Marc ! Il s’agit d’un geste complètement déplacé de ta part et je veux que cela cesse immédiatement, me suis-je bien fait comprendre ? »
Elle était fière d’elle-même, car son ton était ferme et tranchant comme elle l’avait voulu. Son assurance ne dura qu’un temps, car il continuait à lui sourire.
« Très bien mademoiselle Bernard.
 »
Il se leva et sortit calmement de la classe. Le cœur de Marilyne battait la chamade. Comment un jeune homme de dix sept ans pouvait lui faire tant d’effet ? Elle prit quelques minutes pour se rassurer sur le fait qu’il ne recommencerait plus, mais rien n'en était moins sûr et une partie d'elle en voulais plus. Elle se rendit aux toilettes et, une fois assurée d'être seule elle se parla à elle-même dans la glace. Elle se sermonna. Elle prit de longues inspirations pour se calmer et reprit la direction de sa salle de classe.
Lorsqu’elle posa sur sa table à manger la nouvelle pile de copies, elle était tendue. Elle essaya de se calmer et de se concentrer sur la correction. Lorsqu’elle arriva à celle de Marc, son cœur s’emballa. Elle ouvrit fébrilement la copie et vit non pas un petit morceau de papier, mais une feuille entière. Elle la prit, la chiffonna et la jeta dans la poubelle sans même la lire. Elle finit de corriger les copies et décida d’aller se coucher. Elle ne parvint pas à trouver le sommeil. Une part d’elle désirait follement lire ce qu’il lui avait écrit. Elle lutta et lutta pendant des longues minutes. Folle de rage, elle rejeta la couette, se leva et alla la récupérer dans la poubelle. Elle retourna dans son lit et commença à la lire. Elle sentit son excitation l’embraser au fur et à mesure qu’elle parcourait les lignes sulfureuses de la lettre. Les propos étaient fins, savamment sensuelle sans être grossier. Elle sentit une boule de chaleur naître au creux de son ventre. Plus elle avançait, plus elle se sentait excitée et elle commença même par se caresser comme il le décrivait si bien. Lorsqu’elle arriva à la fin, elle fut outrageusement frustrée. Elle en voulait d’avantage ! Alors, elle le relit, encore et encore. Lorsqu’elle posa la feuille sur sa table de nuit, elle était enfiévrée et finit de se masturber jusqu’à l’orgasme. Elle explosa avec, dans la tête, des scènes torrides de tous les deux dans des ébats passionnés.
Bien qu’elle voulut de tout son esprit, ordonner à Marc de ne pas recommencer, elle n’eut pas le courage de lui en faire la remarque lorsqu’elle leur rendit leur copie, le cours suivant.
Elle savait que c'était une erreur. Elle aurait dû continuer à résister, mais elle ne put s'y résoudre. Elle se retrouvait à attendre les prochaines corrections et elle fut gâtée. Ses écrits étaient si vivants, qu’elle n’eut aucun mal à les imaginer et se retrouva souvent dans tous ses états, une fois le texte suivant lu et relu. C'est alors que Marc changea d'attitude en classe et commençait petit à petit à devenir dérangeant. Voulant cesser ça la plus vite possible, elle sévit et lui donna une heure de colle pour le samedi suivant. Elle fut contente de voir que la punition eut de l'effet et il revint à une attitude correcte. À la fin du cours, lorsque tous les élèves furent sortis, elle lui demanda de s'expliquer sur son attitude. Alors, avec son sourire désarmant, il lui fit remarquer qu'elle était le professeur de grade pour les colles ce samedi. Son cœur s'emballa et elle eut énormément de mal à cacher son malaise. Il sourit et sortit.
Lorsqu'elle ouvrit la copie de Marc cette semaine-là, il n'y avait qu'un morceau de papier avec les mots suivants :
« Sexy et permissive ».
Elle était abasourdie par son audace. Elle l'était encore plus par l'excitation dans laquelle cela la mettait. Les jours qui suivirent elle fut en perpétuelle conflit intérieur. Son côté raisonné lui ordonnait de mettre un terme à cette situation inadmissible et son côté primaire vibrait d'excitation et anticipait avec délectation de ce qui risquait de se produire.

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