Mieux Vaut Tôt Queutard_2

Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…

Partie 2

L’après Friedrich n’avait pas été simple pour Sabrina. Elle avait été trompée et, bien que complice avec sa meilleure amie, elle s’en était sentie humiliée. Elle se demandait aussi comment Serena faisait avec Rodolphe, son époux, pour rester la même et ne rien laisser paraître.
« Tu te rends tout de même compte que tu trompes ton mari ? Même si c’est pour une bonne cause, si jamais il l’apprend un jour, tu risques de le perdre. »
« Écoute ma chérie, Rodolphe est le plus doux et le plus docile des hommes que je connaisse. Il ne sait rien de mes turpitudes et tu sais que tout ce que l’on ignore ne peut nous faire de mal. »
« Si jamais il l’apprenait et que tu aies des ennuis dans ton couple, je ne me le pardonnerais pas. »
« Tant que ça reste un secret entre toi et moi notre petit jeu, il ne risque pas de l’apprendre. Non pas que j’ai peur des conséquences, car je sais qu’il m’aime, et beaucoup plus que je ne l’aime moi-même, et qu’il ne me quittera jamais. Mais je l’aime aussi, et je ne veux pas qu’il souffre à cause de moi. »
Les remarques de son amie l’avaient quand même laissée sans voix.
Rodolphe était un homme doux et gentil. Agent de nombreuses vedettes, ils s’étaient rencontrés, Serena et lui, au cours d’une campagne pour le festival de Namur où plusieurs artistes en contrat avec lui étaient à l’affiche. Affiche qu’il devait négocier avec celle qui, d’entrée, le subjugua par sa beauté. Il savait qu’une telle déesse ne serait pas facile à séduire. Né dans un milieu modeste, il était l’aîné de six garçons, tous élevés aux forceps par leur mère qui avait dû s’allier de bonne heure avec son premier né pour réussir à dompter ses cinq frères. Il était intelligent, grand et élancé, plein de charme sans être réellement beau. Il avait étudié le droit des affaires et était sorti major de sa promotion.

Cela lui avait valu d’être recruté par un cabinet de consulting dans lequel il s’était forgé ses armes et fait suffisamment de connaissance pour grossir un carnet d’adresse qui se révéla fort utile lorsqu’il voulut se mettre à son propre compte. Il se chargea d’un groupe dont le leader était le fils de l’un de ses anciens clients. Cela l’introduisit dans le milieu et le fit connaître de quelques stars en devenir qu’il prit sous sa coupe assez rapidement. Il se forgea la réputation de lancer les jeunes talents et cela lui ouvrit pas mal de portes dont celle du festival de Namur où il rencontra Sabrina, alors débutante et ravie d’intéresser un agent dans le vent. C’est tout naturellement qu’elle le mit en relation avec Serena pour organiser la communication autour de l’introduction de sang neuf au cour de l’événement. Si son amie sembla attirée par l’aménité, l’élégance et le charme de Rodolphe, elle remarqua immédiatement le regard tétanisé du jeune agent face à la beauté de la jeune femme. Il semblait littéralement hypnotisé par la grâce, la fraîcheur et la pureté des traits de Serena. Elle s’en confia à son amie une fois la réunion terminée.
« Dis donc, tu as fait une touche. »
« Arrête, il n’a pas arrêté de me fixer. »
« Il te plait ? »
« Il est mignon et plein de charme. Ce n’est pas le genre d’homme qui me fait fondre, mais qui me plait durablement. Je vais le laisser venir et on verra bien ce qu’il se passera. »
Ils se fréquentèrent professionnellement durant le festival et leur complicité permis à celui-ci de cartonner au niveau spectateurs et qualité du spectacle. Les propositions d’engagement affluèrent et, presque naturellement, Rodolphe proposa à Serena de s’occuper de la promotion commerciale de ses poulains. Ils prirent ainsi l’habitude de travailler ensemble et c’est naturellement qu’un soir il l’invita à dîner dans le meilleur restaurant de la ville. Au milieu du repas, il lui offrit un coffret contenant une superbe paire de boucles d’oreille.

« Écoutez Serena, je suis quelqu’un d’un peu vieux jeu en matière amoureuse. Je ne suis pas un chercheur d’aventure, et ne tombe pas facilement amoureux. Depuis le premier jour où je vous ai rencontré, je suis sous votre charme. J’ai appris à vous connaître en travaillant à vos côtés et je dois vous avouer que j’ai apprécié chaque instant passé en votre présence. J’aimerais que notre relation évolue vers quelque chose de plus personnel et intime, bien évidemment si, de votre côté, vous éprouvez autre chose que de la sympathie pour moi. »
« Rodolphe, je vous adore. Beaucoup d’homme auraient essayé de m’embrasser ou bien m’auraient invitée dans leur chambre d’hôtel. Vous, vous me faites une déclaration. Avouez que c’est déroutant. »
« Je comprends votre gène. Si je vous ai embarrassée en quoi que ce soit, je vous prie de bien vouloir m’en excuser et vous jure que cela ne se reproduira pas. »
« Mais non, vous ne m’avez pas gênée, bien au contraire. Je trouve votre déclaration des plus charmante et, je dois vous avouer que j’éprouve, moi aussi, des sentiments à votre égard. Notre collaboration m’a permis de découvrir un homme charmant, plein d’attention et de bienveillance et que cela ne m’a pas laissée indifférente, au contraire. »
Il se pencha au-dessus de la table et ils s’embrassèrent tendrement. Six mois plus tard ils annonçaient leur mariage. Sabrina en fut la première surprise et ne manqua pas de s’en confesser à son amie.
« Ton invitation m’a fait super plaisir, mais m’a également surprise. Je ne pensais pas que tu te caserais un jour, et certainement pas avec Rodolphe. »
« Ah, tiens donc ! Et pourquoi ? »
« Tout simplement parce qu’il ne correspond pas au type d’homme avec lesquels j’ai l’habitude de te voir. En règle générale, tu les préfères beaux comme des dieux. »
« Écoute ma chérie. Des hommes, j’en ai connu, et beaucoup. Si j’adore avoir un étalon dans mon lit, je sais pertinemment, et tu ne me contrediras pas sur ce point, que ce ne sont pas, et loin s’en faut, des modèles de vertu.
Rodolphe, c’est un homme charmant, prévenant, et, le plus important, fidèle. »
« Mais, es-tu bien certaine que ce sera suffisant, au fil des ans ? »
« Il me vénère et j’en fais ce que je veux. De plus, sa situation est des plus enviable. Qu’est-ce qu’une femme comme moi pourrait avoir besoin de plus. J’ai eu ma part de Rudolph Valentino, crois-moi. Disons qu’aujourd’hui, je me range des voitures de course pour prendre une limousine des plus confortables. »
« J’espère que tu ne le regretteras pas un jour, c’est tout ce que je te souhaite. Sois heureuse et je le serai aussi. »
Aujourd’hui, après une quinzaine d’années de mariage et quelques coups de canif dans le contrat, leur couple semblait toujours bien fonctionner. Même si Serena ne montra que rarement des signes de tendresse envers son époux, Sabrina savait qu’elle tenait, d’une part à son petit mari, comme elle l’appelait, et, d’autre part, au confort et à la vie duveteuse qu’il lui apportait.

Tout en continuant de lui serrer la main, Sabrina remarqua que Sylvère avait, non seulement des yeux bleus maya, mais découvrit qu’ils étaient cerclés d’un fin trait jaune d’or. Elle se mit aussitôt à penser à Freddy, son bel ingénieur du son, dont elle s’était entichée quelques années plus tôt. Il effectuait un remplacement de l’IG son habituel et semblait un peu perdu, ne connaissant visiblement, ni les lieux, ni les personnes vivant dans l’entourage des plateaux. On le lui avait présenté et elle avait immédiatement été fascinée par la couleur et l’éclat de ses yeux. Ils étaient vert d’eau et avaient la particularité d’être mouchetés d’un rose pâle qui leur donnait une brillance très originale qui attirait irrésistiblement le regard. En dehors de ses magnifiques yeux, il n’avait rien d’extraordinaire, mais la profondeur de son regard suffisait à le rendre envoûtant, ensorcelant. Elle lui avait fait visiter tous les lieux où il allait devoir intervenir et avait pris un plaisir indicible à lui parler en le regardant dans les yeux.
Il était un peu gauche avec elle et cela l’avait séduite aussi. Il venait de Malte et avait un teint légèrement halé. Ses cheveux étaient d’un noir de jais et tombaient sur ses épaules, entourant son visage et soulignant magnifiquement son beau regard. Elle se rendit compte assez rapidement qu’il était un faux timide et qu’il avait parfaitement conscience du pouvoir de séduction qu’il détenait. Elle s’arrangea pour déjeuner le plus souvent possible avec lui et pour passer sur les plateaux où il officiait. Elle était encore sous le coup de la déception de sa précédente relation et se dit que flirter de nouveau ne pourrait que lui faire du bien au moral.
Un midi où, inhabituellement, elle déjeunait avec Serena, Freddy étant parti en repérage sur un plateau de scène sur Strasbourg, elle se confia à son amie.
« J’ai toujours en travers de la gorge l’infidélité de ce salaud de Friedrich tu sais. »
« Allons, ne sois pas si amère, il ne mérite pas que tu aies le moindre regret. »
« Je sais, mais ne t’inquiète pas, je vais m’en remettre. »
« Dans le fond, je t’ai rendu service. Ce mec ne vaut pas tripette et c’est un peu grâce à moi que tu t’en es aperçue. Je t’ai rendu service finalement. »
« N’exagère pas quand même. »
« Dis donc, j’ai remarqué que tu passais beaucoup de temps avec le nouvel IG son. »
« Oui, on est très copains. »
« Copain mon œil. Je vois bien comment tu le dévores des yeux. »
« Tu as remarqué ça ? Il a des yeux à tomber par terre. »
« Oh oui, ça je l’ai vu, il est très beau. Tu veux te le faire ? »
« Mais non, je ne suis pas ce genre de personne. Je ne me fais pas un homme. Je veux le connaître, apprendre à l’apprécier et, s’il me plait aussi en tant que personne, je peux envisager d’aller plus loin. Mais l’expérience Friedrich m’a refroidie. Je ne vais pas me précipiter. »
Bien sûr, elle savait qu’il ne fallait pas aller trop vite et qu’elle avait tout le temps. Mais c’était plus fort qu’elle, et elle lui tomba rapidement dans les bras. A son retour de France, ils dînèrent chez lui et il lui offrit une micro chaîne de cheville en argent avec un minuscule coffret en pendentif.
« Mais c’est magnifique Teddy, tu n’aurais pas dû. »
« Quand je l’ai vu à la devanture de la bijouterie, je n’ai pas pu résister. Le coffret représente mon esprit que tu tiens emprisonné et qui ne peut plus te quitter. »
« Mais je n’ai rien fait pour que tu en arrives là. »
« Je sais Sabina, je suis le seul fautif. Tu hantes mes pensées. Je ne peux m’empêcher de penser à toi en permanence. Cela m’obsède. »
« Il ne faut pas. Il faut que tu arrêtes de penser à moi de cette façon. Comme je te l’ai dit, je sors d’une relation qui s’est très mal terminée et je ne suis pas prête pour commencer une autre histoire. »
« Je ne te demande rien ; Je voulais simplement que tu saches ce que j’éprouve pour toi. Je comprendrais que tu ne l’accepte pas et souhaite mettre un terme à notre amitié. »
Elle lui prit la main.
« Non, je ne veux pas que notre amitié s’arrête. J’ai beaucoup d’affection pour toi. J’ai appris à te connaître et j’ai découvert un homme merveilleux, plein d’attention, qui sait me mettre à l’aise et qui sait écouter. »
Il la saisit dans ses bras. Elle leva les siens et les enroula autour de son cou.
« Je n’ai pas la prétention d’être le meilleur des hommes, mais je peux te jurer que je suis quelqu’un de fidèle. Fidèle en amitié comme en amour. Ces dernières semaines ont été les plus belles de ma vie. Ta compagnie m’a fait découvrir des sentiments que je ne m’attendais pas à éprouver aussi rapidement. J’ai attendu de savoir si tu ressentais quelque chose pour moi et j’ai compris que tu prenais plaisir à passer du temps avec moi. Je n’ai pas cherché à te séduire, mais j’ai tout fait pour que tu apprennes à me connaître pour voir si tu m’apprécierais. Ce que tu viens de dire me rend fou de joie. »
Il l’embrassa avec fougue et elle lui rendit son baiser. Tout en la fixant du regard, il la guida jusqu’à la chambre où il la coucha sur le lit. Elle ne quittait pas son regard pendant qu’il lui défaisait un à un les boutons de son corsage. Il lui caressa les seins, avec délicatesse, tout en continuant de river son regard au sien. Il se pencha et les prit l’un après l’autre dans sa bouche, les aspirant, puis les mordillant doucement. Il lui retira sa jupe et sa culotte, toujours sans relâcher la pression de son regard. Sa bouche descendit jusqu’à son sexe qu’elle engloba. Sa langue jouant avec son bouton. Elle se mit à alterner les pénétrations et les agacements du clitoris. Il continuait de la fixer, les yeux grands ouverts. Elle adorait qu’il la regarde commencer à jouir de ses caresses avec sa langue. Quand l’orgasme vint, elle ne détourna pas son regard du sien. Il remonta jusqu’à elle et, tout en continuant de la dévisager, tâtonna pour trouver son chemin puis s’enfonça en elle de toute sa longueur. Ses yeux se révulsèrent quelques secondes, puis elle revint sur ses yeux qui ne l’avait pas quittée. Il accéléra son rythme et elle se noya dans son regard. Sa vue se troubla par moment, mais elle ne s’arrêta pas de le fixer. Elle jouit ainsi, ses yeux dans les siens et sa bouche collée à la sienne. Il avait vraiment un pouvoir hypnotisant et savait s’en servir à merveille. Ils devinrent ainsi amant, mais en préservant, leur autonomie. Ils se retrouvaient, soit chez l’un, soit chez l’autre, uniquement pour faire l’amour. Chacun conservait son chez-lui et cela semblait leur convenir parfaitement.
Serena commença rapidement à se plaindre de ne plus voir son amie.
« Je comprends que tu vives une belle histoire, mais on ne se voit plus et tu me manques. Nos moments de complicité me manquent. Je n’aurais jamais pensé qu’un homme pourrait nous séparer. »
« Je suis bien avec lui. Ne m’en veux pas, mais ce que je vis me rend heureuse et j’en profite un maximum. »
« Est-ce qu’il t’aime au moins ? »
« Il ne me l’a pas dit, mais il me l’a prouvé à plusieurs reprises. »
« Tu le sens sincère ? »
« J’ai bien envie de te dire que, pour une fois, je crois bien que oui. »
« Je te parie que d’ici la fin de la semaine il est dans mon lit. »
« Ne fais pas ça s’il te plait. Laisse-moi encore profiter de la nouveauté de cette histoire. »
Comme tu voudras ma belle, mais je suis certaine que ton soupirant ne vaut pas mieux que les autres. »
Teddy devant s’absenter, Sabrina se réfugia dans le travail. Le vendredi soir, elle voulut récupérer quelques dossiers qu’elle avait laissés chez lui. Il lui avait confié un double de ses clés d’appartement et elle s’y rendit en début de soirée. Elle fut intriguée en entrant de découvrir de la lumière dans une pièce au fond du couloir. N’ayant pas fait de bruit en ouvrant la porte d’entrée, elle quitta ses chaussures et marcha à pas de loup jusqu’à la chambre dont la porte était entrouverte. Elle découvrit Serena allongée sur le dos, chevauchée par un Freddy nu qui la besognait ardemment. Elle ouvrit en grand la porte et hurla.
« Sale queutard, tu baises ma meilleure amie, espèce de salaud. »
Elle fit demi-tour et s’apprêtait à sortir de l’appartement quand Serena la rattrapa.
« Ne sois pas fâchée, je t’avais bien dit qu’il ne valait pas mieux que les autres. Ca fait plusieurs semaines qu’il me drague et je n’ai eu qu’à claquer du doigt pour qu’il m’invite à boire un dernier verre chez lui. »
« Quelle pourriture ce mec. Je suis dégoûtée de ce genre de macho de trou du cul de queutard. »

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