Secrétaire Perverse Et Dangereuse
Cinq heures trente, la rue sanimait de la pesanteur des réveils. Gérard Ornac comptait parmi les lève-tôt à qui lon savait grès de faire peu de bruit. Juste le temps de déposer un baiser sur le front de Carole, son épouse, en guise dà plus tard et il séloignait à pas feutré cueilli par la fraîcheur du matin. Une nouvelle journée de boulot commençait qui se clôturait quand arrivait la nuit, à la première étoile.
Lorsque lon dévisageait ce petit chauve de près de cinquante ans, à lallure altière et au regard souvent distrait, il était difficile dimaginer quil fut à la tête dune des plus grandes manufactures darmement du pays. A.C.C.R.O, tel était nom, devait le choix de son acronyme à ce quelle se faisait lécho dun monde en guerre permanente, un monde accro à la démence comme on lest à une drogue pernicieuse. Son métier bien quil le dégoûtât, lui permettait essentiellement doffrir à son épouse ce luxe qui faisait défaut à tant de couple et lui paraissait le juste miroir de sa réussite. Néanmoins avait-il rêvé dautre chose que de disputer des contrats à longueur de journée et de gagner de largent à pronostiquer des conflits comme sil sagissait banalement de jouer au tiercé. Or, si le monde était mal fait, il ny voyait pas sa faute. Quiconque à sa place aurait agît et pensé de même. Toutefois il aurait préféré être boulanger et vendre du pain : on ne nourrit pas les gens avec du plomb et il en était presque mécontent.
Sa détente il la trouvait en la personne de sa nouvelle secrétaire, Estelle, quil croyait lesbienne, mais après tout quimporte, lessentiel étant quelle lui présentât un derrière avenant dont il pouvait à tout moment percevoir les mouvements jusquau moindre pli. Estelle lavait bien remarqué et elle ne ratait aucune occasion de le mettre en évidence, ses jupes se restreignant de jour en jour. Avec ses faux airs de femme à lunettes et ses cheveux noirs tenus en chignon, elle était le prototype même de la secrétaire sexy et sérieuse, le désir chevillé au corps et lesprit appliqué au travail.
Ce jour était entre tous exceptionnel en ce quil appelait une décision importante : pour une fois il allait défier son comité de direction en lui opposant les arguments de sa démission et puis il aurait ce dernier geste, royal estimait-il, de ne pas commercialiser le H.D. (pour Haut Dégât), cette bombe pas beaucoup plus grosse quun uf, mais laissant derrière elle de quoi déplorer à plus dun de lavoir inventée. Un tel engin tombant dans des mains inappropriée provoquerait Dieu seul sait quel désastre quil serait bien tard après de regretter. Ainsi donc Ornac sapprêtait à tirer un trait sur un passé qui lavait vu tout à la fois triomphant et anxieux, et cétait lesprit sereins plutôt quinquiet quil sapprêtait à mettre la clé à son bureau lorsque soudainement un bruit se fit entendre comme si quelquun venait de choir. Cela provenait de la pièce voisine. Il accourut quelque peu hésitant. Estelle était couchée à terre, sa jupe retroussée et comme elle ne portait pas de culotte elle se présentait les fesses à lair. Il sapprocha avec lidée moins de se rincer lil que de la secourir. Son cul était cependant si fameux, frappé dun rose si alléchant, quil ne put sempêcher de le tâter dune main qui su se faire toutefois lente et respectueuse. A la texture un peu molle de ce dernier il nétait rien à comparer sauf peut-être le désir quand il se nomme volupté. A peine avait-il satisfait à son besoin dépiderme quun violent coup vint frapper sa nuque et le laissa inconscient.
Quant il se réveilla il était bâillonné et sa femme gisait inconsciente à ses côtés. Il craignait quelle nait été molestée mais, se réveillant, elle le rassura dun geste de la tête. Où étaient-ils ? Un homme, qui semblait dorigine indienne, entra bien vite accompagné dEstelle dont il commençait à douter dune honnêteté dont il ne fut plus sujet quand elle exigea le code du coffre où était déposé le brevet du H.D. Son optique était de le vendre au plus offrant qui ne pouvait être quun un gouvernement terroriste.
Estelle navait pas jugé utile de se rhabiller quant elle revint dans la pièce « Elles vous font bander, un, avouez ; elles vous font bander mes belles fesses ! » lança-t-elle à Ornac qui nen pouvait plus davoir la trique.
- Si vous leur vendez le H.D, vous aurez des milliers de victimes innocentes sur la conscience ! Sexclama-t-il histoire de reprendre un peu de vigueur.
- Quimporte ! Jaurais surtout des milliers deuro à dépenser ! Et puis ce nest pas à vous à me faire la leçon
!
- Avez-vous si peu de morale !
- Ca vous va bien de me parler de morale
- A.C.C.R.O na jamais traité avec des terroristes !
Estelle nen finissait pas dexposer ses fesses onctueuses sous le nez dOrnac, un vrai supplice de tantale.
- A.C.C.R.O est une entreprise gouvernementale. Vous nêtes quun pion de plus à leur solde !
Ornac dû bien reconnaître à regret quelle avait raison.
- Et maintenant si vous voulez jouir, donnez-moi le code.
Estelle commença à déboutonner le jeans dOrnac qui déjà ne se sentait plus. Jamais il ne sétait trouvé plus vivant quen cet instant où il risquait sa vie. Carole restait médusée et plus encore quand elle vit la taille du sexe de son mari sur les parois duquel la divine secrétaire venait de déposer une langue gourmande. Ornac restait sans volonté, comme vidé de sa propre substance. A son désir de jouissance sopposait celui de la jeune femme de le faire parler. Elle vint sempaler le cul sur son sexe raide comme un pieu et commença à imprimer ce délicieux mouvement de va et vient qui délie les langues les plus taiseuses. Lappétit vient en baissant paraît-il et lespace lui-même semblait vouloir se sustenter à leur jouissance. La luxure parlait dans leurs voix qui se faisaient du bien et le froid ni la grisaille narrivait à corrompre cet instant à leurs moroses couleurs. Ornac qui avait toujours été un faible ne contînt pas plus longtemps le numéro du code, il tenait trop à jouir de son obsession et à lâcher les germes de son plaisir dans ce cul qui valait dêtre nu. Elle lui arracha alors un cri qui allât tapisser le vide de la pièce avant de se retirer, satisfaite et comblée.
- Vous voyez ! Ce n'était pas plus difficile que ça !
Estelle sorti alors de son sac le H.D. quelle déposa sur la table en même temps que ses lunettes dont elle semblait ne plus avoir besoin.
- Il est lheure je crois de se dire adieu !
Elle mit le détonateur sur cinq minutes, le temps lui apparaissant nécessaire pour se rhabiller.
- Savez-vous que vous tenez-là lunique exemplaire, dit alors Ornac qui tentait là de gagner quelques secondes tandis que les idées lui venaient comme autant de fulgurances.
- Vous en savez trop, désolée ! lui répondit Estelle avant de partir dun rire de requin.
Si lIndien avait de quoi épater quiconque en muscle, il navait heureusement pas la science des nuds et Ornac neut aucune peine à se détacher. Estelle était toujours nue, occupée à lajustement de ses sandales qui révélait la beauté lascive de ses pieds. LIndien ne vit pas venir Ornac qui se jeta sur lui tel un oiseau sur sa proie. Un coup de feu salvateur vint mettre un terme au débat qui avait pris des allures de combat et lIndien sécroula tué par sa propre arme. Tout ce remue-ménage avait fait oublier le compte à rebours qui était sur le point dexpirer. Ornac détacha rapidement Carole cependant quEstelle se ruait nue à lextérieur dans lespoir déchapper à lexplosion. Le remuement rapide de son postérieur laissait présumer de la vitesse de sa course. Elle trouva un talus derrière lequel sabriter et se coucha de telle manière que ses plantureux seins peu habitués à la rugosité de lherbe sy déposèrent pourtant sans une plainte. Ornac nhésita pas une seconde avant de se débarrasser de lengin quil balança par la fenêtre dun geste court mais précis. La bombe décrivit dans les airs un arc de cercle qui navait dindécis que lapparence et vint se loger dans lentre fesses du cul nu dEstelle qui eut juste le temps démettre un léger cri de surprise avant que lengin ne décide de sa victime. Lexplosion se fit entendre à un kilomètre à la ronde et ébranla jusquaux fondations de la demeure où se trouvait Ornac et son épouse. Justice était rendue. Lunique exemplaire du H.D venait de partir en fumée et avec lui celle qui lavait voulu suffisamment au point den épouser léclatant destin. Plus tard on devait perdre le brevet et décider dabandonner le projet jugé trop dangereux. Ornac, quant à lui, ouvrit une boulangerie en bord de Senne quil ne put sempêcher dappeler, était-ce par déformation ? « Au bon pistolet ».
FIN
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