Chaleur D'Été
hier après midi,
après que nos voix se sont séparées,
resta à flotter devant mes yeux, l'imaginaire de
Toi, assise sur ton fauteuil préféré
la chaleur d'une de ces journées d'été, moite, où l'orage, lointain grondement, nous promet toutes menaces
une moustiquaire, un voilage, un tulle peut-être
écarter ce voile, m'approcher, doucement
faire sentir ma présence silencieuse
étoiles en plein jour
lent apaisement dans les caresses
l'orage d'été a passé...
l'imaginaire qui me verrait te trouver, dans une pénombre de stores un peu tirés
teintes tamisées, sensuelles de l'été laissé au dehors
qui me verrait m'approcher doucement, fasciné, attiré, déjà capturé par le désir
assise, ta délicate poitrine un peu révélée par l'échancrure de ton chemisier un peu ouvert
assise, le reflet brillant, satiné de tes cuisses arrêté net par le bord de ton short
assise, les jambes légèrement repliées, légèrement ouvertes, en appui en face de toi
l'imaginaire qui me ferait m'arrêter, très, très proche de toi
qui me ferait poser mes mains, sur tes épaules, glisser un doigt tendre le long de ton cou,
à préparer la cible de ma bouche.
une douce effluve de ton parfum frappe de plein fouet mon désir
je suis debout contre ton siège, je me penche, ton visage est tout près
tes yeux rivés dans les miens, puis qui se ferment; tu te laisses aller
à un abandon attentif, ton corps peu à peu se tend,
tu te cambres, tu t'offres, anticipant la lente progression de mes doigts sur ta peau
t'offrant , peu à peu sans retenue, à ma bouche qui mordille, embrasse, tourne volte sur tes seins durcis.
poser mes lèvres dans le creux du cou, à la naissance de l'épaule, remonter sur la nuque
les mains se posent, imperceptibles et pourtant les doigts effleurent, touchent, prennent
frêle rempart du tissu, qui rend les caresses encore plus excitantes, au début
ma bouche est sèche et pourtant prête à embrasser, saliver sur chaque parcelle de peau
peau moite, corps lisse, sexe humide
des ondes dans la tête, des ondes dans le corps, des poussées d'adrénaline
de phéromones, de désir, de rêves éveillés
le souffle, nos souffles deviennent moins contrôlés
je manque perdre pied, debout, ployé sur toi
mais je sens tes mains qui me retiennent, qui me capturent, me rassurent sur ton abandon
un sursaut, un gémissement étouffé quand ma main passe sous le tissu qui encore cache mais souligne
le fin dessin de ton ventre de ton sexe
je te désire, le souffle coupé, je ne pourrais parler, la voix trop blanche
je ne peux que chuchoter combien j'ai envie de toi
combien j'ai envie de te caresser
de faire durer sans fin cet instant sublime
où nous nous découvrons à fleur de peau
ne peux que chuchoter les mille s de plaisir que je me promets de t'infliger
en te sentant arquée sous la progression de ma main, de mes doigts
effleurant la naissance de ta peau la plus douce, la plus glissante, la plus moite, la plus désirable
longtemps, lentement, nous bâtissons notre désir, jusqu'à ce qu'il devienne si insupportable
qu'il n'y a plus de place pour autre chose que ta peau contre la mienne,
enfin débarrassée du dernier fin, transparent, habit
mains sur peaux
main sur sexe
abandon à l'autre
temps envolé, horloges figées
bouche mutine, qui explore, qui conquiert
doigts légers, tournoyant
langues bouches sur sexes
fluides et glissements
tachycardies
caresses sans retenue, attentives au plaisir qui sourd encore mais annonce sa venue du plus profond
tu es haletante, gémissante, ouverte, mouillée, désirable
imperceptiblement, tu avances ton bassin jusqu'à être avec ton sexe tout au bord du siège
où le rejoignent tes talons, ouvrant le berceau de tes jambes.
nul besoin de parole
nul besoin de signes
seule une invite muette....
nos coprs qui battent au rythme désir-plaisir plaisir-désir
l'odeur des mots sussurés dans la chaleur d'une chambre, la sueur, les bouches, la peau qui appelle, les rires étouffés par les baisers, le supplice et la volupté de l'attente du plaisir, la retenue balayée, la pudeur oubliée, les corps qui se rencontrent, qui se racontent ... qui se plaisent, qui s'épuisent mais ne se rassasient pas ...
ton corps souffrant sous le mien, tes jambes insatiables, tes seins douloureux à force de se donner et, enfin ... tes traits apaisés ...
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