Déposition Au Commissariat

C’est une journée spéciale aujourd’hui. Elodie est convoquée à la police pour une audition. La première de sa petite vie tranquille. Elle dormait donc très mal depuis qu’elle avait appris la date. Non pas qu’elle avait quelque chose à se reprocher, juste la peur du gendarme et de faire face à une situation inconnue.

Alors qu’elle était chez un des clients de son cabinet comptable, il y a deux semaines environ, des policiers étaient venus saisir tous les ordinateurs du service comptabilité. Du coup, le sien aussi avait aussi été embarqué, alors qu’elle n’était que sous-traitante de l’entreprise. Sa malchance légendaire la poursuivait. Elle ne venait dans cette entreprise que quatre fois par an et il fallait que la perquisition tombe ce jour-là.

Cette affaire faisait suite au dépôt de bilan jugé frauduleux d’une filiale de cette société. Presque un million d’impayés en TVA et charges sociales. Une affaire mal partie pour les dirigeants.

Elodie se rend donc au commissariat pour y être entendue. Elle sait qu’elle n’a commis aucune faute et que rien ne justifie une hypothétique incarcération. Elodie est une comptable exemplaire. Elle ne tient nullement à perdre son emploi et à garder un casier judiciaire vierge. Elle n’avait jamais travaillé sur le dossier de cette filiale.

C’est donc sereine sur le fond, mais tremblante sur la forme, qu’elle arrive à l’heure mentionnée sur sa convocation. Elle attend quelques minutes et un officier de police vient la chercher. Il se prénomme Roger. Il est grand, de carrure assez imposante et son visage est sérieux. La sentant tout décontenancée il essaye de la mettre à l’aise :

— Bonjour Mademoiselle. Ne craigniez rien, je ne vais pas vous manger. Suivez-moi.

Elle aurait préféré un petit sourire pour la rassurer. Et puis comment sait-il qu’elle est célibataire ? Pourquoi se permet-il de ne pas l’appeler Madame ? A-t-il mené une enquête sur elle ? Tous les sens d’Elodie se mettent en alerte.



— On s’est déjà croisé sur place, de mémoire ?

Elle l’avait reconnu Roger, en effet, l’ayant déjà croisé lors de la perquisition. C’est lui qui l’avait rassurée un peu ce jour-là tandis qu’elle était en larmes et paniquée. Elle lui offrit donc un petit sourire de remerciement ayant été touchée par l’attention et la douceur de ce colosse.

Ils traversent une enfilade de bureaux vides, le sien est tout au fond. Elodie le suit jusqu’à son bureau et Roger lui demande de s’asseoir face à lui arborant enfin le même sourire gentil et attentionné que lors de la perquisition.

— Asseyez-vous, mademoiselle, je vous en prie.

Le colosse est debout face à elle et bande dur sous ses jeans. Elodie sent ses joues s’empourprer. Elle essaye de masquer sa gêne et son trouble en fouillant dans son sac, car il vient de lui demander ses papiers. Mais pourquoi faut-il qu’elle regarde cet homme sous sa ceinture ? Elle se maudit de sa bêtise, comme si elle cherchait les ennuis. Surtout dans un moment particulier comme celui-ci. La pression peut-être ?

Roger lui explique le contexte dans lequel elle est entendue. Tout est formel, précis, mais gentil. Il prend visiblement des gants et se veut pédagogue, expliquant la procédure. Il sort d’une boîte en carton un ordinateur qui est dans un sac scellé et toute une pile de documents. Elodie reconnaît son ordinateur portable.

L’audition commence et Roger lui pose les questions relatives au dossier. Elodie répond à tout ce qu’elle sait par rapport aux documents qu’il lui présente. L’ambiance est bonne, ne sachant s’il cherche à la mettre en confiance avant de la confronter avec des faits inconnus d’elle. Mais le policier ne semble finalement avoir rien à lui reprocher. Toutes les questions sont posées comme avec le but de prouver son innocence. Elle voit cependant défiler toute une série de documents comptables qu’elle a rédigés, preuve qu’ils ont visiblement scruté tout son ordinateur.


Et justement Elodie a des choses à cacher dans son ordinateur. C’est un peu ce qui lui a fait perdre le sommeil ces derniers jours. Elle espère au fond d’elle que les policiers n’ont pas trouvé des textes érotiques qu’elle écrit et publie sur un site érotique. Elle a tout mis dans un classeur nommé « Personnel et Confidentiel », car elle a lu quelque part que son entreprise ne peut accéder à ce type de dossier. Mais elle ne sait pas si la police dispose de ce droit-là.

À un moment donné, Elodie voit un papier sur la pile de documents qui attire son attention. Elle reconnaît le nom du site internet érotique qu’elle fréquente beaucoup. Mais ce n’est pas un site que l’on consulte en tant que comptable. C’est un site qu’Elodie consulte régulièrement durant ses heures de repos et dans le privé. Ce site justement celui où elle publie ses textes. Elle regarde la feuille et y voit son pseudo, elle reconnaît le titre écrit en gros d’un des récits qu’elle a écrits.

Le cœur d’Elodie se met à battre à cent à l’heure, car ce qu’elle craignait le plus venait d’arriver. Alors elle essaye de faire la chose qu’elle fait le mieux au monde, se faire discrète, invisible, que personne ne la remarque. Elle intériorise au plus profond d’elle-même et s’imagine être en apnée, replongeant dans l’autisme léger de sa jeunesse. Elodie se demande quand même ce que cette feuille faisait là, en plein milieu du dossier. Elle se demande si Roger a lu le texte ou si simplement, cette feuille est dans les documents extraits de son ordinateur et qu’elle n’a pas retenu l’attention des enquêteurs.

Roger continue de tourner les pages du dossier, et fait semblant de ne pas marquer d’attention particulière sur cette feuille, tout en bandant encore plus sous ses jeans. Roger, en bon policier chasseur, a bien senti le trouble d’Elodie lorsqu’elle a vu la feuille extraite du site. Elle est passée des joues roses à un ton blafard en deux secondes. Son trouble se lisait sur la couleur de ses joues.
Dire que cette fille face à lui se connecte parfois des dizaines de fois par jour sur ce site en dit long sur elle, ses envies et sa sexualité. Et la quarantaine de textes qu’elle a écrit lui permis d’en savoir beaucoup sur elle. Beaucoup plus qu’elle ne lui avouerait jamais dans une audition.

Le policier reçoit un coup de fil, salvateur pour Elodie à qui il demande de sortir l’attendre dans la pièce d’à côté pour raison de confidentialité. Elle s’éloigne pour ne pas entendre l’échange, mais peut voir une partie du bureau de l’officier, la porte qu’elle a refermée s’étant entrouverte partiellement derrière elle. Elodie n’osa pas aller la refermer, la laissant un peu entrebâillée.

Tout en téléphonant, voilà que Roger se saisit du texte érotique écrit par Elodie. Il pose ses pieds sur une petite armoire de rangement et bascule son fauteuil en arrière comme pour allonger ses jambes. Il coince le téléphone entre son épaule et son oreille, tenant le texte de la main gauche. Alors qu’il discute au téléphone, il repense à l’audition tout en relisant ce texte. Oh, il n’a pas vraiment besoin de savoir ce qu’il contient, non, il l’a déjà lu à plusieurs reprises. C’est son texte préféré. Il bande depuis l’arrivée d’Elodie dans son bureau et a envie de se soulager. Son correspondant a raccroché, mais il fait semblant d’être encore en ligne avec lui.
Voilà-t-il pas que de sa main droite il dégrafe sa ceinture et déboutonne ses jeans. La savoir ainsi à ses côtés dans l’autre pièce l’excite encore plus, sans se douter qu’elle puisse l’observer. Cette séance de plaisir solitaire est certes courte, mais très intense. Lorsque Roger jouit, son excitation est telle que son sperme a jailli en plusieurs jets puissants sur le texte d’Elodie. Le policier récupère un mouchoir papier et efface les traces de son crime. Elodie se rapproche de la fenêtre faisant semblant d’observer au loin, absorbée dans ses pensées.

Elodie n’avait pu voir que les hanches du policier dans l’entrebâillement de la porte, pas son visage ni ses pieds.
Il ne pouvait donc pas la voir non plus et ne savait pas qu’elle le regardait faire. Elle l’a vu éjaculer sur la feuille de son texte. Elle a beau essayer de détourner son regard vers les fenêtres, l’envie est trop forte de regarder ce que fait l’officier. Elodie a imaginé les lecteurs se masturber sur ses textes, mais c’est la première fois qu’elle en voyait un le faire « en live ».

Certains lecteurs lui avaient écrit la façon dont ils se caressaient, mais rien n’égalait le plaisir et la surprise d’en voir un en train de le faire pour de vrai, sans savoir qu’elle le regardait. Elodie adorait être une petite souris et se cacher. Au-delà du trouble de la situation, elle ressentit comme une énorme fierté que ses textes puissent provoquer ainsi du plaisir. Un grand sentiment de satisfaction l’animait. Elle est rassurée par son pouvoir de séduction et de tentation. Sa mère lui a tellement reproché son manque de féminité, dit qu’elle est trop garçonne, pas assez fifille et qu’elle s’habille avec des sacs.

La porte s’ouvre sur l’officier venu chercher Elodie pour poursuivre l’audition. Elle baisse les yeux, ne voulant pas qu’il croise son regard. Quand Elodie est excitée, ses yeux pétillent d’envie et de désirs. Son regard qui pue le sexe de petite salope s’allume et étincelle de mille feux. On lui avait déjà dit cela avec raison. Elle voulait absolument cette facette au policier. En rentrant dans la pièce, une odeur de sperme flotte dans l’air et Elodie se sent fondre sur place.

Roger, qui a appris à découvrir Elodie au travers de ses récits, constate rapidement que la demoiselle baisse les yeux, qu’elle est gênée par la situation, il voit ses joues rosies, et une veine dans son cou qui ressort, son petit cœur battant à tout rompre. Roger a envie d’effleurer le cou d’Elodie, il le sait particulièrement sensible de cette zone hyper-érogène de son corps. Mais il se retient, il observe cette demoiselle timide, renfermée, il ne peut nier qu’il la désire. Il faut dire que cette petite jeune femme, menue, fragile et quelconque au premier regard devient terriblement excitante quand on sait qui elle est vraiment.
Roger clôture doucement l’audition.

— Veuillez la relire et la signer s’il vous plaît.

Elodie récupère avec émotion le document des mains qui viennent de toucher son sexe. Cela lui fait quelque chose de bizarre, comme si elle partageait un moment unique de grande intimité avec lui. Elle sent l’odeur du sperme sur ses mains. Son odorat, le reste de ses sens sont décuplés.

Voilà maintenant deux heures qu’ils sont ensemble et Elodie aimerait que cela se termine pour qu’elle puisse s’enfuir. Elle voudrait retourner à son travail, dans le confort de sa petite vie morose de célibataire et ne plus jamais revenir ici. S’enfuir, vite.

Elodie relit une à une, mécaniquement, les pages du document que Roger vient de lui donner. Son cerveau est saturé et elle sent ses mains trembler. Arrivée à la dernière page de son audition à l’endroit où elle doit signer, elle se rend compte qu’il y a encore une feuille. Elle se dit qu’il doit s’agir d’une page qui est restée collée ou d’une annexe quelconque. Elle tourne la feuille et son regard se fige. Sous ses yeux, un autre récit qu’elle a publié. Ce n’est pas celui qu’elle a vu dans le dossier, non, il s’agit d’un récit qui ne se trouvait pas sur son ordinateur, vu qu’il a été publié après la saisie de ce dernier. Elodie regarde cette feuille, son regard est figé, elle sent une boule grandir dans son ventre.

Roger lui demande avec un grand sourire :

— Tout va bien, Mademoiselle ?

Elodie ne sait plus où se mettre, se dandine sur place. Elle voudrait disparaître à cet instant, mais en même temps, son excitation monte de plus en plus. En effet, les images de Roger se faisant jouir passent en boucle dans sa petite tête. Il a sacrément mis ses sens en éveil et son excitation est à son paroxysme. Ses petits tétons sont tendus sous son grand pull et elle sent une belle humidité entre ses cuisses. Mais elle doit répondre à la question de Roger. Elle relève donc les yeux, prend une profonde inspiration et lui dit avec une voix tremblante en déglutissant :

— Tout va bien, Monsieur.

Roger la regarde droit dans les yeux et découvre enfin ce fameux regard de petite salope aux yeux qui puent le sexe. La légende Elodie se fait réalité. Elle est là, tremblante, sous ses yeux, troublée, garde baissée, ayant abaissée toute ses défenses. Sa queue se retend sous ses jeans. Roger se lève et le regard d’Elodie descend sous sa ceinture.

— Parfait, alors tout est terminé. Merci encore de votre collaboration. Voulez-vous une copie de votre audition ?

Elodie, incapable de parler, confirme d’un hochement de tête. Roger sort alors de la pièce pour aller faire des photocopies. Elle profite de ces quelques instants pour reprendre son souffle, tenter de retrouver une apparence normale. Mais toutes ces émotions sont plus fortes qu’elle et Elodie ne peut s’empêcher de regarder où Roger a pu éjaculer. Elle ne voit aucune trace au sol, mais sur le meuble une goutte de sperme qu’elle ne peut s’empêcher de récupérer de son index, avant de la porter rapidement à sa bouche. Le policier peut revenir à tout moment. L’odeur du sperme dans la pièce et le goût sur sa langue qui allume son palais viennent décupler les images de cette éjaculation qui reboucle dans sa tête. Dans la corbeille à papier traîne un mouchoir qu’elle att. Il est encore chaud et tout collant. Elle le renifle vite fait, confirmant ce qu’il contient et le cache vite dans sa poche. Elodie n’est plus qu’animalité, tous ses sens sont sans dessus dessous.
De retour de la photocopie, Roger se trouve juste derrière Elodie et d’une voix assez forte lui dit :

— Voici votre copie.

Elle sursaute. Il est là tout près d’elle, elle se sent si petite devant lui. Le colosse referme la porte derrière lui. Elodie se sent prisonnière, stoppe sa respiration et se fige sur place. Le temps s’arrête. La main de Roger se pose sur son cou et elle frissonne de la tête aux pieds.

— Votre cou est la zone la plus érogène de votre corps, hein ?

Il l’oblige à le regarder voulant s’emplir de ce regard de feu. Elle se sait perdue. Il attire alors Elodie vers lui, la colle à son corps et l’embrasse. Leurs langues se mêlent tandis que des tétons endurcis s’écrasent contre un torse mâle et qu’une belle queue dressée se colle à son petit ventre. Tout tourne et virevolte dans leurs esprits qui s’emportent.

Le colosse met un pied au sol et glisse une main sous la jupe d’Elodie. Il trouve rapidement la zone humide qu’il recherche et écarte avec assurance son petit shorty. Roger pose un genou à terre. Sa tête passe sous son grand pull et vient couvrir son petit ventre de doux baisers. Elodie essaye d’avaler ses halètements et sent son corps se tendre de plaisir. Elle s’électrise quand ses gros doigts puissants prennent délicatement possession de son clito. Sous son pull, Roger vient lécher ses tétons libres et si sensibles. Elodie intériorise son plaisir en sentant les doigts du colosse rentrer lentement en elle. Elle est sienne, il la possède, cet homme protecteur qui éjacule sur ses textes. Ses doigts s’empalent en elle langoureusement. Elodie craque complètement sur l’enchaînement de ces situations dont elle ne sait s’extirper.

Elle pose ses mains sur la tête de son colosse et se sent partir dans l’autre monde. Ses cuisses ne sont plus que chair de poule. Être prise par des doigts si connaisseurs et respectueux, ici, dans un endroit où l’on pourrait les surprendre. Tout concourt à une extase rapide et forte. Elle colle la tête de Roger contre son ventre et s’abandonne aux éléments qui viennent de l’emporter. Le fluide magique sort de son corps inondant la main de Roger et coulant le long de ses cuisses. Elle ne peut dissimuler son orgasme puissant. Le colosse se relève et la serre dans ses bras. Elodie sent des larmes couler, ses jambes tremblent, heureusement qu’il la soutient. Leurs lèvres se retrouvent dans des baisers de remerciement d’union et de respect. Elle se blottit contre sa force généreuse pour s’emplir de son énergie positive.

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