Les Nouvelles Aventures De Nathalie D. ( Part 4 )

LES NOUVELLES AVENTURES DE NATHALIE D. ( Quatrième Partie )

Nathalie n’eut pas le temps de taper deux mots qu’il y eut une déconnexion. C’était bien étrange tout ça ! Les doigts crispés sur la souris, elle mira l’écran, immobile, troublée, mais certainement pas traumatisée... Elle regardait le petit clip, certes, il n’y avait pas cent hommes, mais un bon nombre… Peut-être beaucoup pour un esprit naïf ! Nathalie se remémorait toutes ses expériences plurielles, mais rapidement, elle se raisonna pour ne pas aller s’allonger sur son lit, fenêtres et cuisses ouvertes.
Sous la douche, elle frisonna de trouble et… de plaisir. Cet homme semblait bien la connaître !? Tout savoir sur elle !
La Bluffait-il avec le SMS ?

Coutumière du chemin qui la ramenait à son travail, elle était hantée par ces mots et ce bien hypothétique rendez-vous. Ce prétentieux voulait lui envoyer un « short message », alors qu’il n’avait même pas son numéro. S’agissait-il d’une personne qu’elle connaissait ? D’un lecteur ayant ses entrées auprès de divers service ? D’un collègue d’Alain ? Elle ne savait pas et elle ne saurait pas avant ce SMS.
Elle s’arrêta à un feu, essuya deux coups de klaxon avant de s’apercevoir que l’officier virtuel était au vert. Vulgaire, Nathalie leva brièvement les yeux sur le rétro intérieur où elle distingua deux hommes en train de s’agiter… « Connards ! » Dit-elle avec une pointe haine. Elle accéléra un peu plus fort qu’à l’habitude et vérifia qu’une bonne centaine de mètres la séparaient du véhicule qui la suivait. Mais la voiture noire s’accrochait et quand la petite mini de Nathalie décrochait la Golf, celle-ci ne manquait pas de se rapprocher avec une certaine facilité. Si derrière, ça faisait rire le couple masculin, elle, ça ne l’enchantait pas du tout, surtout que le feu prochain venait de passer à l’orange. Son cœur s’accéléra… « La fille du patron » réunit tout sa fermeté , toute son assurance… « Mèche brune » se sentit comme dans ces soirées à partenaires multiples où elle ne savait pas dans quel état elle allait finir.

Nathalie immobilisa sa voiture et jeta un coup d’œil dans le rétro où elle vit le passager lui faire coucou. Elle fit celle qui n’avait rien vu et passa la première prête à jaillir au vert.
Chose faite ! Elle les sema très facilement et avec l’annonce du périphérique, elle allait pouvoir les « lâcher » , mais déjà, au bout de cent mètres, elle découvrit qu’ils avaient tourné au feu.
Sereine, elle poursuivit sa route, quand soudain, la mélodie de « Chapi Chapo » se mit à résonner dans l’habitacle : c’était son portable. Il prit la ligne, il s’agissait de Mauricette, l’une de ses collègues de travail. Elle lui demanda si elle pouvait ouvrir les portes du hangar avec les clefs qui était dans le tiroir gauche de son bureau. La « momo » était en réunion dans le bureau du père de Nathalie.
Dix minutes plus tard, alors qu’elle garait sa petite voiture sur le parking, elle vit une Golf noire s’immobiliser derrière sa voiture. Elle n’eut pas le temps d’hésiter à descendre, que les deux hommes étaient devant sa portière. C’était curieux, ils étaient bien sapés : qui étaient-ils ?
L’un frappa à la vitre, alors que l’autre le bousculait… « Mèche brune » eut le temps de découvrir un T-shirt à l’effigie de Bart Simpson.

- Mademoiselle ! Pourquoi vous nous fuyez, on ne vous a rien fait ! En fait, pas encore !!!
- (Rires grossiers) laissez-moi, vous êtes sur une propriété privée et vous pourriez avoir des ennuie !
- (Rire) Pourquoi tu nous menaces ? Propriété privée !? Qu’est-ce que tu dis Mademoiselle ?
- Tu as vu sa bouche Isaac ? Elle doit coûter chéro en rouge la meuf ! Tu en suces combien des bâtons Madame ?
- Que voulez-vous ?
- Juste vous dire que vous avez un feu stop qui ne marche pas ! Faudrait voir à le faire réparer, ça peut être dangereux ! T’imagine, tu dis « stop » à un mec et lui, il ne t’entend pas, t’imagine ce qu’il pourrait t’arriver ? T’imagine ? Surtout qu’avec les pares choc que tu as, on a envie de te rentrer dedans !?
- Ok merci ! Je ferai attention !

Les deux hommes réfléchirent à ce qu’il voulait dire, Nathalie voulue sortir, mais les deux hommes restèrent plantés devant la portière.


- Dites-moi les mômes, c’est encore long votre speatch ?
- Mmm… Voilà qu’elle s’énerve !!! Ça vient, mais plus vous bougez vos petites lèvres et plus la longueur prend des proportions intéressantes. Vous aimez les longues préliminaires ?
- Non !
- À oui !!! C’est bien ce que je pensais, vous êtes du style faut que ça bouge !? Le temps, c’est de l’argent !!!
- Oui, le temps, c’est de l’argent !

Elle baissa les yeux sur les deux bosses qui déformaient les pantalons à pinces, insatiable, elle pensait aux proportions et écumait sa salive… Elle passa sa langue sur les lèvres…

- Si vous n’êtes pas mariée, alors vous devez avoir une vie sexuelle bien remplie : je me trompe ?
- Ça ne vous regarde pas !
- Peut – être, mais ça se voit que vous êtes épanouie et, faut-il parler de ce qu’y se voit ? Franchement, je veux bien être le taureau qui monte sur la vache ! Vous comprenez ce que je veux dire ?
- Non ! Mais je suppose que vous avez fini ?
- Ça ne fait que commencer, libre à vous de donner suite ?

Il lui tendit une carte de visite qu’elle n’hésita pas à prendre.

- Si vous avez besoin d’une aide pour changer votre ampoule… Contrôler vos bougies de chauffe…

L’acolyte tendit une carte de visite et Nathalie avança la main :

- Si vous avez envie de changer de voiture pour acheter une voiture digne de ce nom…

Nathalie hésita…

- Qu’est-ce qu’elle a ma voiture ?!
- Je fais aussi le dépannage à domicile…

Cette fois-ci, elle n’hésita point et prit la carte, alors que les deux hommes s’en allaient rapidement...
À peine était - elle sortie de sa Mini qu’elle croisa son père :

- Tu as un problème ma chérie ? Qui était ces deux types ? Que te voulait-il ?
- Rien p’pa ! C’était simplement des… représentants en véhicules d’occasions !
- (réflexion) Méfie-toi, y a pas mal de roumain dans le coin !
- Je ferai attention, promis !

Que la journée était longue et… difficile.
.. C’est ce qu’elle pensait et ça lui rappelait quelques choses…
Cette après-midi, il faisait plus chaud qu’annoncé et à 15H30, elle se rendit dans les toilettes : celle de ce matin ! Elle hésita un instant avant d’ouvrir la porte des lieux, ses ébats de ce matin étaient encore trop présents à son esprit et même si elle y avait pris un inavouable plaisir, elle avait avalé tout de même avalée la liqueur d’un inconnu...
Énergiquement, elle poussa, la porte et alluma. Les lieux étaient tel qu’elle l’avait laissé. Elle restait plantée là, s’attendait à ressentir quelques odeurs de luxure, de celles qui hantent son appartement quand elle se débauche avec Alain, mais rien de telle. Elle se dirigea près du lavabo qui gouttait, elle découvrit quelques poils de barbes sur le bord de la faïence… avant de se refaire une petite beauté. Elle alla s’isoler entre les quatres planches des toilettes et alors qu’elle défaisait la large ceinture de son pantalon, elle découvrit une éclaboussure de sperme sur la lunette noire des toilettes. Nathalie s’immobilisa, se figea de colère et découvrit deux autres traces sur la faïence comme si quelqu’un s’était… masturbé dans cet endroit nickel. Elle ne comprit pas ! Elle se demanda à qui pouvait appartenir ses éjaculations et elle se dit qu’en les goûtant, elle saurait à quel employé elles appartenaient. Elle se ravisa. En examinant l’épaisseur de la purée avec ses petits doigts boudinés, elle en déduisait que ce sperme pouvait appartenir à une bonne demi-douzaine personnes…
Après avoir fait le ménage, elle fit son pipi en contemplant à terre, plusieurs poignées de papiers toilettes immaculés semble-t-il de sperme. Le regard fixe sur les symboles d’un probable moment d’égarement, les images se bousculaient dans sa tête brune… Elle caressa sa poitrine en même temps qu’elle fît son pipi et, à l’image de Samantha dans « profiler », elle vit des traces d’encre sur le mur… et une eau de toilette qui ne lui était pas inconnue…

Devant le lavabo, elle eu l’agréable surprise de découvrir encore un jet de foutre mais celui-là, elle savait d’où il provenait : il était signé de ce routier et ce devait être un accident, un jet qu’elle n’avait pu avaler dans sa gorge de gloutonne.

Elle sortit des toilettes et se rendit à son bureau où elle croisa Mauricette avec une tache d’encre à la main. Elle semblait toute fraîche, mais qui avait pu l’arroser ?…

Alors que tout son corps n’en pouvait plus et que la folie la faisait déraisonner, Nathalie alluma son portable et découvrit un seul SMS… :

- 14 rue de œillet à 18H20. Signé : AZF

Elle se rendit compte que ce RDV se situait dans la zone industrielle toute proche. Près des dépôts Louise Michel où de nombreux camions de l’entreprise allait charger. Alors que se rendez-vous-la projetait en avant, elle n’était plus la même…
Il était l’heure de partir, elle croisa son père qui était en train de bavarder avec le vieux Gustave. Entre le « Bonne soirée » , elle pu vaguement entendre ce qu’ils se disaient, le quinquagénaire s’enorgueillit d’avoir trouvé un petit mouchoir de dentelles dans son camion, un morceau de tissu qui sentait la bourgeoise en chaleur s’exclamait le futur retraité… Le père de « Mèche brune » et Gustave détonèrent de rire…

Nathalie entra dans sa voiture avec des idées coquines plein la tête. Elle rougissait. Elle tourna la tête vers le vieux Gustave qui exhibait encore ce mouchoir comme un trophée et pendant un instant, elle se mit à rêver que ce soit l’un de ses strings.
« Mèche brune » mouilla sa culotte et alluma la radio. Elle quitta l’entreprise et pris le chemin de la maison.
Derrière son volant, elle repensa à son mouchoir exhibé par Gustave et elle eut envie de laisser d’autre indice pour affoler tous les mâles de l’entreprise… Affichant un large sourire, elle se dit que c’était une idée à approfondir… Son esprit organisa sa soirée, mais chaque tâche était ponctuée par la vision d’un sexe en érection.
Elle allait faire un peu de rangement dans le salon et le bureau. Sortir un plat du congèle pour le dîner d’Alain. S’allonger un instant dans le canapé en attendant l’heure de se préparer.

Nathalie s’était mise sur son 31, escarpins et chemisier un peu moulant par dessus sa jupe courte qui épousait grossièrement le galbe de ses hanches. Elle se tenait près du téléphone, le combiné à la main et patientait…
- Coucou mon chéri, j’ai tenté de te joindre au bureau, mais ta secrétaire m’a dit que tu étais en réunion exceptionnelle , que je ferai mieux d’essayer ton portable.
- …
- J’espère que ce n’était pas trop grave. Je suis impatiente de savoir ce qu’ils vous ont dit ! Petit changement pour ce soir, Rachel m’a invité au cinéma, alors je ne vais pas me faire prier étant donné que nous deux, nous n’y allons plus.
- …
- Ensuite, nous mangerons un bout au restaurant : ne m’attends pas pour dîner, ni pour te coucher !
- …
- D’accord ! Merci chéri ! Gros bisous de ta petite brune brûlante !

Il était 17H20. C’était l’heure de partir pour cette étrange RDV. Nathalie mis son sac shopping à l’épaule et ferma la porte de la maison avant de sauter dans sa petite Mini.

À 18h10, elle arriva devant le 14 rue des oeillets… et accéléra pour faire un second passage : en effet, deux personnes semblent-ils égarés passaient et ils l’ont regardé…
Le cœur battant à 150, elle aborda la rue avec angoisse à 160 Pulsations /min. Elle passa à la hauteur du 14. Mais tellement émue, elle ne prit pas le temps de bien regarder... Elle s’arrêta au bout de la rue, respira, s’interrogea sur la nécessité d’aller à cette soirée. Avec ses doigts moites, elle ouvrit sa fenêtre et prit son portable, sentit une goutte de sueur couler dans le sillon crée par son wonderbra…
Remontée, elle passa une troisième fois devant le bâtiment aux allures « américaine ». C’était un garage, un ancien garage tagguer à la bombe peinture.
Elle entra doucement sur le petit parking et enfila sa petite voiture dans une petite ruelle entre deux murets… sans fin…

- Qu’est-ce que je fous ici !!! Pour faire demi-tour, ce ne sera pas pratique !!!

Elle ralentit quand soudain, elle vit un « nuage » de fumé à… 20 mètres. À nouveau, Nathalie accéléra et découvrit le début d’une arrière-cour… Puis une cours avec des hommes en noir, tatoués… Ils étaient quatre cinq et buvait en fumant des clopes.
Quand ils la virent, ils ne dirent rien... Ils se contentèrent de la regarder… et « Mèche brune » de tenter de leur sourire avec un cœur à 190 !!! Elle s’arrêta ! Elle avait peur… Elle s’était faite piégée ! La RDV n’était qu’une blague faite par je ne sais qui et maintenant, elle se demandait comment elle allait faire pour braquer et faire demi-tour, discrètement et, repartir sans se faire lyncher.
Les hommes ne bougèrent pas… Ils la regardèrent en train de pâlir… Nathalie embraya en seconde… Elle cala. Des ricanements s’élevèrent… et la reine du bal réussi à passer la première. Elle tenta de manœuvrer dans un mouchoir de poche, la voiture reculant d’un centimètre par tranche de minutes et les hommes souriant…

- Leurs sourires, faire voir que tu n’es pas débrouillarde, mais surtout, ne pas leur montrer que tu les emmerdes tous !

Ils avaient le type latin… L’un d’entre eux se leva en la fixant avec colère et Nathalie freina, cala une seconde fois. Le silence tomba sur la petite cour… un silence pesant ! Là, c’était du sérieux, on était loin des jeux érotiques : c’était la réalité et elle allait peut-être rentrer dans les statistiques.

- Eh !!!!!!! Toi !!!
Avec colère, haine, il la montra du doigt , ces camarades lui murmurèrent une chose comme : « Je la kiff pas cette meuf ! C’est une bâtarde de flic, fait lui voir qu’on est chez nous ! Fait la dégager ! »
L’homme regarda autour de lui, un second lui lança un manche de pioche qu’il attrapa au vol. Il frappa le sol et avançait en direction de la petite voiture.
Nathalie était tétanisée, elle voulait fuir, mais elle avait des fourmis dans les bras les jambes, elle manquait d’air et cet homme s’avançait toujours vers elle… Elle essaya de dire quelques choses, mais seule ses lèvres rouges vifs bougeaient, aucun son ne sortait de sa gorge…

- Eh pêtasse !!!

L’homme frappa un coup sur l’aile gauche qui s’ébranla et céda ?… Cette bosse se verrait de loin…

- Qu’est-ce que tu fous chez nous la brune ?
- Euh…

Il pointa sa batte sur l’épaule de Nathalie…

- Maintenant, tu dégages d’ici ?

Elle bondit sa main sur le contact et lança le moteur… mais en vain… Le bras de Nathalie tomba et sa tête se renversa…
Elle venait de tomber dans les pommes.

Fin de la quatrième et avant dernière partie…

Sabine DELAMONTAGNE
Sabine.delamontagne@laposte.net
Avec les adorables participations de « Mèche Brune » et de Robert « Le Hunt »

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