L'Homme De Ma Vie N'Est Pas Mon Mari
Je suis née peu après la fin de la dernière guerre. Jai grandi dans un petit village au sein dune famille modeste mais chaleureuse. Alors que jentrais dans ladolescence, dimportants travaux daménagement du territoire eurent lieux dans la région. Sur le chantier, mon père se fit un copain : Gérard, un jeune chauffeur de camion. Alors que javais entre treize et quatorze ans, ce gars me fit monter dans son impressionnant engin. Il nattendit pas longtemps avant de toucher mes petits seins en me faisant remarquer quils poussaient comme des champignons. Cétait la première fois que quelquun me caressait. Cette main dhomme sur mon corps innocent me marqua pour la vie.
Gérard venait parfois à la maison pour boire un verre avec mon père. Ces soirs-là, avant daller au lit, je faisais la bise à mon père puis, toute rougissante, à son ami. Une fois couchée, je caressais mes seins en pensant à lhomme qui avait osé me les toucher. Ma technique était rudimentaire : nue dans mon lit, un coussin coincé entre les jambes, je croisais les bras pour tirailler mes petites fraises sauvages qui durcissaient en un clin dil.
Vers lâge de dix-sept ans, je métais inscrite à une série de concert de musique classique dans une ville située à une dizaine de kilomètres de mon village. Puisquil ny avait plus de bus pour le retour, mon père demanda à son ami Gérard daller me chercher. Au sortir du concert, il mattendait. Je portais une petite jupe légère et un chemisier sexy. A peine installée dans son auto, ses mains se glissèrent entre mes cuisses et je sentis immédiatement ma chatte devenir humide. A mi-chemin, mon chauffeur entra dans la forêt et me demanda de minstaller sur la banquette arrière. Je relevai ma jupe et me couchai sur le dos en relevant les fesses pour quil puisse enlever ma petite culotte. Doucement, il mécarta les jambes et se mit à lécher mon clitoris. Jétais gênée car je ne savais même pas que ce genre de pratique existait.
Doucement, il plaça son gland à lentrée de mon minou puis entra sans forcer. Je navais pas mal car jétais en confiance : Gérard était marié et avait plus de dix ans plus que moi. Peu à peu son rythme accéléra et je pouvais le sentir entrer toujours plus profondément dans mon intimité. Naturellement, javais posé mes talons sur les appuie-tête avant et arrière en me déplaçant pour que ma tirelire (nom utilisé par ma mère pour désigner le sexe des femmes) soit le plus accessible possible à lextrémité de la banquette arrière. Après un temps que je ne saurais estimer, il se retira et éjacula dehors. Jétais heureuse car javais été dépucelée par lhomme que jaimais dans mes rêves dadolescente.
Après le concert suivant, soit quinze jours plus tard, il me conduisit dans la caravane dun copain, prêtée pour loccasion. Gérard me demanda de me déshabiller. Comme jétais trop timide, je me suis allongée telle quelle. Il membrassa passionnément tout en déboutonnant mon chemisier. Il dégrafa mon soutien-gorge et suça le bout de mes petits seins. Bien quil mait pénétrée après le premier concert, les sensations que je ressentais à ce moment étaient bien plus intenses encore. Etait-ce à cause des phantasmes que cet homme éveillait quand il rendait visite à mon père ? Il a bien sûr fini par me déshabiller complètement et à me faire vraiment lamour.
Il y eut dautres concerts puis dautres occasions de nous retrouver mais le chantier aux alentours du village était terminé depuis longtemps et Gérard travaillait ailleurs. De plus, comme sa femme le surveillait de près, nos rencontres sespacèrent avant de sarrêter mais sans pouvoir croire que cétait pour toujours.
En fin 67, que je répondis à une annonce parue dans un journal paroissial. On cherchait des bénévoles pour le tiers-monde.
A mon retour, jai trouvé un emploi à quatre-vingts kilomètres de mon village dorigine. Sur mon lieu de travail, jai fait la connaissance de Pierre, un jeune homme à qui jai cédé. Il faut dire que je navais plus fait lamour depuis plus de deux ans et que Pierre était plus jeune que moi et assez beau mec. Bien quil ne sétait pas révélé comme une affaire au lit car il était du genre éjaculateur précoce, je me suis retrouvée enceinte. Je ne laimais pas vraiment mais dans les années soixante-dix, il était préférable dêtre mariée avant daccoucher. Les années passèrent : trois s, une maison, un mari toujours occupé et stressé par son travail puis la violence conjugale due à lalcoolisme de Pierre. Ma vie était devenue un enfer. Après plusieurs années de goulag, une porte sétait enfin ouverte. Comme ma mère a dû être placée dans un home gériatrique, mon père, désormais seul, avait besoin daide. Mon mari a accepté contre son gré que je me rende dans mon village natal chaque week-end pour faire le ménage chez mon père et rendre visite à ma mère.
Cest justement lors dune de ces visites que jai revu Gérard par hasard. Avec sa chevelure argentée il mapparut encore plus beau que dans mes souvenirs. Avant chaque fin de semaine, nous prenions rendez-vous par téléphone pour en fixer lheure et le lieu. Nos relations amoureuses débutèrent ou plus précisément « redébutèrent » progressivement : timides au début puis avec des caresses de plus en plus poussées pour finir après quelques semaines par lacte damour complet et voluptueux. Chaque semaine nous changions dendroit au hasard des petits chemins forestiers : dans sa voiture quand les conditions météorologiques étaient trop mauvaises ou sur une couverture dans la nature. Faire lamour entièrement nue en regardant la cime des chênes sincliner au rythme du vent me faisait jouir pleinement
sans remord, sans complexe : jétais une femme comblée après des années despoirs déçus.
Malheureusement, mon cher père décéda après une courte maladie. En tant quhéritière de sa maison, je décidai dy entreprendre des travaux de rénovation. Comme il nétait plus question de dormir dans ce chantier, Gérard ma immédiatement proposé sa chambre dami. Il sétait remarié et avait demandé à sa nouvelle épouse (déjà assez âgée) lautorisation dhéberger de temps en temps la fille de son ami défunt durant les travaux. Elle accepta sans se douter que le loup ou plutôt que la louve sétait introduite dans son propre domicile. Ainsi, les vendredis et samedis soirs, après avoir travaillé à rénover ma nouvelle maison, je rentrais dormir au domicile de mon amant. Le cérémonial était toujours le même : Gérard me rejoignait dans la salle de bain pendant que son épouse regardait la télévision. Il me savonnait partout en insistant bien sur mes seins qui nont jamais été aussi propres. Plus tard, dans la soirée, après sêtre assuré que sa femme dormait, il me rejoignait dans la chambre dami pour me faire lamour magistralement car de savoir que sa femme pouvait nous surprendre décuplait ses ardeurs.
Les travaux de rénovation étaient pratiquement terminés et ma maison était agréable et meublée avec goût. Javais acheté un grand lit confortable qui accueille désormais mes amours de fin de semaine. Cependant, la vie au sein de mon domicile conjugal était insupportable. Mon mari exigeait davoir des relations sexuelles sous prétexte que nous étions mariés. Jacceptais parfois, de guerre lasse, mais je me mettais loreiller sur le visage et il navait droit que de se vider les couilles dans mon sexe impassible.
Ces relations frustrantes lui coupèrent peu à peu lenvie de me baiser et, un soir de plus où je métais refusée à lui, il me chassa violemment de la chambre à coucher et depuis nous faisons chambre à part. Il se mit à boire de plus en plus et les scènes de ménage éclataient presque quotidiennement. Sur les factures détaillées du téléphone, il avait découvert que jappelais fréquemment et longtemps un numéro de téléphone portable qui nappartenait à aucun nom de ses relations.
Quelques mois après, mon mari sest fait renvoyer de son emploi et a dû se faire soigner dans une clinique psychiatrique pour une dépression due au stress professionnel et à sa dépendance à lalcool. Au retour de son internement, Pierre avait changé : il ne magressait plus et se montrait prévenant mais ses tentatives de me reconquérir échouèrent misérablement car il était devenu impuissant peut-être à cause de ses médicaments antidépresseurs.
Comme je ne craignais plus pour mon intégrité physique, je téléphonais à mon amant sans vraiment me préoccuper dêtre surprise par mon mari. Fin décembre 2004, jappelai Gérard sans mapercevoir que mon mari était rentré et quil entendait ce que je disais. En gros des phrases comme :
- Mon amour, tu me manques. Jaimerais te revoir avant la fin de lannée. Jessaierai de me sauver demain pour te retrouver. Demain neuf heures et demie sur la place de parc habituelle. Bien sûr que je taime, puisque cest toi mon unique amour. A demain, cest promis. Je tembrasse.
En fait cette communication téléphonique a duré dix minutes environ et, pendant ce temps, Pierre sétait installé dans un fauteuil en face de moi en me disant : « Continue, ne te gêne pas
Cela fait plus de cinq minutes que je técoute alors maintenant, cela ne change plus rien. » Après avoir mis fin à ce coup de fil, je me réfugiai apeurée dans la cuisine. Pierre me rejoignit et me saisit dans ses bras en me disant tendrement quil nétait pas jaloux et quil était heureux que jaie trouvé de lamour ailleurs puisquil ne pouvait plus me satisfaire.
Venant de lui, cette réaction me parut complètement incongrue et encore aujourdhui je mattends à ce quil me reproche cette relation adultère de manière violente au moindre petit différent qui pourrait surgir entre nous. Cependant, depuis ce jour, Pierre continue à me laisser avoir des relations extraconjugales avec Gérard sans me les reprocher. Cette situation nest satisfaisante pour personne mais je ne vois pas dautre solution que de continuer à vivre ainsi partagée entre deux hommes.
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