L'Inconnu
Il sappelait Paolo. Brun aux yeux bleus, la peau hâlée, cétait le prototype du ª Latin Lover ». Grand, les épaules larges mais pas trop-, ce quil faut de muscles là où il faut, les cheveux coupés et coiffés à la dernière mode. Avec son costume bleu ciel, il était le centre dintérêt de la soirée et le sujet de presque toutes les conversations.
Il avait été invité à cet ennuyeux pince-fesse et il se tenait là, au milieu dune cour dadmiratrices en robes lamées et dos nus qui lennuyaient avec leurs conversations et leurs sollicitations de toutes sortes. Il leur répondait poliment mais de manière distraite.
Larrivée tonitruante de lorganisateur de la soirée fit diversion et permit à Paolo de séclipser. Il sortit de la salle de réception et se retrouva dans le hall. Il voulait tromper son ennui mais rien dans cette demeure ne le lui permettrait. Il avait une envie pressante et il ignorait où se trouvaient les toilettes. Il poussa chaque porte, au hasard, certaines étaient fermées à clef, dautres donnaient sur des vestiaires. La dernière porte fut la bonne.
La porte se referma. Paolo se précipita vers lurinoir le plus proche. Enfin ! Il déboutonna sa veste, descendit la fermeture de son pantalon, sortit son sexe et put se soulager. Il était passablement nerveux et le simple fait de tenir son sexe au-dessus de la puisatière avait provoqué un début dérection. Il avait presque terminé quand il entendit quelque chose derrière lui. Il jeta un coup dil et vit quil nétait pas seul.
Lautre homme lui tournait le dos, face à un autre urinoir, de lautre côté de la pièce. Paolo nota de nombreuses similitudes entre lui et cet autre homme. Il ne voyait pas son visage. Mais il entendait des soupirs à peine dissimulés. Il jeta un autre coup dil à cet inconnu. Soudain il comprit : ce type se masturbait et semblait y prendre du plaisir.
La situation lui sembla dabord étrange : quelle idée de se branler dans les toilettes ! Puis il réfléchit et étouffa un petit rire.
A tel point quil se surprit à soupirer de concert ! Leur synchronisme était tel quils se retournèrent en même temps. Leurs regards se croisèrent un long moment : leurs yeux étaient de la même couleur et exprimaient la même chose. A aucun moment ils néchangèrent une parole. Leurs regards parlaient pour eux. Ils restèrent ainsi un long moment, debout lun en face de lautre, chacun se masturbant avec lenteur.
Leurs regards suivirent ensuite le même trajet le long du corps de lautre jusquau sexe que chacun masturbait avec lenteur et plaisir. Chacun regarda longuement le sexe de lautre : ils étaient identiques, même longueur, même diamètre. Lexcitation montait. Pourtant les mouvements de va-et-vient autour de leurs sexes respectifs gardèrent la même allure.
Ils se rapprochèrent tout en se masturbant. Lorsquils ne furent plus quà quelques centimètres lun de lautre, ils échangèrent un baiser langoureux et humide. Puis, tandis quils sembrassaient, chacun attrapa le sexe de lautre, déjà à demi en érection, et commença à le masser doucement
Paolo se sentait revivre , pourtant il essayait de ne pas sabandonner complètement afin que cela ne prenne pas fin trop vite. Mais lautre homme, dont il ne connaissait toujours pas le nom, savait sy prendre. LInconnu fit tomber la veste de Paolo tout en lui caressant la poitrine , Paolo fit de même pour lui. Puis lautre homme lui enleva sa chemise en faisant sauter les boutons nacrés. Il embrassa sa poitrine en insistant sur les deux tétons , Paolo renversa la tête en émettant un léger soupir. Puis il descendit tout en continuant à lembrasser. Arrivé à la ceinture du pantalon de Paolo, il sarrêta et la desserra. Il déboutonna son pantalon et arriva au sexe en demi-érection de Paolo.
Tous deux étaient à présents nus lun en face de lautre dans ces toilettes où le temps était comme suspendu. Lautre homme prit à nouveau linitiative et, toujours sans prononcer un mot, le fit sappuyer face au mur du fond et écarter les jambes. Il sagenouilla devant les fesses de Paolo quil écarta. Il commença à lui titiller lorifice avec un doigt, puis deux puis il finit avec sa langue. Paolo soupirait de plaisir en sentant cette langue papillonner entre ses fesses et lui chatouiller le cul
Puis lInconnu se releva, cracha sur son sexe en érection comme pour le lubrifier puis il le pénétra en lui arrachant un cri de surprise, de douleur et de plaisir mélangés. Il se surprit à dire : -Oui ! Vas-y ! Mets la moi toute entière ! -Je savais que tu me voulais en toi ! dit lautre homme dont il entendit la voix pour la première fois, une voix suave et sensuelle et empreinte de désir.
Ce type possédait une bitte de cheval ! Chaque coup de boutoir arrachait grognements et soupirs à Paolo, ou bien des mots plus articulés, tout aussi expressifs : -Ah !... Oui !... Oh !... Putain !... Continue !... OOuuii !... Comme ça !... Ah ! La vache !... Lautre homme, quant à lui, ponctuait chaque coup de rein par un râle ou bien il posait une question qui nen était pas une : -Ça te plait ?
Ten mourais denvie ?
Tu me sens ?
Bien sûr quil le sentait et il en redemandait !
Décidément, ce type savait sy prendre. Chaque fois quil sentait cette queue vibrante et musclée senfoncer dans ses entrailles, quel pied ! Sil pouvait continuer comme ça ! Il navait jamais rien ressenti de tel. Les quelques aventures quil avait pu avoir ne lui avait laissé quun goût dinachevé.
Quand la tension retomba, il se retourna. Lhomme lui tournait le dos. Il était entrain de rassembler ses affaires. Paolo détailla son dos, ses fesses, ses cuisses et cela le faisait bander de plus belle. Pourtant, il y avait chez ce type quelque chose de vaguement familier. -Je pourrais au moins connaître ton nom ? lança-t-il -Mon nom ? Pas besoin, tu le connais déjà. Et il se retourna
Paolo bondit brutalement
il était dans son lit , il était trempé de sueur
Il essayait de comprendre : avait-il rêvé ou bien était-ce un souvenir ? Il se leva et décida de prendre une douche pour se remettre les idées en place. Mais la douce caresse de leau narrangea rien. Tout était confus, les souvenirs affluaient comme des usagers dans les couloirs du métro aux heures de pointe. Il sortit de la douche, attrapa une serviette quil noua autour de sa taille, se sécha grossièrement avec une autre et sortit.
Il fut frappé de stupeur en constatant que quelquun dormait dans son lit. Comment ne lavait-il pas remarqué en allant à la salle de bain ? Il sapprocha doucement et tira le drap. Il tressaillit en voyant quil sagissait de linconnu de son rêve qui nen était plus vraiment un-. Il le regarda longuement, détaillant chaque parcelle de ce corps nu endormi. Paolo bandait sous sa serviette. Il désirait ce type , il devait le posséder, le baiser, comme lui lavait possédé dans ces toilettes.
Il lui caressa doucement le bras. LInconnu se tourna sur le dos, présentant ainsi son visage et son sexe en demi-érection. Paolo sassit sur le rebord du lit et commença à le masturber. Un sourire se dessina sur le visage de cet homme.
Paolo souleva les jambes de lInconnu pour libérer son orifice quil commença à titiller avec son index. Puis il le pénétra , lInconnu poussa un gémissement. Paolo le pilonna et réussit à lui arracher les mêmes râles et les mêmes ª incitations » que lui avait réussi à lui arracher dans ces toilettes. Loin de rester passif, lhomme se masturbait au même rythme que les allées et venues de Paolo. Leur synchronisme était parfait. Ils gémissaient, soupiraient de concert
et ils jouirent en même temps : lInconnu sentit la chaude semence de Paolo se répandre en lui, tandis il aspergeait de son sperme la poitrine de son amant.
Paolo se laissa retomber sur lui. LInconnu, tout en lui caressant les fesses, lembrassa. Paolo lui rendit ce baiser humide. Il ne connaissait toujours pas le nom de ce mec, mais il savait une chose : il était prêt à tout pour le retenir
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