Drôles De Rencontres (4 Sur 5)

Ma simple vue est obscène.
Outre les nombreuses gaffes commises jeune et alors sans expérience dans la dissimulation de mon anatomie, plusieurs me sont arrivées adulte et beaucoup ont été cocasses, mouvementées ou simplement terribles.
Toutes ont fini de ma même manière.. Aucune n’est banale toutefois.

Mon service militaire a été précédé d’une visite médicale.. bien que la légende en parle, nous n’étions tous nus à faire la queue.. Normal… salle de déshabillage individuel, examen personnalisé. Mais trois toubibs en même temps. Des hommes, des tatoués..
La consigne était « à poil »… mais moi, encore peu rodé à l’esprit de rigueur militaire, je suis entré avec mon tee shirt à la main en cachant mon sexe.
Le premier, un généraliste apparemment, me dit gentiment qu’on est entre hommes et me demande de me décontracter.. de poser mon cache sexe..
Il a eu un bref instant d’hésitation devant moi, s’assoit et débute l’entretien. C’était lui le plus gêné, n’osant plus lever ses yeux sur moi. Nullement excité mais bercé par la tiédeur de l’endroit, je promenait un bon 20 cm.. normal, mais trop large pour passer inaperçu. Au chapitre des problèmes physiques, il a regardé mon sexe et m’a demandé si j’avais déjà eu des rapports.
Positif mon capitaine.. La série de question fut longue et sans rapport.
Le deuxième m’a ausculté physiquement, pesé, mesuré (non pas ça..) Il était assez nerveux lorsqu’il me touchait. Pensait il me faire de l’effet ? Il a été obligé de vérifier que j’avais bien deux testicules… Etes vous gêné pour courir me dit il, sous entendant la cause.
Le troisième.. un sorte de psy .. questions bizarres et allusions graveleuses … Etes vous homosexuel.. éprouvé un sentiment pour un homme.. Etes vous hétéro.. avez-vous déjà eu des s.. Ses yeux ronds observaient mes réactions et par trois fois je le surpris à envoyer des sourires entendus à ses collègues. Il alla les voir, discutèrent ensemble.

Je les ai entendu rire.
J’ai attendu 10 mn pour que le tampon « apte au service » soit apposé sur mon dossier.
Je n’ai jamais jeté un oeil sur ce qu’ils y avaient noté. Mais pendant toute la durée de mon service, chaque passage à l’infirmerie était marqué par les sous entendus humoristiques du médecin chef..
J’ai peu apprécié ma vie chez les hommes en kaki. Mes compagnons de combat ne m’en parlèrent jamais ouvertement mais j’ai senti quelques jalousies quand la discussion abordait le sujet. Non.. pas une jalousies exprimée.. mais silencieuse. Le gars de taisaient, évitaient simplement de donner leur avis et de la ramener comme cela se fait couramment dans les casernes… sauf quelque uns qui ne l’ont appris que plus tard. Le bouche à oreille a fonctionné.