Veuve Poignet (1er Partie)

J'ai été muté à la Réunion il y a un dizaine d'années (je devais avoir 40 ans) et j'ai eu du mal à me loger.
Un vieil ami instituteur m'a indiqué qu'il disposait d'un vaste rez de chaussée avec deux chambres d'amis et qu'il était disposé à m'en louer une à condition d'accepter de cohabiter avec sa belle mère veuve ( soixante treize ans) mais très discrète et très gentille. La cuisine et la salle de bains étaient communes. Très vite nous avons sympathisé. Bons petits plats , menus services et comme la vieille dame était très passionnée de lecture, mais qu'lle ne parvenaient plus à lire, je lui proposais de lui lire le journal de temps en temps autour d'un café dans notre séjour. Durant ces moments de détente on plaisantait beaucoup. Un jour que je lui lisais le courrier de "Femmes actuelles" et une lettre assez salace d'une lectrice qui trompait son mari avec son patron... je lui signalais que pour tromper ma solitude j'achetais chaque mois un magazine spécialisé dans ce genre de courrier mais dont les confidences étaient beaucoup plus scandaleuses. La dame s'offusqua un peu.
- Quelle époque vivons nous. Mon pauvre monsieur!
- Les temps changent que voulez vous!
Elle commença à se libérer un peu et m'avoua qu'elle avait souvent remarqué que son fils qui vivait seul regardait des films X. Que le monde où nous vivions était détraqué etc...
Mais qu'elle ne s'étonnait plus de rien qu'à la télé on présentait même des films honteux.
Comme nous étions en veine de confidences je lui confiais que mon épouse détestait cela mais que moi ça permettait de me détendre dans tous les sens du mot. Elle rigola et ajouta
- Vous savez, j'en vu d'autres ! j'ai élévé deux garçons et plusieurs fois j'ai trouvé des cochonneries sous leur matelas. Et je les ai souvent surpris en train faire des bêtises
- C'est normal. Vous les hommes vous êtes tous les mêmes
- Même leur père ça le faisait rigoler.
J'acquiescais et lui demandais si son mari regardait parfois des films X ?
- Tous les samedi soir sur canal+ m'avoua-t'elle et à chaque fois
il me rejoignait aussi fougueux que ses fils.


Vous dites ça d'un air nostalgique, ajoutais-je.
- Vous savez, il me manque et je suis heureuse de pouvoir discuter avec quelqu'un d'aussi ouvert que vous.
Après ces confidences, j'ai continué à lui lire le courrier des lectrices de tous les magazines. Un jour je lui confiais que ces lectures ne me laissaient pas indifférent mais que je préférais "union" où il n'y avait pas toute cette hypocrisie, que les confessions les plus chaudes étaient autrement plus amusantes et je lui proposais de lui montrer une de ces revues le lendemain (elle n'était pas complètement aveugle)
- Pourquoi pas me répondit-elle ! en souriant, je ne mourrais pas idiote.
A suivre!

-.

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