Le Corbeau Ou Le Renard ? 10
Erratum : Dans le chapitre 9, un Roger sest glissé à la place dun René. Horreur !
Résumé pour suivre les deux derniers épisodes.
Pierre, puissant directeur de publications et libertin, a des vues sur mon épouse, quil trouve sublime. Pour arriver à ses fins, il flatte mon égo en me faisant miroiter une fonction de prestige. Avec laide dun ami, lui aussi libertin, René, qui partage la même passion que ma femme Chantal pour les végétaux et les oiseaux, ils la séduisent et lentraînent à Versailles, lieu de dépravation des deux amis. Jai limprudence de me compromettre (pour assouvir un fantasme candauliste) en facilitant leur plan machiavélique pour assister, dissimulé derrière un miroir sans tain, à un jeu de dupes dans lequel mon épouse sabandonne en partie dans les bras des deux hommes sans morale.
Mais, une explication franche et sincère, nous permet de prendre conscience que tous les deux, nous avons été les jouets des deux pervers et nous entendre pour mettre en place un plan de vengeance à leur encontre.
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- Ça y est, je pars mannonce Chantal au téléphone. Je taime.
Je suis au bureau, il est 14 heures.
- Moi aussi je taime, et cette épreuve va renforcer notre couple.
- Coquin ! Tu imagines que je vais enfin accomplir ton fantasme avec René, répond-elle avec un petit ton moqueur dans la voix !
Elle est formidable dassurance.
- Cest vrai ! Mais ne te sens pas obligée.
- Je nai pas besoin que tu me le dises. Cest toi qui devrais savoir jusquoù tu peux supporter. Moi, je vais me laisser guider par mes envies. OK ?
Cest le fond du problème et je le sais.
- Tu as raison. Tu sais comment y aller ? Dis-je pour cacher mon angoisse et changer de sujet.
- Oui, jai le GPS. Au fait René ma appelée ce matin. Il avait lair gêné. Comme je linterrogeais, il ma annoncé que Pierre était rentré cette nuit, mais selon lui, il nest pas au courant de notre petite réunion.
- Ah merde !
- Ne tinquiète pas. Il peut bien venir, lui aussi, je ne lui céderai pas, surtout lui ! Sil venait, notre vengeance nen serait que meilleure.
- Je sais, mais attention, il est malin et jai même une confiance relative en René.
- Tu peux venir si tu veux !
- Non, je ne peux pas. Mais peut-être
A mon grand étonnement, elle ne relève pas. Je pense quelle na pas dû mentendre. Pourtant, à demi mot je lui avais soufflé un message.
- Bon, je file ! Je tembrasse.
- Moi aussi je tembrasse. Envoie un SMS quand tu arrives.
- Daccord.
Jai mauvaise conscience en raccrochant. Chantal est une femme formidable et elle a épousé un homme veule. Transparente, honnête et fidèle, quoi quon puisse en penser. Moi-même, je ne lai pas toujours été, et elle ma pardonné. Alors je ne me vois pas laccabler de sêtre abandonnée à sucer les deux libertins dans une situation si particulière.
Il faut que je me ressaisisse, je me le promets. Peut-être tout à lheure, à Versailles ?
Sans attendre, je file à mon tour prendre ma voiture et rejoindre Versailles. Elle devrait arriver avant moi. Avec René, nous sommes convenus quAlexandre mattendrait et me conduirait dans le salon noir sans croiser Chantal.
Je suis dans un ralentissement quand le SMS arrive.
- Jy suis ! Bises.
Je stresse car je suis encore loin. Je fonce et il ne me faut que quinze minutes pour arriver à mon tour. Alexandre mattend et me fait garer mon auto, à lécart.
- Content de vous revoir. Cest déjà très chaud dans le salon. Votre femme est vraiment très appétissante, dit-il en me tapant sur lépaule, comme de vieux amis !
Malgré tout, ces mots me font mal. Au lieu de repartir, il sinstalle, comme lautre fois, pour assister au spectacle sur le fauteuil à côté de moi. Et déjà, il caresse la bosse arrogante qui déforme son pantalon.
La pièce où nous sommes est faiblement éclairée par la lumière qui provient du salon.
Dans le salon, Chantal et René sont debout, à contempler une toile. Une nature morte !
Si le spectacle est chaud en effet, cest que Chantal est vraiment « appétissante » ! Surpris, jen ai le souffle coupé. Comme la première fois, elle na pas négligé sa toilette !
Son chemisier noir en pure soie sur une jupe trapèze en cuir, noir aussi et plutôt courte, laisse entrevoir un soutien-gorge tout aussi noir en dentelles. Un large ceinturon en cuir vert émeraude, coupe sa fine silhouette en deux. Ses jambes, bien découvertes, sont voilées de noir également, prolongées par de magnifiques escarpins talons aiguilles qui lui donnent cette allure altière qui fait retourner les têtes dans la rue. Juchée sur dix centimètres, son déhanché est fabuleux. Elle est aussi grande que lui.
Je minstalle face à la glace sans tain alors quune musique, la même que la dernière fois, diffuse une ambiance sensuelle.
Ils sont assis dans le divan. René la tient par la taille. Sur la petite table, et toujours le même seau à champagne et la même bouteille
- Il devrait lui montrer ses nouvelles découvertes me précise mon voisin à mes côtés. Mon boss est totalement sous le charme de Madame ! Ils ont un peu flirté, mais elle la contenu. Jespère que cette fois il va pouvoir la sauter. Et moi aussi. Les données sont différentes aujourdhui. Cest une salope qui signore, cest sûr, et je my connais en femmes mariées, dit-il, sadressant à moi, sans même me regarder !
Décidément il ne doute de rien. Apparemment, il est au courant quau delà de la courtoisie affichée, son boss sait que tout est possible cette fois. Ma confiance en Chantal reste encore inébranlable, mais je ne peux, avec mon tempérament soupçonneux, oublier que tout débordement est possible.
Face à nous, la scène évolue paisiblement. Chantal est très détendue, souriante. Il lui sert un verre de champagne qui ne doit pas être le premier.
- Rassurez-vous, ma chère, je ne cherche pas à vous faire boire pour r de vous. Nous sommes des personnes qui se respectent.
Ce disant, il approche son visage de celui de Chantal pour lui voler un baiser.
Elle reste figée, dans lattente de ce baiser, quelle ne semble pas refuser mais au contraire, appeler de tous ses vux ! Je suis un peu décontenancé devant son comportement car soudain, quand leurs lèvres se touchent, elle y répond en y mettant du cur. Le bonhomme, est surpris par cet abandon soudain et inattendu.
La jalousie métreint, car je ne mattendais pas à une entrée en matière aussi rapide. La tête penchée de côté, les yeux fermés, je la vois entrouvrir ses lèvres et tendre sa langue à celle de son complice. Dune main, elle a saisi sa nuque pour le maintenir et assurer leur étreinte. Mon dieu que ce geste plein de ferveur me brise le cur ! Cest parti.
Je ne peux éviter de comparer les deux têtes soudées dans ce baiser. Chantal, les cheveux bien ordonnés, et ce crâne pratiquement lisse, que les années ont dégarni. Quel contraste ! Ils restent soudés plusieurs minutes, interminables pour moi, partageant ce fougueux baiser, mêlant leurs langues.
- Ouah, elle est chaude cette fois, ricane Alexandre.
Quand elle se dégage, essoufflée, elle le regarde droit dans les yeux et lui dit, malicieuse :
- René, je suis venue pour voir de vos acquisitions. Pas pour autre chose.
Peu convaincu par ces paroles, il lui dit, avec une note dhumour dans la voix :
- Pardon ma chère. Allons admirer mes nouveaux trésors.
Une fois debout, il la prend à la taille et la guide, étroitement enlacés, vers le fond de la pièce. Ils restent hors de notre vue pendant une dizaine de minutes.
Quand ils réapparaissent, je constate que le chemisier de Chantal baille légèrement et quil est sorti de sa jupe, Elle tient le ceinturon entre ses doigts. Son visage rougi, témoigne clairement de son lémotion.
Alors quelle avance et sapproche du miroir, mon sang se glace. Elle vient de faire un clin dil dans notre direction. Au miroir, ou bien
? Je panique ! Jai peur ! Connaît-elle son existence, sa particularité ? Sait-elle que je suis là ?
Alexandre est tout aussi étonné.
- Vous avez vu ? Je crois que René a vendu la mèche. Le coquin suppose que cela va la pousser et lencourager à se venger de vous et à lui céder. Ce nest pas très noble.
Mais moi, dans ce clin dil, ce nest ni de la colère, ni du reproche que jai vu, mais au contraire une complicité qui me dit : « Ah mon cochon, tu es découvert. Je vais ten donner à la hauteur de ton fantasme ! ».
Aucun doute possible ! Elle sait que je suis là ! Et elle vient juste de lapprendre, ce qui explique le chemisier et les joues rouges. Le renseignement na pas dû être gratuit. Je pense que René, croyant laffaiblir, a plutôt chuté dans son estime.
Assis dans le divan de cuir, où ils viennent de prendre place, René se montre entreprenant, certain que la belle est désormais bonne à prendre.
Chantal joue le jeu. A plusieurs reprises, elle jette un regard vers le miroir avec toujours un sourire de connivence qui, jen suis certain maintenant, mest adressé.
Je suis heureux, elle collabore pleinement à notre idée de vengeance et pourquoi pas, à mon fantasme.
Quand son amant dun jour se penche sur elle pour lui déposer un baiser dans le cou, elle ne se dérobe pas moins. Au contraire, elle pousse un petit gloussement de plaisir, que je devine feint, pour exciter le mâle.
René ne se sent plus. Il a détaché les boutons du chemiser et mit le soutien gorge de la belle en pleine lumière. Une fois le chemisier enlevé, cest Chantal elle-même, qui passe ses mains dans son dos pour détacher le sous vêtement et offrir ses seins à la bouche assoiffée de désir. On ne peut être plus clair sur ses intentions, surtout, et je le constate, ses seins sont en cet instant excessivement expressifs !
- Putain quels nichons, sexclame mon voisin des ténèbres !
Tout cela paraît irréel, désuet, artificiel car, à lévidence la jeune femme joue un rôle. Pour moi ? Pour nous ?
Je minterroge
inquiet.
Puis tout saccélère. Après une dernière illade à mon attention, elle se tourne vers René, déboucle la ceinture, lui baisse le pantalon et le slip jusquaux genoux, pour mettre au grand jour et découvrir
une queue encore toute molle, flasque, ridiculement avachie.
Elle le toise, linterroge, marquant ainsi sa surprise devant ce sexe ridiculement au repos, presque invisible, caché parmi les poils gris dun pubis clairsemé.
Alexandre et moi, on découvre le visage contrit dun homme devant son impuissance à rendre hommage au corps féminin qui sexpose devant lui.
Chantal, quelque peu dépitée, réussit à localiser lorgane en forme de limace, à sen saisir avec la ferme intention de le faire durcir et vivre. Elle échoue déjà den faire jaillir le gland de son prépuce. Puis, elle entreprend de le masturber. La manipulation dure plusieurs longues minutes avant de se rendre à lévidence : René narrive pas bander ! Découragée, elle se rassoit à côté de lhomme au visage abattu.
Avec un sourire confus, il sexcuse auprès de jeune femme qui semble plus amusée que vexée que lon boude ses charmes. Terriblement sûre delle, elle lui dit, en étouffant tant faire se peut, son sarcasme :
- Alors René, tu ne me désires plus ? Il ten faut plus ?
- Je suis désolé Chantal. Vous mintimidez. Pardonnez-moi.
Apparemment peu embarrassée par le vouvoiement, le ton plein dironie, elle ajoute :
- Mais moi maintenant, je fais quoi, rendue chaude par ta faute ! Je suis frustrée et déçue. Ce nest pas Pierre qui aurait insulté mon pouvoir de séduction !
Mais où est passée sa retenue naturelle, sa presque timidité ? Je suis bluffé !
Cest le coup de grâce pour cet homme. Il est humilié ! Elle est terrible. Discrètement on le voit prendre son portable. Elle enchaîne :
- A ton âge, après toutes celles que tu as baisées, plus ou moins consentantes et lucides ! Cela semblait plus facile, lautre jour avec Pierre. Il te servait de faire valoir ?
Elle est très dure ! Mais il le mérite.
Soudain jentends un bip à mes côtés. Cest le téléphone dAlexandre.
- Le vieux mappelle, il faut que jy aille. Je crois quil a besoin daide ! Tu vas voir le travail si elle maccepte !
Je panique. Ce dénouement nétait pas prévu dans mon plan. Cest René qui vient de le biper.
Chantal, poursuit son rôle doutragée, et je lentends lui dire sèchement :
- Jaurais dû accepter que Pierre assiste à notre divertissement. Jai envie de sexe moi, maintenant.
Évidemment, elle joue son rôle à la perfection et René encaisse. Je jubile sauf quand je vois le jeune Alexandre entrer dans le salon et sapprocher de son employeur.
- Oui, Monsieur ? dit-il avec déférence.
Chantal est surprise par cette arrivée impromptue. Elles reste immobile, assise, seins nus, attentive à ce qui se passe, sans esquisser le moindre geste pour se couvrir la poitrine.
René déconfit, sadresse à elle, dun ton de petit élève qui vient de se faire punir.
- Chantal, pour me faire pardonner et aussi pour vous être agréable, accepteriez-vous quAlexandre se soumette à vos désirs charnels que je suis incapable dhonorer ?
Sans surprise, le ton est donné et javais compris bien sûr, le motif de sa présence.
Visiblement Chantal est prise de court. Comme à son habitude, elle fixe de ses yeux bleus, le regard du jeune homme qui se tient bien droit et fier devant elle. Aucune arrogance chez lui, mais une sorte de soumission feinte qui doit plaire à la jeune femme.
Et cela me surprend, car ce nest pas du tout ce à quoi je mattendais de sa part quand je pense aux paroles quil vient tout juste de me livrer.
Puis un sourire dorgueil se dessine sur ses lèvres quand mon épouse le détaille des pieds à la tête, semblant prendre la mesure de la bête quon lui propose. Le moment est chaud !
- Approchez Alexandre, dit-elle, péremptoire.
Comme il obéit, elle se lève à son tour et canaille, lui demande :
- Ainsi vous pourriez vous soumettre à mes envies les plus folles, comme le propose René ?
Avec un sourire confiant et sûr de lui, il lui répond, plein de vanité :
- A votre service Madame Chantal.
(à suivre)
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