Calvi C'Est Fini
Ce texte a été écrit par ElodieParis et par Laetitia. Lidée est que chacune donne leur version de la même histoire afin de découvrir comment les personnes peuvent vivre la même chose de façon totalement différente. Cest un peu comme deux lignes qui se croisent. Lintersection est la seule chose quelles ont en commun. Les lignes ne se croiseront-elles une autre fois?
Nous laissons aux lecteurs la possibilité de savoir qui est qui entre Anaïs, Elodie, Emilie et Laetitia. A vous de faire le tri.
Bonne lecture.
Emilie & Laetitia
CALVI, JUILLET 2020
1-CAFE AUX AURORES, JADORE
1.1 ANAÏS
- Un café sil vous plaît !
7 heures du matin et il fait déjà chaud. Aujourdhui, cest ma journée. Jai prévenu les autres, je vis ma vie de mon côté. Jai besoin de sortir un peu de lambiance de la villa.
Je ne sais pas trop ce que je vais faire de ma journée. On verra bien.
Elles sont inespérées ces vacances en Corse. Une année 2020 complètement pourrie. Avec ce virus, je navais rien de prévu. Mon cousin avec qui jai renoué pendant le confinement, ma proposé de partir avec eux. Il louait une villa à Calvi avec deux couples damis et son meilleur pote. Il y avait de la place pour moi.
Pourquoi pas ? Après ces mois compliqués, deux semaines de détente, deux semaines à se changer les idées. En plus jaime la Corse et Calvi.
Au final, ça se passe plutôt bien, jappréhendais pourtant. Fabien, mon cousin, on venait de renouer, on ne sétait pas vu depuis 5 ans, ses amis que je ne connaissais pas, il y avait un risque ça ne colle pas, jai quand même aussi un caractère un peu particulier parfois. Eh bien non, tout allait pour le mieux.
Bon, aujourdhui, par contre, jai besoin de sortir des interactions sociales qui se sont mises en place à la villa.
Mon cousin Fabien, son pote Julien amoureux de moi, ment, cétait couru davance.
- Non, Julien, ce nest pas toi, cest moi
- Comment ça ?
- Disons que je ne suis pas disponible pour une histoire avec toi.
- Tu as déjà quelqu'un ?
- Non.
- Pas de soucis alors. Je ne timpose rien. On verra ce que ça donne.
- Non, ce nest pas ça Julien, cest plutôt que je
préfère les filles. Non, ce nest pas que je préfère dailleurs, cest que je suis lesbienne.
-
Ça la coulé sur place. Le pauvre. Il est toujours aussi gentil avec moi malgré tout. Un chic garçon. Je ne voulais pas être dure avec lui.
Les filles, Ludivine et Chloé. Jaime bien Ludivine, une gentille fille, plutôt mignonne, mais mariée avec Jérémy. Je ne suis pas une briseuse de couple, donc
Et à priori aucune ouverture ni espoir à avoir, Ludivine, ça a lair dêtre la bonne hétéro de base. Jeremy justement, lui, il na besoin de personne pour briser son couple. Ses allusions à mon égard ne laissent aucun doute, si je lui dis oui, il trompera Ludivine sans remords. Il reste discret pour le moment. Sil devient trop entreprenant, je prendrai moins de gants avec lui quavec Juju. Bon, pour le moment, je gère.
Chloé et Charles ? Avec Chloé, ça va, même si jai moins datomes crochus quavec Ludivine. Pour deux semaines de vacances, ça reste une copine tout à fait acceptable. Charles, lui, aucun souci, il est amoureux de sa Chloé. Il la couve de son regard alangui jour et nuit.
Ah que cest agréable, de traîner sur cette terrasse de bar ensoleillé, tôt le matin. Le soleil encore supportable
Où, jai foutu mes lunettes de soleil dailleurs ? Ah les voilà !
Quasiment seule à cette terrasse. Même sur le port et en plein mois de juillet, Calvi est calme à 7 heures.
Trois clients, dont moi. Ce type là et cette fille que jai vu passer qui sest installée à lintérieur. Une grande brune de mon âge apprêtée, maquillée, seins refaits et habillée classe mais dans le style too much, limite vulgaire. Bizarre accoutrement de Princesse pour sept heure du mat. On dirait quelle sort de boite !
Et voilà, lautre qui me mate. Manquait plus que ça. Une fille devant lui et il craque ! Je ne suis pas Miss Univers pourtant. Bon, je suis mignonne, enfin je me trouve à mon goût, cest déjà pas mal. Il y en a qui ne saiment pas elles-mêmes.
Je chausse mes lunettes, comme ça tu ne verras plus mes yeux mon garçon. Tas tout gagné. A mon avis, mes yeux, il sen fout ! Cest mes seins quil a lair de reluquer là.
Passe à autre chose machin ! Je suis lesbienne
Je devrais lécrire sur mon front, ça méviterait de mettre des râteaux à tout bout de champ.
Quelle foutue année quand même ! Cette merde de Covid, le confinement, le déconfinement, la vie sociale au ralenti et la vie amoureuse
on nen parlera pas
Oh si parlons en justement ! Ma séparation fin 2019 avec Elsa. Après 12 ans de vie commune. Elsa, ensemble depuis la fac. Oh, on avait terminé notre histoire depuis plusieurs mois, avec le recul. On saimait encore, sûrement, enfin, cest ce quon se disait surtout. Quand elle ma annoncé quelle partait au Canada, après trois ans dallers-retours entre ici et là-bas, ça a été compliqué à encaisser, mais finalement pas si dur que ça. Elle y partait pour au moins un an. ment, cétait la fin de notre couple. Même si on sétait dit quon essayerait de se voir, en ne fermant rien au moment de son retour. Aujourdhui, je suis encore en contact avec elle. Je lui ai envoyé une photo encore hier. On ne parle plus davenir par contre. Deux copines, cest tout. Elsa est mon ex, point final. Une séparation, pas une rupture.
Mouais, ça ne ma pas tant fait de mal que ça. Jai plutôt bien pris les choses. Oh, ça a été difficile au début, ment, 12 ans ! On ne passe pas à autre chose aussi facilement. Et puis il y a eu le choc de lannonce de cette séparation à passer. Une fois que ça a été fait, eh bien, je my suis faite. Cest pour ça que je me dis que finalement, sans quon sen rende compte Elsa et moi on était déjà sur la pente descendante.
Et lautre qui ne me lâche plus là
Avec son regard dépagneul amoureux. Il veut quoi ? Je ne baise pas avec les mecs machin ! Tu veux que je te lécrive ? Un texto ? Un mail ?
Bon, il est plutôt pas mal. Mais non, sans façon ! Les bruns ténébreux, la barbe de trois jours, jaime assez. Un peu cliché, je le concède. Un corse ? Un touriste ? Peu importe au final, je men fous
Bon, lâche moi, regarde les bateaux de lautre côté du port, regarde la citadelle, cest joli
Après le départ dElsa, le calme plat. Début 2020, je me suis inscrite sur ce site de rencontre. Je ny croyais pas
Et pourtant
Déjà, je navais pas mis ma photo sur lannonce, Je suis trop parano avec ça. Mafficher sur le net, pas question. Je nai ni Facebook, ni Instagram, ni je ne sais quoi. Les réseaux sociaux, ce nest pas mon truc. Je naime pas mafficher déjà et cest de laffichage permanent sur les réseaux sociaux. Et je trouve ça dune futilité
Aucun intérêt !
Le site de rencontre donc
Un bon plan. Je nai pas rencontré lamour. Mais honnêtement, ça na pas été ma première démarche. Je voulais des plans-cul et rien dautre.
Douze années de fidélité, une séparation, javais envie de profiter, de faire dans la diversité.
Attends, il y a eu qui ?
Sophie, lhôtesse de lair belge ! Le fantasme de lhôtesse de lair ! Je pourrais dire que pour moi ce nest plus un fantasme. On sest vues trois fois dans une chambre dhôtel près de Roissy, quand elle était à Paris.
Olivia, la quadra. Cadre sup, la manageuse dans toute sa splendeur. Une femme mariée qui voulait sencanailler. Sur le fond, cest son problème. Moi, je suis fidèle en amour, les autres font ce quils veulent. Ils gèrent leur vie. On sest vues une fois, à lhôtel aussi.
Après la quadra, létudiante. Les deux extrêmes pour moi la trentenaire. Lucie, 22 ans, étudiante en droit, inexpérimentée au possible. Sympa de lui faire son éducation saphique.
Dans la série des jeunettes, Lola, 21 ans. Une fille au look déluré, mèches de couleurs, tatouée, des piercings. Bonne expérience, une seule rencontre, mais chaude.
Et puis le confinement, plus rien. Je ne suis pas restée inactive pour autant. Jai noué des contacts sur le site. Au déconfinement ça sest concrétisé. Il y a eu Cécile, la vétérinaire et Eléonore linstit. Deux plans pour une soirée.
Au moins au cours de cette année, jaurais satisfait quelque uns de mes fantasmes. Sophie Lhôtesse de lair, la fille plus âgée que moi, Olivia la quadra. La fille plus jeune, Lucie ou Lola, deux genres différents en plus. Linstit aussi !! Il men reste quelques-uns de fantasmes ! Heureusement
Et lautre gugusse qui est passé de mes seins à mes cuisses. En vacances, on ne peut rien cacher remarque. Il les a sous les yeux mes cuisses avec ma petite robe de plage. Le spectacle a lair de lui plaire !
Faut dire, ma peau de blonde commence à se teinter légèrement, pas si mal mes jambes. Il y a encore trois jours, javais chopé un coup de soleil sur le mollet, jétais toute rouge. Là je suis « miel », plutôt mignon
Les mecs et moi ! Toute une histoire. Jai eu mon premier rapport avec un garçon à 17 ans. Je me cherchais, compliqué de savouer lesbienne à cet âge-là. Pour donner le change aussi, pour faire taire les rumeurs sur mon homosexualité, pour sauvegarder ma réputation au bahut. Je suis sortie avec un mec, avec deux mecs (pas en même temps !), je maffichais bien avec eux. Et jai couché avec le troisième.
Le sexe avec les mecs, ça ne ma jamais vraiment déplu en fait. Même la première fois, ça cest bien passé et les fois suivantes aussi. Je suis excitée sur le moment, jai envie, mais finalement
cest pas complètement mon truc. Surtout, je ne peux pas développer de sentiments amoureux avec les mecs. Les quelques fois où je me suis laissée aller cétait juste physique. Et puis, il y a eu Elsa, laffaire était entendue. Jétais amoureuse et quand je suis amoureuse, je suis fidèle.
Mon gugusse à la table den face qui commande un petit déj complet. Il va sincruster on dirait. Bon tant quil en reste à me regarder, ça ne me dérange pas tant que ça. Soyons honnête, ça me plait même un peu. Ça me flatte. Il ne va rien se passer, mais jaime bien. Sacré ego. Je vais faire la fille pas concernée, qui passe ses SMS, tiens
- Mademoiselle, je peux vous offrir un autre café ?
- Non merci, si je prends trop de café, ça ménerve et je deviens exécrable.
- Je prends le risque, je peux m'asseoir avec vous ?
- Ecoutez, je crois que le champ des possibles entre vous et moi est plus que limité.
- Laissez-moi au moins ma chance, je peux m'asseoir ?
Attends que je te regarde mieux toi, je vais me reculer sur ma chaise, baisser mes lunettes de soleil et les yeux dans les yeux je vais te mettre le râteau de lannée.
Séduisant de près aussi finalement.
- Si vous insistez, allez-y. Vous avez cinq minutes pour me convaincre. Me convaincre de quoi, je ne sais pas trop, mais vous avez cinq minutes.
Euh là, ce nest pas un râteau ça Anaïs ! Tu as fait mieux dans ta carrière en tant que « poseuse de vents ».
Et voilà je lui ai cédé ! Quest ce qui ma pris ?
Mon premier mec depuis 12 ans, au moins. Après tout
Je suis en train de le suivre vers son bateau qui est amarré sur le port. Cest ce quil ma dit. Gros cliché, le mec et son bateau ! Un voilier, je suis sûre. Encore un cliché, le baroudeur qui fait le tour du monde. De port en port.
Jai envie de tout avec lui sauf de me retrouver dans un lit. Pas de mamours, pas envie de le revoir en plus.
Je veux du rapide, du viril. Je veux quil tire son coup avec moi, quil me fasse jouir
fort
et basta, on en reste là. Il me baise, il ne me fait surtout pas lamour. Je ne veux pas de tendresse, pas de caresses, juste du cul.
La tendresse, les câlins, cest pour mes copines. Avec lui, ce nest surtout pas ce que je recherche.
Je lui ai dit. Tel quel. Enfin, je nai pas parlé des copines
Ça a eu lair de lui convenir, de lui plaire même. Dailleurs, il ma dit quil partait ce soir. Il prend la mer. Tranquille comme ça. On ne se revoit plus. On ne se laisse pas nos numéros. Ça me va parfaitement.
Bon, la suite, on ne va pas séterniser. Du cul, jen ai eu. Ça sest passé dans la petite cabine, cuisine/chambre/salle à manger de son voilier. Des préliminaires rapides, des pénétrations viriles, ça jai été servie. Debout les deux mains sur la table, lui derrière, une variante avec un genou sur la table, puis assise sur la table, lui devant, puis en levrette sur la couchette, lui à nouveau derrière.
Un orgasme violent, jai crié ! Jai sûrement ameuté le tranquille port de Calvi de si bon matin. Il a voulu profiter de mes fesses ensuite. Oh, et puis quoi encore ! Non, faut pas exagérer quand même, je voulais du raide, mais il y a des limites ! Du coup, il a eu le droit à un petit plaisir buccal pour finir. Ce nest pas vraiment mon truc, mais il méritait bien ça !
Je me suis réajustée, javais encore ma robe de plage autour des hanches. Jai récupéré mon haut de maillot sur la table, mon bas de maillot sur le sol et jai claqué une bise sur sa joue en lui disant, « Cétait parfait. Salut et merci ! ». Je ne connais même pas son prénom, et je ne lui ai pas donné le mien. Il me la demandé à la terrasse du bar, jai éludé. Pour moi, ça fait partie du délire.
Il était temps que je retrouve le quai, sans me retourner, mais avec la ferme intention de profiter du reste de ma journée qui partait sur des chapeaux de roues.
1.2 EMILIE
Ayant parcourue la ville pour assister au lever du soleil romantique, je revint vers lendroit le plus beau que javais vu pour y prendre mon petit déjeuner. Je meurs de faim. Jhésite entre masseoir sur la terrasse ou de me mettre sous un parasol. Cest alors que japerçus une belle petite table en bordure de fenêtre, à lintérieur de létablissement. La vue devait être sublime et la banquette marquerait moins mes fesses que les chaises de lextérieur. Mais qui sont donc ces patrons détablissement qui choisissent du mobilier inconfortable? Je m'installe sans demander à qui que ce soit quand un serveur l'interpella.
- Pas possible Mademoiselle, cest la table du patron.
Jai regardé autour de moi la vingtaine de tables vides. Mais pour qui se prenait ce garçon? Je lai toisé de haut en bas et il se liquéfia un peu sur place, commençant à regretter ce quil venait de dire. Javais pris des heures à choisir ma tenue idéale pour ce petit déjeuner de star. Je suis une lève tôt qui croque la vie. Jaime les vêtements de luxe hyper ajustés qui subliment mon corps mince et ma poitrine refaite généreusement. Jadore les accessoires, boucles doreille, collier, bagues montre et bracelets rutilants. Je porte juste un peu plus de ce quil fallait de parfum et de maquillage. Je m'étais mise en parfaite harmonie avec le style Corse, moi qui suis brune au regard marron, histoire de madapter à leur culture sauvage. Je baisse mes lunettes de soleil histoire denvoyer des éclairs au garçon.
- Mais je suis la patronne!
Je le dévisage avant de masseoir lentement exactement où je voulais et vis à létincelle dans les yeux du garçon quil nétait pas déçu du ton de ma réponse. Je lui offrit une autre belle dose dénervement pour quil comprenne linsulte quil venait de me faire et la vendetta à venir sur ses dix générations à suivre.
- Alors elle veut quoi la Patronne ? Sur un ton provocateur et équivoque pour le tester un peu je poursuivis
- Jai rien eu à manger hier soir ni cette nuit alors je dévorerai bien quelque chose.
Le garçon perdit ce qui lui restait de sa superbe. Il ne pouvait absolument pas nier que jétais en chasse. Une vingtaine d'années de plus et il maurait traité de cougar. Jétais arrivée la veille au soir et comptait bien profiter de mes congés au maximum. Ce qui se passerait à Calvi resterait à Calvi. Le serveur déglutit refroidi par mon chaud de séduction et mon froid de supériorité.
- Lomelette Corse du chef est une ie.
- Parfait, avec un latté, double dose de lait. Comme il mavait énervé il neut pas droit à un sil vous plaît
- Merci Patronne
Le serveur sétait placé sous mon autorité naturelle et reparti la queue frétillante comme un bon toutou. Arrivé au comptoir il sempressa de compter son anecdote au barman qui me regarda de travers. Encore une loupette qui ne savait pas tenir sa langue. Ces hommes, de vrais pipelettes rapporteuses.
La vue depuis la table du patron était à tomber. Calvi dans toute splendeur. Je déclinai de multiples versions photographiques pour mon compte instagram histoire de faire jalouser mes milliers de followers. Même en hiver sous une pluie battante cette table devait être la plus belle de la ville. Jétais en harmonie avec ce lieux et m'enivrait de sa sublime énergie. Dieu que cette journée avait bien commencée.
En rentrant dans létablissement javais croisé sur la terrasse une femme et un homme, des jeunes trentenaires assis chacun à leur table. De là où jétais assise je pouvais voir leur petit jeux. A la façon dont il la couvait des yeux et quelle répondait à ses signaux, ces deux inconnus finiraient sous une couette dans lheure. Mes sens étaient aux aguets depuis mon arrivée dans cette île. Comment lhomme allait-il sy prendre pour la mettre dans son lit? Ces moments-là étaient bien plus passionnants que de lire un roman sur la plage.
Il osa sinstaller à sa table, elle fit semblant de refuser, mais finalement accepta. Le grand classique du non mais oui couru davance. Lhomme faisait un peu aventurier baroudeur avec la verve dun dopportuniste. Il nen était pas à son premier coup et la petite blonde allait se faire croquer.
Ce latté au lait frais était un vrai délice. Mais qui donc peut avaler du lait en brique stérilisé? Lomelette au brocciu et à la menthe était une ie et Poilâne pouvait aller se rhabiller. Leur pain avec une pointe de farine de châtaigne était tout simplement à tomber. Décidément cet établissement était une vraie petite merveille. Ma chance légendaire, jattirai toujours de belles choses à moi. Peut-être le Patron avait-il une fille unique que je puisse épouser?
Les tourtereaux partirent tous les deux. Une affaire rondement menée. Mon sixième sens me dit de les suivre. Jai laissé vingt euros sur la table, n'ayant pas le temps de demander laddition. Les amoureux ne se tenaient pas par la main, restaient éloignés lun de lautre et ne sétaient pas embrassés. Le gars lamena sur son petit voilier stationné en fin de quai, aux emplacements les moins chers. Tout faisait sens, ce mec lui faisait le coup du navigateur et lui proposait un petit voyage en mer pour lamadouer.
Et bien pas du tout ! Loin de jeter les amarres pour une balade, ils descendirent direct dans la petite cabine. Vu les mouvements du voilier, il se passait des choses en bas. Surprenant ces deux amoureux. Je nimaginais pas la blondinette si chaude
Dans l'action, ils avaient laissé la petite porte ouverte. Ils nétaient pas gênés de sexhiber alors pourquoi le serais-je de les mater?
Je massis sur le petit banc face au bateau et profita du son et des images. Mieux quun roman je vous disais. Pour être honnête, le soleil était dans mon dos, pas sur quils me voyaient. De toute façon, ils étaient concentrés sur autre chose de plus merveilleux que de s'occuper de moi. Dommage car un seul geste de leur part et je les aurais rejoints. Bon je ne voyais pas tout car le bateau tanguait et laction changeait dendroit. Mais je voyais des bribes de l'histoire, inventant le reste entre les pointillés visuels.
Cétait de lamour brut et rapide, excitant à regarder mais plié en quinze minutes. Quand tout se calma, un peu frustrée, je calmais mon envie en fumant une cigarette. Jallais partir quand la fille quitta déjà le bateau. Cette petite blonde était trop rapide, il fallait refaire son éducation. La vie est trop courte, autant prendre le temps den profiter. Soit elle avait rendez-vous urgent ailleurs soit le mec lui avait juste servi de sextoy vivant. Peut-être les deux finalement. Elle me toisa des pieds à la tête et fila, je fis comme si de rien nétait, puisquelle était pressée.
2- PLAGE DU MATIN, CHAGRIN
2.1 EMILIE
Après cet épisode matinal excitant, je suis retournée me changer dans mon superbe appartement en première ligne de mer. Objectif: filer à la plage me faire admirer. Jaime bien me faire mater par les joggeurs matinaux et les pervers baveux du troisième âge.
Avec mon style VIP je nétais ment posée sur un transat en première ligne de mer, histoire de bien marquer mon statut social. Javais mis mon maillot blanc et or, celui qui faisait de moi une femme à un million de dollars. Il sublimait mes nouveaux seins et mon fessier, et devenait légèrement transparent au contact de leau, suggérant avec élégance mon épilation totale de brune. Avec mon chapeau, mes colliers, bracelets et lunettes de star je ne pouvais pas passer inaperçue. Jaimais voir des gens se pousser du coude en me voyant ou prendre discrètement une photo de moi avec leur portable, comme si je ne les voyait pas faire.
Je louais toujours deux bains de soleil, même si jétais seule, pour avoir plus dintimité et mécarter un peu plus des autres. On me voyait ainsi un peu plus et cela permettait aux hommes les plus entreprenant ou désespérés de venir s'asseoir à mes côtés pour me parler. Cette tactique fonctionnait et mavait procuré de belles occasions dans la passé. Ma passion était de casser les mâles machos dragueur dans leur virilité et leur faire avaler leur superbe. Ma façon à moi de me venger de ce monde dhomme dominant et de leur prouver la supériorité des femmes.
Alors que je lisais un livre, absorbé par une scène particulièrement intense, mon sixième sens m'a prévenu. Je suis sensible à ces signaux rares qui méritent à chaque fois dêtre écoutés. Lamoureuse du voilier se baladait en bord de mer, seule, lair triste ou nostalgique. Elle ne pouvait pas marcher plus lentement, freinant des pieds dans leau. Je pense quelle dû ressentir lintensité de mon regard posé sur elle car elle regarda dans ma direction. Je m'empressa de retirer mes lunettes de soleil pour quelle puisse lire dans mon regard. Je devina chez elle un grand besoin de parler, dêtre écoutée. Alors je lui fis un simple geste de la main, linvitant à se poser sur le transat à mes côtés en tapotant dessus. Elle ne pouvait pas mentendre mais je prononçais quelques mots quelle pourrait lire sur mes lèvres.
- Venez la place est libre.
Mon cur stoppa en la voyant se figer sur place, ses joues rosir et hésiter à me rejoindre. Cest un peu comme si elle sentait quen acceptant elle se jetait dans la gueule du loup. Elle navait pas tort cette petite. Alors je lui sorti mon sourire le plus rassurant et béni les Dieux davoir fait dix ans de théâtre. Mon rôle était celui de la copine la plus gentille du monde qui allait être à son écoute. Il fallait que je gomme de ma vraie personnalité ma grande envie de la croquer.
Nous firent très sommairement connaissance commençant juste à échanger nos prénoms et parler de notre ville dorigine. Anaïs, cest aussi craquant que son physique et sa personnalité que je devinais. Elle alla nager très vite, je la sentais nerveuse et méfiante, un peu sur ses gardes, comme si elle hésitait entre senfuir ou rester. Je lui laissa prendre lair pour ne pas l et elle est partie à leau toute seule. Javais de toute façon envie quelle se lave de ce baroudeur qui lavait prise sous mes yeux. Leau fraîche lui avait fait du bien car à son retour elle sortit des eaux comme une naïade et a ôté le haut de son maillot pour mexhiber ses petits seins adorables. Le petit poisson sirène sétait ferrée toute seule dans mes filets. Elle menvoyait des signaux faibles et timides de séduction.
Elle avait déjà baisée ce matin mais moi jétais en manque absolu, et je faisais tout pour quelle lise et devine mes désirs les plus intenses. Je compensais ma nervosité de ces moments-là par un flot de paroles, déversant sans logique particulière des informations sur mon parcours, mon job, ma famille, mes amis, mes amours et mes émotions. Jespérais ne pas trop la saouler avec mes histoires mais il fallait que cela sorte. Ma vie est tellement passionnante. Le monologue initial devint au fil du temps conversation.
La glace était brisée, nous étions copines. Elle sembla samuser de mes allusions au matelot. Histoire de se venger, cette salope me donna en rigolant la conclusion de mon bouquin quelle avait lue. Cent cinquante pages avalées pour rien. Jadorais son rire. Cette fille était fraîche, espiègle et enjouée, terriblement craquante.
A moment donné des gens quelle connaissait passèrent et elle me piqua mon chapeau et posa ma robe sur elle pour ne pas être reconnue. Son petit rire faisait chaud au cur et était absolument excitant. Je me sentie surtout infiniment flattée, car se cacher deux voulait dire quelle préférait ma présence à la leur. La petite était piégée.
Javais le feu en moi et avait besoin deau fraîche pour calmer tout cela. On alla se baigner toutes les deux. Elle aurait voulue mexciter encore plus quelle ne sy serait pas prise autrement. Cette fille était une petite Catin en mode papillon. Jimaginais déjà ses petits cris à lapproche de lorgasme.
En sortant de leau elle fut un peu déçue quun mec ose venir me draguer devant elle en lignorant comme une plante verte. Elle fulminait sur place mais je sourit intérieurement en voyant les copains du mec un peu plus loin le regarder faire. Je ne me gênais pas pour le casser et le remettre à sa place, à tel point que je sentis même quelle était un peu choquée par mes paroles.
- La moindre des choses est de saluer aussi ma copine au lieu de me foncer dessus comme un animal en rut. On nest visiblement pas du même monde vieux, et en plus je ne réponds quaux mecs bien membrés.
Le gars reparti la queue entre les jambes et ses copains le raillèrent.
La cloche de léglise a sonné midi
- Jai une petite bouteille de blanc au frigo et puis je naime pas faire pipi dans les toilettes publiques. Je tamène, lappartement est juste là.
Je ne lui laissa pas loption de refuser et pour être honnête javais trop envie de cette petite. Puisquelle avait aimé le coup du bateau je lui ferai le coup plus classique de lappartement.
2.2 ANAÏS
Ça part fort en effet ! Ma journée de liberté, ma journée pour moi, commence de manière vraiment inattendue. Je couche avec un mec. Depuis le temps
Pas désagréable, finalement. Jai répondu à mon instinct animal en quelque sorte. Trente secondes avant de lui dire oui, jétais prête à lenvoyer se faire voir, de manière pas sympa du tout. Mon côté lionne, tigresse qui prend le dessus. Ça fait du bien de se laisser aller de temps en temps.
On ne va pas chercher à comprendre. Je lai fait, jai aimé, je ne suis sûrement pas prête à le faire à nouveau. Le plaisir est aussi dans la rareté !
Mais enfin, là, je me suis bien laissée aller. Jai dû réveiller tout le monde à cent mètres à la ronde. Quand jy repense ! Oh là là, le cri que jai poussé
Attention à ne pas me vautrer en remontant sur le quai. Avec mes tongs, cest des coups à se retrouver dans leau du port.
Et lui là, il aurait pu maider à quitter son rafiot. Je lai peut-être épuisé ! Pauvre biquet
Et ma phrase dadieu a dû le scier. Il récupère là !
Me voilà sur la terre ferme sans encombre. On nest jamais mieux que sur la terre ferme !
Oh là là, la fille sur le banc là ! Cest qui celle-là ? Quest-ce quelle a à me regarder comme ça ? Elle veut ma photo ?
La touche quelle a avec son chapeau ! Et les seins ! Refaits cest sûr !
Après, je suis sûre quelle a dû mentendre tout à lheure sur le bateau, si elle était là. Je nai certes, pas fait dans la discrétion ! Cest pour ça quelle me dévisage comme ça ?
Eh oui, ma chérie, je suis une bombe sexuelle
Impressionnée non ? En plus si tu savais que je nai quasi pas dexpérience avec les hommes ! Mais quest-ce que tu veux
Les bombes cest comme ça ! Boum, ça explose
Ah ah ah
Hop, je réajuste mes lunettes de soleil, et je méloigne, sans te regarder
Matte mes fesses ma chérie ! Et imagine bien ce quelles viennent de subir
Bon, je fais quoi ce matin ? Plage, sûrement, avant que ça ne soit blindé cet après-midi. Je vais marcher un peu vers la citadelle avant et prendre quelques photos de la baie de Calvi. Jirais à la plage après. Jai ma crème solaire, ma serviette de bain, mon roman. Je vais passer une bonne petite matinée tranquille. A midi, jirai manger un truc et cet après-midi, pourquoi pas un massage délassant à linstitut que jai repéré en ville.
Avant de se poser au soleil, une promenade le long de la plage simpose, les pieds dans leau. Je suis amoureuse de cet endroit. Le sable très fin, la baie en arc de cercle, leau translucide et déjà chaude même tôt le matin, et surtout la citadelle en fond. Et jallais oublier la montagne corse derrière. La Corse est un des plus beaux endroits du monde, mais la baie de Calvi est un peu à part sur lîle. Cest un endroit romantique. Et voilà, mon quart dheure mélancolique, sentimental. Après lépisode du bateau, cest le grand écart. Anaïs et ses contradictions. Anaïs dans toute sa splendeur. Anaïs la chieuse comme aurait dit mon ex.
Quest-ce quelle me veut la fille là ? Mince cest celle du port sur le banc en sortant du bateau, ce matin ! Mes exploits ont dû lui plaire, enfin exploits, il faut savoir raison garder quand même
Sur le coup, ça ma fait sourire. Avec le recul, jai un peu honte, quand même
Un peu seulement
Faut pas non plus exagérer !
Elle veut que jaille sur le transat à côté delle ? Euh, pas sûre là
Elle va me prendre la tête ! Jai surtout envie de tranquillité aujourdhui. De solitude. De rester en tête à tête avec moi-même.
Dans son genre jet set, elle est plutôt drôle. Seins refaits, chapeaux, lunettes italiennes
En plus, elle brille de partout. Elle a au moins 10 kilos de bijoux sur elle. Ne va pas te baigner, tu vas couler direct
.
Bon, je fais quoi ? Jy vais ? Je ny vais pas ? Après, un transat, ce sera toujours mieux que ma serviette sur le sable. Plus confortable du moins. Si elle me gonfle trop, je vais me baigner et au pire je me casse de là.
Jy vais, allez pourquoi pas
On verra
- Euh
bonjour, le, transat là est libre, cest ça ? Oui ? Merci
Comment ? Je peux en profiter ? Sympa
Quest-ce quelle croit, elle ? Jai lair fauchée ? Si je veux un transat, je men paye un !
- Je vais me baigner, je reviens
merci encore pour le transat.
Leau est parfaite. Encore un peu fraîche certes, mais ma peau nest pas encore trop chauffée par le soleil. Le contraste est parfait. Quelques brasses pour me délasser, la planche. Se baigner dans ce cadre, cest magique. Je suis bien là
Faut profiter avant que les meutes de touristes narrivent avec leurs mouflets qui vont brailler, tout éclabousser, et pire encore, les hordes de dragueurs. La plage nest jamais aussi tranquille que tôt le matin. Quelle quiétude.
Je remonte, je viendrai me rafraîchir à nouveau tout à lheure.
La fille, elle est subjuguée ou quoi ? Comment elle me regarde ! Je vais lui en donner pour son argent. Tu vas voir. Hop, démarche chaloupée, cheveux mouillés en arrière. Si ses yeux avaient des mains, je naurais plus de maillot !
- Ça ne vous dérange pas si jenlève le haut ? Jessaye davoir le moins de marques possible !
Profite donc de mes seins. Ils sont petits, mais mignons ! Des gouttes deau qui coulent sur une peau je trouve ça dun érotisme exacerbé, surtout autour des seins. Quand je serai sèche, je te ferai le sketch de la crème solaire. Ten a voulu, je vais ten donner
Je vais jouer le rôle de la fille sympa, mais distante. Enfin celle qui ne saperçoit pas de leffet quelle provoque. Je vais faire mon hypocrite quoi. Un peu allumeuse, daccord, mais faut bien rire un peu, pas vrai ?
Oh là là Anaïs ! Arrête de faire ta séductrice. Le marin de ce matin, ne tas pas suffi ?
Bon finalement, elle est gentille. Un peu pipelette, à me raconter sa vie. Elle a de lhumour. Ce côté jet set, fait un peu décalé en fait.
Au début, jai cru quelle allait me gonfler avec son débit de parole. En fait non, ça me fait marrer.
Bon quand elle a abordé le sujet du marin, je ne savais plus trop où me mettre. Mais là encore, on a pris ça à avec la dérision que ça mérite. Je ne lui ai pas dit où allaient mes préférences sexuelles. Je me suis un peu inventée une vie. Manageuse, célibataire, un goût marqué pour la littérature et le cinéma (ça cest vrai). En parlant de livre, je lui ai fait une bonne blague :
- Ah au fait, je lai lu ton livre ! Cest Jack lassassin ! Et Mary est dans le coup ! Improbable hein ? Surtout au point où tu en est de lhistoire
Et je suis partie dun éclat de rire. Mon fameux rire cristallin. Le rire qui tue.
Jaime bien faire cette blague de la fin dun film ou dun livre. Jaurais horreur quon me le fasse, mais je ne peux pas men empêcher.
Oh zut, Ludivine et Jeremy. Ils se baladent sur la plage. Pas envie de les voir eux. Je les retrouverais avec plaisir ce soir pour lapéro, mais là, non. Cest ma journée sans eux. Je vais prendre le chapeau de ma nouvelle copine. Il devrait me cacher entièrement, vu la taille.
Et voilà, ils sont passés sans faire attention à moi. Ah au moins, ça la fait rire ! Comment elle sappelle déjà ? Emilie
On retourne se baigner ? Pourquoi pas ! Le soleil commence à chauffer ma peau. Jai pris des couleurs, mais faut faire gaffe quand même.
Elle me dévore des yeux
Ce nest pas croyable ! Elle a faim elle
Temballe pas non plus. Jai eu mon compte ce matin. Profite de la vue, de leau qui sest bien réchauffée déjà. Jai cédé au marin deau douce, je ne vais pas céder à tout le monde, même si elle est déjà plus mon genre. Cest une fille déjà. Donc à la base, cest mon genre. Je ne suis pas pour les seins refaits et tout le toutim, je préfère les filles plus nature, mais bon, elle a de jolies jambes et un joli cul. On ne peut pas lui enlever ça. Je suis persuadée quelle sépile en plus. Cest bien le genre
jaime bien un petit triangle perso. Mais elle, je suis sûre quelle a le pubis bien glabre.
Dailleurs en remontant vers les transats, je profite de la vue de son cul. Autant les nibards, bof quoi, autant côté pile, ça vaut le détour.
Tiens, un mec qui la drague. Terminé la tranquillité, les mecs affamés sont arrivés. Les Roméo de bord de mer sont dans la place. Les Casanova des sables sont là, les Dom Juan de pacotille sont réveillés
Garde le pour toi celui-là, le genre vieux beau, pas du tout mon style. Déjà les mecs en général, ce nest pas trop ma tasse de thé. Bon autant je sais apprécier un beau garçon qui répond aux critères qui sont les miens, genre marin au long cours quoi,. Même si je ne consomme pas, enfin pas souvent
Hum hum
Autant là
Et puis la grosse gourmette, la chaîne en or, les poils sur le torse, ça ne se fait plus mon gars. Il sappelle comment ? Jean Jacques ? Cest marqué dessus !! Oh la vache, enlève ta gourmette, j'te jure, ça le fait pas là ! Et ses potes adossés au bar de la paillote qui regarde en se tapant du coude. Jespère quils ne vont pas rappliquer ceux-là. On en a assez dun ! Et vas-y que je montre le crocodile sur mon polo. On sen fout de ton polo Jean Jacques
Elle le rembarre. Et pas quun peu. Jaurais presque pitié pour lui, le pauvre
Ah ah
Et puis non, pas de pitié pour les Jean jacques ! Ah ah ah
Quand même ce matin, jy suis allée fort
Vu de lextérieur, ça ferait presque grosse salope tout de même. Si on ne sait pas que cest mon premier mec depuis toutes ces années. Allez, ça me fera un bon souvenir
Quand il ma retournée et ma soulevé par les hanches pour m'asseoir sur la table
Waaaa
ça a du bon les mecs finalement. Bon de temps en temps, quoi. Faut pas non plus exagérer ! A la longue, ça doit être dun pénible den avoir un toute la journée sur le râble
Au sens propre comme au figuré en plus !
Quoi ? Elle minvite dans son appart ? Mais elle me drague vraiment
Une bouteille de vin blanc au frais ? Jespère que cest un Patrimonio au moins, pas la cuvée du patron. On est en Corse, on ne va pas boire de la piquette.
Jy vais ? Je ny vais pas ?
Je narrive pas à me décider. Jy vais et on verra. Si elle devient trop entreprenante, je men vais.
Quest-ce que je risque ? Et quand bien même, elle serait entreprenante. Je peux jouer à faire mon hétéro coincée et lui dire avec une voix de nunuche :
« Cest adorable de ta part, cest flatteur même ! Mais jaime les hommes, tu comprends. Ne le prends pas mal ! On peut rester copines
Ne tinquiète pas, ce nest pas toi, cest moi
Non, je ne ten veux pas, jtjure ».
Enfin grosso modo, le sketch et le discours que je sors pour me débarrasser des mecs trop entreprenants dhabitude. Je sais faire, pas de souci ! Cette fois, je vais juste le faire à lenvers.
Ah ah ah
.
3- DEJEUNER PORNO, DODO
3.1 ANAÏS
Ah, cest un Patrimonio ! Une femme de goût !
Et dans un seau à glace
parfait. Je naime pas me précipiter pour boire et je naime pas le bon vin blanc qui se réchauffe. Vu la température ambiante, deux minutes dans le verre et il va rendre toute sa profondeur ce vin, saérer. Trop frappé, il va être sec. Jai pris des cours dnologie moi Madame ! Oui, bon, je sais, ça fait un peu bobo de prendre des cours dnologie. Je ne vais pas lui dire ! Après, ce nest pas pire que dêtre végane non plus
Elle est sympa finalement, un peu exubérante, mais sympa. Elle parle tout le temps, cest son défaut. Un moulin à paroles. Et les moulins à paroles, ça saoule à un moment. Surtout quand on parle trop, on a tendance à sortir des conneries, qui masquent les choses sensées quon peut dire entre. Cest mathématique, cest statistique même. Cest pour ça, quil faut toujours ne pas trop en faire !
Ben dis donc, ça fait presque une minute quelle na rien dit
Le vin la rend-elle réservée ? Philosophe ? In vino veritas !
Elle semble songeuse
Elle a beau regard, jaime ! En fait, elle est mieux sans ses grosses lunettes D&G. Montre tes yeux ma petite Emilie, je tassure, cest mieux.
Bon, reste ses seins
Je naime pas les seins refaits. Elle, elle a mis le paquet ! En taille et sûrement au niveau du prix. Des nibards comme ça, ça doit coûter bonbon. Je préfère garder les miens comme ils sont. Je naime pas ment les gros seins non plus. Les seins refaits, jai envie de les piquer avec une aiguille, pour voir sils éclatent comme des ballons
Cest un peu puéril, je lavoue ! Mon côté grand sûrement.
Mais quest ce qui te prend Anaïs ? Tu es venue ici, en pensant la rembarrer si elle te draguait de trop près, et tu commences à la dévisager, à lui mettre des plus et des moins
il ne va rien se passer. On boit ce vin, et je pars. Bon, OK, il y a plus de plus que de moins, mais bon, tu nes pas là pour ça non plus !
Jolies cuisses en tout cas, surtout quand elle les croise comme ça. Oui, bon, on se calme
- Jaime beaucoup le vin blanc de Corse. Et le Patrimonio est mon préféré ...
Et hop, je noie le poisson. Mais non, je ne suis pas troublée !! Tu ne me trouble pas Emilie ! Il men faut plus
Ce nest pas parce que japprécie certaines choses, que tu vas me mettre dans ton lit !
Oui bon, je lui ai donné une vision un peu particulière de ma personne, avec mon aventurier des mers du sud ce matin ! Le genre salope qui cède à tous ceux qui lui demandent gentiment. Et qui cède en moins de cinq minutes en plus. Une fille facile, une Marie couche toi là. Mais non, je ne suis pas comme ça ! Enfin, dhabitude, je ne suis pas comme ça
Et puis, il ny a pas mort dhomme
enfin, mort de femme plutôt. Je suis en vacances, j'en profite ! Et puis tfaçon, le marin ne ma pas mise dans son lit non plus. Bon il ma baisée sur la table, ce nest pas mieux, on va dire !
Oh là là, sa main ma frôlé lavant-bras. Le jeu de séduction est en place. Un classique le frôlement, genre je nai pas fait exprès. Et moi, comme une conne jai frissonné ! Elle va prendre ça pour une invitation en plus
Pourquoi jai frissonné moi aussi ! Genre la fille me fait de leffet ! Mais non
Eh mais
Elle passe sa main dans ma nuque et approche mon visage du sien. Elle va membrasser ?
Mais oui, elle membrasse ! Et elle y met du cur en plus. Sa langue direct dans ma bouche. Carrément. Pas de round dobservation, pas de petits baisers avant, la langue au fond demblée, Là, tout de suite. Et de la tendresse ? Non ? Le coup du bateau a dû bien marquer son esprit
Ah ah ah
Bon, après, ce nest pas désagréable finalement. Anaïs, tu nas aucune volonté, il y a encore cinq minutes, tu voulais partir en claquant la porte si elle devenait entreprenante et là, tu la laisses et rouler une pelle. Aucune constance la fille. Non seulement tu te laisses faire, mais tu en rajoutes. Et vas-y que tu lagrippe par les hanches. Et vas-y que tu soupires, et vas-y que tu lui rends son baiser ! Ma pauvre fille, si tu navais pas la bouche pleine, tu minauderais à coup presque sûr !
Bon après, soyons honnête, ne serait-ce que deux minutes, tu te doutais un peu de ce qui allait arriver en acceptant de venir ici. Tu savais grosso modo que tu allais passer à la casserole. Tu étais aux trois quarts consentantes.
Elle se lève ! Je sens que ça va être direction la chambre. Finalement, jaime bien quand cest direct. Lamiral tout à lheure, on ne pouvait pas plus direct. Cette fille maintenant !
Je suis pourtant plus gros câlins dhabitude. Bizarrement, ça me va bien aujourdhui cette absence de romantisme, cette manière de me laisser guider, de mabandonner. Pas désagréable non plus. Il y a un temps pour les mamours et le romantisme et un temps pour le sexe franc et direct.
Elle magrippe les fesses maintenant et elle recolle sa bouche contre la mienne. De lair !
Eeeehhhhh
Elle vient de me mettre une grande claque sur la fesse !!! Et une autre, sur lautre fesse.
Surprenant ! Mais finalement, pas désagréable. Ça fait partie du délire un peu.
Quest-ce quelle fait, la voilà qui me retourne. Quoi ? Elle appuie sur ma tête, Je magenouille ? Jai failli perdre léquilibre, doucement quand même ! Heureusement jai pu me rattr au mur. Jai lair fine comme ça les deux paumes sur le mur, à genoux. Et vas-y quelle appuie sur mon dos.
Je ne suis pas une poupée de chiffon ! Doucement. Elle veut que je me cambre ? La voilà qui soulève ma robe sur mes hanches.
- Tu es une petite catin toi, attends-moi là
Catin
Catin
Non mais oh ! Pourquoi pas pute pendant que tu y es
.Où elle va maintenant ?
Après, je ne vais pas dire que la situation nest pas excitante ! Quelques mots un peu crus, cest aussi sympa, et ça colle bien avec le genre de rapport quon a mis en place, elle et moi. Je vais la laisser mener la danse. Ça a lair de lui plaire, et moi ça ne me déplait pas. Si chacune y trouve son compte, hein ? On ne va pas crier
La revoilà
Mais quest-ce quelle ramène ? Un masque, genre les masques pour les insomniaques, qui ne peuvent pas dormir avec de la lumière ! Et des menottes en moumoutte !! Ah ah ah
Le truc avec de la fourrure rose
Elle commence à mexciter sérieusement la fille là.
Et me voilà les yeux bandés, les fesses tendues.
Pas dinquiétude, si elle va trop loin, en tirant un peu, ça doit se détacher comme un rien ces trucs-là. Cest juste un joujou.
En attendant, je suis offerte ! La situation me plait. Jai toujours voulu tester ce genre de trucs, moffrir aux caresses ainsi. Être complètement passive. Et pourquoi pas
Une petite fessée. Une fessée érotique ! Un gros fantasme jamais réalisé
Elle enlève ma petite robe de plage, mon maillot. Jai les yeux bandés, je ne vois rien. Je ressens par contre. Lexcitation monte, ça cest sûr.
Me voilà nue, les mains menottées dans le dos. Cette fois complètement offerte. Cest ça qui est excitant. Offerte !
Je sens doucement mes autres sens prendre le dessus avec la perte de la vue. Le toucher surtout. Dès que ses mains me touchent, je sens comme une petite décharge. Une micro décharge, mais cest foutrement agréable. Surtout, leffet de surprise joue à fond. Je ne sais jamais où et quand elle va me toucher.
La voilà quelle passe ses doigts dans le long de mon dos en remontant. Mes épaules se contractent au moment où elle passe entre mes omoplates. Bon sang, ce que cest bon ! Jai toujours aimé les caresses dans le dos. Là, cest décuplé du fait de la perte de la vue.
Et elle redescend son doigt passe sur chaque vertèbre du cou jusquau coccyx.
Elle vient de menfoncer les ongles dun seul coup dans mes hanches. Surprenant ! Douloureux ? Non, pas vraiment. Mais avec leffet de surprise, par pur réflexe, je me contracte.
Jespère quelle ne va pas trop me marquer la peau avec ses ongles en me griffant
Sur ma peau de blonde, ça se voit ce genre de trucs. Je vais avoir lair fine sur la plage. Une griffure, ça peut passer, mais le dos tout griffé, moins déjà.
Je laisse échapper un soupir. Il ne trompe pas son monde, cest un soupir daise. Au moins, maintenant, elle sait que jaime !
- Aieeeee
Deux claques, une sur chaque fesse, viennent de me surprendre. Oh putain, oui, le moment de la fessée. Nous y voilà.
Inconsciemment, je lattendais ce moment. Le petit cri que jai laissé échapper ne trompe pas. Jai lâché un « Aie » aigu, mais plus sur un ton plus de surprise et quasiment de plaisir, que de douleur.
Bon après, ça a moins rigolé.
La voilà qui me met de grandes claques sur les fesses. Je serre les dents, ça me surprend et me provoque des brûlures, mais finalement, jaime ça ! Je ne dirais pas que je monte au septième ciel, mais ça mexcite terriblement de recevoir une bonne fessée. En plus cette femme, sait y faire
Elle frappe juste. Enfin, juste, non ce nest pas le terme. Rater mon cul offert et tendu comme il est, ce nest pas un exploit. Non, elle frappe juste, parce quelle dose parfaitement les claques, de manière à ce que ça reste un plaisir.
Il y a douleur, certes, mais douleur mesurée. Elle a de lexpérience la coquine
La situation est explosive. Mes sens toujours décuplés, par labsence de vision, ressentent aussi la charge émotionnelle et fortement érotique qui émane dans la pièce. Elle aussi est très excitée, je le sens bien.
La dernière claque est plus forte que les autres. Là, jai les fesses en feu
- Eeeehhhhh doucement, quand même !!
- Arrête de te plaindre, on ne fait que commencer, ton cul commence à peine à rosir. Bientôt il sera bien rouge.
Ah, elle a recommencé, ses caresses aériennes, passe sur mes seins, mon ventre, mes fesses. Après le feu, la douceur. Et après la douceur, à nouveau le feu. Une claque vient me cueillir de temps en temps, entre deux caresses. Jaime. Ne voyant rien, je ne sais jamais ce qui va marriver. Jalterne frissons et brûlures. Mon épiderme prend ce quelle veut bien me donner.
Jai le rose aux fesses, daprès elle, mais jai surtout le rouge aux joues, cest sûr. Jai un peu honte de moi, malgré tout. Être ainsi offerte et passive, attendant la punition. Ce délicieux mélange dexcitation et de honte est loin dêtre désagréable par contre de me retrouver dans cette situation. Un peu honte daimer ça surtout. Parce que jaime, cest évident ! ce sentiment en rajoute encore finalement. La cerise sur le gâteau.
- On remet ça Chérie ?
Une autre claque me surprend. Elle me cingle, un peu plus fort. Je pousse un cri, « Aaaaah ». Cette fois, elle y est allée fort. Je tourne ma tête vers elle, même si je ne la vois pas. Elle a dû comprendre quelle y est allée un peu trop fort, la claque suivante est plus mesurée.
La suivante arrive, me prend aussi par surprise, puis la troisième, je commence à perdre le décompte. Cette série passée, elle alterne avec des caresses qui me font me détendre. Je commence à sentir la douleur provoquée dans ma chair par les claques qui ont marqué à plusieurs reprises au même endroit sur mes fesses. Le coup suivant me surprend, car il claque sur le haut de mes cuisses. Ça commence à devenir difficile, du fait de ma chair déjà sensible, et de l'enchaînement rapide et ferme des claques. Si je suis restée les fesses en lair et la tête baissée lors des premiers coups, je me suis redressée et cambrée lors des derniers. En tout cas, elle maîtrise ce savant dosage entre plaisir et douleur.
Mes fesses brûlent, mais cest du plaisir que jéprouve. Du plaisir dans la douleur. De la douleur dans le plaisir.
En tout cas, je commence à bien mesurer toute la portée de la fessée érotique. Chaque coup, individuellement est supportable, mais cest la succession qui crée cette sensation toute particulière de douleur. De douleur, mais de douleur mesurée, donc de plaisir. Je me répète là non ? Tu rabâches ma pauvre fille.
Je suis légèrement essoufflée. Jai aimé, mais là, jai mon compte je pense.
Elle a dû le sentir. Elle me redresse, enlève les menottes, le masque, se serre contre moi et membrasse, cette fois tendrement :
- Chut, ma chérie, ça ne fait que commencer
Le reste ? Eh bien ce fut beaucoup plus conventionnel. Plus tendre du moins. Et croyez moi, jen avais besoin. Après la partie de baise virile sur le bateau, après ma première expérience de fessée érotique, le temps de la cajolerie et des câlineries aura été le bienvenu. Et là, je vais reprendre la main, et donner autant que je vais recevoir.
3.2 EMILIE
Javais ouvert une bouteille la veille au soir, une petite ie, le vin Corse le plus cher qui était vendu en boutique à laéroport, un Patrimonio Grotte di Sole 2010. Je savais pas quun vin blanc peut attendre si longtemps avant dêtre bu. Je prends toujours les vins haut de gamme chez mon caviste, histoire de formater mon goût aux choses luxueuses. Tout ce qui est bon est cher.
Elle sursauta de joie en découvrant létiquette, visiblement une connaisseuse à sa façon de le déguster. Lappartement lui plaisait et la petite sétouffa quand je lui balançais le prix. Je ne pouvais résister, mon côté masculin qui aime faire la belle. Du coup je lui fit aussi le coup de la macho, bombant mes seins refaits comme un mec le ferait avec sa queue dressée. Oui je sais cest puéril mais cette futilité me va si bien. Je flotte et n'arrête pas de parler. Je prends le lead et lascendant sur ma proie. Je le ferre, lamène ou je veux par le bout du nez. Elle se tortille sur son siège, hésite entre senfuir et me séduire, elle est perdue. Parfait car moi je sais ce que je veux: elle, là, ici, maintenant.
On trinqua à nouveau dans le salon à nos vie et à nos amours. A propos damour justement, nen pouvant plus dattendre je posais ma main sur son cou, lattrapant pour amener ses lèvres aux miennes. Quel plaisir de la sentir frissonner, se laisser faire, guider lentement vers ma bouche.
Jaimais prendre le temps du premier baiser, surtout nos bouches rafraichies et enivrées par ce vin blanc. Yeux fermés jadore me laisser envahir par toutes ces émotions des premières fois. Mes deux mains dans son cou dictaient ce moment magique tandis que ses petites mains, nosant bouger, étaient posées sur mes hanches.
Elle bondit quand je lui tapa fermement sur une fesse. Son petit cul ferme me donnait envie depuis ce matin. Une manifestation de ma grande besoin de la posséder. Le claquement résonna dans toute la pièce et son petit cri de surprise sentait plus chargé denvie que la peur. Une main sur sa gorge, mon regard planté dans ses yeux, je tapa lautre fesse encore plus fort. Elle tressaillit, ferma les yeux, fondant sur place, lâchant un second jappement de contentement. Elle sentait linexpérience absolue de ce type de prise en main.
Notre baiser monta en intensité et approcha le statut de la folie. Dieu que jaime ces moments-là, intense.
Pour être honnête je lui en voulais un peu de sêtre faite démonter par le matelot amateur ce matin. Alors je la fis mettre en position de levrette, main contre le mur, dos cambré, fesses tendues. Jaimais sa réaction obéissante, cette posture quelle pris naturellement avec rapidité et souplesse, comme pour une fessée quelle venait chercher, haletante, frissonnante, aux aguets.
- Tu es une petite Catin toi, attend moi là
Je la laissa ainsi dans cette position dattente, le temps daller chercher mon masque Air France pour lui bander les yeux et ma paire de menottes à poil roses pour lui lier les mains. Cette petite à un côté imprévisible et ingérable, autant prévoir de quoi la dompter. De retour dans la pièce, quand elle vu les objets que je tenais en main, elle lâcha un petit son interrogatif. On aurait dit une poule devant une paire de ciseaux. Visiblement elle nétait pas habituée à cela. Parfait, jadore les pucelles en BDSM. Son grand sourire la faisait rayonner, et en gestuelle non verbale, son petit cul était tendu comme pour me loffrir.
Je ne pu résister à fesser des deux côtés avant de lui enfiler le masque et lattacher. La faire languir comme punie dans son coin avec un bonnet d'âne lui avait fait le plus grand bien. Loin de la calmer cela lui avait fait monter la tension dun cran. Ses fesses étaient déjà bien rouges, sa peau marquait bien.
Cest à partir de ce moment-là que subjuguée par mes émotions je laissa mes envies et mon plaisir de guider en mode animal.
4- EPILOGUE
4.1 ANAÏS
Un dernier baiser à Emilie et jai quitté son appartement vers 17 heures.
Cette journée qui devait être la mienne aura finalement réservé pas mal de surprises et aura été dense et pleines démotions diverses. Je ne regrette rien en tout cas
Mes sens sont calmés, ma libido plus que satisfaite
Et jai les fesses toutes rouges
Ah ah ah ! Jai vu ça en mhabillant devant le miroir, avant de quitter lappartement.
Demain, ça ne sera pas possible de mettre un bikini, cest sûr. Heureusement, jai ce modèle de maillot shorty. Jespère qu'après-demain les rougeurs auront disparues
Je nai pas envie de flinguer mon bronzage et je suis pressée de retrouver mon petit bikini.
Bon cette fille, je vais loublier, vite. On nest pas du même monde elle et moi. Je suis une fille simple, cest une poseuse. Cest drôle un après-midi, mais plus, faut pas exagérer.. Je me suis un peu foutu delle, faut bien avouer. Elle a le mérite de mavoir bien cernée. Enfin cerné mes envies du moment, je suis quelquun de bien plus complexe que ça. Et elle na vu que je ce que jai bien voulu lui montrer. Elle a bon goût pour le vin, certes, pour les filles, la preuve, elle a craqué pour moi. Par contre, pour le reste, la touche quelle a. Cest même plus du bling bling à ce niveau-là. Je nai pas envie de mafficher avec ça. Et ces seins refaits ! Oh la la ! Cest le genre à se faire liposucer à 40 ans et des injections de botox ou dacide hyaluronique à 45 ans. A 50, elle ne ressemblera plus à rien
En tout cas, Calvi, ce nest pas très grand, si je la recroise, je change de trottoir. Ah ah ah ...
En attendant, je vais retourner à la villa, retrouver les amis, prendre lapéro et me replonger dans le fameux train-train des vacances, qui est loin dêtre désagréable. Ne rien faire, ou plutôt faire plein de choses, mais des choses quon a envie de faire et surtout au moment où on a envie de les faire. Vive la procrastination !!
Les vacances quoi ! Une routine bien sympathique
Arrêtez-moi si je dis une bêtise
. Et si
. Et si
Je disais oui à Julien ! Hein ? Après tout, cest les vacances quoi
La tête quil va faire Juju !! Et non, je ne tourne pas hétéro ! Une fois par décennie, il faut un sacré alignement de planètes, tout de même. Bon, là ça fera deux du coup, avec Jack Sparrow ce matin.
On va attendre que mes fesses se reposent par contre
4.2 EMILIE
Cette petite nétait absolument pas de mon monde ni de celui vers lequel je construis mon ambitieuse carrière amoureuse. Du coup je navais rien à attendre dAnaïs ce qui me donna de la superbe pour lutiliser comme un sextoy vivant et rassasier mon appétit. Il faut dire que jétais en manque et que toute autre opportunité aurait fait laffaire.
Comme la grande majorité des filles, Anaïs ne savait pas où elle allait, papillonnait et se contentait de suivre. Faut réagir les filles, ouvrez les yeux sinon les mecs vont nous bouffer et nous garder sous leur coupe. Retourner cinquante ans en arrière non merci, cest ce qui est arrivé aux femmes de haut statut social en Afrique du Nord.
Au niveau conversation Anaïs nassurait pas autant que moi, jétais obligée de faire le job et presque de parler pour elle. Ceci dit, j'en ai bien profité pour être moi-même et lui en mettre plein les yeux. Pas sûr quelle ait la chance de croiser une fille comme moi dans son petit futur.
Anaïs finit dans mon lit avec plus de classe, délégance, de subtilité et de longueur que ce matelot de pacotille. Je mis deux heures à la draguer, la tenter, la chauffer, lui dix petites minutes minables. Il ne sus la garder pas plus que quinze minutes dans son rafiot. Anaïs resta dans mon antre cinq heures. Je trouvais cela lamentable pour lui. Jaime gagner les challenges et le battit à plate couture. Cest trop facile de gagner face à des mecs éjaculateurs précoces ou pire, ceux qui ne savent que défoncer.
Je dois avouer avoir un peu trop marqué mes fessées mais au fond de moi jen voulait à cette conne de ne pas avoir dambition sociale, de se laisser mener par le bout du nez et de sêtre faite démonter par le matelot. On est lesbienne ou on lai pas. Faut savoir lutter pour la cause et pas faire la girouette. Jespère lavoir remise au pas et quelle se tienne à carreau dans le futur.
Visiblement je lavais initié à la fessée. Cest un peu une honte pour elle davoir attendu si longtemps pour découvrir ce plaisir. Vu sa réaction, je pense quelle rajoutera cela à la longue liste de critères irréalistes à concrétiser pour trouver sa partenaire idéale.
En guise damuse-bouche Anaïs faisait laffaire, et de sa bouche justement jen abusa. Car côté douceur la petite savait y faire et cette relation fut très agréable. Cétait son registre connu ou elle excellait, son univers de fille classique, douce et fragile.
Cétait la seconde Anaïs que je mettais à mon tableau de chasse, mais je ne me rappelais plus du visage de la première. Je devrais prendre plus de photos.
A sa façon de manipuler mes seins refaits javais bien vu que cétait une première pour elle. Elle avait peur de les toucher comme sils allaient lui exploser au visage. Son inexpérience était mignon tout plein.
Je fis en sorte de lui faire comprendre que je serai la semaine ici au cas ou elle soit en manque dadrénaline. Cétait aussi une façon pour moi de ne pas lui laisser mon portable réservé aux VIP de ma bande, ni de lui demander le sien.
Elle me quitta en frétillant, cette excitation de sêtre faite encanailler par une bombasse loin de son monde.
Il était 17h00, temps daller activer ce jacuzzi avec vue sur la baie. Je ne lui avais pas montré la terrasse. Il faut savoir creuser pour découvrir toutes mes facettes.
Je devais me faire belle pour un apéro sur le roof top le plus branché de la ville. Il me tardait de rejoindre ceux de mon univers, trouver une bourgeoise ou une jeune fille de bonne famille à décoincer. Mais quelles fringues allais-je porter ? Je navais même pas eu le temps douvrir mon second bagage Louis Vuitton.
Et dire que des femmes ont des vies futiles, le mienne est plein de sens profond.
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!