La Gloire De Nicky
SANDY, NICO ET
NICKY
Chapitre 1
La gloire de Nicky
Chuchotements, toussotements et commentaires cessent dun coup lorsque la poursuite, qui jusqu'alors balayait le public, vient se fixer sur le rideau rouge au bout du podium. Un court instant de silence et les trompettes de la « Marche Nuptiale » retentissent. Le rideau se lève. La réaction des spectateurs est immédiate. Ils se lèvent, acclament et applaudissent la robe de mariée qui vient de leurs être dévoilée. Longue traîne fixée aux cheveux, veste blanche étincelante de paillettes argentées si courte quelle laisse apparaître le nombril. Le public présent connaît et reconnaît le talent dErnest Filozio, grand Maître de la haute couture, aux goûts excentriques et décalés. Mais ce quils acclament, cest le reste. Le mannequin savance lentement, sur des talons aiguilles impressionnants. Ses jambes sont gainées de bas blancs fixés à une porte jarretelle que la courte jupe de dentelle blanche ne cache pas. Un triangle de tissu a été découpé du devant des cuisses jusqu'à la boucle de la ceinture dévoilant ainsi le sexe du sujet. Filozio, dans sa poésie douteuse, avait annoncé dans son programme que cette robe dévoilerait la pensée féminine. La foule est debout tapant dans les mains.
Au pied du podium, pourtant, une jeune femme est restée assise. Ses mains sont jointes devant sa bouche et une larme coule sur son visage. Une larme démotion. Une émotion si intense quelle ne peut lexprimer, et qui la laisse figée sur son siège.
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Tout a commencé il y a deux semaines de ça, quand Sandy feuilletant un magasine tombât sur une petite annonce étrange.
« Nicola ! Viens voir, tu vas rire ! »
Sous la douche, son mari na nullement envies de se déplacer.
« Bon ! Ben ! Coupe leau et écoute ça.
« Ça ne peut pas attendre un peu ? »
« Non, Nico. Ecoute tu vas rire je te dis. Ernest Filozio recherche de toute urgence un mannequin homme pour la présentation de sa robe de mariée. Le casting aura lieu dans ses locaux demain à 16 heures. »
Il sort de la douche et att une serviette.
« Tu a raison, cest drôle. Ce type est complètement dingue »
Sandy appuyée à la porte regarde son homme nu avec un sourire malicieux.
« Pourquoi dingue ? Moi je trouve ça très intéressant au contraire. »
Se frictionnant les cheveux avec vigueur, Nico persiste à trouver cela ridicule, quand dans le miroir il croise le sourire de la coquine.
« HA NON ! Sandy, ny compte pas. Je ne suis pas mannequin. »
« Mais tu en rêve de défiler en femme, tu me le dis à chaque fois que tu te travestis. Ne me dis pas que ça te déplairait. »
« Oui, bien sur, mais tout ce monde et puis je ne saurais pas faire. Voilà ! »
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Il arrive au bout du podium, face à son épouse. Elle trouve la force de se lever. A un mètre au dessus delle Nicky lui lance le bouquet de la mariée. Difficile maintenant, pour lui, de cacher la dernière trouvaille du Maître. Dans le triangle manquant, le sexe de Nicky est enveloppé dun ruban de dentelle rose se terminant par un très joli nud. Sandy ne peux sempêcher de sourire, mais elle lui lance un baiser en lui disant sur le bout des lèvres « Tu es belle, ma Nicky. Je taime. »
Filozio rejoint son mannequin, salut et ils disparaissent dans un tonnerre dapplaudissements et une pluie de confettis.
Dans les loges cest la cohue. Tout le monde se bouscule pour avoir un autographe de la nouvelle égérie du Maître. Nicky se prête volontiers au jeu trouvant plutôt sympathique sa notoriété soudaine.
Des femmes se bousculent pour lui effleurer le sexe, prétendant que ça leurs portera chance.
« Tu vois bien que tu la fait. Je suis tellement fière de toi. Tu étais si belle ! Hooo, mon amour. Si tu savais comme je taime mon petit amour de trav.»
« Et ton mari ? Tu laimes ton mari ? Petite allumeuse ! »
Nicky latt par les hanches, la soulève et lassoies sur la table de maquillage. En un instant il a retiré sa perruque et dénoué le ruban rose. Dune poigne virile il agrippe les cheveux de Sandy et lui tire la tête en arrière. Elle adore quand son mari quitte Nicky pour redevenir Nico, le fougueux Nico, celui qui la fait si bien jouir. Elle adore quand la bête qui sommeille, refait surface.
Il enfouit son visage dans le cou de la belle. Il la lèche, la mordille. Elle, les yeux fermés se laisse submerger par le désir et le plaisir. Il agace les tétons tendus au travers du corsage fin, puis, ni tenant plus, il remonte la petite jupe écossaise et tire violemment sur le string qui va retrouver la perruque sur le sol. Il bande déjà comme un taureau quand il lève les jambes de Sandy pour lamener à lui. La belle, le cou plié, la tête dans le miroir entouré dampoules, sagrippe à la table prête à recevoir son homme. Cest une fleur inondée que trouve le gland violacé. Dun coup de rein puissant il la pénètre jusqu'à la garde. Les angoisses, les craintes, le stresse, tout disparaît un peu plus à chaque coup de butoir. Sandy ne se reconnais plus et sétonne de sentendre dire :
« Ho oui ! Baise-moi ! Baise-moi fort ! Baise-moi à fond ! Fais-moi mal ! »
Et lui, dans le même état de répondre :
« Tiens salle chienne. Taimes ça da me voir en pute, salope ! Je vais te défoncer, je vais te remplir à ras bord ! »
Alliant le geste à la parole, il se vide en elle en de longs jets chauds et puissants.
Cest pendant le nettoyage de la queue de Nico par les lèvres pulpeuses de son épouse, sappliquant à ne laisser aucune trace de foutre, quils sont surpris par la porte qui souvre. Un homme entre et referme la porte aussitôt. Nico se fâche.
« On vous a pas appris à frapper aux portes ?! »
Ceci dit, il na pas lâché les cheveux de Sandy, qui continue à faire son nettoyage. Certes surprise par ce manque de savoir vivre, elle ne semble pas plus gênée que ça.
Cest un homme grand, maigre, avec de petites lunettes circulaires, denvirons cinquante ans. On pourrait le prendre pour un huissier du début du siècle.
« Pardonnez mon intrusion si soudaine, mais il y a encore beaucoup de monde dans le couloir et
comment dirais je ? Je ne voulais pas être vu entrant ici, afin de vous éviter une invasion de curieux. Voyez-vous ?! »
« Vous voulez un autographe ? »
« Non, pas du tout, heu ! Comment dirais-je ? Je veux bien plus. Je me présente, Georges Demaison. »
Sandy satisfaite de son travail se relève et tout en sessuyant la bouche, puis le sexe, demande :
« Que peut-on faire pour vous ? »
« Et bien voilà. Demain soir, jorganise une soirée avec quelques amis
heu ! Comment dirais-je ?...choisis. Oui cest ça, des amis choisis. Votre prestation
et ce que je viens de voir, me laisse penser que vous pourriez
comment dirais je ?... participer en quelque sorte au bon déroulement de ma petite sauterie. Voyez vous, hum ? Oui, cest ça
participer. »
Sa petite voix de bourgeois fait sourire Sandy, mais elle manque de s quand elle entend Nico dire :
« Pas de problème, nous viendrons. »
« Parfais ! Voici ma carte de visite. Venez pour 21 heures si vous le voulez bien. Oui, cest ça 21 heures. Inutile je pense de vous dire que je souhaite vous recevoir
heu ! Comment dirais-je ?
en femme. Oui cest ça en femme
21heures. »
Il tourne les talons et sen vas.
Sandy éclate de rire si fort que lhomme dans le couloir ne peut que lentendre.
« Sandyyyy !! chutttt !! Arrête, enfin ! Il va tentendre ! »
Les larmes aux yeux, se tenant le ventre de douleurs, elle lui répond entre deux éclats de rire.
« Et voilà ! Tu vas faire comment maintenant, toi qui nas jamais voulu sortir travesti, te voilà pris à ton propre jeu. Hi, hi ! Cest malin ! heuuu
comment dirais je
amis choisis, heuu.. Comment dirais-je
en femme ? »
« Merde ! Tas raison. Jai parlé trop vite. Tu maideras, dis ? »
Elle lui tourne le dos, se penche et saccoude à la coiffeuse. Elle se cambre bien, lui présentant ainsi son cul sous le meilleur angle. En grande et experte provocatrice, elle le regarde dans le miroir, faisant semblant de se limer les ongles et dun sourire narquois lui répond
« Faut voir, ma belle
heuuu
Comment dirais je ?... faut voir. Oui, cest ça
Faut voir. »
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