Nostalgie Et Souvenirs
Mireille regardait lappartement où ils allaient vivre pendant
Elle ne savait pas. Des mois ? Des années ? En pouvant disposer de lappartement qui se trouvait à côté, cela aurait fait, à condition dabattre les cloisons, un bel appartement. Mais, tel quil était, cétait un peu petit. Limmeuble, en lui-même, avait de la classe. Enfin, en avait eu. Il nétait plus occupé, à présent, que par des ateliers que Mireille soupçonnait être clandestins avec des ouvriers Kabyles et Chinois qui, très certainement, étaient aussi clandestins. Les vrais appartements étaient occupés par des Martiniquais. Son mari en avait été ravi : il était né à la Martinique et il avait tout de suite parlé en créole avec le concierge qui, lui aussi, était Martiniquais.
Limmeuble était situé au début de la rue Dorsel. Autant dire lAfrique. Il ny avait certainement pas, en dehors deux, un métropolitain de souche dans cette partie de la rue.
Mireille soupira. Elle sennuyait. Son mari travaillait la nuit : journaliste. Cela le faisait travailler de seize heures à quatre ou cinq heures, le matin. Mais, de la rue Dorsel, il pouvait aller en bus (quatre stations) à son journal. Et cela comptait pour lui. Il venait de partir à son travail et, déjà, Mireille sennuyait. Heureuse diversion : on frappait à la porte. Elle alla ouvrir. Cétait le concierge qui lui apportait le courrier. Rien que des factures. Il entra dautorité dans lappartement : « Oh ! Tu as fait du café ? Donne-men zen un tasse. Il sent bon. » Mireille sourit. Cétait la familiarité des tropiques. Le concierge la regardait sactiver pour lui servir son café. « Il me semble que tu tennuies ? Maurici, il ma dit, comme ça, en partant, quil fallait quon soccupe de toi pendant quil nétait pas là. Il rie. Tu sais, à la Matinique, la femme du copain, cest aussi notre femme à nous. Les femmes des copains, cest sacré. Il faut quelles y passent. » Mireille rie de bon cur.
Octave se pencha sur elle et lembrassa sur la joue. « Tu seras sage ? Tu te laisseras faire gentiment ? » « Et toi ? Lui dit Mireille, déçue. Tu ne restes pas ? »
« Ben non. Il ma donné cinquante euros pour pouvoir coucher avec toi. Je lui laisse la primeur. » Il rie et sorti sur le palier.
Le patron du bistrot restaurant vint vers elle. Déjà il était nu et lui présentait fièrement un sexe de bonne venue. Il détaillait le corps de Mireille avec délectation. « Si tu savais combien de fois jai demandé à ton mari de te prêter à moi ! Je crois bien que tous les clients le lui ont demandé.
Quand il lappela au téléphone, lui faisant miroiter un poulet à la moambe, elle vint tout de suite au restaurant où sa table était déjà mise.
Le patron la reçu avec un sourire heureux. Il lui prépara un « ti punch » avec un rhum maison qui titrait au moins 50° tout en détaillant, en créole, pour ses clients, toutes les beautés du corps de Mireille et leur racontant, par le menu, comment elle faisait lamour : « elle a les fesses comme ça, elle a son petit con comme ça
Et; quand elle baise, elle tessore la bite ! Il faut voir comme ! Et elle te fait jouir comme ça ! Et cest doux ! Cest doux comme de la soie.
Ne comprenant pas ce quils disaient, Mireille savourait son ti punch avec plaisir. Elle aimait ce mélange de sucre de canne, de citron et dalcool. Chacun voulut lui en offrir un. Et Mireille ne se rendait pas compte quelle avait un nouveau verre plein à chaque fois. Et, quand elle avait bu, ils insistaient pour lui offrir encore un verre. Ne voulant pas les vexer, Mireille nosait pas le leur refuser. Et puis, elle aimait ça. Elle sentit bientôt quelle commençait à voir double et que ses jambes se dérobaient sous elle : le rhum martiniquais, cest traître. Elle alla, difficilement, jusquà son couvert et allait sasseoir à sa table quand un géant au gabarit de catcheur qui était assis à la table à côté de la sienne avec des amis, la prit par les hanches, au passage, la soulevant comme un fétu de paille. « Ne tassois pas là, petite : après tous les ti-punch que tu as bus, tu ne tiendrais pas daplomb bien longtemps. Assois-toi plutôt ici. » Et il lassit dautorité sur ses genoux sous les rires et les applaudissements des autres. Et Mireille sassit sur les cuisses chaudes qui se refermèrent pour laccueillir.
Mireille, plus quà moitié ivre, sy sentait bien. Elle sappuyait sur le torse puissant de lhomme, sa tête sur son épaule ; elle sentait son souffle chaud sur son cou et aussi son sexe dur qui sappuyait contre ses reins et la troublait intensément. Il la tenait fermement contre lui et sa bouche, quand il ne parlait pas pour lui dire des choses tendres, lui mordillaient la nuque ou les oreilles. Cétait délicieux. Et Mireille commençait à flotter.
Lun de ceux qui étaient assis à la même table queux, se leva, prit un verre de punch et, en lui tenant la tête, il linséra de force entre les lèvres de Mireille. Sans aucune douceur, il lui ordonna : « bois. » En même temps, il renversait, lentement mais en continu, le verre dans sa gorge et, quand elle eut tout bu, il prit un autre verre quil inséra à nouveau entre ses lèvres : « Bois encore ». Et Mireille, obéissante, but le breuvage doux et fort à la fois. Le verre fut aussitôt suivi par un autre, puis par un autre encore. Lhomme lobligeait à boire, verre après verre, et Mireille, qui avait à peine le temps de respirer entre deux verres, et déjà soumise à leurs désirs parce quimbibée dalcool, lui obéissait sans réfléchir et sans sapercevoir que la tête lui tournait de plus en plus. Et elle buvait, buvait ; les verres se succédant sans arrêt les uns aux autres. « Arrête, dit lhomme qui la tenait sur ses genoux, elle ne sera plus bonne à rien si elle boit encore. Moi, jaime bien que la femme participe quand je lui fait lamour. » « Non » ; dit lautre, en lui faisant ingurgiter encore un plein verre dalcool. Et, après un autre verre que Mireille tenta de refuser : « allons ! Vite. Bois encore. Cest le dernier. Il dit : « Il faut quelle boive. Il faut quelle soit saoule au point de ne plus savoir ce quelle fait ni qui lui fait quoi. Et on pourra tout lui faire : elle ne sen souviendra même pas. Et moi, jaime bien pouvoir faire dune femme ce que je veux. Et celle-ci, je veux quelle mobéisse. Et tu vois comme elle mobéit. Toutes pareilles. Il faut savoir les dominer. Et, pour commencer, elle boira autant que je le veux. Et après, je lui ferai faire le trottoir, si je veux. » Il regarda les yeux de Mireille qui papillonnaient ; il rie, satisfait, et dit : « On peut y aller maintenant. Elle est juste à point. Il ne lui manquait que quelques verres. » « Tu ny comprends rien. Tu ne comprends pas que cest inutile » dit lhomme qui la tenait sur ses cuisses, « nest-ce pas, ma jolie, ma beauté, que tu aimes faire lamour ? Et ce nest pas la peine de ty obliger. Ça se voit, tu sais ? » « Oh, oui lui dit Mireille. Jaime ça. « Et tu voudras bien nous montrer ton joli corps, tes jolies fesses, ton joli petit con ? Et tu veux bien quon sen serve ? Tous ? ». « Oh oui ! » dit Mireille. Satisfait, il releva doucement sa tête et il prit ses lèvres, en un long baiser, sa langue senfonçant jusque dans la gorge de Mireille, pendant que ses mains relevaient haut la jupe révélant la couleur de son slip aux regards de tous. Il rit et dit que, tous comptes faits, il avait eu raison de la faire boire : elle était effectivement cuite à point. « Maintenant, tu peux la mettre nue comme un petit poulet de grain. Elle ne sen rendra même pas compte. Nous allons tous bien nous amuser. »
Et lautre continuait son baiser, explorant sa bouche. Il la souleva légèrement. Sur un mot de lui, Mireille, qui, après la quantité de rhum quils lui avaient fait boire, était maintenant complètement ivre, sentit vaguement que ses mains dégrafaient sa jupe et la faisaient passer sous ses fesses.. Elles la firent glisser, ainsi que son slip, sur ses cuisses. Deux autres mains se saisir de la jupe et le slip et les retirèrent de ses jambes, sous les encouragements et les rires des convives, exposant à tous sa féminité, son sexe, déjà humide, maintenu largement ouvert, car ils avaient écarté les cuisses de Mireille de chaque côté de celles de lhomme où elle était assise. Et lui les écartait encore avec ses genoux. Ses doigts sactivaient dans le sexe de Mireille pendant quil sextasiait, commentant pour les autres, tout ce quil sentait sous ses doigts et le contact humide et doux de son vagin. « Tu te sens bien comme ça ? Cest bon, ce que je te fais ? » lui dit lhomme. « Oh oui » dit Mireille. « Tu veux bien que je te déshabille complètement ? On a tous envie de te voir nue ». Mireille lui répondit en ronronnant quelle adorait être nue sous le regard des hommes. Tous les ti punchs quelle avait bus commençaient à faire leur effet. Les mains ouvrirent alors son corsage. Son soutien-gorge disparut. Le corsage aussi. Très vite, Mireille fut totalement nue, ses petits seins pointant orgueilleusement, sous les regards des hommes qui la contemplaient en silence, le désir de la posséder sexaspérant en eux. « Sainte Vierge que tu es belle ! » murmura lhomme. « Il a de la chance, Maurici, davoir une femme aussi belle que toi. « Et nous aussi, on a de la chance de tavoir ! Allons, montre-nous vite ce que tu sais faire » dit un autre avec un rire heureux. Tout en disant cela, il caressait les lèvres de Mireille avec son sexe. Dans létat où elle se trouvait, Mireille ne se fit pas prier : elle sempara du gland quil lui présentait, et commença à le sucer. Elle sactivait sur la hampe, sur le gland, le masturbant, le léchant, le suçant, laspirant jusquà ce que le sperme jaillisse au fond de sa gorge. En même temps, elle se sentit soulevée et elle se retrouva lentement empalée sur le sexe de lhomme sur qui elle était assise. Il la laissait retomber lentement sur son sexe qui la pénétrait inexorablement jusque dans son fondement. Il resta un moment immobile en elle, savourant létroitesse du mince fourreau qui lenserrait entre ses fesses ; puis il la souleva à nouveau pour la pénétrer encore et encore jusquà ce quil se répande enfin en elle avec des grondements de plaisir. Mireille était restée tout ce temps-là accoudée sur la table jouissant de son plaisir renouvelé par les multiples mains qui parcouraient tout son corps. Le gaillard sur qui elle était assise, demanda aux autres sils voulaient aussi son cul, quil affirmait être plus doux encore que son con. A ceux qui lui dire oui, il laissa la place. Et Mireille se retrouva allongée à plat ventre sur la banquette, sombrant dans un sommeil éthylique, presque inconsciente dêtre sodomisée par plusieurs hommes. Enfin, elle fut installée à langle dune table, les jambes pendantes ; des mains, des bouches sactivaient sur elle et en elle. Elle sentit quon relevait ses jambes, quon les écartait, un homme se glissa entre elles et son sexe brûlant sinséra en elle. Elle gémissait déjà de plaisir en sentant les coups de boutoir de lhomme qui la prenait sans ménagement, les mains crispées sur ses hanches. Mais elle ouvrit les yeux, ayant reconnu en elle le sexe du patron du bar. Elle lui dit, la langue pâteuse : « Ah non. Là tu vas y aller doucement. Cette fois-ci, je veux avoir mon plaisir. » Tous rirent de ses propos divrogne et lhomme sadoucit, veillant à lui donner ce quelle demandait. Et Mireille se trouva installée en un plaisir diffus qui la maintenait dans une sorte dorgasme continu pendant que les hommes qui étaient là se succédaient dans son corps quelle leur offrait généreusement se laissant prendre dans toutes ses ouvertures et sabandonnant à toutes les caresses.
Plus tard, ils la ramenèrent enfin chez elle où Maurice la trouva endormie, entourée par trois hommes nus dormant avec elle dans son lit. Et, sans même se réveiller totalement, elle du supporter encore de nouveaux assauts.
Quelques jours après cette soirée mémorable, dès le départ de Maurice, « ce nest pas possible. Il le guettait » se dit Mireille, le concierge arriva, prétextant quil apportait le courrier. Il prit sa main dans la sienne et lui dit : « tu viens avec moi. Je vais te montrer quelque chose. » Lui tenant toujours la main, il la fit descendre à la cave. Cétait une immense salle voûtée qui se prolongeait sous limmeuble suivant. Le sol était du sable et les caves individuelles souvraient sur cette salle quéclairaient seulement des impostes donnant sur la rue. Octave ouvrit une porte. Du débarras qui sy trouvait, il sortit un lit de camp américain en toile quil dépliât sur le sol. Il y ajouta un oreiller et dit à Mireille de sy coucher « pour voir sil était assez confortable. » Intriguée, Mireille sy coucha. Ce nétait pas vraiment confortable. « Oh ! Ce nest pas pour très longtemps. » lui dit Octave. Il sempara de ses deux bras, les plaça au dessus de la tête de Mireille et, clic, clac, des menottes que Mireille navait pas vues immobilisèrent ses bras sur les montants du lit. Octave avait lart de faire les pires choses avec un parfait naturel. Affolée, Mireille lui demanda ce quil faisait. « Tu comprends, lui dit gentiment Octave, ils mont tous demandé de pouvoir coucher avec toi. Même les Kabyles et les Chinois ! Et Maurici, il a dit comme ça que tu ne voudrais pas passer de mains en mains. Le plus simple était encore de tattacher sur un lit. Tu ne penses pas ? Tu vas voir. Ce ne sera pas trop désagréable. Ils ne demandent rien dautre que de te faire lamour. Et puis, de toutes façons, maintenant que tu es attachée, il faudra bien que tu y passes. Pas vrai ? » Il rit et ses mains, remontant le long des cuisses de Mireille, agrippèrent son slip et le firent descendre le long de ses jambes. Octave le lui retira ainsi que sa robe, ouvrit son chemisier en sifflotant et lui enleva son soutien-gorge. Puis il prit loreiller, le plaça sous ses fesses. Mireille linsultait essayait en vain de se dégager. Mais, sans sen inquiéter, il prit sa jambe droite et la plaça le plus haut possible sur le côté du lit. De nouveau, clic, clac et la jambe fut immobilisée sur un pied du lit. Il fit de même avec la jambe gauche. Satisfait, il mit deux doigts dans le sexe de Mireille et les fit coulisser dans le fourreau, en un lent va-et-vient, le pouce sactivant sur le clitoris, jusquà ce quil le juge assez ouvert et mouillé arrêtant là lorgasme qui montait déjà. Mireille protesta dun grognement. « Non. Tu nauras quà jouir avec eux. Comme ils sont tous en manque, ils apprécieront. » Il sortit de sa poche un tube de crème à leau et lui en mit dans son sexe. « Tu comprends, cest pour toi que je fais ça. Et sils te trouvent trop ouverte, et trop mouillée, ils nont quà y mettre du citron. » Il rit de sa bonne blague et il lui dit : « Ne tendors pas. Ils vont venir dans pas trop longtemps. » Et il sortit laissant Mireille attendre angoissée la suite des événements.
Les premiers arrivèrent en un groupe de quatre ou cinq. Mireille reconnu des hommes qui, la veille, au restaurant, lui avaient demandé vainement de les rejoindre. Et elle se dit que, maintenant, elle ne pouvait plus rien leur refuser. Elle ferma les yeux, honteuse dêtre là, offerte comme sur un plat, aux désirs de ces hommes. Ils lentouraient, leurs mains commençaient à explorer son corps sinsérant maladroitement dans son sexe. Lun deux se mit à rire et il dit à Mireille : « Cest ce salaud dOctave qui ta graissé le con ? Il va falloir nettoyer tout ça. » Il prit un kleenex et sefforça denlever toute la crème quOctave y avait mise. Puis il sortit un citron de sa poche et en introduisit plusieurs tranches dans le sexe de Mireille qui sentit son vagin se rétrécir sous lacidité du fruit. Cétait le but de la manip. Satisfait, lhomme souleva encore les fesses de Mireille et senfonça en elle avec un soupir de satisfaction. Il sempara de ses lèvres, sa langue explorant la bouche de Mireille, et il commença à bouger lentement, attentif à son plaisir quil percevait déjà en elle. Il dit à Mireille : « Bon Dieu que tu baises bien ! Ressers-toi encore autour de moi. » Mais Mireille navait pas besoin de se forcer : son plaisir, en longues vagues, resserrait les muscles de son vagin autour de lhomme qui jouit en même temps quelle. A regret, il dut laisser sa place à un autre pour qui il y avait urgence. Et celui-ci su prolonger lorgasme de Mireille jusquau suivant qui fit de même. Certains passaient derrière elle et, lui maintenant la tête en arrière, senfonçaient dans sa gorge, lobligeant à faire « gorge profonde » et jouissant longuement en elle. Et ils se succédèrent ainsi en elle tout laprès-midi.
Enfin, ils sespacèrent et arriva Octave qui lui demanda gentiment comment elle se sentait. « Tu peux encore satisfaire les Chinois ? Ils ne sont quune dizaine et certains nont pas vu une fille depuis deux ou trois ans. Et puis, tu comprends, je le leur ai promis ! » « Non, lui dit Mireille, je veux un bain et mon lit. » « Attends, je vais voir cela moi-même. » Il se déshabilla, se coucha sur elle et la prit, jusquau plus profond de son vagin, avec une savante douceur. Il prit sa bouche, la pénétrât de sa langue jusque dans sa gorge, la conduisant à un orgasme délicieux qui la secoua pendant une longue minute. Il eut encore son rire heureux : « Allons donc ! Tu peux encore satisfaire tous les Kabyles en plus des Chinetoques. Allons ma beauté : ne fais pas de manières. En route pour le plaisir. » Il brancha son portable et dit : « Vous pouvez venir. Elle est prête. » Deux petits Chinois arrivèrent. Ils regardaient Mireille avec un sourire. Celui qui parlait français lui dit : « Tu es belle ». Ils prirent le lit de camps chacun par un bout et la portèrent à lentresol où se trouvait leur logement. Effectivement, ils étaient là une dizaine dhommes qui se bousculaient pour regarder Mireille. Ils en riaient de plaisir par avance. Ils la laissèrent dans le couloir, à la vue de tous ceux qui passaient, et, lun après lautre, ils vinrent se satisfaire en elle. Épuisée, elle sendormait se rendant à peine compte quelle était rapportée dans la cave où elle fut portée dans lautre immeuble où se trouvaient un hôtel. Là, les Kabyles lattendaient avec impatience. Mais Mireille sentait à peine que des hommes se succédaient en elle. Elle dormait. Quand enfin les Kabyles lappelèrent, Octave vint la chercher et la rapporta chez elle où il la coucha toute endormie.
Et ce fut pour Mireille une habitude prise. Dès que Maurice était parti, trois ou quatre Martiniquais venaient la chercher, la déshabillaient, la faisant ronronner de plaisir sous leurs caresses, et la portaient dans sa chambre où elle devait supporter leurs assauts tout laprès-midi. Son plaisir, toujours latent, éclatait soudain en de longs orgasmes qui la laissaient pantelante et qui provoquaient leurs rires heureux. Parfois, ils la portaient ou la laissaient aller seule chez les Chinois qui laccueillaient avec bonheur ne la laissant aux Kabyles que quand ils avaient fini den jouir pour eux seuls.
Le seul ennui était que les hommes, en général comme en particulier, ne sont pas discrets. Il faut quils racontent leurs exploits à tout le monde. De sorte que Mireille ne pouvait plus sortir sans se faire accoster. Elle était connue comme la bonne baiseuse du quartier. Bon. Daccord. Elle nétait pas la seule. Mais, un jour quelle allait au marché (oh ! Le marché africain de la rue Dorsel, rempli dodeurs !), elle passa devant un chantier. Lun des ouvriers la dépassa avec une brouette. Il la héla en arabe : « Oh ! Mirael ! » Elle se retourna, surprise. Il lui demanda : « tu viens ? » « Où ça ? » lui dit Mireille. « Je taccompagne. » Il la fit asseoir dans la brouette et la porta ainsi, triomphalement jusquau chantier. Elle y fut accueillie avec des transports de joie. Tous avaient entendu parler delle et ils voulaient tous vérifier ces dires. Craignant dêtre dépassée par le nombre, Mireille voulut partir. Mais il nen était pas question. Pendant que lun dentre eux la maintenait dans la brouette par les épaules, celui qui lavait amenée la mettait nue en un tour de main. A nouveau elle passa de mains en mains le ciment dont ils étaient couverts frottant durement son corps. Ils se mettaient à trois pour la prendre : deux la tenant à bonne hauteur, le troisième la pénétrant dans lorifice quil avait choisi. Et ils permutaient à la mi-temps. Quand ils eurent enfin fini de se servir delle, il était plus de midi et le marché avait fermé depuis longtemps.
Même au restaurant, elle ne pouvait pas finir tranquillement de manger. Lun ou lautre venait la chercher pour se faire faire une petite gâterie : ils ne se lassaient pas de se faire sucer par elle car, à force, elle y était devenue experte. Et elle savait aussi bien se servir de sa bouche que de son sexe. Et elle devait assumer, en plus, la jalousie du patron qui laurait bien voulu pour lui tout seul. Il était jaloux même de Maurice qui était bien le seul à avoir des droits sur elle. Mais lui nétait pas jaloux ! Mireille avait même fini par ne plus sinquiéter de cela. Quand un homme la hélait, elle lui souriait gentiment. Sans plus. A moins quil lui plaise, bien sûr ! Mais certains ne sarrêtaient pas là. Au marché, même accompagnée par Maurice, quand elle attendait son tour devant un étal, ils lui faisaient « faire la queue » au vrai sens du terme. Ils se frottaient contre elle entre ses fesses jusquau plaisir (le siens aussi parfois) laissant contre sa robe de larges taches de sperme quelle était obligée de cacher en portant un pull-over attaché autour de ses reins.
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