So Alive (Gay) I Et Ii

I. CAR CRASH

« I’m wide awake and sooooo alive, ringing li…. »
Car Crash de Matt Nathanson...Habituellement j’adore cette chanson...sauf quand elle me sert de réveil ! Et quel réveil ! Lundi 30 juin 2008, épreuve oral de français, série ES. A cette pensée, je fais un bond et me retrouve précipitamment parterre… On peut faire mieux comme réveil… Après avoir enfilé un bol de céréales, je prépare mes affaires pour cette dure matinée. Je commence par ma convocation et la parcourt des yeux comme pour m’assurer que tout cela était bien réel.

« RECTORAT DE GRENOBLE »
« Date de naissance : 17/04/1990
Nom de naissance : NOONE JAMES »
« J’ai l’honneur de vous demander de vous présenter … » Tu parles, pensai-je
« FRANÇAIS ORAL Le Lundi 30 Juin 2008 A partir de 08H00 »

Je prends aussi ma carte d’identité qui me présente comme mesurant 1m78 (j’ai bien gagné 3cm depuis la 3ème) mais qui ne parle pas de mes 72kg, de mes yeux marrons cachés par des lunettes, de mes cheveux bruns ni de ma musculature avantageuse mais pas non plus surdéveloppée.

Après avoir rassemblé les derniers documents nécessaires, je me remonte le moral en me disant que je serais définitivement en vacances après cet examen. Bien que les cours sont arrêtés depuis le 6 juin, il avait fallu réviser, passer les épreuves écrites, puis re-réviser….Bref, des demi-vacances quoi. Une fois de nouveau dans ma chambre, j’allume mon portable : quatre nouveaux SMS. Le premier de mon meilleur pote : « Je souhaite bonne chance à Personne (ndlr : Noone = No One = Personne) ». Je connaissais Karim depuis la 5ème et il était le seul au courant de ma bisexualité, chose qu’il a relativement bien prise, même s’il m’a reproché de ne pas lui avoir dit plus tôt. Le second venait de Marie, une fille rencontrée sur Internet en 5ème aussi, avant de « sortir ensemble » (elle habite Dijon, ca aide pas…).

On s’est physiquement rencontré une seule fois, le 2 mai 2007, jour qui marqua ma première relation sexuelle avec une fille, ma première tout court. J’avais découvert mon goût pour les garçons 2-3 ans auparavant et je n’avais échangé qu’un baiser avec un mec que je devais d’ailleurs revoir aujourd’hui, mon lycée accueillant le sien pour passer l’épreuve orale de français. Je me surprends en train d’imaginer les choses que l’on pourrait faire ensemble histoire de se détendre mais je me reprends vite pour lire le 3ème SMS en provenance de Jack, gars hyper sympa de ma classe de 1ère, hétéro, beau gosse de service, tombeur de ces dames (et de ces messieurs croyez moi !), et je passe les autres superlatifs qu’on pourrait lui attribuer, qui me souhaite aussi bon courage. Le dernier vient de mon père qui me gratifie d’un « Bonne chance gône (ndlr : région lyonnaise oblige). A+ ». Mais le temps tourne et il me reste tout juste le temps de prendre ma douche, enfiler des vêtements et filer à l’arrêt de bus. Là, seulement 3 personnes, toutes des Premières, attendent, le visage crispé, les poings serrés, l’engin qui les emmènera au charbon.




II. IT'S NATURAL, IT'S CHEMICAL

Il était 7h30 quand le car arriva à destination. Depuis 2 ans, j’avais alors l’habitude de rejoindre mes potes dans la cour, dans notre coin, quelque soit le temps. Mais là, je me retrouvais tout seul, face à une cour complètement vide. Des panneaux d’affichage m’indiquèrent que je devais me rendre au troisième étage. L’intérieur était un peu plus vivant, mais aucun des élèves n’était du lycée, ce qui ne m’empêcha cependant pas d’en connaitre un :

- Hey James !
- Salut Julien…

Il n’avait pas changé depuis notre dernière rencontre, sous le préau du lycée, échangeant un doux baiser. Il était toujours grand, un peu plus que moi, silhouette élancée, cheveux châtains en pétard, yeux noisette et brillants, fin collier de barbe.
Il avait le même âge que moi et semblait un peu plus mature aussi.

- Alors, ca va ?
- On peut faire mieux…

Il rit, fort, beaucoup plus fort que ce qu’il aurait dû. Et enchaine :

- Dis, tu pourrais me faire visiter ? C’est aussi vaste que ma vie sexuelle ici !

L’air mature ouais. Je ris poliment. Ouah, qu’est ce qu’on se marre.

- Ouais y’a pas de soucis…
- Ah cool ! Je reviens, dit-il à sa copine qui avait l’air de s’en foutre royalement, trop occupée à réviser la liste des auteurs français.

Après 5 minutes de visite et deux fois moins de papotage, il me plaqua soudainement contre un mur du couloir du 1er étage, sombre et désert, et m’embrassa à pleine bouche. Nos langues ne mirent pas longtemps à se trouver et jouèrent ensemble quelques secondes. L’excitation provoquée par ce baiser et par le fait d’être découvert à tout moment, plusieurs oraux se tenant aussi au premier étage, ne mit pas longtemps à se manifester dans mon boxer. Je ne m’étais pas tout de suite rendu compte que Julien avait glissé sa main sur mes fesses. Le laissant encore prendre les initiatives, il se mit à genoux et entreprit de me baisser le pantalon. Une fois ma bite fièrement dressée devant lui, il n’hésita pas et goba entièrement mes 17 centimètres. Ses petits coups de langue sur le gland de temps à autre étaient tout simplement divins. De temps à autre, il léchait mes boules, jouait avec, les malaxait. Mais le bonheur n’est pas éternel, et je m’apprêtais déjà à jouir. Mais avant que je ne puisse lui dire, il s’était déjà remis à mon niveau et me glissa à l’oreille « J’ai changé de numéro » avant de déposer un petit papier à mes pieds et partir en courant, me laissant planté là, au bout milieu du couloir, la bite à l’air et prête à exploser. « FILS DE P**E ! » hurlais-je. En vain. Je décidai néanmoins de finir le travail sur un mur, remballer tout ca, et passer me rafraichir aux toilettes.


En passant de l’eau sur mon visage brûlant, je jetai un œil dans le miroir. Mes cheveux d’un noir de jais étaient un peu plus ébouriffés que la normale. Un goutte d’eau partit de mon front, glissa sur mon sourcil gauche marqué par une cicatrice, fit une pause au coin de mon œil pétillant et vif, repris son chemin le long de mon nez, un peu large mais d’une jolie forme, avant de continuer sur mon autre cicatrice, au-dessus de la lèvre, et de venir mourir dans ma bouche, disons « sensuelle » (telle l’avait définis Marie). Je remis finalement mes lunettes et filai au 3ème étage, la boule au ventre.

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