Soir D'Été Torride (2)
...Francis est allongé sur le divan, ses yeux mi-clos jettent sur moi un regard fatigué et incrédule. Il semble ne pas croire en ce qui lui arrive, sonné. Prend t-il seulement conscience de lénorme bouleversement au fond de mon être ? Non, sûrement pas.
Mon imagination me joue des tours. Il pense simplement quil est agréable de se faire tailler une pipe quand on est un peu bourré ! Bien sur cest moins romantique et plutôt sordide, mais certainement plus proche de sa vérité. Quimporte puisque jy trouve mon compte. Oui, jai bien lintention de profiter de loccasion offerte pour savoir si je suis capable de satisfaire un homme et de concrétiser mes rêves.
Profitant de la mansuétude de mon hôte, jenjambe le corps étendu et je massois à califourchon sur son ventre. Mes mains caressent doucement la poitrine glabre, les épaules, les bras. Du bout des doigts je parcours le visage anguleux à la barbe mal rasée. Mon inexplicable envie de ce corps nest pas retombé dun pouce. Mon cur saccélère, semballe, mon ventre appelle, exige dêtre assailli, rempli. De toute mon âme je réclame son sexe, jai besoin de son sexe, je le veux en moi, dans moi, quil me pénètre, lance sublime, merveilleux dard. Écartelé, je le fais glisser à lintérieur, je le sens progresser repousser les obstacles, envahir mes entrailles. Il est au fond à présent, planté jusquà la garde bien en place, à sa place, chez lui dans ce fourreau si chaud et accueillant.
Il me baise, je suis au paradis. Ma joie est immense, bien au delà de ce que jimaginais. Jai envie de rire, de crier mon bonheur à la face de celui qui en est la source. Le rythme soudain saccélère, devient frénésie. Cest brutal, enivrant. Dune main ferme il saisit mon membre tendu qui sagite en tous sens devant ses yeux. Il le serre avec rudesse et entame une masturbation douloureusement maladroite.
Néanmoins je jouis immédiatement, expulsant la première giclée jusquau visage de lhomme.
Ce faisant il assouvit le fantasme longtemps inhibé, de se frotter à la peau fraîche dun tout jeune homme, den être linitiateur, le mentor. Puisque ce garçon en veut il va en avoir. Il va comprendre quon ne peut provoquer un homme tel que lui sans en subir les conséquences. Jusque là il sest laissé faire avec complaisance, flatté de lintérêt quon lui témoigne, étourdi par lalcool et la confusion des sentiments qui se bousculent. Maintenant cest fini. Il va lui en mettre plein son cul puisque cest pour cela quil est venu.
Alors la bête se réveille, elle se lève, forte et souple, les yeux fixés sur sa proie offerte et consentante. Mes hanches sont saisies par deux mains vigoureuses, mes fesses très blanches forment dans la pénombre deux grandes taches mates. Elles sont relevées très haut, collines cambrées parfaitement symétriques séparées par un profond sillon sombre et mystérieux. Mais lhomme possède loutil pour labourer ce sillon là. Il le tient dans sa main, le flatte, laffûte pour le durcir comme le soc dune charrue. Enfin il lenfonce profondément dun seul mouvement.
Moi qui le croyais épuisé, assommé, il se révèle combatif, inventif, superbe. Une heure durant, avec audace et tallent, il me baise encore et encore. Osant des positions dont je ne soupçonnais pas quelles fussent réalisables. My plaçant comme un pantin désarticulé qui obéit à ses moindres caprices. Ébloui, comblé, jen suis réduit à subir passivement ses assauts répétés et brutaux. Jen ai le cul en feu à force dêtre si énergiquement sodomisé. Pour mon dépucelage il me gâte lanimal! Ny tenant plus je demande grâce. Je le supplie den finir avec ses va et viens interminables qui m'exposent le fondement. Il me lâche enfin, mais cest un court répit quil maccorde.
Juste le temps de vider une énième canette et voilà quil revient pour me reprendre.
Ses longs bras aux coudes saillants, doués dune force surprenante, écartent très largement mes jambes, laissant béante louverture déformée dans laquelle il sengouffre à nouveau. Comme incapable de résister à lattrait de cet orifice complaisamment offert, volontairement abandonné à son insatiable faim. En quelques heures cet homme maura tout pris, comme un voleur lubrique, un pillard sans scrupule ni morale. Certes je lai bien cherché, je ne peux le nier, au contraire, je le revendique. Au-delà de la douleur locale que jéprouve et que je sais passagère, je suis fier et heureux davoir su provoquer un tel déchaînement de passions et de désirs.
Je suis totalement incapable de préciser combien de temps dure cette ultime saillie.
Je sais seulement que ce soir là je retourne chez moi totalement brisé, dans un épuisement physique extrême. Je me couche et mendort aussitôt, terrassé par les émotions de cette exceptionnelle journée.
(À suivre)
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