Ainsi Va La Vie.
- Tiens ! ça fait longtemps quelle ne ma pas envoyé de message.
Regardant ma messagerie comme tous les jours, je repense à Liliane, une amie, enfin pour être précis une ex devenue amie.
Je fouille dans ma boîte, son dernier message remonte à trois mois, je lui ai répondu plus dun mois après. Cest sûr jai pris mon temps moi aussi. Allez, je la relance gentiment :
- Coucou Liliane,
Comment vas-tu ? Toujours en vacances ? Tu as raison, faut profiter de ta retraite. Peut-être es-tu chez ta fille à jouer les grand-mères-gâteau ?
Moi ça va, toujours le train-train. Si tu as un peu de temps, penses à menvoyer un petit message, dici là, je te fais deux grosses bises, des bises moins coquines que celles dil y a 30 ans.
A bientôt.
Chris
Vous avez bien lu, 30 ans, ou plutôt 35, si je compte bien. Que je vous explique.
Encore célibataire, je changeais de copine régulièrement sans me soucier si elle était brune ou blonde, grande ou petite. Jaimais toutes les femmes. Elles me le rendaient bien.
Javais fait traîner mes études pour échapper au service national. La dernière année javais choisi loption informatique, une nouvelle discipline qui mattirait, je ne sais trop pourquoi. Formation très simple, se résumant, après quelques heures de généralités, à apprendre un langage, nous avions le choix entre le Cobol et le Fortran, avec travaux pratiques sur lordinateur de la fac. Javoue que ça mamusait.
Mes connaissances informatiques, quoique sommaires, avaient impressionné le DRH, enfin le chef du personnel, dune entreprise industrielle ayant plusieurs établissements en province. Mon travail nécessitait de fréquents déplacements, ce qui me convenait parfaitement. Non, pas une femme dans chaque port, mais, si à loccasion
je nhésitais pas.
Un ordinateur de grande taille venait dêtre installé dans une salle spécialement conçue par IBM, le grand spécialiste à cette époque.
Jaimais ces villes de province, les gens étaient sympas, souvent invité à dîner chez lun ou chez lautre. Des bureaux de vente, des usines ou des entrepôts. Je faisais le tour de France pour implanter et paramétrer le système sur des écrans reliés au site central à Paris. Système simple pour ne pas dire simpliste, le premier à sortir des salles informatiques, à saffranchir des cartes perforées seul moyen de communication avec le cerveau de la machine. Mon job consistait aussi à former le personnel, enfin les deux ou trois personnes qui seraient chargées de le faire fonctionner. Les volontaires ne se bousculaient pas, mais je réussissais à chaque fois à intéresser quelques jeunes.
Ce qui devait arriver arriva. Dans lusine de Bourges, un coin paumé dans le centre de la France, javais en charge trois élèves dont Liliane, jeune femme du service financier désignée avec deux autres collègues, que je devais initier aux nouvelles techniques.
Coup foudre ou léger déclic, toujours est-il que nos yeux se sont croisés. Un peu intimidée quand nous nous sommes retrouvés seuls dans le couloir, Liliane sest arrêtée pour me parler, une question banale sur ce que nous venions détudier une heure avant. Nos yeux parlent pour nous. Pourquoi ce geste ? Une impulsion. Je lui caresse la joue du bout des doigts, elle se laisse faire en souriant. Mais, je ne veux pas mattarder, du monde peut nous surprendre.
Le soir même je rentre sur Paris, elle se propose de me raccompagner à la gare, ce qui soulage son chef de service délivré de cette corvée. Petits coups dil en conduisant, nous échangeons des banalités. Le détour nest pas bien grand, je la remercie tout de même pour sa gentillesse. En descendant de son véhicule, nos mains se frôlent, elle frissonne.
Jai limpression que Liliane ne veut pas me quitter, elle me guide dans le hall, maide à choisir une revue pour le voyage. Tandis que je composte mon billet, pas besoin de mot, nos regards sont éloquents. Il y a beaucoup de monde autour de nous, certainement des gens qui nous connaissent, ou du moins qui la connaissent. Je lembrase dans ma tête, elle me rend mon baiser dans la sienne.
Elle me suit sur le quai. Après lavoir à nouveau remerciée, je grimpe dans le train, elle monte derrière moi et rapidement pose ses lèvres sur les miennes, avant de partir en courant sans se retourner.
La semaine suivante, je devais aller à Montluçon, changement de planning, je retourne à Bourges. Mon patron pense quil doit y avoir un problème, il me fait confiance, je saurais le résoudre.
Il fallait bien deux jours pour le résoudre, surtout une nuit. Suite à son appel, je savais que le mari de Liliane était dastreinte ce soir-là. Elle minvita chez elle. Pas avant 10 heures, pour attendre que les voisins soient couchés, « venez par-derrière ce sera plus discret ». Cest donc discrètement que je lai prise dans mes bras pour un long baiser, et cest tout aussi discrètement que nous avons fait lamour en essayant de ne pas réveiller sa fille qui dormait à létage.
Jétais amoureux. Pour la première fois de ma vie jétais vraiment amoureux, et dune femme mariée, mère de famille. Jai vite compris que cet amour était partagé.
Elle ma parlé de son couple, elle navait jamais imaginé pouvoir tromper un jour son mari. Pourtant, celui-ci ne pensait quà son plaisir. Il la trouvait froide, frigide, dire quavec moi cétait la plus sensuelle des femmes.
Elle avait compris depuis longtemps, que les remarques désobligeantes de son mari, nétaient quune excuse pour justifier ses maîtresses. Il la trompait allègrement depuis de nombreuses années, sans vraiment chercher à se cacher. Attristée la première fois quelle sen était aperçue, maintenant elle sen moquait, ça ne la touchait plus.
Son mari nétait pas violent, il ne lavait jamais frappé, mais il lhumiliait par des réflexions continuelles. Il ny avait plus damour entre eux, plus aucune tendresse. Il réclamait quelle fasse « son devoir conjugal », sans jamais se poser de questions sur ses envies à elle. Elle devait se forcer pour éviter les conflits, mais elle na jamais voulu simuler, ne voulant pas lui faire ce cadeau. Au fil du temps, elle sétait habituée à cette vie morne, sans plaisir, pour sauver les apparences vis-à-vis de leur famille, de leurs amis, et pour que leur fille grandisse entourée de son père et de sa mère.
Je me souviens quun jour, elle ma raconté que rentrant chez elle, elle a trouvé des revues pornographiques étalées sur leur lit, ouvertes sur des photos suggestives, certaines franchement obscènes. Elle était choquée, dégoûtée, lamour ce nest pas ça. En venant dans leur chambre, son mari lui a lancé, « Alors ça ta donné des idées ? ». Elle avait les larmes aux yeux en me racontant la scène, car bien sûr il la baisée sans rien lui demander. Quel goujat ! Jétais écuré quun homme puisse se conduire de la sorte. Javais envie de la protéger, de la sauver.
Je laimais, elle maimait. Jaurais voulu quelle vienne vivre avec moi à Paris, avec sa fille. Mais dans leur famille, on ne divorce pas, question de principe. Je nai pas insisté, je ne désirais que son bonheur, je ne voulais pas être un briseur de ménage, celui par qui le scandale arrive.
Jonglant avec mon emploi du temps, je multipliais les déplacements pour la voir. Les jours où son mari était absent, je me faufilais chez elle à la nuit tombée, en passant toujours par derrière pour éviter les éventuels regards des voisins. Cétait une femme de principes, pas question daller dans leur chambre. Mais elle avait tout prévu, un lit dappoint au sous-sol accueillait nos amours. Si par hasard son mari était rentré plus tôt, jaurais ainsi le temps de menfuir par la porte du garage.
Je me rappelle la première fois, après nous être embrassés et caressés longuement, je lai léchée entre les jambes déclenchant un premier orgasme. En me souriant, elle ma à mallonger sur le dos, et a pris mon sexe entre ses lèvres, dieu quelles étaient douces. Sa fellation était magique, je voyais sa tête monter et descendre au-dessus de mon ventre, mengloutissant un peu plus à chaque passage. Me sentant venir, jai voulu le lui faire comprendre et quitter sa bouche si accueillante. Elle a compris, mais contrairement à ce que je pensais, agrippée à mes hanches, elle a aspiré mon gland encore plus fort. A ma grande honte, je me suis déversé dans sa bouche par saccades. Confus, jétais prêt à mexcuser. Mais après mavoir léché et avoir tout avalé, elle me regarda tendrement et me dit avec un grand sourire « il y a une semaine que jen rêve, hier je me suis caressé en pensant à toi. Merci ».
Je nageais en plein bonheur.
Nous avons parlé longuement avant de reprendre nos ébats. Je ne suis parti quaprès lavoir pénétrée, les yeux dans les yeux. Nous venions de jouir ensemble.
Une autre fois, manque de chance, son mari change de programme, il reste chez lui. Toute la journée, nos yeux se croisent, nous avons envie de nous embrasser, de nous serrer dans les bras lun de lautre, mais il faut faire attention nous ne sommes jamais seuls. Elle aussi devait penser à cette soirée quil nous volait. En partant elle se propose de me raccompagner à mon hôtel. Dans sa voiture, je nose rien dire, quand je la vois prendre une route pour sortir de la ville, et sarrêter quelques minutes plus tard dans un chemin creux. Pas de questions, nous avons peu de temps, je lembrasse, son baiser est enflammé. Les vitres sont rapidement couvertes de buée. Jouvre sa robe pour caresser ses seins, jouer avec ses tétons. Sa respiration saccélère, la tête en arrière, la bouche légèrement ouverte, je devine quelle apprécie mes caresses, elle sabandonne avec passion. Se relevant légèrement, elle me caresse par-dessus mon pantalon, louvre pour sortir mon sexe bien tendu, elle sait que cest pour elle. Elle se penche pour me prendre dans sa bouche, ses lèvres sont douces. Je cherche le moyen de baisser le dossier du siège, elle rit en me voyant farfouiller sous son siège pour trouver la bonne manette. Relâchant sa fellation, cest elle qui met les dossiers en position couchée. Rapidement nous sommes allongés lun contre lautre, entièrement nus. Je la pénètre tendrement en lembrassant, sa jouissance résonne à mes oreilles tandis que je me répands en elle. Le sida nexistait pas, nous navions pas besoin de nous protéger pour nous aimer, et aucun risque, elle prenait la pilule ne voulant pas dun autre avec son mari.
Nosant bouger, nous sommes restés immobiles lun dans lautre. Le bruit incongru de ma queue sortant de sa chatte nous a ramenés à la réalité. Heureusement quelle avait des lingettes dans la boîte à gants.
Il était tard. Elle me raccompagna à mon hôtel, en me déposant assez loin, on ne sait jamais dans les petites villes.
A lépoque, il ny avait ni portable, ni internet. Je ne pouvais pas lappeler chez elle. Seul le téléphone du bureau nous permettait de patienter en attendant ma prochaine visite. Sauf un dimanche matin, jai voulu lui faire une surprise pour la Saint-Valentin, sachant que son mari devait faire du sport. Elle a été très touchée, pour la première fois elle ma dit quelle maimait, quelle aimait faire lamour avec moi, et a rajouté « Je nai jamais ressenti un tel bonheur avec mon mari ».
Jétais sur mon petit nuage.
---oOo---
Nous nous sommes aimés en cachette pendant presque deux ans, mais le bonheur na quun temps. Difficile de se voir, jai du mal à trouver des excuses pour justifier mes déplacements. Il mest même arrivé de faire le trajet de nuit, aller-retour pour passer quelques heures ensemble.
La société ne me propose pas dévolution satisfaisante, je décide de changer, de trouver un autre travail. Fini mes déplacements vers Liliane. Il ny avait aucune issue à notre amour. Ensemble, nous avons décidé de nous quitter en plein bonheur avant quil ne tourne au drame.
Dernière soirée, dernière nuit, nous sommes tous les deux conscients que cest notre nuit dadieu. Elle a fait le déplacement à Paris soi-disant pour voir une amie, son premier gros mensonge. Nous avons peu fait lamour, mais nous étions ensemble, des heures dans les bras lun de lautre. Nous nous sommes assoupis au petit jour.
Jai eu du mal à oublier Liliane.
Les années ont passé, je nai jamais su comment son ménage avait évolué, ni si elle avait eu un autre amant. Elle est devenue un beau souvenir de jeunesse que jai rangé dans un coin de ma tête, dans un coin de mon cur.
Après quelques aventures passagères, jai rencontré Marion, mon grand amour, elle deviendra ma femme et me donnera trois beaux s.
Quand on sest connus, elle avait moins dexpériences que moi, je veux dire au lit. Enfin, elle avait eu des petits amis, sans jamais vivre en couple. A ma plus grande joie, elle avait des dispositions naturelles qui me plurent dès la première nuit.
Elle a vibré lorsque ma bouche est descendue de ses lèvres, à ses seins, à son ventre, son pubis, sans fausse pudeur elle a écarté légèrement les jambes pour me permettre dattendre son trésor. Elle me confia par la suite que cétait la première fois quun homme lembrassait de la sorte, expliquant lorgasme fulgurant quelle avait eu en sentant ma langue pénétrer son intimité.
Quelques mois plus tard, elle sest retournée me présentant ses fesses que jai honorées de la meilleure des façons. Elle mavoua avoir eu un peu mal au début. Devant mon air déconfit, elle précisa en riant que je pourrais recommencer à condition de ne pas le faire tous les jours si nous voulions avoir des s.
Elle riait toujours quand elle était gênée, ce qui augmentait notre complicité nuit après nuit, mois après mois, année après année
30 ans que nous sommes ensemble, toujours aussi amoureux lun de lautre.
Le bonheur parfait, avec des hauts et des bas comme tous les couples.
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Les s ont grandi, ils ont quitté la maison.
Ma carrière se termine, la retraite me ratt. Dans le journal dentreprise, un entrefilet annonce mon départ.
Quelques mois après, parmi les spams qui maintenant inondent ma boîte aux lettres, je reçois un mail. Surprise, cest Liliane. Elle a vu ma photo dans une revue annonçant mon départ à la retraite. Il faut dire que dans ma carrière, je métais fait connaître avec plusieurs publications dans des revues scientifiques.
Elle ma reconnu. Elle voulait savoir ce que jétais devenu. Envahi par nos souvenirs, je lui réponds un peu par nostalgie, un peu par curiosité.
Ne voulant rien lui cacher, jen parle le soir même à Marion :
- Jai reçu un message dune ancienne collègue. Elle a vu que javais pris ma retraite, cest sympa.
- Oui, très sympa.
Sans plus de commentaires. Elle entend juste le mot « collègue », sans faire attention de qui il sagit. Elle ne demande rien de plus, je nentre pas dans les détails.
Liliane me répond dès le lendemain.
Un message, deux, dix
Lhabitude est prise. Je lui parle de mon travail, de ma femme, de nos s. Elle mannonce quelle a divorcé, quelle est grand-mère. Sa fille est mariée, elle a deux s et vit en Belgique depuis trois ans.
Liliane mexplique quelle vit seule aujourdhui à Toulouse, dans la maison de ses parents, elle y est retournée après le divorce. Elle aussi est à la retraite depuis plusieurs années.
On échange quelques coups de téléphone. Jaime entendre sa voix, elle parle, elle parle, un vrai moulin à paroles. Je me souviens que déjà, javais du mal à larrêter quand elle voulait me raconter quelque chose.
Jaimerais bien la revoir, elle hésite. Nous habitons loin, nous savons tous les deux que cest impossible.
Nous nous parlons sans aucun détour. Au fil de nos messages, sans fausse pudeur, on évoque nos vies, on se raconte nos illusions, nos problèmes, nos joies. Elle devient ma confidente, moi son confident.
Elle a eu un copain pendant quelque temps après son divorce, rien de sérieux. Elle ne voulait plus de vie de couple.
Nos échanges sont de plus en plus personnels, parfois même un peu coquins, rappel de nos escapades, de nos ébats, de nos émois. Elle avoue mavoir aimé comme jamais elle na aimé personne.
Si elle navait pas été mariée
Si elle avait divorcé
Si je navais pas changé de travail
Si je ne métais pas marié
Nostalgie quand tu nous tiens.
Parfois on sécrit tous les jours, puis silence pendant 1 mois, parfois plus. Pendant plus de deux ans jusquau jour où, silence
Mon petit coucou est ma dernière tentative, inutile dinsister.
Je me fais une raison, elle a dû rencontrer un homme avec qui partager sa solitude. Elle est passée à autre chose. On ne vit pas dans le passé.
---oOo---
Sans réponse de sa part, petit à petit je loublie. Elle redevient souvenir de jeunesse. Ma vie est ailleurs.
Un jour, je reçois un long message dun correspondant inconnu, je le parcours rapidement pour savoir qui me lenvoie, la fille de Liliane.
Elle mannonce que sa mère est décédée il y a six mois. Elle était gravement malade, une maladie incurable, elle savait quelle était condamnée. Elle a lutté plusieurs années, la maladie la rattrapée. Je suis triste. Toujours discrète, elle ne men avait jamais parlé. A travers ses messages, il la voyait souriante, optimiste.
En rangeant ses affaires, sa fille a trouvé les trois lettres que je lui avais envoyées, lui disant tout mon amour. Liliane les avait conservées, avec une petite photo découpée dans le journal de lentreprise, ma présentation quand je suis rentré, un peu avant notre rencontre., Elle savait quelle violait lintimité de sa mère, mais la curiosité a été la plus forte. Elle les a lus, elle a compris.
Sur son ordinateur, Liliane ne mettait jamais de mot de passe. Pour en savoir plus, sa fille a recherché nos échanges que Liliane conservait précieusement. Nos messages, le plus souvent anodins, relataient notre amour passé, évoquaient nos ébats, le plaisir que nous avions partagé. Elle a compris que sa mère avait été amoureuse, dun amour entier, absolu, alors quelle était petite fille, quelle navait que 8 ans.
Dans ses souvenirs d, elle se rappelait mavoir vu une fois, un mercredi. Jétais passé chez eux porter un document, beau prétexte pour se voir avant de repartir pour Paris. Petite fille curieuse, elle mavait regardé depuis le salon où elle jouait. Elle navait pas fait attention au monsieur du travail de maman, mais elle se souvient du sourire de bonheur de sa mère quand elle est revenue au salon.
A lépoque, elle ne comprenait pas les problèmes des adultes. Mais à ladolescence, en la voyant pleurer alors quelle se croyait seule, elle a senti que sa mère nétait pas heureuse avec son père, quelle restait avec lui uniquement pour elle. Depuis ce jour, elle lui en a voulu de faire souffrir sa mère, elle a fini par le détester.
Devenue jeune femme, fiancée, elle plaignait sa mère davoir épousé un homme aussi brutal, irrespectueux, qui ne cessait de lhumilier. Elle la incité à se séparer de lui « tu es encore jeune, maman, tu es toujours belle, tu as droit dêtre heureuse ». Elle se souvient alors du sourire énigmatique de sa mère en lentendant. Elle sait aujourdhui vers qui ses pensées étaient tournées.
Son message se terminait par ces mots :
« Elle na jamais aimé mon père comme elle vous a aimé. Merci, grâce à vous, je sais maintenant quun jour ma mère a été heureuse, heureuse en tant que femme ».
Les larmes aux yeux, dun clic, je range le message dans le dossier « Liliane » que javais créé trois ans auparavant, mon jardin secret.
Ainsi va la vie !
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