Corinne, Philippe Et Moi
Cela avait commencé comme un jeu, sans préméditation ni prise de tête. Lors dune soirée un peu arrosée, la discussion avait pris une tournure libertine, accompagnée de gestes provocateurs ou sensuels toujours plus audacieux. Cela sétait terminé dans le canapé déplié, Corinne entre nous deux.
Depuis cette soirée, Philippe venait régulièrement nous rejoindre pour une partie de jambes en lair. Cette fantaisie que nous nous permettions avec Corinne était comme une friandise de plus dans notre vie amoureuse et sexuelle.
Assez souvent, Corinne se retrouvait en sandwich entre Philippe et moi. Jétais la plupart du temps dessous, mon sexe dans son sexe, mais surtout mes yeux dans ses yeux, pour les voir sécarquiller en grand lorsque la jouissance la gagnait.
Nous étions dans cette position ce soir là quand le plus petit des s sest réveillé en pleur. Corinne nous a laissé planté là en nous disant quelle revenait tout de suite et ne pas bouger en lattendant. Jétais donc allongé sur le dos, Philippe au dessus de moi, la bite tendu, sans rien entre nous deux, son visage à quelques décimètres du mien.
Si Philippe était mon meilleur ami, et de longue date, il ny avait jamais rien eu de sexuel entre nous. Nous nous occupions de Corinne et Corinne soccupait de nous, point.
Passé un premier moment de gène, Philippe me dit :
- Tas dbeaux yeux tu sais !
Ce qui nous fit rire tous les deux. Corinne revenant, nous reprîmes notre cavalcade.
Nous venions à peine de rallumer le corps refroidi de Corinne, que les pleurs ins recommencèrent. De nouveau face à face, je sentis un trouble entre Philippe et moi. Nous étions chauds comme la braise et les interruptions nous laissaient sur notre faim. Il me dit :
- Je suis trop excité, je vais devoir te violer !
Dans le jeu, je lui répondais :
- Allons jeune homme, mettez-y un peu des manières, je ne mabandonne pas au premier venu.
« Très bien, cest entendu » me dit il en me regardant dans les yeux, puis il baissa la tête et vint me sucer le téton gauche. Cela mélectrisa le corps, autant par surprise que par plaisir. Ne réagissant pas outre mesure, il continua, passant de lun à lautre. Il arrêta net quand il entendit Corinne revenir. Elle lâcha : « cest les dents » et reprit sa place entre nous, mais avec moins dentrain. Elle revenait pour nous faire plaisir, mais son esprit était ailleurs et son corps trahissait la retombée de sa libido. Philippe et moi étions toujours aussi excités, les intermèdes nayant rien fait pour réduire la pression, mais la passivité de Corinne, dhabitude si participative créait une gêne. Cela ne dura pas longtemps, le petit la rappelant par ses pleurs.
A peine sortie de la pièce, Philippe recommençait ses investigations buccales, pour mon plus grand plaisir. Menhardissant, je posais mes mains sur son corps, caressant le bas de son dos. Abaissant son bassin, nos sexes se frôlaient, se frottaient. Pris dans la frénésie, mes mains pétrissaient ses fesses. Alors que mes jambes, qui étaient jusqualors enserrées entre les siennes, sécartèrent et se levèrent pour encadrer son bassin. Son corps descendant toujours, son gland titillait maintenant mes testicules, alors quinsensiblement, je remontais mes jambes
A lapproche de Corinne, nous reprîmes vite une attitude plus « décente » (même sil pouvait sembler incongru de rester dans la position où elle nous avait laissé plus de 10 minutes !). Restant dans lencadrement de la porte, dun air las, elle nous dit :
- Je vous laisse les garçons, je vais dormir à coté du petit, vous navez quà continuer sans moi.
Sans plus réfléchir à ce quelle nous avait dit, tout à notre plaisir, nous reprenons notre ouvrage au bruit de fermeture de la porte de la chambre. Ses lèvres sur mes seins, mes mains sur ses fesses, son sexe contre le mien
Je ne sais si ce son mes mains qui ont guidé son bassin ou si elles ne faisaient quaccompagner son mouvement, mais son sexe continuait sa descente, à la base de mon sexe, contre mes testicules, jusquà sengager dans mon sillon fessier.
Il se penche alors et vient membrasser sur la bouche. Jaccepte son baiser fraternel.
Encouragé par notre totale connivence, le gland poursuit son exploration en terra incognita. Ses yeux sont toujours dans mes yeux. Ma main gauche sur son bassin et mes jambes relevées guident ou freinent la pénétration. Lorsque le passage est un peu plus rude, ma main droite vient chercher sa tête pour pousser sa bouche sur mes seins. Cest une force puissante qui entre dans mon ventre, et je mouvre pour faire corps avec lui.
Nous sommes enfin bassin contre bassin. Nos corps immobilisés après cette longue tension. Nos bouches se cherchent et sembrassent totalement.
Puis nos bassins sactivent. Mes chairs maintenant détendues encaissent les coups de buttoir, alors que la stimulation de ma prostate me procure des plaisirs nouveaux. Nous sommes déchaînés. Cest comme si toute notre énergie contenue en attendant Corinne ou après avoir patienté pendant la lente pénétration se défoulait soudain, déferlant pour trouver vite une issue. Cest moi qui écarquille les yeux maintenant.
Nous continuons dans cette position, nous haletons, nous suons de fougue, avant que Philippe explose en moi et que jéjacule entre nous deux pendant quun éclair de jouissance nouvelle part de mes reins, remonte le long de ma colonne vertébrale pour mirradier le cerveau.
Totalement vidés, nous nous laissons aller lun contre lautre. Nous reprenons peu à peu nos esprits. Philippe retire son sexe encore tendu de mes fesses. Hébétés nous gagnons la salle de bain, sans un mot.
- Je suis désolé.
Je lui réponds :
- De quoi ? Tu mas procuré bien du plaisir !
- Je ne tai pas fait mal ?
- Un peu, mais ça valait le coup, je naurai jamais cru. Tas pas aimé ?
- Si, mais javais peur de tavoir blessé. La prochaine fois, je toffre mes fesses. Te voir comme ça me donne envie dessayer.
- Pas de problème pour la réciprocité. Par contre je ne sais pas si Corinne est prête à laccepter.
Sur ces mots, nous finissons nos ablutions. Philippe se rhabille et part après léchange dun bref bisou, comme pour marquer un pacte entre nous. Ca aussi faudra le cacher à Corinne.
Je gagne ma chambre. Corinne est déjà couchée de son côté. Elle a laissé le petit maintenant calmé. Je me couche sur le coté pour mendormir, la tête pleine de ce qui sest passé. Corinne se tourne et vient se lover dans mon dos. La bouche contre mon oreille elle me chuchote :
- Je vous ai regardé.
Je suis tétanisé.
- Jai regardé et cétait très beau.
Moulins, le 27/05/2009
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