Je Me Suis Offerte À Lui

Il m’a toujours perçu comme une délicieuse complice avec qui il s'amuse beaucoup et s'appliquant de plus en plus dans son rôle d’Elève.

Aussi, il y a quelques semaines, il a organisé une mise en scène à laquelle il pensait déjà depuis pas mal de temps…

Il décida de m’emmener dans un de ses clubs préférés, tout en arcades en pierres et en décor hard et cuir.
Il avait préparé une petite pochette avec du matériel à l’intérieur. Force est de reconnaitre que nous étions dans le cadre idéal pour ça.

Toujours aussi craintive face à l’imagination débordante du Maître, j'ai bu un peu plus que d'habitude pour me déstresser et me préparer à la suite mais sans pour autant être ivre.

Et puis nous sommes descendus. Des gens nous ont suivis dans l’escalier.

Il m'a bandé les yeux à peine arrivés au sous-sol. Puis m'a guidé vers quelque chose, me disant juste où je devais poser les pieds. Puis il m'a un peu découverte et attachée. Il m’emprisonna les mains et les pieds dans des menottes en cuir fixées par des chaînes aux extrémités. J’étais sur une croix.

Ses lèvres vinrent frôler mon oreille juste pour me donner la règle : je n'avais le droit de rien dire sauf d'exprimer mes sensations douloureuses si nécessaire sur une échelle de 1 à 3. "Deux" : c'était très désagréable et "trois" : ça n'était plus supportable et je voulais arrêter.

J'entendais des gens qui chuchotaient autour de moi.

C'est drôle parce qu'à partir de ce moment là j'ai perdu la chronologie des événements. Il y a certaines choses dont je me souviens très précisément mais je n'arrive pas à me souvenir dans quel ordre elles sont arrivées ni comment ni pourquoi. J'avais complètement lâché prise et ne se sont gravées dans ma mémoire que les sensations et les émotions des séquences les plus surprenantes.

Il me frappait les fesses et les hanches avec un instrument en cuir qui rebondissait cruellement sur ma chair.

Il me faisait ainsi bien sentir que j'étais à sa disposition. Chaque fois que j'essayais de me tourner pour échapper aux battements, je réalisais que je ne pouvais pas bouger et il frappait du côté où je m'étais tournée. Jusqu'à ce que je réalise qu'il ne servait à rien de bouger et que je dise "3".

Puis il a passé la cravache sur mon clitoris et sur mes lèvres. C'était une vraie cravache, elle était un peu rugueuse et je sentais les fibres entrelacées qui frottaient avec insistance les parties les plus sensibles de mon sexe. De temps en temps il l'enlevait et me donnait des petits coups de fouet avec l'extrémité en cuir, contrôlant encore les mouvements de mon corps. Et j'ai dit "2".

J'avais terriblement envie de cet homme. D'autant plus envie qu'attachée, je ne pouvais rien faire. J'avais envie de sentir son sexe et son excitation pour me créer un espace de liberté.

J'entendais des chuchotements un peu plus loin.

Il s'est éloigné et est revenu avec un homme. Il m'a caressé. J'ai demandé qu'il me détache pour que je puisse voir cet homme. Pas de réponse … puis j'ai supplié….

Il m'a encore fouetté et a détaché mes mains.

Je me suis agenouillée et j'ai commencé à sucer cet homme. Je sentais son excitation. Je crois que je l'ai longtemps sucé, en tous cas je profitais d'échapper à mon emprise dans ce plaisir limité, dans cette autorisation à ressentir du plaisir avec ma bouche. Et je jouissais de cette tension entre cette liberté et mon entrave.

Je l’ai senti repousser cet homme et m'a détaché.

Il m'a emmenée dans une alcôve où il m'a ordonné de m’agenouiller sur un lit, il a attaché mes mains à des cordes suspendues et écarté mes jambes. Toujours les yeux bandés, j'entendais vraiment les bruissements des personnes autour de nous.

Il a continué à choisir des hommes pour qu’ils me touchent, que je les suce ou qu'ils me prennent, à un ou deux. J'avais beaucoup de plaisir.
Je me laissais complètement aller et porter par ces corps et ces mains sur moi et en moi, toujours attachée par les poignets avec juste un peu de marge pour écarter les jambes.

J’ai senti des doigts s’enfoncer en moi et on a commencé à jouer dans mon sexe d'une façon qui m'a fait chavirer et m'a fait jouir.

Il me glissa à l'oreille que j'avais trempé le dessus du lit.

J'ai dit "3", non pas parce que j'avais mal, mais parce que le plaisir que j'avais pris avait été tellement fort que j'avais besoin de reprendre le contrôle sur mon corps. Je le lui dis. Me répondit que c'était normal et que nous allions continuer quand même. Mais non vraiment, je ne voulais pas.

Alors il m'a détaché, a écarté les personnes autour de nous. Il m'a emmené les yeux toujours bandés vers la sortie, me guidant avec ses mains. Je voulais qu'il enlève le bandeau mais il ne l'a enlevé qu'au moment de remonter l'escalier.

Dans la suite de la soirée, bien sûr j'ai dû recroiser certains de ces hommes. Ils savaient qui j'étais et ce qu'ils m'avaient fait. Pas moi.

Je ne voulais surtout pas le savoir. Pour garder cette impression d'avoir été livrée dans le pur désir sans visage et sans forme sociale.

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