Tout Ça En Tranches - (Une Entame) ...

Cet après midi là, je suis installé pour lire sur le rebord du muret de la terrasse qui surplombe les toits et la ruelle, tout en offrant un incomparable panorama sur la marina, les plages et la mer.

Sous le soleil, le bleu du ciel parait très éclatant tandis qu’une légère brise venue de l’océan rend l’air plus respirable.

Si la position n’est pas des plus confortables, la situation est avantageuse pour dominer la venelle qui longe les immeubles et son passage, toujours animé et coloré, où se réservent de savoureuses anecdotes.

J’aime m’asseoir en cet endroit d’où j’assiste aux allées et venues, tout en percevant les dialogues animés des passants, pas souvent confidentiels mais toujours évocateurs comme typiques.

L’attention de ma lecture est détournée par des éclats de voix et de rires et j’oriente mon nez vers le passage, pour en découvrir l’origine et le spectacle.

Trois têtes brunes se lèvent vers moi et avec forces gestes aimables, trois jeunes gens me souhaitent manifestement bienvenue et bonne journée.

J’acquiesce en remerciant d’un geste de la main et les entendant s’inviter à monter pour me voir de plus prés, ne rechigne pas à leur indiquer le numéro de l’appartement à rechercher dans la rue arrière.

Ils ne mettent pas longtemps à trouver l’accès et pointent leurs frimousses dans la foulée, un peu essoufflés d’avoir couru à qui arriverait le premier et d’avoir grimpé les escaliers quatre à quatre.

Ils sont drôles et souriants bien qu’ayant pris une allure guindée et subitement sage, pour se présenter au personnage qu’ils ont sollicité et qui leur ouvre si spontanément sa porte.


Mais je suis aussi heureux que flatté de l’intérêt qu’ils me portent, de leur audace à m’aborder et de cette relation toute spontanée qui m’économisent mes habituelles recherches.

Arrivés, se glissant en se poussant les uns derrière les autres avec réserve et timidité, ils vont jusqu’au petit salon pour se distribuer sur les fauteuils.



Sur la table, trainent des revues de fitness américain que j’affectionne acheter pour leur suggestibilité, avec l’attrait que représentent tous ces beaux corps exposés, aux yeux des jeunes visiteurs que je convie à venir me visiter.

Dans ce pays où la pudeur corporelle est de mise rigoureuse, mais où les fantasmes de l’exhibition physique interdite subsistent, j’ai là un moyen bien simple et honnête d’éveiller leurs jeunes curiosités et de motiver bien d’autres approches.

Comme tous les autres, ils s’y penchent avec avidité et tandis que je leur sers des jus de fruits, extirpés du réfrigérateur, commencent à échanger des considérations impressionnées et malicieuses.

Cela détendant l’ambiance, les questions fusent de part et d’autre, pour nous si mutuellement sur nos occupations et plus après, sur nos réelles intentions.

Il y a le grand, trop joli garçon brun et bien planté, au visage doux et ouvert, sous des cils comme des visières qui donnent à ses yeux noirs une profondeur sans égal.

Timide, il parait vouloir rester spectateur.

Par commodité je l’appellerai Radouan puisqu’il va bien falloir que je les « étiquette » pour que vous vous y retrouviez.

Une chevelure épaisse, bien coupée et coiffée avec application, dénote un souci d’apparence et de sage conformité.

Il n’est pas bavard, contrairement au déluré Karim, le moyen du groupe, carré et musclé comme un petit sportif de montagne qu’il est et qui ne cesse de s’agiter sur son siège avec des réflexions d’appréciation espiègle, sur chaque nudité que les pages lui dévoilent.

Karim a une tignasse aussi noire que frisée, mais disciplinée par une couche de gel à toute épreuve et dont il ne peut se passer de s’assurer de l’intégrité, à tout bout de champ, d’un effleurement furtif de la main.

Enfin Mohamed, le plus petit du trio, un déluré coquin qui s’extasie sur chaque page, avec force réflexions sur l’excitation que cela lui procure et déclenche l’hilarité complice des autres.


Sa petite taille ne le complexe apparemment nullement, très ramassé et musclé malgré la frêle constitution qu’il affiche, il est apparemment coquet à la coiffure, elle aussi, bien gélifiée pour discipliner ses touffes de boucles qui l’auréolent.

Son teint mât de petit maure lui donne un air sauvage.

Je dois préciser ma solitude, motivée par mon statut de célibataire, justifié par mon goût pour les femmes, mais ma préférence pour les garçons.

La précision ne semble pas les surprendre, mais leur fait échanger des œillades sournoises que je devine entendues et rigolardes.

Il n’y a de leur part, quant à cette situation, aucune déduction ni considération exprimée et l’intérêt pour la disposition de l’appartement qu’ils demandent à explorer, s’exprime dans la foulée.

La chambre retient leur surprise par la grandeur du lit qui l’occupe et dont ils tâtent de l’élasticité du matelas en s’y asseyant et s’y roulant avec des rires entendus.

Dans la cuisine, ils font l’inventaire du frigo dont le volume et le tiroir à glaçons éveillent l’intérêt.

Mais la grande surprise que je leur ménage est la terrasse, masquée par la baie vitrée qui en commande l’accès par un rideau.

Quand je le tire, le bassin d’eau offrant une petite mais jolie piscine, provoque leurs cris de joie et d’émerveillement.

Ils reviennent prendre leurs verres dans le salon, s’installent sur la margelle, au bord des bouillonnements agités que j’ai déclenchés, en branchant la pompe de filtration pour les surprendre.

Les revues ont suivi le déplacement, continuant d’alimenter les conversations et des échanges devenues graveleuses.

La chaleur et l’exposition au soleil aidant, les tee-shirts sautent des épaules un à un et tout ce petit monde s’expose bientôt, torse nu, pour le régal de mes yeux.

Karim et Mohamed déclarent très vite que leurs jeans sont devenus étroits et, s’esclaffant, se massant fortement les braguettes pour en désigner l’exiguïté, dégrafent les ceintures devenues trop serrées.


Radouan, stoïque, se contente de se déchausser et, pantalon retroussé, de tremper ses pieds dans l’eau tiède du bassin.

Il sourit, intéressé par le jeu de ses copains, mais ne participe nullement à l’euphorie malicieuse qu’expriment ses compères.

Lesquels, après quelques façons, libèrent enfin leurs zobs des vêtements qui les brident, pour la plus grande provocation de mes regards.

Karim arbore un membre des plus classiques, normalement taillé, bien rond, charnellement joufflu, dégagé finement et sans cicatrice déformante de sa circoncision, terminé d’un gland bien ovoïde à la couronne discrète et bien dans le profil qu’affine un frein tendu vers une fente délicate et discrète.

Mohamed, lui, présente une bien plus modeste anatomie, au profil gaulé comme une petite massue, sculptée comme une hampe cylindrée uniformément jusqu’à l’étranglement du gland posé là, comme un chapeau de champignon.
Ils jouent à se défier et s’astiquent gentiment, en salivant au creux du poignet, des jets longs et précis.

Radouan et moi servons de jury à cette compétition, mais je reste le plus intéressé à prendre partie, dés que le vainqueur sera désigné.

C’est Mohamed qui gagne la palme en lançant une multitude de petits jets, aussi loin qu’ils sont fins et translucides, jusqu’à la margelle du bassin.

Comme piqué au vif, Karim n’a pas le temps d’être coiffé sur le poteau, que, dans un grognement de satisfaction, il répand devant lui et entre ses genoux, une abondante semence épaisse, grumeleuse et blanche qu’il regarde là, sécher au soleil.

Tous les deux, fiers et heureux, nous prennent à témoin, Radouan et moi, de leurs capacités viriles à jouir et à faire le bonheur éventuel de nos culs, s’il nous en venait le besoin ou désir, proposent-ils…

J’apprécie secrètement le défi et la suggestion, mais si Radouan ne manifeste aucune prétention à partager leurs jeux, j’avance la mienne, en prévenant que mes mœurs sont ceux de l’homme et non ceux d’une femme.


Cet avis « aux amateurs », destiné à calmer leurs ardeurs conquérantes à me posséder sans contrepartie a, aussi, valeur de les prévenir de ce que je désire de leurs anatomies respectives.

De plus, j’anticipe toute rumeur à venir, qui attirerait sur moi toutes les bittes des jeunes messieurs du quartier, en mal de se vider les couilles à bon compte et à satiété.

Je ne suis pas fervent des harcèlements de la gente adolescente en attente d’initiations et de coïts intempestifs, avec le premier cul qui s’offre.

Le message passé, j’ai l’occasion d’apprécier qu’il a été bien reçu, car jamais je ne serai présenté à un quelconque copain de ces trois là, les jours suivants.

Au contraire, je suis convaincu qu’ils feront tout pour se préserver ce jardin secret.

Il n’y a nul amour entre nous, juste des connivences de jouissances physiques où ils s’initient, avec autant de spontanéité et de bonheur, que moi, j’ai de les déniaiser.

L’étape est seulement une opportunité ludique.

(À suivre ...)

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