La Croisée Des Désirs, Histoire Vq
La croisée des désirs, Histoire vécue
Paris, je quitte la station Réaumur-Sébastopol et me dirige un sourire sur les lèvres vers le bar nudiste dont jai repéré ladresse sur un dépliant trouvé dans le Marais
Ce sera ma première prestation en un tel lieu et des tas dimages, de mots et de situations me reviennent à lesprit.
Je me remémore, en voyant se profiler à lhorizon cette silhouette virile et pourtant si contrastée par le visage angélique de son propriétaire, un petit texte que javais écrit bien des années plus tôt :
" La croisée des désirs " :
" A la vue de ce garçon je ne peux retenir mon souffle.
Ma volonté voudrait que je regarde ailleurs mais en dehors de lui rien nexiste. Marrêter pourtant me semble impossible et plus que tout je souffre.
Il est là, se rapproche, me frôle, nous marchons sur la même piste, la même route.
Nous nous éloignons et déjà lenvie fait place aux souvenirs, tant de destins croisés, tant dimages oubliées se rassemblent en un puzzle fascinant.
Au loin une autre silhouette se dessine, la scène va bientôt recommencer.
Je pense alors que la vie nest que souvenirs bons et mauvais jusquà lultime néant
"
Je chasse de mon esprit cette dernière phrase car tout ce que je veux ce soir cest méclater.
Je tourne et ne mets pas longtemps à me trouver devant lentrée du fameux bar.
Personne alentour quand bien même jen nai rien à foutre.
Jappuie sur la sonnette
La réponse ne se fait pas attendre. Un beau mec ouvre et me demande dentrer. " Tu sais où tu es et comment ça se passe ici ? ", " Je ne sais pas trop je suis de Marseille et cest ma première virée dans ce bar " " Bon tous les clients ici sont à poil, je te file un sac en plastique, tu y mets tes affaires et tu le donnes au barman qui te remettra un ticket, tu ne gardes que tes chaussettes et tes pompes, rien dautre.
Pendant quil parlait jessayais de me convaincre de ne pas me mettre à bander devant les mecs qui seraient là pour ne pas marquer mal
Je paye lentrée, et passe la seconde porte. Sur le côté un comptoir, où discutent des types de tous âges, certains semblent désinvoltes dautres plus réservés, mais un point commun les réunit, ils sont tous nus comme des vers.
Je joue lhabitué et me livre à un strip-tease sous les yeux de ces étranges compagnons de fortune. Je sais quils me matent et feins dignorer leurs regards.
Une fois le slip enlevé je me rechausse, je bande à demi et ça me réconforte, dautant plus que ceux qui mentourent ont leur sexe dans des situations plus ou moins analogues.
Je dépose mon sachet et glisse mon ticket dans une de mes chaussettes. La fête va commencer
Au barman, je demande " Et en bas cest quoi " " Ah, en bas il faut y aller pour voir
"
Je descends lescalier, et là cest la cinquième dimension, la plupart des mecs branlent leur sexe, certains lont très gros, il y en a de plus ou moins bien foutus, plus ou moins jeunes, de tous les gabarits. Jentreprends de faire un repérage, la bite droite comme un " i " maintenant.
Au plus profond de lendroit ça sent le mâle, des mains me caressent dans lobscurité alors que je passe devant des corps enlacés qui émettent des gémissements de plaisir qui emplissent lespace.
Je ne mattendais pas du tout à ça. Je me trouve à la limite de ce sous-sol, le lieu est assez éclairé et un jeune homme, à peine ma-t-il vu, se dirige dans ma direction, je me retourne il ny a personne derrière, putain, cest moi quil veut
Il me chuchote " Viens, suis-moi ". Putain, le cul quil se paye, je rencontre ce mec à peine arrivé, cest trop.
On va dans une sorte de cabine dont un genre de filet de camouflage militaire recouvre lentrée. Là il me regarde, commence déjà à mastiquer la queue de sa main puis se baisse et la porte à sa bouche.
A mon tour je mets ma bouche au niveau de son sexe et tout de suite le gobe avec délice. Un goût de plaisir charnel prend vie dans ma bouche, alors que mes mains cherchent des bouts de seins dont le relief montre que je ne suis pas le premier à les manipuler.
Un moment de pompage savant de ma part passe et il mannonce " Je vais jouir " et je réponds " putain ! Moi aussi ". On a éjaculé quasiment en même temps et dans un même râle.
Il disparaît aussitôt parmi les autres ombres de ce lieu que daucuns appelleront " de perdition " que je nommerai moi : " de résurrection ".
A mon étonnement jen veux encore, et retourne au fond, là où jai rencontré ce petit mec. Je me poste près dun groupe qui "samuse" dans son coin.
Là le temps est un peu plus long, je ne drague pas, jattends le prochain volontaire. Il se plante devant moi, il est âgé par contre, au moins 55 ans, javais à peine la quarantaine mais en voyant son sourire sur son visage buriné, sa chevelure argentée qui coiffait un visage sympathique, je me dis en moi-même, " Il a de lexpérience ".
Voyant que je ne suis pas revêche, il commence illico à me faire des choses que jusquici je ne connaissais pas. Il me mordille sur les côtés du buste et ailleurs, à la frontière de la douleur et du plaisir, il sactive ensuite sur mon sexe avec une ardeur qui contraste avec son âge que jai maintenant oublié
Je respire son corps qui est contre le mien, et lui murmure "tu sens trop bon".
Putain je men vais maintenant, je suis vanné.
Un mec à genoux me barre le passage et me dit, " éjacule sur ma poitrine jadore ça ".
Reconnaissant de ces premiers contacts en ce nouveau lieu, je commence à me branler sans trop de conviction néanmoins, mais dautres mecs se joignent à nous, se sèguent en cadence avec moi autour de lautre. Monte une tension indicible, je ne sais pas ce qui a provoqué cette dernière réaction, mais lexcitation générale fait que je vais encore gicler. Trois fois dans la même soirée, certainement leffet de la nouveauté.
Du groupe, cest moi qui expulse son sperme ou ce qui en reste le premier, le mec sen badigeonne les pectoraux et sen passe sur sa langue gourmande, je nattends pas le résultat des autres et décide alors de rentrer à lhôtel, repu et vidé.
Dehors rien na changé, je croise de gentils couples hétéros qui ne pourront jamais imaginer que moi le mec au look bien sage, je viens de me perdre et désirerais me perdre encore et encore
Ce nest que partie remise
Jai débarqué ce matin et je suis là pour la semaine entière.
Tiens, un mec au loin savance. Je me mets à rire et récite quasiment à haute voix la fameuse " croisée des désirs
". Jai plus peur de rien ce soir, jexiste
j:p) Mc Caronny
Lundi 23/11/2009
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