Qui A Déjà Sucé Le Père Noël ? 01.

Hier, Camille m’a proposé un défi.

- Y en a marre d’être confinées, de ne plus rien faire, j’ai envie de m’éclater, de m’amuser, de me dérider, tu es partante Marion ?

- Bien sûr Camille, tu sais que je te suivrais jusqu’en enfer.

- Il y a combien de temps que tu as sucé ton dernier garçon ?

- Euh, à part mon petit jardinier noir à la résidence de la fac ( je vous raconterai ) Il y a plus d’un mois, c’était avant le deuxième confinement. Sur la feuille je n’ai pas vu de case à cocher : dérogation pour sucer un garçon ! C’est pourtant un produit de première nécessité.

- Eh bien, je pensais que demain nous pourrions aller à la grande ville pour finir nos achats de Noël et je te propose de tester un jeu : la première qui suce le Père Noël a gagné.

( La grande ville, vous connaissez, c’est là que nous avons fait Camille et Marion font leur shopping.)

- Top là, lui fais-je en scellant notre pacte.

Et c’est comme cela qu’aujourd’hui dans nos tenues les plus sexy pour affoler le Père Noël nous sommes dans la rue la plus commerçante de la ville.

Moi, sous mon manteau, j’ai un chemisier noir très décolleté, même si avec mes petits seins, je n’ai pas grand-chose à montrer, une minijupe en cuir noir au ras de la touffe, comme dirait mon petit frère Théo, mais vous savez que la touffe, il y a longtemps qu’elle a disparu pour laisser un paysage désertique, et pour finir des bas noirs.

Camille est emmitouflée aussi dans un gros manteau à fourrure et elle ne m’a rien fait voir de ce qu’elle porte en dessous, je vous en reparlerai à la fin.

Nous sommes prête à faire feu, après un tirage au sort de qui partira vers le haut et de qui partira vers le bas, voyez un peu comme nous sommes des pros tels lors d’un match de foot ou de rugby celle qui a gagné le toast choisit le terrain. Et c’est Camille qui décide de partir vers le bas.

Nous sommes dans les starting-blocks, et hop c’est sifflé. Maintenant à nous de trouver le Père Noël.
Tout en cheminant, j’écris sur mon smartphone un texte que j’avais confectionné avant mais pas taper pour ne pas tricher, comme dans le contexte actuel le Père Noël ne se laissera pas approcher de trop près et que je ne pourrai pas demander devant les mamans et les s : «  Père Noël je voudrais vous sucer » je vais lui faire lire ma petite lettre, pour le Père Noël c’est tout indiqué. Et après, je me pose la question de l’endroit où le faire, dans la rue en plein centre-ville, je pense que ce sera difficile, mais après tout le Père Noël fait des miracles.

Tout à coup, je le vois entouré de marmots à qui il donne des bonbons.
Moi, c’est pas un bonbon que j’ai envie de sucer.........

Je m’approche tant bien que mal et lui tends mon téléphone pour qu’il puisse lire ma petite missive :

« Cher Père Noël, je vous aime tellement vous qui êtes si gentil, qui faites tant de bien à L’Humanité, j’ai une petite demande à vous faire : toute l’année vous vivez dans le Grand Nord, vous devez avoir très froid, votre petite zigounette doit être toute riquiqui, toute ratatinée. J’aimerais que vous me laissiez la réchauffer, le cadeau qui me comblerais le plus c’est que vous me laissiez vous faire une petite pipe.
Je vous fais de gros bisous en attendant de le faire sur votre quéquette.
Marion »

Il lit, puis relève les yeux vers moi, je lui fais mon plus beau sourire en déboutonnant mon manteau et l’ouvrant pour lui suggérer un sublime futur proche. Il ne dit rien et commence à taper quelque chose à la suite de ma lettre, il me rend mon téléphone et se détourne pour accueillir d’autres s.

Je m’empresse de lire son commentaire .

« Dommage que je travaille et que je ne puisse pas te satisfaire, des cochonnes comme toi on n’en rencontre pas tous les jours, je t’aurais bien mis une pétée et je suis autant frustré que toi sinon plus de refuser ta demande »

Tant pis, je ne m’attarde pas, je sens que ce n’est pas la peine d’insister plus, j’efface son annotation et je me dirige vers un magasin de jouets à 100 m où je pense trouver le vrai Père Noël.

Effectivement quand j’entre dans le commerce, dans un espace libre, il est sur son traîneau en train de faire des photos.
Je me précipite vers lui en bousculant au passage une petite fille pour passer avant elle et je lui présente mon smartphone.

- Tu veux faire une photo ? Me demande-t-il, même si tu es un peu grande pour cela.

- Non non, lui fais-je, lisez ma petite lettre Père Noël.

Il chausse ses lunettes et au fur et à mesure écarquille les yeux et reste bouche bée. Dès qu’il relève les yeux je lui montre les splendeurs qui se cache sous mon manteau.

Il ne reste pas longtemps immobile, il se relève et me prend par la main en posant un panneau sur le traîneau :

« le Père Noël a une envie pressante, il revient dans quelques minutes « 

- Viens ma petite fille, me fait-il.

Il est vraiment comme dans mes rêves, un petit peu enveloppé comme dirait Obélix même si sous ses amples vêtements on arrive mal à distinguer sa corpulence, de grandeur moyenne, une grande barbe blanche frisée qui lui arrive jusqu’a sonpantalon bouffant, des cheveux longs blancs et ondulants, un bonnet, un manteau, une culotte bien évidemment tous rouge vif.

Il m’entraîne dans une immense pièce qui doit être la réserve où sont entassées des boites dans tout les sens.

- Il y a belle lurette que la mère Noel ne me fait plus des petites gâteries, me fait-il avec un rictus que j’aperçois avec difficulté.
Prends un peu de gel hydroalcoolique pour ne pas contaminer ma bite. Je te laisse faire tel ton bon plaisir, je suppose que tu sais faire, ce n’est pas ta première fois.

- Non Père Noël je me débrouille très bien, et personne ne s’en est jamais plaint.

Je commence à fouiller entre ses habits pour trouver la bienheureuse porte d’entrée.

A suivre.