Hasard
Je me suis engueulée avec Julien. Il trouve le temps long. Il voudrait
il voudrait faire lamour, ou au moins, je sais quil aimerait des caresses. Et je ne veux pas, je ne le laisse pas faire ; ça me met mal à laise, je nai pas envie de le toucher, enfin
je ne saurais pas quoi faire. Et cest pour ça aussi que je le repousse quand il veut me toucher ; il faudrait que jen fasse autant
jaime bien quand on sembrasse, ça va encore quand il me caresse la poitrine
mais il a voulu mettre la main dans mon soutien-gorge, je ne voulais pas, alors il a voulu mettre ma main sur lui
sur son pantalon
et on sest engueulés, comme tous les dimanches.
Jai fait 250 kilomètres pour venir le voir, et on sest engueulés
il ma traitée dallumeuse : jaurais mis ma minijupe que pour lallumer ! Je croyais que ça lui plairait
et puis il ma dit que ça me boudinait : jai grossi, il a un peu raison ! Cétait pour lui plaire ; mais jai grossi
les cuisses, les fesses
je sais .... En partant de la maison ça allait, et là, en partant, je me suis vue dans la vitrine de la pharmacie
jai vue la même petite grosse que lui, dans une minijupe qui moule son gros cul, et jen aurais pleuré de honte
Avec Loïc, mon premier copain, ça allait mieux, cétait plus simple
il était plus gentil
aussi timide que moi, et je le connaissais depuis plus dun an quand on a fait lamour pour la première fois. Et puis il a déménagé, et jai rencontré Julien aux cours de code ; on est ensemble depuis un mois, depuis la petite fête pour arroser mon permis de conduire. Je sais pourquoi je nose pas avec lui : cest parce quil me plaît ! Ça paraît idiot
jai peur de le décevoir ! Avec Loïc, on a fait lamour trois fois, facile à compter quand cest rare, et je lai jamais touché, jamais je nai posé la main sur lui, je saurais sûrement, mais jai peur de paraître nunuche avec Julien, et comme je lui refuse tout, il finira par me laisser tomber
ça et mon cul qui grossit
jai pris la route dans le brouillard, des larmes pleins les yeux.
Je roule depuis deux heures, encore une bonne heure
je tiendrais jamais
et ment, plus jy pense, et plus je me sens mal. Je guette les bords de route. Comme un fait exprès, des champs, encore des champs ; un petit village, triste et froid dans le jour qui décline et le prochain est annoncé à 22 kilomètres. A la sortie du village, après un stop, je rejoins une route à trois voies qui a lair plus fréquentée et après quelques kilomètres, japerçois enfin un petit bois en bord de route, une aire de dégagement et un petit chemin. Il y a une camionnette garée un peu plus loin ; tant pis ! Je marrête ! La route est mouillée, il a plu récemment, ça va être mouillé. Il y a de grandes herbes au milieu du chemin et des flaques
jirais au bord du chemin. Je ferme la voiture à clé avant de mavancer sous le couvert en longeant le chemin boueux où mes chaussures senfoncent un peu. Me sentant suffisamment à lécart, jenjambe le petit fossé et menfonce de quelques mètres dans les herbes hautes et humides. Je maccroupis en soulevant la jupe, culotte aux genoux et me soulage enfin
dieu que cest bon
je naurais pas tenu beaucoup plus longtemps. Un bruit sur le chemin : un homme
bientôt suivi dune femme
mini jupe et soutien gorge blanc
mais doù ils sortent ceux-là ? Lhomme sen va et la femme reste au milieu du chemin en le regardant partir, et puis se tourne vers moi, en souriant et me fait un petit signe
je nose pas bouger et bien que ce soit presque douloureux, je me contracte pour arrêter en cours la miction, restant accroupie aux aguets, une main pressé sur mon ventre pour mempêcher duriner. Un autre homme venant de la route sapproche de la femme qui lattend au milieu du chemin. Après une brève discussion, tous deux enjambent le fossé de mon côté du chemin et sarrêtent, entre le chemin et moi, elle adossée à une arbre, face à moi, à peine à cinq mètres, elle me regarde et se marre, lui aussi me jette un coup dil
ils se parlent sans que je comprenne ce quils se disent ; il défait sa ceinture, baisse sa braguette, baisse son pantalon.
Nouveau claquement de portière, bruit de pas dans les flaques et la boue du chemin
un autre homme qui savance, hésite, sarrête, regardant vers le couple, se penche
il saute le fossé, contourne le couple et sapproche de moi pendant que je me redresse en tirant sur ma minijupe.
- Bonjour ?
Quoi ? Quest-ce que
il me tend un billet de 20 euros :
- Une pipe ?
Je suis totalement paralysée, les deux mains sur lourlet de ma minijupe
-
je voudrais te toucher
daccord ?
Je suis incapable de répondre, muette, immobile
un second billet de 20 euros a rejoint le premier dans la main sous mes yeux
un petit bruit
je lève les yeux
une main baisse la fermeture éclair de la braguette ; le pantalon tombe dun coup sur deux jambes musclées ; une main écarte la taille dun boxer bordeaux, abaisse la ceinture sous une paire de testicules
il avance dun pas, glisse les deux billets dans léchancrure de mon sous-pull et sa main glisse sur mon épaule, mon dos, se pose sur mes fesses
Partir, menfuir, il faut
et je ne bouge pas, comme absente, la tête vide de toute pensée cohérente .
Jai tendu la main vers son sexe pendant que sa main soulevait ma jupe, caressaient mes fesses par dessus la culotte ; il sest tourné légèrement et a glissé lautre main entre mes jambes :
- Suce-moi
Comment éviter ça
je ne veux pas
menfuir
trop tard
cétait tout de suite quil fallait partir
pourquoi je suis encore là ? En tout cas, je ne veux pas le sucer
pas ça
Je lâche son sexe et je soulève ma jupe sur ma taille, je baisse ma culotte à mi-cuisse et je tire sa main sur mon ventre en écartant un peu les jambes
ses doigts qui se glissent dans la toison de mon ventre, sinsinuent, entre mes lèvres et entre mes fesses ... jappuie le front contre son bras et je reprends son sexe dressé dans ma main et comme une fois jai vu Loïc le faire après quil sétait retiré, je donne de grands va-et-vient de ma main fermée sur la verge
il ne demande plus que je le suce, il continue à rentrer un doigt plus profond :
-
tu mouilles
Cest vrai, je sens son doigt glisser facilement dans mon sexe humide et jécarte un peu plus les cuisses en appuyant mon front contre son bras en le branlant plus fort
ses doigts se crispent à lentrée du vagin et lautre main serre fort une fesse
des pulsations dans sa verge et il se cambre
je tiens son sexe à lhorizontale pour éviter quil salisse son pantalon en bouchon sur ses chevilles et avec un mouchoir que javais glissé à ma taille pour messuyer, jessuie son sexe et ma main
le haut de la manche de mon sous-pull tâché de sperme
- Pardon
Il a fait un pas en arrière et ma tourné le dos pour remettre son pantalon en place, a sauté le fossé et est parti à grandes enjambées
- Tas dé la sance, cest oun timid !
Monsieur mini-jupe est en face de moi, visage maquillé, et
je suis restée le regard scotché sur son soutien-gorge
cétaient de vrais seins, pas un rembourrage
un homme-femme !
- Y té plèz mes nénés ? tas oun zoli satte toi !
Il a pris mon sexe dans sa main, en rigolant, main ouverte glissée loin entre mes jambes, un doigt tendu me pénétrant sans hésitation aucune :
- Hey ! Ça tas plou !
Il-elle sest collé à moi, ses seins sécrasant contre les miens, ses jambes autour dune de mes cuisses sur laquelle il se frotte, et il me branle le ventre à coups de poignets, son doigt planté en moi
son autre main plonge sur léchancrure de mon pull et il se recule brusquement de moi, les billets de 20 euros dans la main :
- Es mi casa aqui
zé garde tout o tou vo oun peu ?
Il range les billets dans le petit sac en plastique quil porte à lépaule.
- Disparou ! serce-la !
Et je cherche ; je le fais ; je cherche de la main, pendant que sa main à elle, à lui, force à nouveau son passage entre mes cuisses, me pétrissant à pleines mains, étirant les lèvres en tirant sur mes poils pubiens, et ses doigts pointés me pénètrent à nouveau, me soulevant presque, me coupant la respiration. Son autre main plonge dans son slip en même temps quil plie les genoux, bouscule ma main et sort un sexe flasque sur lequel il plaque ma main :
- Branle-la pétite, tou mé branle et zé te laisse travail oun peu, partaz tout !
Il se baisse devant moi et descend ma culotte, tape mes mollets pour que je soulève mes pieds, lun après lautre, et à aucun moment je ne proteste ou le repousse, je me laisse faire :
- Zé fait cadeau ! esta melior !
Il sort de son sac un flacon, verse un produit sur ses doigts et de son autre main me fait tourner sur moi-même, appuie sur mon cou, me force à me pencher en avant
ses doigts, froids, entre mes fesses et sur mon sexe, étale son produit et il me claque les fesses :
- Tiens aussi ! touzours !
et il glisse trois emballages de préservatifs dans lencolure de mon sous-pull :
- 20 oun pipe, 50 la satte, 100 le cul, et partaz tout !
- Zé sourveille ! oun arrive !
et je ne bouge toujours pas, les deux pieds plantés dans lherbe humide et la boue
honte ? Oui, jai honte dêtre là, et je ne bouge pas ; peur ? oui, un peu ; le jour commence à baisser, lodeur dhumidité du sous-bois prend à la gorge, jai un peu froid, mais curieusement la présence de cette- ce type bizarre me rassure ; il vient de me fouiller le sexe comme jamais personne ne ma touchée, et il me rassure ; je suis dans un état second, hors de moi, spectatrice : je viens de tripoter un inconnu, un type hors norme vient de me barbouiller les fesses et le sexe de gel, et jattends, jattends celui qui vient de passer le fossé
Lhomme a une quarantaine dannée, petit, un peu de ventre ; il a un moment dhésitation en nous voyant, et il-elle sapproche de lui, le prend par le bras, lui parle à loreille en me regardant. Il-elle prend un préservatif dans son sac pendant que lhomme déboutonne sa ceinture sous son pull, défait le bouton à la taille et la braguette du pantalon de velours beige ; dessous, il porte un de ces slips à poche kangourou que ma voisine étend parfois sur son fil à linge. Il-elle déchire lemballage et tient le préservatif entre ses dents, murmurant quelques mots moitié français moitié espagnols que je ne comprends pas, et frotte le bas ventre de lhomme du plat de la main sur son slip. Il a des cuisses blanches un peu maigres et se tient jambes écartées pour empêcher son pantalon de descendre sur ses chaussures boueuses ; dune main, il se tient à une épaule pendant que lautre a pris un sein ; il me jette de petits coups dil ; il-elle baisse le slip et pousse une petite exclamation étouffée par ses lèvres serrées sur le préservatif, exclamation de comédie au vu du petit bout de chair rose qui pend au milieu de poils bruns hirsutes. Il-elle mattire par le bras, soulève mon sous-pull au-dessus de mes seins quil-elle sort du soutien gorge, lun après lautre, les soupesant avec une mimique admirative dont il-elle fait profiter lhomme, puis saccroupit, commence à tripoter le bout de chair rose dont le bout est recouvert dun épais pli de peau fripée. Mes yeux ne quittent pas les manipulations pendant que lhomme pétrit mes seins à deux mains. Il-elle retrousse le prépuce dune main en chatouillant les testicules du bout des doigts de lautre main ; la queue épaissit, gonfle sans beaucoup sétirer, coiffée dun gland se terminant par un bourrelet violacé ; il pose le préservatif en pinçant le bout de deux doigts et le déroule sur le sexe. Lhomme continue à pétrir mes seins et caresse les tétons durcis de froid. Il-elle prend le sexe entre ses lèvres en émettant de petits bruits humides et une sorte de grognement de gorge. Quelques secondes à peine et lhomme serre plus fort mes seins en tremblant sur ses jambes maigres. Il-elle le branle un peu, et le réservoir du préservatif se remplit par saccades, le sperme couvrant le gland sous le caoutchouc rose. Il-elle se redresse, sort de son sac un mouchoir de papier avec lequel il se saisit du préservatif, tend un second mouchoir à lhomme qui, très vite, essuie son sexe et remonte son pantalon, le boutonne et boucle sa ceinture en se retournant, brusquement pressé, presque fuyant, saute le fossé et disparaît sur le chemin. Il-elle jette mouchoirs et préservatif dans un sac de plastique au pied dun arbre, et toujours souriant revient vers moi, remet en place mon soutien-gorge en flattant mes seins dun air gourmand, et rabaisse mon sous-pull :
- Tou fais lé prosin ! tas vou qué jai fait ? toi pareil !
jai froid ; je sens le froid remonter le long de mes jambes et sur mes fesses ; la nuit est en train de tomber et je fais la pute dans les bois avec type qui a des seins de femme
et je nai pas envie de partir
le prochain
le prochain cest moi qui men occupe
il-elle sera là
il a ramassé les préservatifs quil avait glissé dans mon sous-pull, tombés quand il ma troussée comme une pute
Un jeune type, peut-être vingt ans, à peine plus, les mains dans les poches dun survêtement blanc, nous regarde depuis le chemin, saute le petit fossé :
- Bonjour
cest combien pour toi ?
Cest moi quil regarde ! Il-elle lui répond en me faisant tourner sur moi-même, relevant ma jupe sur mes fesses ; il-elle me vend ! Flatte mes fesses, donne une petite claque, me fait pencher en avant et mouvre à deux mains, un bras passé au-dessus de mon dos, et me redresse.
Deux billets de 20, il discute, ajoute un billet de cinq, dit quil na rien dautre ; il va me baiser. Dun seul mouvement il abaisse jogging et caleçon. Son sexe est déjà gonflé et il se caresse de la main en faisant un pas vers moi, son autre main remontant sous la jupe, de la cuisse vers la hanche, vers mes fesses ; il se caresse toujours ; sa verge est dressée sur son ventre. Il-elle lui met un préservatif, le déroule très bas sur la verge. Je maccroupis devant lui, me tenant à ses cuisses ; de sa main il guide sa queue sur mes lèvres et jouvre la bouche, prend son gland entre mes lèvres et sur ma langue ; une main dans mes cheveux, du mouvement de ses hanches, il baise ma bouche, senfonce, plus loin chaque fois, et je déglutit pour lavaler aussi loin quil se pousse dans ma gorge, appuyant sur ma langue. Il a une odeur forte et âcre, une odeur durine et de transpiration et je lavale, mes lèvres repoussant le petit bourrelet du préservatif sur sa queue. Il se retire et me relève, me retourne et soulève ma mini-jupe sur mos dos. Jécarte les jambes et me penche, une main sur un genou, lautre entre mes jambes pour guider entre mes lèvres enduites de gel le sexe qui bat sur mes fesses, sinsinuent dans la raie avant que je la prenne dans ma main, poussant le gland à lentrée du vagin. Cramponné des deux mains aux replis de chair sur mes hanches, il glisse en moi, sans douleur, et je pousse mes fesses vers lui en me cambrant. Ses cuisses claquent sur mes cuisses et mes fesses et sa queue glisse dans ma chatte et sur les doigts qui la maintiennent, frôlant ses couilles quand il pousse plus fort. Il accélère ; jentends ses halètements, presque des plaintes ; ses doigts me font mal, chair déformée dont il se sert comme de poignées pour me tirer et me repousser. Il se raidit et je ressens les soubresauts de sa queue en même temps quil prend un rythme plus lent et plus ample ; il se retire ; je me retourne et prend le mouchoir quil-elle me tend, enlève le préservatif qui pend au bout de son sexe, chaud et couvert de gel. Dun autre mouchoir je nettoie lentement la queue ramollie dans ma main, cette queue qui était dans ma bouche et dans mon sexe ; lodeur sucrée du préservatif mêlée à son odeur de sexe est un peu écurante. Je rabaisse ma jupe et vais jeter les mouchoirs sales pendant quil sen va.
- Tas bièn soucé ! té bonne bouss ! una bel queue, no ?
Trois autres sont venus et il faisait très sombre. Il-elle sest enfoncé un moment plus loin dans le bois et est revenu en pantalon et doudoune, son maquillage mal essuyé. Il tenait ma culotte à la main. Il-elle la portée à son nez en riant et la mise dans sa poche :
- Zé garde ! por memoria ! porte sance ! tou réviens oun zour ?
Il-elle ma raccompagné à ma voiture et ma fait une grosse bise sur la joue ; il est parti en agitant ma culotte et en riant vers la camionnette garée plus loin. Je crois bien quil ne connaît même pas le son de ma voix ; je nai ni refusé ni remercié quand il a glissé quelques billets dans la poche de ma jupe par-dessus les clés de ma voiture.
Je reviendrai sans doute voir Julien la semaine prochaine
et je sais que je ne le laisserai pas me toucher
et je crois que rentrerai plus tôt et que je marrêterai
la semaine prochaine...
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