La Rencontre Avec Esther (Esther 1)
« Salut, tu es nouveau ici, je me trompe ? »
Je tournai la tête vers la fille qui venait de madresser la parole, ma voisine.
« Oui je suis arrivé là il y a une semaine, je ne suis pas de la région ».
Elle me répondit, compréhensive : « Ah, daccord. Bienvenu dans le coin alors ! »
Je la remerciais tout en observant son visage plus en détail. Ce furent surtout ses yeux qui me frappèrent. Non pas tant pas leur couleur, marron, que par la profondeur quils exprimaient. Javais limpression que jaurais pu me perdre à les contempler.
Elle se désintéressait visiblement du cours que nous dispensait le professeur. Ce qui était compréhensible par cette magnifique journée dété.
De mon côté, étant nouveau ici, jétais soucieux de ne pas me faire remarquer en bavardant dès le premier jour de mon arrivée. Mais je dus bientôt me rendre à lévidence : ma voisine me semblait bien plus intéressante que lexposé du professeur.
Aussi, lobservant qui avait lair de sennuyer, je réengageai la conversation : « Et euh
tu viens dici toi ? ».
Soulagée de pouvoir se distraire, elle ne fut que trop heureuse de satisfaire ma curiosité.
Elle sappelait Esther et avait toujours vécu dans la région. Elle était fille unique, et habitait chez ses parents, bien qu'ils fussent souvent absents pour raison professionnelle. Néanmoins, elle s'entendait bien avec eux et, en guise de pardon, elle avait eu lopportunité de voyager, et elle jouissait dune certaine liberté.
Je neus loccasion de la recroiser que le lendemain, en cours de biologie. Très mauvais dans cette matière et ne connaissant encore personne, je métais installé au fond de la classe pour ne pas trop me faire remarquer. Elle arriva un peu après le début du cours, faute disait-elle, à son réveil qui navait pas sonné. Elle chercha du regard une place, et me voyant seul, elle se dirigea vers ma table. Son sourire laccompagnait et la rendait encore plus belle.
Entre deux observation sur le microscope, la conversation entamée la veille se réengagea, à la différence près que cette fois, c'est elle qui posait les questions. Nayant jamais elle-même déménagé, elle était curieuse de savoir comment je le vivais.
« Bah, ce nest pas si terrible, tu rencontres de nouvelles personnes, tu découvres une nouvelle ville, ... »
« Mais se séparer de ses amis, ça doit être dur, non ? » insista t-elle.
« Ce nest pas facile, cest sûr. On essaie de garder le contact au début mais au bout dun moment, avec la distance
»
Elle massura que tout le monde ici était sympathique, et quelle ferait de son mieux pour maider à mintégrer. Et effectivement, ce jour là, elle me proposa de rejoindre un club. L'université avait apparemment pas mal de moyens, et javais un grand choix d'activités. De son côté, elle hésitait encore, elle voulait rejoindre le club de natation, mais elle disait nager horriblement mal.
"Le club de natation me tenterait bien aussi. Et puis, j'en ai fait quelques années, peux te montrer deux trois trucs avant que tu t'inscrives si tu veux !"
Rayonnante, elle accepta. Un frisson me traversa. Serais-je vraiment capable de me concentrer sur sa technique ? Un rendez-vous fut fixé pour notre première séance.
Cette nuit-là, Esther hanta mes rêves. Jétais à la plage, étrangement déserte. Je me baignais et nageais près du rivage. Esther apparut alors. Sans rien dire, elle me regardait de ses yeux envoûtants, et me faisait signe de la rejoindre. Je nageais sans relâche pour la rattr. Puis le rêve saccéléra. Jétais maintenant près dune petite île paradisiaque. Une végétation luxuriante ornait lîle et lui offrait une certaine intimité. Esther était allongée là, nue. Ses jambes douces, sa poitrine généreuse et ses yeux émoussaient mes sens. Je marchais vers elle, incapable de résister à lattraction quelle exerçait sur moi. Cest quand je fus sur le point de la toucher que je me réveillais.
Le jeudi suivant, à la fin des cours, je me rendis aux vestiaires pour me changer. Je la retrouvai 5 minutes plus tard aux douches, obligatoires avant daccéder à la piscine. Nayant pas nagé depuis longtemps, elle mexpliqua quelle était un peu tendue.
« Dans ce cas, commençons par le petit bassin » la taquinai-je en arborant un sourire, quelle me rendit non sans avoir sérieusement envisagé loption.
Peu de gens étaient dans les parages. La plupart des classes avaient cours aussi tôt le jeudi.
Limmensité des lieux me donnait presque limpression que nous étions seuls.
Je rentrais dans leau en premier et attendais quelle fasse de même. Jen profitai pour lobserver.
Quelle était belle ! Sa quasi-nudité me troublait profondément. Son corps était véritablement divin. Fin et harmonieux, comme si quelqu'un lavait sculpté. Je mattardais plus particulièrement sur ses jambes et ses pieds qui mavaient toujours attirés chez une femme. Jallais avoir besoin de toute la maîtrise dont jétais capable pour ces cours.
Elle interrompit alors mes réflexions : « Toujours avec moi ? »
Oui, justement cétait le problème
Je lui répondis plutôt : « Oui ! Je réfléchissais à la manière de démarrer.»
« Occupe-toi déjà de maider à rentrer dans leau, pour le reste on verra après ».
Elle sassit au bord de la piscine, les pieds dans leau et attendant que je laide.
Je tirais doucement ses jambes pour la faire rentrer dans leau. La proximité de son corps et le contact avec sa peau fraîche me firent frémir. Elle se laissa faire et pénétra dans leau.
« Bon commençons ! » me repris-je alors. « Voyons déjà où tu en es. Tu peux faire une longueur que jobserve un peu ? »
« Oui, mais reste près de moi ! ».
Je la suivais donc pendant quelle nageait. Elle nétait pas aussi mauvaise quelle le prétendait, et sa condition physique semblait bonne.
Cest-ce que je lui expliquais quand elle eût fini la longueur. Je lui montrai également comment améliorer ses mouvements pour plus defficacité. Après avoir répété lexercice pendant près de trois quarts dheure, elle avait lair exténuée. Je lui suggérai de se reposer et laidai à grimper sur le rebord au bout de la ligne.
Jeus alors tout le loisir de ladmirer pendant quelle reprenait son souffle. Jétais resté dans la piscine et elle se trouvait juste au dessus de moi. Ses seins se soulevaient et sabaissaient en même temps quelle respirait. Ses jambes étaient croisées de façon sensuelle et provocatrice. Face à mes yeux se trouvaient ses pieds, dont je narrivais pas à détacher le regard. Le tout dégageait une profonde féminité.
Jétais complètement sous le charme. Le rêve que javais fait la nuit précédente revint me hanter.
Je ne parvenais plus à contrôler mes émotions, et ce que javais toujours essayé déviter arriva : je cédais à mes impulsions.
Je me penchais doucement en avant, fis traîner mes lèvres sur son pied et lembrassais tendrement.
Plutôt que le retirer comme je my attendais, elle le redressa lentement pendant que je le suivais du regard, hypnotisé. Elle fit glisser son pied droit sur mes lèvres et me murmura : « Embrasse-le encore ».
Ses yeux nexprimaient aucun dégoût, aucune gêne comme je lavais craint. Non, ils étaient toujours les mêmes : insondables et troublants. Et jétais toujours incapable dy résister.
Je déposai un baiser sur la plante de son pied. Puis un autre. Ses orteils recouvraient mes yeux et mempêchaient de voir correctement autour de moi. Peut-être nous observait t-on. Ça métait égal.
Seuls ses pieds comptaient, et elle désirait que je les embrasse.
Elle mit ensuite ses deux pieds sur mon visage, qui maveuglèrent complètement cette fois-ci. Je savourai cette sensation dabandon, et la douceur de ses pieds sur mon visage.
Jétais en extase. Jembrassais ses pieds sous leau, sans prêter attention à mon corps qui réclamait de lair.
Une douce folie mavait envahi et mempêchait de penser clairement.
Ce ne fut que quand elle se glissa dans leau pour me remonter que je repris mes esprits. Dès que je fus sorti, ses lèvres se posèrent sur les miennes. La proximité de son corps était enivrante : ses jambes touchaient les miennes et ses seins frôlaient mon torse. Ce fut un baiser passionné. Tandis que ses lèvres enlaçaient les miennes, je ressentis lardeur de sa passion, au moins égale à la mienne.
Quand nos lèvres se quittèrent finalement, elle attrapa mon visage avec ses mains et me regarda droit dans les yeux, comme pour fixer dans mon esprit ses paroles : « Fais plus attention. Il y a encore tant de choses que je veux que tu fasses pour moi...»
Elle avait raison. Je ne désirais rien dautre que dêtre avec elle. Elle me réenlaça. Personne ne semblait avoir remarqué cette étrange scène.
Nous sortîmes de la piscine pour aller aux douches. Avant de nous séparer pour aller aux vestiaires, elle sassit et me regarda avec un sourire malicieux. Elle avança son pied droit et le souleva légèrement du sol.
Je mapprochais et magenouillais. Je saisis délicatement son pied et penchai ensuite la tête pour y déposer un unique baiser. Puis, elle posa un doigt sur mon visage quelle fit glisser sur mes lèvres. Esther me lança un dernier regard pénétrant avant de sen aller.
Moi, je restais dans cette position pendant un long moment, encore à me demander si je navais pas rêvé
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