Tenue De Circonstance
Je suivis mon maître dans le magasin. Un peu surprise au début, je me rappelai que javais choisi de ne pas avoir mon mot à dire dans ce quil me fait. Et, à vrai dire, je nai jamais été déçue. Mais là, lanimalerie, cétait nouveau. Je me demandai ce quil avait en tête. Et vu la tenue quil mavait fait porter un tailleur, avec une jupe courte quelques centimètres au-dessus du genou, et la veste croisée qui révélait mon décolleté et mon soutien-gorge jétais certaine quil avait quelque chose en tête
Il entra, alla voir un vendeur et lui demanda où se trouvaient les colliers pour chien. Je me sentis prise de vertige. Ici ? Quand même pas
Il suivit les indications, et arriva au rayon des colliers. Après quelques minutes à regarder les modèles exposés là, il en prit un. Se tourna vers moi, le ferma à mon cou. Puis se recula, mobserva, le défit et le remit en place. Il en prit un autre. Je sus que ce serait le bon : cuir noir, avec des surpiqûres blanches et une grosse boucle à lavant, pour la laisse. Quil trouva dailleurs juste à côté, assortie. Lair satisfait, il défit le collier et alla à la caisse. Pour ma part, javais les yeux baissés, je ne regardais que le sol. Je sentais mes seins chauds, lourds, et mon ventre tendu. Javais même le haut des cuisses humide. Lhumiliation me fait toujours un effet incroyable, lorsquil me linflige dun air aussi détaché. Il a un don pour me donner limpression que je ne suis quun accessoire, un gadget utile mais sans existence propre.
À la caisse, il bavarda un peu avec la caissière, et paya pour les deux articles. Puis il lui demanda si elle avait des ciseaux, pour retirer les étiquettes. Elle comprit de travers, et demanda si cétait pour un cadeau, sil lui fallait un paquet. Oui, répondit-il, cest pour un cadeau, mais pas la peine de lemballer. Il comptait sen servir tout de suite. Elle ne posa pas de question et retira les étiquettes. Mon maître la remercia et se tourna vers moi.
Mets-le, me dit-il en me tendant le collier avec sa courte laisse.
Je pris le collier et tentai de le passer à mon cou sans relever le nez. Peine perdue. Je pris une grande inspiration, relevai le visage et passai le collier à mon cou. Mon regard croisa celui de la caissière, qui me dévisageait, un peu stupéfaite. Une fois le collier fermé, la laisse pendant entre mes seins. Mon maître la prit et me fit sortir du magasin après avoir remercié la vendeuse. Il lâcha la laisse en sortant dans la rue, mais me laissa le collier pendant le retour.
Noublie pas ce jour, Nathalie, dit-il. Aujourdhui, tu as montré à quelquun dautre que tu étais une chienne. Enfin, pour la première fois.
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