Quand Tout Se Met À Trembler (Partie 4)

Le lendemain matin, Fred a déjeuner avec nous et est reparti pour Bathurst très tôt. Jonathan avait cours à l’université seulement en après-midi. Nous avons donc jasé un peu, histoire de se connaître. Nos goûts musicaux, cinématographiques, de philosophie, de politique, bref une grande conversation assez intéressante. Le restant de la journée, étant seul, je suis allé marcher dans le quartier, histoire de prendre de l’air et connaître mon nouveau quartier. J’ai très vite apprécié le secteur, de magnifiques arbres bordaient les rues, de belles maisons s’alignaient, bref, c’était un beau coin.

En soirée nous avons souper ensemble, par la suite je me suis connecté à MSN Océane m’a raconté que l’histoire de ma fuite c’était rependue à travers toute l’école. Personne ne savait grand-chose heureusement, outre que je me trouvais au Québec. Ils ne savaient même pas que je me trouvais à Québec et la raison qui m’a poussé hors de Bathurst. Même des joueurs du Titan qui m’avait tant jeter de haine et de venin, demandaient de mes nouvelles. Paraît que mon courage les a impressionné. Au moins personne ne savait le principal. Cela me faisait sourire et m’a aidé à m’acclimater à ma vie dans la capitale.

Tranquillement, au fil des jours je découvrais Jonathan. Il était très attentionné, sympathique, à l’écoute et serviable. Je soupçonnais même qu’il me faisait de l’œil. Il en faisait tellement. Pas que je me fasse des idées ou que je tombais moi-même en amour avec lui, mais les hormones me travaillaient un peu. Et il faut dire que mon coloc n’était pas laid du tout. Grand, 6 pieds 2 pouces pour ceux qui connaissent les mesures impériales, carré et musclé, les cheveux châtains frisés mi-courts, les yeux pairs, et un visage masculin, mais soigné. Je sais qu’il s’appliquait de la crème de nuit, j’en avais vu dans la pharmacie de la salle de bain.

Plusieurs journées ont passé dans cette ambiance agréable. À un point tel que je me suis rapidement bâti une confiance, je me suis bien prit en main, et je suis allé me trouver un petit emploi en attendant que l’école me tente de nouveau.

J’ai donné mon CV au supermarché IGA à quelques rues de l’appartement. Le lendemain, la gérante du service à la clientèle m’a appelé pour me donner rendez-vous pour une entrevue l’après-midi même. L’entrevue s’est bien passée, à un point tel qu’à la fin de l’entrevue elle m’a engagé comme emballeur, un packboy en bon québécois. Donc le lendemain je me trouvais au bout de la caisse en train d’emballer les achats des nombreux clients. Je n’étais pas peu fier de moi!

Cet emploi m’a fait gagner beaucoup de confiance, je n’avais plus peur de parler avec les gens, je ne me sentais beaucoup moins gêné en présence d’étrangers, et on aimait beaucoup mon accent qui parait-il est très charmant. Je gagnais de l’autonomie et je voulais aider Jonathan pour les dépenses. Jonathan s’y est opposé. Mais j’ai joué au plus malin et j’ai fait une épicerie complète la veille du jour habituel. J’ai ramené le tout avec l’aide d’une des caissières avec qui je suis devenue ami. Jonathan a été pas mal surpris et a bien vu que je ferais à ma tête de toute façon. À partir de ce moment il a accepté que l’on partage certains frais. Moi avec cela je sentais que je faisais mon entrée dans le monde adulte et ses responsabilités.

Malgré le fait que je devenais de plus en plus occupé à voir mes nouveaux amis que je me suis fait au IGA, Océane, Martin et moi nous nous faisions un devoir de communiquer trois ou quatre fois semaine. Ils s’ennuyaient beaucoup de moi. Ils m’ont promis de venir me voir durant le congé des Fêtes. Cela me réjouissait beaucoup. Mais ce sera le premier Noël sans mes parents. Je ne m’ennuyais pas d’eux, mais cela ravissait des blessures qui se cicatrisaient assez bien. Et de toute façon eux non plus n’avait pas trop l’air de s’ennuyer de moi. Ils n’ont pas cherché à savoir où je me trouvais. Ils ont parlé à Fred une fois, et il leur a dit qu’il savait tout et que c’est mieux qu’il ne retourne jamais à Bathurst, surtout chez les parents. Ils n’ont pas donné de nouvelles depuis.


Parlant des Fêtes, elles approchaient à grand pas. Et il y avait de beaux plans pour moi. Tout d’abord, le réveillon se fera seulement entre Jonathan et moi. Sa famille sera à Cuba et le lendemain ce sera mes deux frères qui arriveront pour fêter avec nous, et la cerise sur le gâteau, le 27 décembre, Océane et Martin viendront se joindre à nous à Québec, et repartiront le 2 janvier. J’avais pas mal hâte de les retrouver. Je m’ennuyais trop.

Le 24 au soir, Jonathan et moi, nous nous sommes préparé pour un bon souper; fondue chinoise, riz, salade césar, salade de choux, plateau de légumes, une bonne croustade aux pommes et du vin évidemment, bref, un bon gros repas pour festoyer en attendant mes frères le lendemain. Nous avions prévu échanger nos cadeaux le lendemain en même temps qu’avec ceux de mes frères. Toutefois, après avoir fait la vaisselle, Jo m’a dit qu’il avait un cadeau supplémentaire à me donner, et qu’il voulait me le donner ce soir. J’étais un peu mal à l’aise, mais bon, on ne refuse tout de même pas un cadeau.

- Mais il y a une condition pour ton cadeau.
- Ok, c’es quoi?
- Je vais te bander les yeux pour que tu découvres ce que c’est.
- He… Ok! C’est weird, mais ça pourrait être drôle!

Il me passe un large bandeau noir sur les yeux, s’assura que je ne voyais rien. Il posa ses mains sur mes épaules. Je pensais qu’il me guiderait vers le bon endroit, mais non, pas du tout. Il a collé ses lèvres sur les miennes, je suis resté surpris, mais j’ai rapidement répondu. Sa langue est venu pousser la barrière formée par mes lèvres et est revenu rejoindre la mienne. Il a passé ses mains derrière ma tête pour me retirer la bandeau. Ses yeux étaient pétillant de joie et son sourire transmettait son bonheur.

- Je t’aime, ça fait longtemps que je voulais faire ça, mais je voulais attendre pour ne pas te sauter dessus à cause de la raison que tu es ici.
- Moi aussi je t’aime, je suis tellement bien là avec toi.


Et nous sommes repartis de plus belle dans de longs baisers. Nos mains se baladaient un peu partout. Jonathan s’est arrêté d’un coup et me dit que la deuxième partie du cadeau allait maintenant être déballé. Il est allé mettre une toune dance sur le lecteur avec haut-parleurs pour Ipod. Il a alors entrepris dans un déhanchement très sensuel et aguicheur un strip-tease. Lentement je découvrais son corps, ses muscles taillés par la natation faite dans la piscine de l’université, sa peau magnifique, tout chez lui m’attirait. Je n’ai pas pu m’empêcher de me lever pour aller l’embrasser, ensuite descendre tranquillement dans son cou, sur son torse musclé, et arrivé à ses boxers, je commençais à mordiller sa queue déjà bandée à travers son boxer. Lui il me caressait les cheveux.

Mes mains ont rapidement baissé son boxer pour exhiber un magnifique monstre de chair rosée et imposant. Un pénis long de 10 pouces, et très large aussi était devant mon visage. J’ai commencé par le lécher de bas en haut et j’essayais de l’entrer complètement en bouche, mais j’avais un peu de difficultés. Jonathan devait avoir l’habitude car il n’insistait pas trop pour l’entrer plus profondément dans ma bouche. Après tant d’efforts je pris une petite pause, en y allant plus doucement, je donnais de petits baisers sur le gland et des coups de langues tout autour de sa queue. Lorsque j’ai commencé à jouer avec ses testicules, des râlements de satisfactions sortaient de sa bouche, il me disait de continuer, et que je faisais un bon travail. Je m’appliquais donc à l’exciter au maximum. Je suis retourné lui pomper la queue, j’allais de plus en plus vite, mes mains continuaient à jouer avec ses couilles, lui respirais de plus en plus fort et de plus en plus vite.

- Arrête Antoine, ôtes-toi je vais venir, me dit-il.

J’ai fait celui qui n’a pas entendu, et j’ai avalé les nombreux jets de sperme que j’ai reçu au fond de la gorge. Il m’a relevé pour pouvoir m’embrasser, et ce fût à son tour de s’agenouiller pour s’occuper de moi et de ma queue.
J’adorais le contact de ses mains viriles sur moi. Peu de temps après il a pris mon sept pouces en bouche, et m’a prodigué une pipe sublime. Toute sa bouche s’activait à me faire du bien. Mes jambes tremblotaient tellement le plaisir était bon. Il se passa à peine trois ou quatre minutes quand j’ai senti que la jouissance n’était pas trop loin.

Je me suis retiré de sa bouche et je l’ai remonté pour qu’il puisse m’embrasser. Il m’a pris par la main, m’a conduit vers sa chambre et m’a poussé sur le lit. Il est venu se coucher par-dessus moi pour qu’on puisse s’embrasser et se caresser. Il s’est interrompu en me disant que je n’avais pas jouit encore. Il a alors sorti un tube de lubrifiant de son tiroir de table de nuit, m’en a enduit la queue et s’en est mis sur le cul. Il s’est assis lentement sur ma bite, prenant mon morceau au fond de son cul.

Son visage affichait, à la fois de la douleur et du plaisir. Moi mes sens ne savaient plus où donner. J’ai commencé instinctivement un lent mouvement du bassin pour labourer son joli cul musclé. Ses cris me montraient que lui aussi prenait son pied. Mais mon excitation était telle que je ‘ai pas tenu très longtemps. J’ai senti des jets venir couler au fond de son cul.

Nous avons pris un repos de deux ou trois minutes. Je me suis approché de ses oreilles, je les ai léché sensuellement, et lui ai soufflé à l’oreille que je voulais le voir jouir une deuxième fois ce soir, et que pour cela je voulais me faire prendre par lui. Ce sera ma troisième fois seulement. Ma première était avec Jean-François, et mon père nous a surpris, et la deuxième est encore plus désastreuse, c’est le viol de mon père. Cette fois ci sera la bonne.

Il a commencé à me lécher l’anus pour m’exciter davantage. À l’aide d’un doigt il a commencé à me dilater afin d’accueillir sa matraque de dix pouces. Il a ensuite pris du lubrifiant et en a répandu sur mon anus. Voyant que tout allait bien, il a tenté un deuxième doigt. Encore là, c’était supportable. Au troisième doigt, il a dû y aller plus doucement. Mais au bout de cinq minutes mon cul s’y est habitué et j’étais très excité. Jonathan m’a alors positionné accroupi sur le lit, le cul relevé, et lui sur les genoux, derrière moi, la bite vers mon cul.

Il me caressait les fesses et le torse, tout en glissant son énorme queue sur ma raie. Après quelques secondes comme ça, il a présenté sa queue à l’entrée de mon cul et a commencer à y entrer. Je sentais dans mon cul une douleur intense, tel si on me déchirait de l’intérieur, mais peu à peu, il allait un peu plus loin. L’excitation prenait la place de la douleur. Lentement il a commencé un mouvement du bassin et moi je poussais mes fesses vers lui pour qu’il aille plus vite, j’étais bien à présent dans un autre monde. Voyant que je voulais qu’il aille plus vite, il a mis ses deux mains sur mes hanches, se colla sur mon dos et commença à me pistonner à une vitesse folle. Je sentais son monstre aller et venir rapidement en moi. La chambre résonnait de nos cris de jouissance. Il me faisait l’amour et j’étais fou dingue. Il était un maître. À un point tel qu’en moins de dix minutes de ramonage j’ai jouit pendant qu’il me masturbait en même temps. Quand il a vu ça, il a dans un râlement sonore lâché son jus en moi. Je sentais un liquide chaud dans mon cul. Il s’est retiré, et nous nous sommes effondrés tous les deux sur le dos.

Après une bonne demi-heure de repos, à jaser, s’embrasser, nous sommes allé prendre une douche pour effacer les traces de nos devoirs conjugaux. Très rapidement nous sommes allé nous couché. Nous avons partagé sa chambre, n’ayant plus vraiment besoin de la mienne. Une grosse journée nous attendait demain, mes frères arrivaient.

Et ils sont arrivés tout de suite après l’heure du dîner. Jonathan et moi avions l’intention de leur annoncer notre amour naissant. Nous étions très fiers et l’envie de le crier était immense. Et avec mes frères, il n’y avait rien à craindre.

- Salut! Joyeux Noël! Me dirent mes frères après leur avoir ouvert la porte.
- Merci! Joyeux Noël vous deux aussi, que je leur répondis.
- Et on a de quoi à vous dire, dit Jonathan.
- Shoot! Dit Michaël.
- Antoine et moi, ben on est en couple, depuis hier soir.
- Génial, lance Michaël qui avait laissé Karine à Bathurst, cette dernière ne pouvant l’accompagner.
- Faut fêter ça, ajoute Frédéric.

Durant l’après-midi, la bière Alpine, fraîchement arrivée du Nouveau-Brunswick coulaient à flots, les joints circulaient allégrement sur le balcon, le tout entrecoupé de parties de cartes, de Monopoly, de Clue et de Scattergories. Même si je vivais mon premier Noël sans mes parents, jamais cette fête a été aussi agréable.

Vers 16h00 nous avons tous commencé la préparation du souper : la salade de patates, la salade de macaronis, les tourtières au four, les légumes sur le grill et la dinde dans la rôtissoire. L’odeur était sublime. La bonne odeur des repas d’antan qui rappellent les Fêtes chez les grands-parents. Dès que tout a été prêt, nous nous sommes tous attablé, et nous avons dégusté ce repas gargantuesque et délicieux.

À quatre pour faire la vaisselle, le tout fût complété en peu de temps. Nous nous sommes donc dirigé vers le salon et avons débuté l’échange de cadeaux. Fred m’a offert un nouveau Ipod qui a rendu un peu jaloux Jonathan car il est encore plus performant que le sien, Michaël m’a donné un certificat cadeau de cent dollars pour le cinéma. Jonathan lui m’a offert un cadeau qui en est presque un pour lui-même : des huiles de massages, du lubrifiant, des boxers moulants, et une nuit dans une suite de l’hôtel Loews Le Concorde. J’étais très gâté. Mais aussi gêné, mes frères riaient un peu et me faisait des blagues légèrement sexuels, pour ne pas dire cochonnes. J’étais ému car je voyais que Jonathan m’aimait beaucoup et il prenait soin de moi.

De mon côté j’ai offert à Michaël un coffret DVD de Metallica, à Fred, un ensemble de coupes de vin, et à Jonathan, deux billets pour le spectacle de Louis-José Houde au Capitole de Québec. Je me sentais un peu ridicule de lui offrir cela après la nuit dernière. Mais comme il m’a dit, ce sera une superbe soirée d’amoureux d’aller voir ce spectacle et de souper avant dans le Vieux-Québec.

Une seule chose me chicotait durant ce temps là. L’absence de la famille de Jonathan. Bien sûr le fait qu’ils étaient installé à Dieppe en banlieue de Moncton n’aidait pas, mais je n’ai pas eu de leurs nouvelles, Jonathan ne les a pas invité pour les Fêtes, il n’a pas fait de projets pour y aller.

- Pourquoi tu ne les invites pas?, que je lui demandais.
- Je ne suis pas proche d’eux vraiment. Je leur dit allô juste quand c’est nécessaire.
- Il s’est passé de quoi?
- Non, je ne les veut pas dans ma vie c’est tout.

Il esquivait toujours la question. Mais comme sa famille n’appelait jamais à la maison, je le croyais. Mais bon… Revenons à cette soirée.

Le reste de la soirée nous l’avons passé à fumer des joints et à regarder des DVD de Family Guy et des Simpson. Nous avons rit comme des imbéciles avec les stupidités que l’ont voyait. Le tout a facilité le sommeil. Le lendemain matin vers 11h00, le téléphone a sonné et c’était Océane au bout du fil. Évidemment je me suis empressé de lui raconter mon histoire, n’ayant pas pu lui parler en raison des fêtes de Noël. Elle était très heureuse pour moi. Mais elle aussi avait une grande nouvelle à m’annoncer.

- C’est cool Antoine, je suis très contente pour toi. Mais il faut que je te dise de quoi. Ehm… J,ai repris avec julien.
- Hein, quoi?
- Oui, il a changé son fusil d’épaule disons. Il est venu me voir à l’école, m’a demandé pardon en ton nom et à moi. Il tient aussi s’excuser en personne à toi. Je lui ai dit que se serait possible d’arranger de quoi le 29 au soir. Le Titan joue au Colisée Pepsi contre les Remparts.
- J’imagine qu’il peut venir ici si son coach lui donne la permission.
- Je vais lui en parler.
- Ok, l’idée me plaît dans le fond, ce serait bien que tout redevienne comme avant.
- Parfait, tu es un amour.
- Je le sais, Jonathan arrête pas de me le dire.

La conversation s’est achevée sur des banalités. Le restant de la journée a bien été. Dans la fin d’après-midi mes deux frères ont repris la route de Bathurst et nous sommes resté bien sagement à l’appartement pour le reste de la journée. Le lendemain, le 27, nous sommes allé chercher Martin et Océane à la gare. Les retrouvailles ont bien sûr été très émotives. Je leur ai présenté Jonathan et vice-versa. Même s’ils s’étaient déjà croisé, mon chum étant l’ami de mon frère et tous originaires de la même ville, ils se connaissaient à peu près pas.

Pendant des heures, nous avons parlé de tout et de rien tout ensemble. Ils m’ont donné des nouvelles de mes parents aussi, mes frères ayant préférés de pas leur parler. Océane les a croisé à l’épicerie et leur a parlé une petite minute. Les nouvelles pires que celles que m’avaient rapportés mes frères avant de couper le contact quelques jours après mon départ de Bathurst. Soit que maintenant ils me reniaient, ils considéraient n’avoir que deux fils, Fred et Michaël. Je leur faisais honte. C’est moi qui leur faisais cet effet là. Et non leur comportement à mon égard. Décidemment j’ai pris la bonne décision en quittant la ville de Bathurst. Mais outre cette nouvelle là, les fous rires abondaient autour de la table.

Deux jours plus tard, c’était évidemment le 29, la journée où je devais revoir Julien, un des mes anciens tortionnaires lors de mon coming-out . Cet après-midi avant le match, je vais revoir Julien pour les excuses qu’il tient à me présenter personnellement. Lorsque j’ai entendu sonner à la porte, mon cœur et mon estomac se sont tordus de stress. C’est comme si tout les mauvais souvenirs de ces dernières semaines passées à Bathurst me sont revenus d’un coup. Je me suis levé nerveusement pour aller ouvrir. À la porte J’ai découvert un julien qui n’avait pas l’air plus brave que moi. Il avait l’air très à l’aise.

- Salut Julien, heureux de te revoir, que je lui dit en lui tendant la main.
- Salut Antoine, me dit-il en me serrant la main et en me donnant une accolade. Je suis sincèrement heureux que tu ais accepté de me voir.
- Entre là, reste pas dans le portique.
- Merci! Mais en premier là, je voulais surtout m’excuser. J’ suis désolé de t’avoir fait tant de mal, et surtout dit tant de méchanceté non mérité. Ça n’avait pas d’allure, c’était déplacé, c’était pas juste pour toi, tu as toujours été gentil avec tout le monde, tu méritais tellement pas ça. Désolé, finit-il de dire les larmes commençant à lui monter aux yeux.
- C’est beau, c’est derrière nous, j’accepte tes excuses, que je ai dit en lui serrant la main et fait une accolade.
- Merci, tu peux pas savoir à quel point tu me soulages. Au fait, j’ai quatre billets à vous donner pour la game d’à soir au Colisée Pepsi. Je tiens à ce que vous soyez là, toi, ma blonde, Martin et ton chum. Et avant le match, vous passerez au vestiaire, y a des gars dans l’équipe qui veulent vous dire quelques de quoi, pis vos passes VIP sont déjà à la sécurité du Colisée. C’est beau pour vous autres?
- Oui c’est sûr!

Et nous sommes allés rejoindre les rois autres au salon. Nous avons discuté une petite heure seulement, Julien devant être au vestiaire du Colisée pour 16h00. Nous avons promis de passer vers 18h00. Ce que nous avons fait.

En arrivant au Colisée Pepsi, nous avons été cherché nos passes VIP à la sécurité. Ensuite on nous a escorté jusqu’au vestiaire du Titan. Julien nous a ouvert la porte. En entrant dans le vestiaire j’étais très mal. Ce sont eux qui dans mes derniers jours d’écoliers à Bathurst, m’ont rendu la vie infernale.

- Silence tout le monde, dit Julien à voix haute. J’ai ici quatre visiteurs. Vous savez tous qui cé, sauf peut-être exceptions pour ceux qui sont arrivées dans le team après les événements que vous savez anyway. Ça me fait un immense plaisir de les accueillir ici, pis j’espère que vous leur donnerez le respect qu’ils méritent durant les minutes qui seront ici.

Plusieurs, voir tous les joueurs de l’équipe, sont venus nous serrer la main et s’excuser de leur comportement. Mais le cœur m’a arrêté quand se fût le tour de Daniel Saint-Gelais, le gars de mon cour d’éducation, le gars de mon cour de chimie, le revoir m’a ébranlé à un point tel que j’ai presque oublié le monde qui m’entourait. Heureusement je n’ai pas eu à revoir Simon, il avait été échangé au Voltigeurs de Drummondville quelques jours auparavant.

- Je suis désolé que sa se soiyent passé d’même Antoine.
- C’est beau là, c’est en arrière de moi toute ça.
- Tu es trop gentil, tu méritais pas ça. Encore là tu aurais toutes les raisons du monde de nous cracher dans la face et de nous vouloir du mal, mais tu es ici à nous pardonner et nous parler gentiment. Je sais pas pourquoi j’ai agit comme je l’ai faite. Mais c’est peut-être la peur des différences qui m’a fait agir de même.
- Wouin… Y a pas de quoi là… bonne game Dan, rendez la gang d’Acadiens fies de vous ce soir là!
- All the way gang!!!
- Bon nous, on va vous laisser finir la préparation de la game, on va se chercher de quoi bouffer, on n’a pas soupé encore.

Les salutations et poignées de mains se sont multipliées. J’étais pas mal content de ses réconciliations là, et Jonathan lui semblait très fier de me voir aller et surtout effacer une bonne partie de mes mauvais souvenirs. Le match a bien été, le Titan a humilié les Remparts 6 à 1, et notre humeur a bien sûr été en conséquence. Ce soir là, je me suis endormis le cœur léger, même que j’avais hâte de travailler le lendemain. Mes deux amis ont fait un petit tour dans Québec avec mon chum pendant que je travaillais. Maintenant j’ai pris la meilleure décision en quittant Bathurst et ma famille, je serais sans doute six pieds sous terre sinon aujourd’hui.

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